Examen synthèse session 3 Flashcards
Contexte historique cendra appolinaire
1875-1900 : montée du nationalisme, affirmation chauvine de l’identité nationale, parfois une certaine hostilité aux autres nations.
1889 : inauguration de la tour Eiffel lors de l’exposition universelle, pour célébrer le centenaire de la Révolution française.
1900 : Exposition universelle : première ligne de métro. Plusieurs gares ferroviaires sont mises en fonction. Un trottoir roulant appelé « rue de l’avenir » est installé.
1900-1914 : Deux triples alliances : France-Angleterre-Russie vs. Allemagne-Autriche-Italie.
La modernité littéraire premier pp
On cherche à faire « table rase » et on entre dans le règne du changement, de la nouveauté.
La rupture avec le passé s’accompagne d’une volonté de réinventer la littérature pour qu’elle soit en phase avec ce monde nouveau.
Les progrès techniques peuvent-ils s’accompagner de progrès esthétiques?
Pour les jeunes poètes, la technologie devient un mode de perception et d’appréhension du temps et de l’espace.
On cherche à faire « table rase » et on entre dans le règne du changement, de la nouveauté.
La rupture avec le passé s’accompagne d’une volonté de réinventer la littérature pour qu’elle soit en phase avec ce monde nouveau.
Les progrès techniques peuvent-ils s’accompagner de progrès esthétiques?
Pour les jeunes poètes, la technologie devient un mode de perception et d’appréhension du temps et de l’espace.
Le poème « Zone » publié dans alcools
(1913)
Poème qui ouvre le recueil Alcools et qui a valeur de manifeste.
Manifeste : texte qui exprime le projet, l’intention, l’art poétique d’un auteur.
Rupture avec la tradition poétique. Apollinaire rejette :
-Les vers réguliers dont les pieds sont comptés
-Les rimes systématiques
-La ponctuation (Après avoir assisté à une lecture par Blaise Cendrars de sa future publication, La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, Apollinaire décide à son tour d’éliminer la ponctuation de son livre.)
rupture avec le passé Zone
Rupture avec le passé dès les vers 1 et 3 :
Tout ce qui compte, c’est le présent, le jour qui se lève.
Tout Eiffel = symbole de la modernité
Poésie du quotidien, de l’instantané.
Écriture au « tu »
Poésie qui a des accents lyrique (expression de soi et des sentiments) : la rupture n’est pas totale avec la tradition poétique.
Cendrars et l’héritage de la la bohème littéraire
Cendrars hérite d’une attitude poétique qui n’est pas nouvelle, la bohème.il veut vivre des aventures et décrire l’affolement des sens.
Fascination pour la technologie, notamment les moyens de transport
Le train n’est pas seulement un moyen de transport d’un point A à un point B : il donne accès à une succession d’images qui se succèdent dans la vitesse et qui deviennent la matière première de l’écriture.
La modernité flirte avec le danger : le Titanic est une prouesse technique incroyable, mais le bateau coule…
Définition du simultanéisme
L’art simultané cherche à représenter plusieurs facettes d’une expérience en même temps.
Mot clé: TOUT COHABITE
La Prose du transsibérien est publié en collaboration avec une peintre, Sonia Delaunay
Le simultanéisme, une sous-branche du cubisme
Le simultanéisme tente de rendre le mouvement de la conscience moderne – la multitude de la pensée et des sensations.
Le simultanésime fait partie du mouvement pictural du cubisme
-George Braque, Pablo Picasso
-Delaunay, Marcel Duchamp
-Mondrian
En résumé : Une forme pour dire le monde moderne
Le poète « brise » le vers classique pour essayer de traduire une nouvelle manière d’être au monde, dans le monde moderne du 20e siècle :
-Forme du vers libre
-Absence de ponctuation
-Syntaxe étrange, longueur inégale des vers.
La poésie de Cendrars reflète l’état d’esprit du poète, l’excitation de tous les sens, la vitesse du train.
Le simultanéisme dans «zone» et la prose du transsibérien
Les deux poèmes rendent compte d’une temporalité où les époques cohabitent
Les deux poètes mettent en scène un espace où les distances géographiques semblent abolies
Les deux poètes décrivent le débordement de sensation qui les affecte
Les avant-gardes historiques
1916-1945
Terme emprunté au vocabulaire militaire (soldat qui sont envoyés en reconnaissance, précédent le gros de la troupe)
Les écrivains avant-gardistes = éclaireurs, ils ouvrent la voie vers de nouvelles esthétiques, de nouvelles sensibilités.
Métaphore militaire = renvoie au désir de ces artistes d’avoir un impact sur le réel = ils sont en rupture avec la société bourgeoise et croient à la nécessité de changer le monde.
Le futurisme italien
Fondateur = Filippo Tommaso Marinetti
Année : 1909 avec la publication d’un manifeste
Idéologie : rejet du passé pour construire l’avenir. Seul le futur compte. Ils ont un rapport irrévérencieux à la tradition.
Certains supporte le régime de Mussolini
Le dadaïsme
Fondateur : Tristan Tzara
Année : 1916 Zurich
La même année, les dadaïstes publie le premier et dernier numéro de la revue Cabaret Voltaire, avec des contributions d’Apollinaire, Picasso, Kandinsky, Marinetti, Cendrars et Modigliani.
Le dadaïsme affectionne la provocation et rejette l’ensemble des institutions, y compris les institutions artistiques, jugées bourgeoises
Tristan Tzara adopte une attitude nihiliste. Son rejet radical d’à peu près tout déplaît à André Breton, qui fondera le mouvement surréaliste.
Idéologie : s’attaquer à l’art bourgeois et à la bourgeoisie elle-même, jugée sclérosée.
La dérision et la provocation deviennent des moyens de dénoncer l’ordre social au début du XXe siècle.
Le surréalisme
Année : 1924 – à
Le projet des surréalistes est poétique et politique.
Pour changer le monde, il faut d’abord changer la façon dont on perçoit le monde.
Le mouvement est pluridisciplinaire et réunit des peintres, des écrivains et des cinéastes.
Comme pour le dadaïsme, il s’agit de révolutionner l’art, mais d’une façon plus constructive.
André Breton est influencé par la psychanalyse de Sigmund Freud et croit que l’exploration de l’inconscient permettra de créer un monde davantage en phase avec la nature de l’humain.
La littérature créatrice de nouvelles formes de vie
La littérature est souvent décrite comme une pratique mimétique, comme un art qui imite la vie.
Les surréalistes croient à la force de frappe des mots. La littérature a un pouvoir d’action sur la réalité.
Raisonnement : le langage est l’outil de compréhension du monde le plus commun. Révolutionner le langage, c’est révolutionner la façon dont nous comprenons le monde et y agissons
Les rencontres insolites et le rêve
Les surréalistes affectionnent les situations étranges, insolites qui surgissent dans le quotidien.
Breton croit que ces moments révèlent la dimension onirique, irrationnelle de la vie.
Les écrivains surréalistes prônent le rapprochement d’éléments disparates. Plus les éléments rapprochés sont en apparence éloignés, plus l’image surréaliste est réussie. (voir recueil p. 9)
L’écriture automatique est une technique utilisée pour créer, en laissant l’inconscient s’exprimer, des images surréalistes. (voir recueil p. 8)
La Martinique, département français
Césaire est pour la départementalisation de la Martinique.
Elle devient un département français en 1946, tout comme la Guadeloupe, la Réunion et la Guyane.
La proximité des États-Unis pousse certains penseurs, dont Césaire, à préférer la départementalisation à l’indépendance. (Haïti a fait son indépendance en 1804)
Cahier d’un retour au pays natal (1939)
Long poème de près de 50 pages.
Influence des avant-gardes et du surréalisme.
Poème de révolte contre les inégalités raciales : ce n’est pas seulement l’ordre bourgeois qui doit être renversé, mais le colonialisme.
Les images surréalistes de Césaire puisent dans l’imaginaire martiniquais
Une œuvre d’affirmation et de fierté
Contexte : la Seconde Guerre mondiale
En 1940, l’Allemagne envahit la France, dont le territoire est scindé en deux :
-Au nord, la zone occupée
-Au sud, une zone laissée sous l’administration du maréchal Pétain, qui collabore avec le régime nazi et qui édicte des lois antisémites.
La société française se scinde elle aussi en deux
-Les collaborateurs avec l’Allemagne nazie
-Les résistants qui luttent contre le nazisme
-Plusieurs écrivains participent à la résistance (Paul Éluard, Louis Aragon et Marguerite Duras, par exemple)
Durant la guerre, André Breton, comme plusieurs artistes et intellectuels, s’exile en Amérique.
Quand il revient en France, lors de la Libération, les activités surréalistes reprennent, mais le surréalisme laisse place à un nouveau courant dominant : l’existentialisme.
Constat d’échec après les deux conflits mondiaux qui ont décimé l’Europe.
Les progrès scientifiques ont mené à l’usage d’armes chimiques (gaz lors de la guerre de 1914-1918) et de l’arme nucléaire (bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki, 6 et 9 août 1945).
L’horreur des camps d’extermination marque durablement les esprits : 6 millions de juifs ont été tués.
L’Europe est en déclin : les pertes humaines, les ruines, la chute de la production, l’effondrement financier et la crise morale provoquée par les massacres bouleversent les valeurs traditionnelles.
Contexte : l’après-guerre
Le fossé se creuse entre deux Europes :
-Les pays de l’Europe occidentale se tournent vers les États-Unis, qui les aident économiquement avec le plan Marshall et une protection militaire accrue.
-Les pays de l’Europe de l’Est sont peu à peu avalés par l’Union soviétique.
-Cette opposition mène à la Guerre froide.
En Europe, notamment en France, les idées communistes continuent de susciter l’intérêt des intellectuels et d’une partie de la population.
Contexte : l’épuration
Lors de la Libération, on assiste à une période « d’épuration » où l’on traque ceux et celles qui ont collaboré :
L’après-guerre : une période de remise en question
Les certitudes sont ébranlées :
-On doute de la grandeur de l’héritage occidental, qui a mené à l’horreur absolue
-On remet en question le colonialisme
-Le marxisme prend la défense des opprimés et offre une alternative au capitalisme
-On dénonce le sexisme et milite pour l’égalité homme / femme
L’existentialisme
Le terme « existentialiste » aurait été inventé par le philosophe Gabriel Marcel pour décrire la philosophie de Jean-Paul Sartre, qui a fait paraître son ouvrage majeur, L’être et le néant, pendant la guerre (1943).
L’existentialisme vise à transformer l’angoisse en espoir
Quatre aspects de l’existentialisme
L’existence précède l’essence
-Nous sommes le résultat de nos choix. Notre être est la somme des choix que nous faisons.
L’humanisme
-L’existentialisme se concentre sur l’expérience humaine, sur la quête de soi malgré les pressions sociales qui encouragent le conformisme.
La liberté / la responsabilité
-Philosophie de la liberté. L’être n’est pas limité à une nature donnée à la naissance. Au contraire, dit Sartre, il est « condamné à être libre. »
-Cette liberté s’accompagne d’une responsabilité face à la société : que fait-on de notre liberté, dans une situation donnée ?
L’importance accordée à l’éthique
-Nos actes témoignent de notre éthique. Nous ne pouvons pas nous cacher derrière le fatalisme, prétexter que nous ne pouvons rien changer. Cette passivité relève selon Sartre de la « mauvaise foi ».
-Chaque individu se trouve dans une « situation », et sa responsabilité est d’être à la hauteur de cette situation.
-La mauvaise foi, c’est l’envers de la liberté, croire qu’on n’est pas libre d’agir. (Voir Rhinocéros)
Simone de Beauvoir et l’existentialisme
L’affirmation de la liberté et le rejet du déterminisme trouvent une expression aboutie dans Le deuxième sexe (1949).
En écrivant « on ne naît pas femme, on le devient », Simone de Beauvoir rejette l’idée qui veut que la nature féminine soit différente de celle de l’homme.
Le statut de la femme au sein de la société ne s’explique pas par sa nature, mais par les valeurs et les modèles que lui impose une société dominée par les hommes.
Le couple non-conformiste qu’elle forme avec Sartre, en plus de son parcours atypique, marqué par l’autonomie et par l’engagement politique, montrent que la femme peut faire éclater le moule que la société lui impose.
Albert Camus et l’absurde
La pensée de Camus est proche de l’existentialisme, même s’il rejette cette étiquette.
Il s’intéresse au sentiment de l’aburde, soit la réaction de l’humain face à une réalité qui lui apparaît dénuée de sens.
Camus décrit l’absurde comme le sentiment de l’humain qui juge la vie dépourvue de sens.
Albert Camus et la pensée de Sartre
Chez Sartre, le fait que le sens de l’existence ne soit pas donné mène à l’engagement.
Camus parle plutôt d’un sentiment de l’absurde qui peut mener à la révolte.
La découverte de l’absurde suscite la révolte face à l’absence de sens, et c’est dans cette révolte que l’humain peut devenir lui-même.
L’engagement sartrien est plus directement politique que la révolte camusienne.
Le théâtre de l’absurde annalyse de pls dramaturges
Martin Esslin est l’auteur de The Theater of the Absurd (1962) où il analyse l’œuvre de plusieurs dramaturges :
L’auteur remarque une parenté thématique, formelle et philosophique chez quelques dramaturges de l’après-guerre.
-Les personnages sont caricaturaux / agissent comme des marionnettes
-La notion d’intrigue, essentielle dans le théâtre réaliste, est mise à mal
-Les faits représentés relèvent davantage du rêve (ou du cauchemar) que de la réalité
-La pièce a souvent une portée métaphorique (la prolifération de rhinocéros comme allégorie)
-Le théâtre de l’absurde : reflet de la sensibilité de son époque ?
Le théâtre de l’absurde : reflet de la sensibilité de son époque ?
Ce type de théâtre, sans être réaliste, peut-être interprété comme le reflet d’une sensibilité répandue lors de l’après-guerre :
-Les certitudes sont ébranlées (la nation, le progrès, le capitalisme, le pouvoir politique)
-L’humain se retrouve face à un vide qu’il doit combler. Le théâtre de l’absurde met en scène l’humain face à ce vide.
Le théâtre de Camus : présenter l’absurde de manière « réaliste »
Le théâtre de Camus (Le Malentendu, 1944; Caligula, 1948; Les Justes, 1949) présente le thème de l’absurde d’un point de vue « réaliste ». Il aborde ce problème à l’aide de la raison.
Contrairement aux dramaturges liés au théâtre de l’absurde, Camus n’abandonne pas les conventions théâtrales.
Le théâtre de Samuel Beckett : l’absurde vu de l’intérieur
Beckett met en scène un monde absurde; ses personnages sont dans des lieux indéterminés, ils ne savent pas quoi faire de leur vie et s’agitent en vain en attendant qu’un événement important advienne.ç
Chez Beckett, l’expérience humaine fondamentale est l’attente :
- Attente que le sens de la vie soit révélé
- Attente de la mort
- Vivre, c’est attendre que quelque chose se passe
Caractéristiques du théâtre d’Ionesco
Réflexions sur le langage quotidien, sur les expressions toutes faites et nos manières d’interagir.
Refus total ou partiel de l’intrigue (Rhinocéros : pourquoi les gens deviennent-ils des rhinocéros? Bérenger résistera-t-il? Intrigue mince.)
Critique du conformisme et de l’abdication des humains devant l’injustice.
Personnages archétypaux, réduits à des schèmes de pensée (Jean fait la leçon, le logicien voue un culte à la logique, la gentillesse de l’épicier est intéressée; il veut vendre, etc.)
La portée allégorique de Rhinocéros
je voyais comment des frères, des amis devenaient progressivement des étrangers
décrire le processus de nazification d’un pays
La scène de transformation de Jean : la précarité de l’identité
Le vieux qui répond à la porte se nomme Jean
Jean et Béranger ne se reconnaissent pas
L’être est changeant, instable. L’ami d’hier peut devenir un étranger. Les idées auxquelles on adhère nous changent, nous transforment.
Des indices physiques laissent devenir le changement à venir : la voix rauque (p. 144), la bosse au-dessus de son nez et le teint verdâtre (p. 146), la peau qui durcit (p. 150), etc.
La transformation annoncée de Jean : devenir rhinocéros par la pensée avant de l’être pour vrai
Jean oublie l’apparition des rhinocéros à laquelle il a assisté la veille. « Quel rhinocéros ? » (p. 140). Pour lui, le rhinocéros est déjà associé à une certaine normalité.
Quand Béranger décrit ces rhinocéros comme étant malheureux, Jean s’insurge Sa réplique laisse croire qu’il associe les rhinocéros à la possibilité d’être heureux.
Quand Béranger lui demande s’il se sent faible, Jean rétorque : On peut voir dans cette réplique l’apologie de la force, commune aux régimes autoritaires (fascisme italien, nazisme, communisme).
La transformation annoncée de Jean
- L’idée de maîtrise de soi, de contrôle est un thème lié à l’autoritarisme en ce qu’il évoque la force de l’individu.
- « Je vais toujours tout droit » : l’autoritarisme considère les mécanismes de la démocratie comme étant trop lents, laborieux. Dans l’urgence, le leadership fort d’un chef fonçant droit au but serait plus efficace que ne le sont les débats et les tergiversations propres à la démocratie.
- Le rhinocéros symbolise celui qui va droit au but sans s’arrêter pour réfléchir.
ut droit, je vais toujours tout droit. » (p. 145)
-L’idée de maîtrise de soi, de contrôle est un thème lié à l’autoritarisme en ce qu’il évoque la force de l’individu.
La banalité du mal
Cette scène renvoie à la thèse de Hannah Arendt sur la banalité du mal.
Dans Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal (1963), Arendt propos que l’horreur du nazisme n’est pas l’œuvre de fous sanguinaires, mais de gens ordinaires qui ont été convaincus (l’idéologie comme contagion).
La pièce de Ionesco suggère que différents types d’individus peuvent être séduits par les idées d’un régime totalitaire.
Elle met en scène des types et la logique qui les mène à (vouloir) devenir rhinocéros.
Effet d’entraînement : plus il y a de fascistes, plus il est facile d’en devenir un.
Le personnage du logicien
Il fait des paralogismes
Il perçoit la réalité à travers un filtre unique.
Personnage qui a une foi inébranlable en la raison.
- Le problème, c’est que le nazisme en appelle aux émotions. Ce n’est pas un phénomène raisonnable. Le nazisme se nourrit de l’irrationalité humaine.
le logicien est insensible à la beauté du monde.
La logique froide le coupe de l’expérience sensible. Ce sont pourtant les sentiments qui poussent la population vers le nazisme.
Ce personnage a une confiance aveugle en sa méthode. Elle le prive de sens critique.
Il ne prend pas en considération la souffrance provoquée par la mort. Le langage du ressenti lui est étranger. Cela le fait passer à côté d’une facette importante de l’expérience humaine.
En défendant l’idée qu’il y a une « logique » derrière l’apparition de rhinocéros, il passe à côté du problème que représente leur présence.
Botard
Botard (botte + suffixe négatif) = mauvaise foi, il refuse de voir.
Raison qui raisonne dans le sens de l’idéologie choisie, et qui est donc aveugle.
Il ne respecte pas l’avis de ses collègues et répond souvent à leurs propos avec un « Pfff! » méprisant.
Il se croit l’unique détenteur de la vérité
Il est dans la confrontation, cherche des coupables, souhaite être du bon côté de l’histoire.
Dudard
Quand Béranger parle de son inquiétude de devenir un rhinocéros, Dudard minimise la gravité de la situation
Dudard accepte la présence des rhinocéros pour vivre « sans être inquiété ». Il abdique, ne résiste pas.
Béranger
Béranger n’a pas d’ambition. Il semble déprimé et il est peu sûr de lui-même.
Type solitaire qui résiste naturellement aux mouvements de masse.
À l’acte 2, tableau 2, Béranger défend les acquis de la civilisation occidentale, son humanisme. Il est attaché aux valeurs transmisent par les générations précédentes. Il refuse de rompre le fil qui lie le présent au passé, il refuse de faire table rase.
Ce personnage doute de lui-même. Il n’est pas fier, arrogant ou sûr de lui comme les autres personnages.
Il s’inquiète du sort de la collectivité
Béranger, personne tragique
Une fois seul au monde, Béranger souhaite appartenir à la communauté des rhinocéros. Il a le désir d’appartenir à un groupe, mais est condamné à être seul.
Peut-être pour survivre à sa situation nouvelle, il transforme l’impossibilité d’être lui aussi rhinocéros en acte de résistance
.
Cette résistance qu’il n’a pas choisie a quelque chose de grotesque, dans la mesure où il n’a pas de mérite. Elle est aussi tragique, car aucun autre choix s’offre à lui.
littérature concertationnaire définition
L’expression « récits concentrationnaires » renvoie aux témoigagnes et aux œuvres littéraires qui traitent des camps de concentration nazis.
On parle aussi de « littérature de la Shoah »
Shoah = catastrophe en hébreu.
Partout en Europe, des survivants témoignent de leur expérience des camps.
Écrire l’indicible
Ces textes cherchent à rendre compte d’une expérience humaine extrême. Comment décrire l’horreur des camps ?
Tension entre le désir de témoigner et l’impossibilité de reproduire l’expérience par l’écriture.
Ateurs clés littérature concentrationnaire
Primo Levi
Imre Kertész
Marguerite Duras
Marguerite Duras, La douleur (1945)
La douleur paraît en 1985 et rassemble des textes écrits lors de l’arrestation de son mari, Robert Antelme, en juin 1944.
Elle y raconte leur participation à la Résistance, la peur d’être arrêtée, la crainte de ne pas revoir vivant son mari.
Qui sont les oulipiens
Association fondée en 1961 par le mathématicien François le Lionnais et l’écrivain Raymond Queneau.
Activité première : inventer de nouvelles contraintes stimulant la création littéraire.
Selon eux, la liberté créatrice n’existe pas, car l’écriture est toujours régie par des règles et des contraintes :
contraintes dans l’Oulipo
Contraintes de vocabulaire et de grammaire.
Contraintes liées au genre littéraire (découpage en chapitres, règles des trois unités pour la tragédie, règles de la versification classique, etc.)
Contraintes liées à l’air du temps (façon de s’exprimer typique d’une époque, manière de penser, tabou, etc.
Les activités des OuLiPiens
Ils cherchent à comprendre les contraintes et les règles qui structurent les textes littéraires.
Ils inventent des contraintes porteuses de potentialités. D’où l’expression « littérature potentielle ».
Exemples de contraintes
Abécédaire : écrire un texte dont la première lettre des mots successifs se suivent par ordre alphabétique»
Lipogramme : produire un texte d’où sont exclues un certain nombre de lettres.
Boule de neige – une boule de neige de longueur n est un poème dont le premier vers est fait d’un mot d’une lettre, le second d’un mot de deux lettres, etc…. Le nième vers a n lettres.
Contrainte du prisonnier : «Un prisonnier veut envoyer un message mais ne dispose que d’un papier minuscule. Pour gagner de la place, il formule son message en évitant toutes les lettres à jambages. Ne restent que a, c, e, m, n, o, r, s, v, w, x, z. »