Examen mi-session Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la démocratie représentative, et comment se différencie-t-elle des autres formes de démocratie ?

A

La démocratie représentative est un système dans lequel les citoyens élisent des représentants qui prennent les décisions politiques en leur nom. Ce type de démocratie permet aux gouvernants de conserver une certaine indépendance dans leurs décisions par rapport à la volonté directe des électeurs. Contrairement à la démocratie directe, où les citoyens participent directement à la prise de décision, la démocratie représentative délègue cette responsabilité à des élus. C’est le modèle le plus commun dans les sociétés modernes. (Cours 1 : la démocratie représentative et les systèmes électoraux.)

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2
Q

Quels sont les principaux types de systèmes électoraux ? Décris leurs principes de base.

A

Système électoral majoritaire : Se base sur l’idée qu’un siège par circonscription est attribué au candidat qui reçoit la majorité des voix. Exemples: scrutin uninominal à un tour (SMUT), vote bloqué, vote préférentiel.

Système électoral proportionnel : Attribue plusieurs sièges dans une circonscription proportionnellement aux votes reçus par chaque parti. Les partis ayant 30 % des voix obtiendront environ 30 % des sièges. Exemples : liste ouverte, liste fermée, vote unique transférable (VUT).

Système électoral mixte : Combine des éléments des deux précédents systèmes. Il y a à la fois des sièges attribués de manière majoritaire et d’autres de manière proportionnelle. Exemples : scrutin majoritaire mixte parallèle (SMMP), scrutin majoritaire mixte complémentaire.

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3
Q

Quelles sont les différences entre la représentation descriptive et la représentation substantive ?

A

Représentation descriptive : Fait référence au fait que les représentants ressemblent, en termes de caractéristiques démographiques (comme le genre, l’ethnicité, etc.), à la population qu’ils représentent.

Représentation substantive : Se concentre sur le fait que les représentants défendent les intérêts et les préférences de leurs électeurs, indépendamment de leur appartenance ou ressemblance démographique.

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4
Q

Explique l’approche sociologique du choix électoral développée par Lazarsfeld à l’École de Columbia.

A

L’approche sociologique développée à l’École de Columbia met l’accent sur le déterminisme social dans le choix électoral. Selon Lazarsfeld, les préférences politiques sont fortement influencées par des caractéristiques sociales comme le statut socio-économique, la religion, et l’environnement familial. Les électeurs tendent à voter selon leur milieu social. Le modèle de Columbia souligne également l’importance des relations interpersonnelles, car les individus sont influencés par leurs réseaux sociaux homogènes, ce qui renforce la stabilité des choix électoraux.

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5
Q

Qu’est-ce que l’identité partisane selon l’École de Michigan, et comment influence-t-elle le comportement électoral ?

A

L’identité partisane, selon l’École de Michigan, est une identification affective et durable à un parti politique. Cette identité sert de “filtre cognitif” à travers lequel les électeurs interprètent l’information politique. Elle influence fortement les comportements électoraux, car les individus ont tendance à percevoir et évaluer les candidats et les enjeux en fonction de leur loyauté partisane, parfois de manière biaisée. Même en l’absence de vote, l’identité partisane reste stable et affecte les perceptions politiques à long terme.

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6
Q

Comment le système électoral majoritaire influence-t-il le nombre de partis dans un pays ? (Référence à la loi de Duverger)

A

Selon la loi de Duverger, le système électoral majoritaire tend à favoriser un système bipartisan. L’effet mécanique de ce système résulte dans la répartition des sièges qui conduit à deux grands partis dominants. De plus, l’effet psychologique amène les électeurs à voter de manière stratégique pour l’un des deux partis les plus susceptibles de gagner, pour éviter que leur vote ne soit “perdu”. Cela réduit les chances de survie des petits partis dans un tel système.

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7
Q

Qu’est-ce que le raisonnement motivé, et comment influence-t-il l’opinion publique et les choix électoraux ?

A

Le raisonnement motivé est un biais cognitif où les individus interprètent l’information de manière à confirmer leurs croyances et préférences préexistantes, notamment leur identité partisane. Cela signifie que les électeurs filtrent l’information politique pour soutenir leur parti ou groupe de préférence, tout en rejetant les arguments ou les faits contraires. Ce phénomène renforce la polarisation et limite la capacité des électeurs à évaluer objectivement les candidats ou les enjeux.

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8
Q

Comment Zaller conceptualise-t-il l’opinion publique dans son modèle « RAS » (Receive-Accept-Sample) ?

A

Dans son modèle « RAS », Zaller explique que l’opinion publique est formée à partir des informations que les individus reçoivent des élites politiques ou des médias (Receive), acceptent ou rejettent en fonction de leurs prédispositions (Accept), puis utilisent pour échantillonner leurs réponses lorsqu’ils sont sondés (Sample). L’opinion n’est donc pas figée, mais résulte d’un processus dynamique qui dépend de l’exposition aux messages et des prédispositions individuelles.

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9
Q

Comment la théorie des clivages sociaux de Lipset et Rokkan se manifeste-t-elle dans le système partisan moderne ?

A

La théorie des clivages sociaux de Lipset et Rokkan soutient que les systèmes partisans reflètent des divisions sociales profondes, telles que la classe, l’ethnie, le rural/urbain, ou les questions régionales. Ces clivages structurent les choix politiques des individus et influencent la stabilité des partis politiques dans une société. Dans le contexte moderne, ces clivages continuent d’exister, mais ils peuvent évoluer, par exemple avec des divisions autour de l’identité culturelle ou de nouvelles questions sociales (comme l’immigration), modifiant ainsi le paysage partisan.

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10
Q

Quelle est l’importance des campagnes électorales dans le modèle de Columbia comparé au modèle de Michigan ?

A

Dans le modèle de Columbia, les campagnes électorales ont un effet limité. Les électeurs tendent à être influencés principalement par leurs réseaux sociaux et leur milieu socio-économique, ce qui signifie que leur choix de vote est souvent déjà déterminé avant même la campagne.

Dans le modèle de Michigan, l’identité partisane joue un rôle clé, mais les campagnes électorales peuvent tout de même influencer les électeurs à court terme, notamment par des enjeux ou des évaluations des candidats. Cependant, l’identité partisane sert toujours de filtre pour interpréter l’information.

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11
Q

En quoi la polarisation identitaire diffère-t-elle de la polarisation attitudinale, et comment ces concepts influencent-ils le comportement électoral ?

A

La polarisation identitaire se base sur des liens affectifs forts avec un groupe (par exemple, l’affiliation partisane), où les individus ressentent une aversion émotionnelle envers les membres de l’autre groupe, même sans désaccord idéologique fort. En revanche, la polarisation attitudinale se concentre sur des désaccords profonds sur les enjeux politiques ou les politiques publiques. Ces deux formes de polarisation influencent le comportement électoral en rendant plus difficile le compromis politique et en accentuant la loyauté à un groupe ou parti, même si les désaccords sur les politiques sont faibles.

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12
Q

Comment le concept de vote stratégique influence-t-il les systèmes électoraux proportionnels et majoritaires ?

A

Dans un système majoritaire, le vote stratégique est courant car les électeurs peuvent être amenés à voter pour un candidat qu’ils considèrent comme “le moins pire” pour éviter qu’un autre, plus éloigné de leurs préférences, ne gagne. Cela réduit la représentation des petits partis et favorise les grands partis. En revanche, dans un système proportionnel, les électeurs sont moins incités à voter stratégiquement, car les petits partis ont plus de chances d’obtenir des sièges, ce qui favorise une représentation plus fidèle des préférences politiques des citoyens.

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13
Q

Quel lien existe-t-il entre la loi de Duverger et la stabilité des systèmes partisans dans les systèmes électoraux majoritaires ?

A

La loi de Duverger stipule que les systèmes électoraux majoritaires tendent à favoriser un système bipartisan. Ce phénomène s’explique par deux effets : un effet mécanique, où la distribution des sièges favorise les grands partis, et un effet psychologique, où les électeurs votent stratégiquement pour les partis dominants. Ces deux effets combinés contribuent à la stabilité des systèmes partisans en réduisant la fragmentation et en consolidant la compétition autour de deux grands partis. Cette stabilité peut, toutefois, limiter l’émergence de nouveaux partis ou d’alternatives politiques.

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14
Q

En quoi la notion de “low-information rationality” de Popkin remet-elle en question le modèle de l’électeur pleinement rationnel ?

A

Le concept de low-information rationality de Samuel Popkin suggère que les électeurs, en raison du coût élevé de la recherche d’information politique, utilisent des heuristiques (raccourcis cognitifs) pour prendre des décisions. Plutôt que de collecter et analyser toute l’information disponible, ils se fient à des indices simples comme l’identité partisane, les symboles, ou les déclarations des élites. Cela remet en question le modèle classique de l’électeur rationnel qui suppose un calcul minutieux des coûts et bénéfices. La rationalité des électeurs est ainsi plus limitée mais souvent efficace dans les environnements complexes.

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15
Q

Comment Bourdieu critique-t-il l’idée d’opinion publique dans son texte “L’opinion publique n’existe pas” ?

A

Dans son essai “L’opinion publique n’existe pas”, Pierre Bourdieu critique l’idée même d’une opinion publique homogène et stable. Il soutient que les sondages et enquêtes d’opinion créent artificiellement une idée d’opinion publique en négligeant les non-réponses et en imposant des problématiques qui ne reflètent pas les préoccupations réelles des citoyens. Pour Bourdieu, l’opinion publique est une construction statistique qui masque les rapports de domination, et qui simplifie à outrance la diversité et la complexité des opinions individuelles.

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16
Q

Comment la compétence politique influence-t-elle le comportement électoral, et quelles sont ses dimensions principales ?

A

La compétence politique désigne la capacité d’un individu à comprendre et participer aux affaires politiques. Elle est souvent mesurée en fonction du niveau de connaissance politique, de la cohérence des attitudes politiques, et de la stabilité des préférences dans le temps. Une compétence politique élevée permet à l’électeur de faire des choix éclairés et cohérents avec ses valeurs et ses intérêts. À l’inverse, une compétence limitée conduit souvent à l’utilisation de raccourcis cognitifs (heuristiques), tels que l’identité partisane, pour prendre des décisions politiques.

Sources:

Cours 5 : la compétence politique

Compétence et repérage politiques en France et aux États-Unis - Tiberj, V. (Tiberj met en lumière les différences dans la manière dont les électeurs des deux pays se repèrent et prennent des décisions en fonction de leur compétence politique.)

Zaller, J. (2001). Repenser l’opinion : Extrait de The Nature and Origins of Mass Opinion

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17
Q

Compare les systèmes électoraux américain et canadien. Quels sont les impacts de ces systèmes sur la représentation politique et la stabilité des partis ?

A

Les États-Unis utilisent un système majoritaire (scrutin uninominal à un tour - SMUT) pour les élections présidentielles et législatives, ce qui favorise un système bipartisan, comme l’explique la loi de Duverger. Le Canada utilise également un système majoritaire pour les élections fédérales, mais le paysage politique y est plus fragmenté, avec plusieurs partis en compétition, même si deux partis dominent (Parti libéral et Parti conservateur). Ce système tend à sous-représenter les petits partis au niveau fédéral, ce qui pose des questions d’équité démocratique. En revanche, le Québec utilise parfois des systèmes proportionnels lors de certaines consultations ou débats politiques.

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18
Q

Les différences entre les élections fédérales canadiennes et les élections provinciales québécoises. Quels sont les enjeux spécifiques au Québec qui pourraient influencer le comportement électoral ?

A

Les élections fédérales canadiennes se déroulent selon le système majoritaire, avec des partis nationaux comme le Parti libéral, le Parti conservateur, et le Nouveau Parti démocratique. En revanche, les élections provinciales au Québec se concentrent souvent sur des enjeux identitaires et culturels propres à la province, comme le débat souverainiste-fédéraliste ou les questions liées à l’immigration et la laïcité. De plus, le Québec voit émerger des partis provinciaux comme la Coalition Avenir Québec (CAQ) et Québec Solidaire, qui répondent davantage aux préoccupations régionales et à l’identité québécoise.

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19
Q

En quoi les systèmes électoraux proportionnels européens diffèrent-ils des systèmes majoritaires nord-américains, et comment cela influence-t-il la représentation politique ?

A

Les systèmes électoraux proportionnels européens, tels que ceux utilisés en Allemagne ou en Suède, attribuent les sièges de manière proportionnelle aux votes reçus par chaque parti. Cela permet une représentation plus fidèle des préférences politiques des citoyens et favorise la création de coalitions entre partis. En revanche, les systèmes majoritaires nord-américains, comme celui des États-Unis et du Canada, tendent à sur-représenter les grands partis et à sous-représenter les petits, limitant ainsi la diversité politique au sein des parlements. Cette différence crée également des gouvernements plus stables en Amérique du Nord, mais moins représentatifs.

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20
Q

Quelles sont les similarités et les différences entre le comportement électoral des citoyens américains et canadiens dans le cadre de la polarisation politique croissante ?

A

Aux États-Unis, la polarisation idéologique et identitaire est devenue un phénomène marquant, les électeurs étant de plus en plus divisés sur des lignes partisanes rigides (Républicains vs. Démocrates). Cette polarisation se manifeste non seulement dans les attitudes politiques mais aussi dans l’identification affective à un parti. Au Canada, bien que les divisions politiques existent, elles ne sont pas aussi marquées qu’aux États-Unis. Cependant, des tendances à la polarisation se développent autour de questions comme le changement climatique, les droits des Autochtones et l’immigration. Les différences régionales, notamment entre le Québec et les autres provinces, jouent également un rôle important dans le comportement électoral canadien.

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21
Q

Comment les concepts de polarisation et de vote stratégique s’appliquent-ils aux élections à venir (américaines et canadiennes) ? Quels sont les enjeux majeurs dans ces deux contextes ?

A

Aux États-Unis, la polarisation politique a accru l’importance du vote stratégique, surtout dans les États dits “battleground states” où l’issue de l’élection peut se jouer. Le vote stratégique permet aux électeurs de voter pour le candidat qu’ils considèrent comme ayant le plus de chances de gagner contre l’adversaire qu’ils souhaitent éviter. Au Canada, le vote stratégique pourrait également jouer un rôle, particulièrement en raison de la fragmentation du vote entre plusieurs partis comme le Parti libéral, le Parti conservateur, et le Nouveau Parti démocratique (NPD). Les enjeux actuels incluent la relance économique post-COVID, les changements climatiques, et les relations avec les peuples autochtones.

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22
Q

Comment les systèmes partisans en Amérique du Nord et en Europe réagissent-ils aux clivages sociaux et aux nouveaux mouvements politiques (ex. : populisme, environnementalisme) ?

A

En Amérique du Nord, les clivages sociaux traditionnels (classe, religion, et ethnoculture) demeurent importants, mais de nouveaux mouvements, tels que le populisme et l’environnementalisme, modifient la dynamique des systèmes partisans. Aux États-Unis, le populisme, incarné par des figures comme Donald Trump, a profondément transformé le Parti républicain. Au Canada, l’environnementalisme a gagné en importance, notamment avec la montée du Parti vert et la politique climatique du Parti libéral. En Europe, les systèmes proportionnels permettent une meilleure intégration de ces nouveaux mouvements dans les systèmes partisans, avec l’émergence de partis verts ou populistes qui peuvent entrer au parlement sans avoir à obtenir une majorité.

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23
Q

Qu’est-ce qu’un système électoral ?

A

Un système électoral est un ensemble de règles qui régissent la manière dont les citoyens expriment leurs opinions sur les candidats et les partis à travers le vote, et comment ces votes se traduisent en sièges dans une institution politique.

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24
Q

Quelle est la principale différence entre un système électoral majoritaire et un système électoral proportionnel ?

A

Un système électoral majoritaire attribue un siège au candidat ayant remporté la majorité des votes dans une circonscription, tandis qu’un système électoral proportionnel attribue des sièges en fonction du pourcentage de voix obtenues par les partis dans une circonscription.

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25
Q

Qu’est-ce que le vote stratégique ?

A

Le vote stratégique se produit lorsque les électeurs choisissent de voter pour un candidat qui n’est pas nécessairement leur préféré, mais qui a de meilleures chances de gagner contre un candidat qu’ils veulent absolument éviter.

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26
Q

Que sont les clivages sociaux selon Lipset et Rokkan ?

A

Les clivages sociaux, selon Lipset et Rokkan, sont des divisions profondes dans la société (par exemple, classe sociale, religion, rural/urbain) qui structurent la compétition entre partis politiques. Ces clivages sont souvent reflétés dans les systèmes partisans.

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27
Q

Qu’est-ce que l’identité partisane ?

A

L’identité partisane est une identification affective d’un individu à un parti politique particulier. C’est un lien durable qui influence la manière dont les électeurs perçoivent et interprètent l’information politique, souvent de manière biaisée.

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28
Q

Qu’est-ce qu’un parti attrape-tout ?

A

Un parti attrape-tout est un parti politique qui cherche à attirer un large éventail d’électeurs en modérant ses positions idéologiques et en visant à répondre à des préoccupations variées plutôt que de représenter un groupe spécifique ou une idéologie stricte.

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29
Q

Que signifie “polarisation politique” ?

A

La polarisation politique désigne l’écart croissant entre les opinions politiques des citoyens, entraînant une division entre les groupes ou partis. Cela peut être dû à des différences idéologiques, à des attitudes partisanes ou à des clivages sociaux, et peut renforcer les tensions entre différents groupes.

30
Q

Quel est l’effet mécanique du système électoral majoritaire sur le système partisan ?

A

L’effet mécanique d’un système électoral majoritaire est que ce système favorise les grands partis, car il attribue les sièges au candidat ayant le plus de voix, souvent au détriment des petits partis qui ont moins de chances de gagner un siège.

31
Q

Qu’est-ce que le raisonnement motivé en politique ?

A

Le raisonnement motivé est un biais cognitif où les individus interprètent l’information politique de manière à confirmer leurs croyances ou leur identité partisane. Ils acceptent plus facilement l’information qui soutient leurs opinions et rejettent celle qui les contredit.

32
Q

Quelle est la différence entre un système électoral uninominal à un tour (SMUT) et un scrutin à deux tours ?

A

Dans un système électoral uninominal à un tour (SMUT), le candidat qui obtient le plus de votes dans une circonscription est élu, même s’il n’obtient pas la majorité absolue des voix.
Dans un scrutin à deux tours, si aucun candidat n’obtient la majorité absolue au premier tour, un deuxième tour est organisé entre les candidats ayant obtenu le plus de voix. Le vainqueur du deuxième tour est alors élu.

33
Q

Qu’est-ce que la “mobilisation politique” par les partis ?

A

La mobilisation politique est l’effort des partis politiques pour encourager les citoyens à participer à la vie politique, notamment en votant. Cela peut inclure des campagnes électorales, des appels à l’action, et des efforts pour sensibiliser les électeurs aux enjeux politiques.

34
Q

Qu’est-ce qu’un clivage ethnoculturel ?

A

Un clivage ethnoculturel est une division dans la société basée sur des différences ethniques, culturelles ou religieuses. Ces clivages peuvent structurer la compétition politique, les partis représentant souvent les intérêts des groupes ethnoculturels qu’ils défendent

35
Q

Pourquoi les systèmes électoraux proportionnels tendent-ils à favoriser la formation de coalitions gouvernementales ?

A

Les systèmes électoraux proportionnels attribuent des sièges en fonction du pourcentage de voix obtenu par chaque parti, ce qui permet souvent à plusieurs partis d’entrer au parlement. Aucun parti n’ayant généralement la majorité absolue des sièges, les partis doivent former des coalitions pour gouverner ensemble et obtenir une majorité parlementaire.

36
Q

Qu’est-ce qu’un parti cartel selon Katz et Mair ?

A

Selon Katz et Mair, un parti cartel est un parti politique qui s’appuie moins sur ses membres et plus sur des professionnels pour organiser les campagnes électorales. Ce type de parti se concentre sur la centralisation du pouvoir et tend à adopter une position centriste pour attirer le plus grand nombre d’électeurs.

37
Q

Qu’est-ce qu’un “leader d’opinion” dans le modèle de Columbia ?

A

Un leader d’opinion est une personne qui influence les opinions politiques de son réseau social. Selon le modèle de Columbia, les leaders d’opinion jouent un rôle clé dans la transmission de l’information politique à leur entourage, contribuant ainsi à façonner les opinions et les choix électoraux de leur réseau.

38
Q

Qu’est-ce que le vote préférentiel ?

A

Le vote préférentiel est un système électoral dans lequel les électeurs classent les candidats par ordre de préférence. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue au premier décompte, les votes du candidat ayant reçu le moins de voix sont redistribués en fonction des préférences des électeurs jusqu’à ce qu’un candidat obtienne la majorité.

39
Q

Quelle est la différence entre un parti de cadre et un parti de masse ?

A

Un parti de cadre est un parti peu centralisé, souvent constitué de notables ou de représentants puissants, qui se concentre sur la victoire électorale sans une base idéologique forte.

Un parti de masse, en revanche, est plus organisé et centralisé, avec une large base de membres actifs. Il vise à représenter une idéologie spécifique et à mobiliser une grande partie de la population, souvent en lien avec des classes sociales ou des syndicats.

40
Q

Que signifie le “two-step flow of communication” dans la théorie de la communication interpersonnelle de Columbia ?

A

Le “two-step flow of communication” est une théorie qui suggère que l’information ne passe pas directement des médias aux masses, mais d’abord par des leaders d’opinion qui, ensuite, transmettent cette information à leur réseau social. Ce modèle souligne l’importance des relations interpersonnelles dans la diffusion de l’information politique.

41
Q

Qu’est ce qu’un système éléctoral mixte?

A

Un système électoral mixte combine des éléments du système majoritaire et du système proportionnel. Une partie des sièges est attribuée selon un scrutin majoritaire (les candidats remportant la majorité des votes dans une circonscription), et l’autre partie est attribuée proportionnellement au pourcentage de voix obtenu par chaque parti.

42
Q

Quelle est la principale critique de Bourdieu à propos des sondages d’opinion ?

A

Bourdieu critique les sondages d’opinion en affirmant qu’ils créent une opinion publique artificielle en imposant des problématiques qui ne reflètent pas toujours les préoccupations réelles des citoyens. Il reproche également aux sondages de négliger les non-réponses, ce qui fausse l’idée que tout le monde a une opinion claire sur les sujets abordés.

43
Q

Qu’est-ce que l’effet psychologique du système électoral majoritaire selon la loi de Duverger ?

A

L’effet psychologique du système majoritaire, selon la loi de Duverger, est que les électeurs, conscients que leur vote pour un petit parti est peu susceptible d’aboutir à une victoire, choisissent de voter pour l’un des deux grands partis qui ont une chance de gagner. Cela renforce la bipolarisation du système politique.

44
Q

Quels sont les principaux biais auxquels un sondage peut être confronté lors de la collecte d’opinions ?

A

Le biais d’échantillonnage : lorsque l’échantillon de répondants n’est pas représentatif de la population cible (par exemple, ne pas inclure suffisamment de personnes de certaines classes sociales, genres ou âges).

Le biais de non-réponse : lorsque certains groupes de personnes choisissent de ne pas répondre, ce qui fausse les résultats.

Le biais de formulation des questions : lorsque les questions sont formulées de manière à influencer les réponses (par exemple, en utilisant un langage suggestif ou biaisé).

Le biais de désirabilité sociale : lorsque les répondants modifient leurs réponses pour être perçus de manière positive par l’enquêteur ou la société.

45
Q

Qu’est-ce que le “bruit” dans les résultats de sondages, et comment affecte-t-il l’interprétation des opinions publiques ?

A

Le “bruit” dans les résultats de sondages fait référence aux variations ou fluctuations aléatoires dans les réponses, souvent causées par des facteurs externes, comme le manque de connaissance d’un sujet par les répondants ou des réponses données au hasard. Ce bruit peut compliquer l’interprétation des résultats en rendant difficile la distinction entre des changements réels d’opinion publique et des variations aléatoires ou temporaires.

46
Q

Comment les sondages peuvent-ils être utilisés comme des outils de manipulation politique ?

A

Les sondages peuvent être manipulés de plusieurs façons pour influencer l’opinion publique ou le débat politique :

Framing des questions : Les sondages peuvent être orientés en formulant des questions de manière à suggérer une réponse particulière.

Sondages partisans : Les sondages commandés par des partis ou groupes d’intérêt peuvent être biaisés pour obtenir des résultats favorables à leur cause.

Effet bandwagon : Les résultats de sondages diffusés peuvent encourager les électeurs à soutenir un candidat ou une position simplement parce qu’ils sont en tête, créant une dynamique de “moutonnisme” (effet bandwagon).

Sondages stratégiques : Utiliser des sondages pour tester différentes stratégies politiques et modifier les messages en fonction des réactions mesurées.

47
Q

Pourquoi est ce que l’échantillon aléatoire est-il important pour la validité d’un sondage ?

A

Un échantillon aléatoire est crucial car il permet de garantir que chaque individu de la population étudiée a une chance égale d’être sélectionné pour participer au sondage. Cela augmente la probabilité que les résultats du sondage soient représentatifs de la population générale, ce qui est essentiel pour la validité des conclusions. Sans un échantillon aléatoire, les résultats pourraient être biaisés et ne pas refléter correctement les opinions réelles de l’ensemble de la population.

48
Q

Comment Zaller explique-t-il la variabilité des réponses dans les sondages d’opinion publique ?

A

Dans son modèle “RAS” (Receive-Accept-Sample), Zaller explique que les réponses aux sondages dépendent des informations que les individus ont récemment reçues et acceptées (ou rejetées), ainsi que des considérations immédiatement accessibles à leur esprit au moment où on leur pose la question. Cela explique pourquoi les réponses peuvent varier en fonction du contexte ou de la formulation des questions, car les individus ne disposent pas d’attitudes stables mais d’une collection de considérations qu’ils échantillonnent au moment de répondre.

49
Q

En quoi la formulation des questions dans les sondages peut-elle influencer les résultats ?

A

La formulation des questions peut influencer les résultats des sondages en biaisant les réponses des participants. Par exemple, une question formulée de manière suggestive peut inciter les répondants à répondre d’une certaine manière. L’utilisation de termes chargés émotionnellement ou de formulations complexes peut également rendre les questions plus difficiles à comprendre, ce qui fausse les réponses. De plus, les questions qui sont trop directives ou qui proposent des choix limités peuvent forcer les répondants à choisir des options qui ne reflètent pas vraiment leur opinion.

50
Q

Quelles sont les marges d’erreur dans les sondages, et comment doivent-elles être interprétées ?

A

La marge d’erreur dans un sondage est une mesure statistique qui indique à quel point les résultats du sondage sont susceptibles de s’écarter de la véritable opinion de la population entière. Par exemple, une marge d’erreur de ±2% signifie que les résultats du sondage peuvent varier de 2 points de pourcentage au-dessus ou en dessous des résultats annoncés. Les marges d’erreur sont importantes car elles soulignent que les résultats ne sont pas absolus, et les petites différences entre les réponses des candidats ou des partis doivent être interprétées avec prudence.

51
Q

Quelle est la différence entre un sondage de convenance et un sondage aléatoire ?

A

Un sondage de convenance est un sondage où les participants sont choisis en fonction de leur accessibilité ou disponibilité (par exemple, en interrogeant des passants dans la rue). Ce type de sondage est souvent biaisé car il n’est pas représentatif de la population générale.

En revanche, un sondage aléatoire sélectionne les participants de manière à ce que chaque personne de la population cible ait une chance égale d’être interrogée, ce qui en fait un outil beaucoup plus fiable pour obtenir des résultats représentatifs.

52
Q

Qu’est-ce que l’effet “spirale du silence” dans le contexte des sondages ?

A

L’effet de spirale du silence est un phénomène où les individus sont moins enclins à exprimer leur opinion si elle est perçue comme étant minoritaire ou impopulaire. Dans le contexte des sondages, cela signifie que certaines personnes pourraient ne pas partager leur véritable opinion par peur d’être jugées ou marginalisées, ce qui pourrait entraîner une sous-représentation des opinions minoritaires et fausser les résultats du sondage.

53
Q

Quelle est la critique principale de Pierre Bourdieu à propos de l’idée que les sondages reflètent une “opinion publique” ?

A

Bourdieu critique l’idée que les sondages puissent véritablement refléter une opinion publique homogène. Il soutient que l’opinion publique est une construction artificielle, créée par les sondages eux-mêmes. Les sondages ignorent les non-réponses et forcent les individus à donner une opinion sur des sujets sur lesquels ils peuvent ne pas être informés ou concernés, créant ainsi une illusion de consensus qui ne reflète pas la réalité des préoccupations des citoyens.

54
Q

De quel auteur provient le concept de “low-information rationality” ?

A

Popkin

55
Q

Comment les systèmes électoraux proportionnels influencent-ils la représentation des minorités politiques ?

A

Les systèmes proportionnels attribuent des sièges en fonction du pourcentage de voix obtenues par chaque parti. Cela permet une meilleure représentation des minorités politiques, car les petits partis ont plus de chances d’obtenir des sièges, contrairement aux systèmes majoritaires où ils sont souvent sous-représentés. Cela favorise une plus grande diversité au sein des institutions politiques et une meilleure prise en compte des opinions minoritaires.

56
Q

Comment la théorie des clivages sociaux de Lipset et Rokkan aide-t-elle à expliquer la stabilité des systèmes partisans ?

A

La théorie des clivages sociaux de Lipset et Rokkan montre que des divisions profondes dans la société (par exemple, la classe sociale, la religion, la région) se traduisent par des clivages politiques qui façonnent la formation et la stabilité des partis politiques. Ces clivages tendent à structurer les partis autour de grands groupes sociaux, créant une stabilité durable dans le système partisan, car les partis représentent ces groupes et leurs intérêts de manière constante.

57
Q

Pourquoi les électeurs choisissent-ils souvent de voter stratégiquement dans un système électoral majoritaire ?

A

Dans un système électoral majoritaire, comme le scrutin uninominal à un tour (SMUT), les électeurs savent que seuls les candidats ayant de réelles chances de gagner sont susceptibles d’obtenir un siège. Par conséquent, les électeurs peuvent choisir de voter pour le candidat qui a le plus de chances de battre un adversaire qu’ils souhaitent éviter, même si ce candidat n’est pas leur premier choix. Ce comportement vise à maximiser l’impact de leur vote dans un système qui favorise les grands partis.

58
Q

En quoi l’identité partisane agit-elle comme un filtre cognitif dans le choix électoral ?

A

L’identité partisane sert de raccourci cognitif en influençant la manière dont les individus perçoivent et interprètent les informations politiques. Ceux qui s’identifient à un parti politique sont plus enclins à accepter les informations qui confirment leur allégeance et à rejeter celles qui les contredisent, ce qui renforce leur loyauté envers ce parti, même face à des enjeux complexes.

59
Q

Quelle est la relation entre le modèle sociologique de Columbia et l’effet des réseaux interpersonnels sur le comportement électoral ?

A

Le modèle sociologique de Columbia met en avant l’influence des réseaux interpersonnels sur les choix politiques. Selon ce modèle, les individus sont influencés par leur environnement social (famille, amis, collègues) et tendent à adopter des comportements électoraux similaires à ceux des personnes de leur entourage. Les opinions sont ainsi renforcées par des interactions régulières avec des personnes partageant les mêmes valeurs et intérêts politiques.

60
Q

Quelles sont les principales critiques faites aux sondages d’opinion par Pierre Bourdieu ?

A

Pierre Bourdieu critique les sondages d’opinion en affirmant qu’ils créent une fausse impression de consensus et imposent des problématiques qui ne reflètent pas toujours les préoccupations réelles de la population. Il reproche également aux sondages d’ignorer les non-réponses et de forcer les individus à donner une opinion sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas, créant ainsi une image artificielle de l’opinion publique.

61
Q

En quoi le modèle de l’”entonnoir de causalité”** de l’École de Michigan est-il important pour comprendre le comportement électoral ?**

A

Le modèle de l’entonnoir de causalité de l’École de Michigan propose que le comportement électoral est influencé par des facteurs à long terme (comme l’identité partisane et les valeurs) et des facteurs à court terme (comme les enjeux spécifiques et la performance des candidats). Au fur et à mesure que les facteurs à long terme se fixent, les électeurs utilisent ces filtres pour interpréter les informations à court terme, ce qui façonne leur vote final.

62
Q

Comment l’approche économique du comportement électoral diffère-t-elle des modèles sociologique et psychologique ?

A

L’approche économique du comportement électoral se concentre sur le calcul d’utilité des électeurs, qui cherchent à maximiser leurs bénéfices personnels en votant pour le candidat ou le parti qui servira le mieux leurs intérêts. Cette approche est plus rationnelle, tandis que les modèles sociologique et psychologique insistent sur l’influence des facteurs sociaux et de l’identité partisane dans le choix électoral, des éléments souvent plus stables et affectifs.

63
Q

Pourquoi l’usage de heuristiques est-il fréquent chez les électeurs peu politisés ?

A

Les électeurs peu politisés ont souvent moins de connaissances sur les enjeux politiques et les candidats. Pour simplifier leur décision, ils utilisent des heuristiques (raccourcis mentaux) comme l’identité partisane, les symboles ou l’opinion des leaders d’opinion dans leur entourage. Ces heuristiques leur permettent de faire des choix rapides sans devoir analyser en profondeur chaque aspect de la campagne.

64
Q

Comment l’approche “Low-Information Rationality” de Samuel Popkin explique-t-elle le comportement électoral dans un environnement complexe ?

A

L’approche “Low-Information Rationality” de Popkin suggère que les électeurs, face à un environnement politique complexe et une surcharge d’informations, utilisent des heuristiques (raccourcis cognitifs) pour prendre des décisions. Ils s’appuient sur des indices simples, comme l’identité partisane, la réputation des candidats ou les opinions des leaders d’opinion, plutôt que de procéder à une analyse complète des enjeux.

65
Q

Comment les médias et les élites influencent-ils la formation de l’opinion publique selon Zaller ?

A

Selon Zaller, les médias et les élites jouent un rôle clé dans la formation de l’opinion publique. Ils diffusent des messages politiques que les citoyens reçoivent, acceptent (ou rejettent), puis intègrent à leurs croyances et attitudes politiques. Les élites et les médias influencent ce que les citoyens jugent important, et ce processus est amplifié par le modèle RAS (Receive-Accept-Sample), où les individus forment leurs opinions en fonction des informations récemment disponibles et accessibles.

66
Q

En quoi l’effet “bandwagon” peut-il influencer les résultats électoraux après la publication de sondages ?

A

L’effet “bandwagon” se produit lorsque les électeurs sont influencés par les sondages qui montrent un candidat ou un parti en tête. Cela peut les pousser à soutenir ce candidat, même s’il n’était pas leur premier choix, simplement parce qu’ils veulent faire partie du groupe gagnant ou éviter de “perdre” leur vote pour un candidat perçu comme faible.

67
Q

Quelles sont les conséquences de la polarisation politique sur la capacité des gouvernements à faire des compromis ?

A

La polarisation politique, en particulier la polarisation attitudinale (désaccords profonds sur les politiques), rend plus difficile la coopération entre les partis et le compromis. Lorsque les positions idéologiques sont trop éloignées, il devient plus difficile pour les gouvernements de trouver des solutions qui satisfont plusieurs partis ou groupes, ce qui peut conduire à un blocage législatif et à une gouvernance inefficace

68
Q

Quels sont les risques de biais dans la formulation des questions des sondages d’opinion ?

A

La formulation des questions dans les sondages peut introduire plusieurs biais :

Biais de cadrage (framing) : la manière dont une question est posée peut influencer les réponses. Par exemple, des termes suggestifs ou émotionnels peuvent pousser les répondants à choisir une réponse spécifique.
Biais de désirabilité sociale : les répondants peuvent répondre de manière à paraître socialement acceptables.
Biais de réponse forcée : dans les questions à choix limité, les répondants peuvent être contraints de choisir une réponse qui ne reflète pas véritablement leur opinion.

69
Q

Comment le modèle “Receive-Accept-Sample” (RAS) de Zaller explique-t-il la formation de l’opinion publique ?

A

Le modèle RAS de Zaller propose que les individus reçoivent des informations des élites politiques et des médias, acceptent ou rejettent ces informations en fonction de leurs prédispositions, puis échantillonnent ces informations pour former une opinion lorsqu’ils sont interrogés. Ce modèle montre que les opinions publiques ne sont pas fixes, mais plutôt le résultat d’un processus continu d’exposition et de filtrage de l’information.

70
Q

Comment le modèle de la spirale du silence affecte-t-il la diversité des opinions dans l’opinion publique ?

A

Le modèle de la spirale du silence montre que les individus peuvent choisir de ne pas exprimer leur opinion si celle-ci est perçue comme minoritaire ou impopulaire. Cela peut réduire la diversité des opinions visibles dans le débat public, car les opinions majoritaires dominent et les minoritaires sont sous-représentées. Cela fausse l’idée que l’opinion publique est homogène et occulte la véritable pluralité des points de vue.

71
Q

En quoi le système électoral majoritaire encourage-t-il le vote stratégique ?

A

Dans un système majoritaire, les électeurs sont souvent poussés à voter stratégiquement. Plutôt que de voter pour leur candidat préféré, ils choisissent de soutenir celui qui a le plus de chances de battre le candidat qu’ils souhaitent voir perdre, surtout dans des élections serrées. Cela est particulièrement visible dans les circonscriptions où deux partis dominent, car un vote pour un petit parti est perçu comme “gaspillé”.

72
Q

Comment les clivages sociaux influencent-ils la stabilité des systèmes partisans selon Lipset et Rokkan ?

A

Lipset et Rokkan expliquent que les clivages sociaux (comme la classe, la religion, ou l’ethnicité) façonnent la compétition entre partis et influencent la stabilité des systèmes partisans. Ces clivages, souvent hérités de périodes historiques spécifiques, créent des divisions durables dans la société, qui se reflètent dans les préférences partisanes des électeurs. Un système partisan stable se développe lorsque les partis sont alignés avec ces clivages sociaux.