Examen final Flashcards
Qu’est-ce qui marque une rupture définitive avec le mode de pensée Moyen-Âge lors du siècle des Lumières?
- Dieu perd du terrain et l’humain en gagne: Plusieurs philosophes se détournent du christianisme stricte et il y a une opposition entre science et doctrine religieuse. La personne prend une place prépondérante, a la raison.
- 2.Promotion de la liberté: elle est un droit. Dignité humaine réside dans les libertés individuelles et la mission de l’État est de les protéger. - Impératif utilitariste: Une idée doit servir à assurer ou maximiser le bien-être collectif. Il faut nuire le moins possible aux individus et à leurs libertés.
Comment Beccaria (école classique) définit-il le crime?
Ce n’est plus un péché. Acte qui constitue un manquement du citoyen à ses devoirs (violation du contrat social).
Comment Beccaria (école classique) définit-il le criminel?
Il jouit du libre-arbitre, fait un usage excessif ou inapproprié de sa liberté.
Comment Beccaria (école classique) définit-il la peine?
Justifiée par la liberté du criminel; doit être utile, assurer le bien-être collectif, ne pas nuire.
Qui est Montesquieu?
Un prédécesseur contemporain de la pensée classique. Il a fait une classification raisonnée des délits avec peines mesurées. Selon lui, la peine doit être juste ce qu’il faut pour produire un effet sur le criminel, et tout châtiment dont la nécessité n’est pas absolue devient tyrannique.
Qui est Voltaire?
Un prédécesseur contemporain de la pensée classique. Il est opposé à la peine de mort et la torture, veut faire de la raison le fondement de la justice. Admire les traditions anglaises et en fait la promotion.
Qui est Jean-Jacques Rousseau?
Un prédécesseur contemporain de la pensée classique. Il introduit la notion de contrat social: unit tous les citoyens et garanti leurs libertés. Doit être exclusivement basé sur la loi. Chaque individu est soumis également et intégralement au contrat, il n’y a pas de souverain indélogeable.
Quels sont les trois grands principes présentés dans Des délits et des peines de Beccaria qui ont influencé les propositions sur ce que doit être le système de justice?
- La stricte légalité
- Droit pénal basé exclusivement sur la loi, crimes sont clairement dans le pacte social.
- Ce qui n’est pas interdit par la loi n’est pas un crime, s’étend également aux règles de procédures. - L’économie de crime
- Enlever le moins de liberté possible en créant le moins de crime possible: lois peu nombreuses mais très précises pour laisser peu de place à l’interprétation.
- Crimes imaginaires éliminés: reconnaissance de la liberté de religion. - Les peines utiles
- Sert à prévenir de nouveaux crimes en infligeant plus de mal que le bien retiré du crime (le minimum)
- Égalitaires, basées sur l’acte seul. On ne punit pas l’individu mais l’acte lui-même.
- Proportionnalité et modération: à la gravité du délit. Certitude plutôt que rigueur.
- Abolition des châtiments corporels, intérêt de l’amende et de l’enfermement.
Comment l’oeuvre “des délits et des peines” de Beccaria a-t-elle été accueillie auprès du public?
- A connu un vif succès auprès des Lumières.
- Mais fortement critiqué auprès des institutions de justices car trouvent les condamnations généralisées.
- Jugé utopique et dangereux, risque l’effondrement de la justice si on ne va pas vers la sévérité.
- Placé à l’Index par l’Église (car Beccaria ne reconnait pas que tout principe de justice vient de Dieu)
- Mais ses fondements commencent à se répandre dans la justice au 19e siècle.
Selon Bentham, qu’est-ce qui motive les humains? Qu’est-ce que le bien individuel et collectif? Sur quoi veillent les humains?
Les humains sont motivés par la recherche du plaisir et l’évitement de la souffrance. Le bien collectif est le plaisir, définit le bien individuel et collectif. Ils veillent davantage à leur bien-être personnel, très individualiste/égoïste.
Selon Bentham, quel est la mission de l’État? Comment devrait être la justice pénale pour s’y conformer?
Maximiser la production de plaisir collectif en intervenant le moins possible. Il faut réformer la justice pour qu’elle mette l’accent sur la reconnaissance du plaisir individuel: éliminer les crimes sans victimes, parce que c’est une entrave inacceptable à la liberté humaine.
Quelles sont les contraintes de la justice qui restent nécessaires selon Bentham et comment y parvient-on?
L’ordre social doit être assuré, c’est dans l’intérêt collectif. On met l’accent sur la responsabilité individuelle dans les lois. Les châtiments doivent infliger souffrance et assurer le développement individuel, montrer quelles formes de plaisir sont inacceptables.
Qu’est-ce que le panoptique?
Principe inventé par Bentham lorsqu’il cherchait à améliorer la prison. Il propose donc ce modèle pour faire de l’enfermement un châtiment utile au sens de l’École classique. Promouvoir les principes de surveillance, contrôle et ordre.
Quels sont les deux points de cassure historique en Occident au 18e siècle?
- La révolution américaine: Déclaration d’indépendance et rejet de la monarchie
- La révolution française: Rupture brutale avec Ancien régime, abolition de la monarchie, nouvelles institutions et nouveau vocabulaire. Impact majeur en Europe car ne fait pas partie du Nouveau Monde.
Quelles sont les conséquences des révolutions au 18e siècle?
Rejet des formes de justice, nouvelle philosophie pénale. Seule une représentation du peuple à le droit de faire des lois.
- Définition et hiérarchisation des infractions.
- Abolition des châtiments corporel.
- Importance du maintient de l’ordre public: nouvelle institution (police)
Quelles sont les grandes mutations sociales au 19e siècle?
- Montée du libéralisme économique: Industrialisation qui modifie la nature du travail, développement du capitalisme et division de classe bourgeoisie/ouvriers.
- Urbanisation massive: Renversement rapide de la distribution de la population en Occident, exode rurale provoqué par les mauvaises conditions de vie, augmentation de la population urbaine qui entraîne des problèmes sociaux (criminalité)
- Développement de l’État moderne: États nations avec identité nationale, légitimité et pouvoir fondé sur le droit et lois habilitantes (proclamation), intervenir le moins possible.
Quels sont les constats sur le crime au 19e siècle?
Chute des crimes violents au même moment ou les crimes contre la propriété augmente.
Comment peut-on expliquer les changements dans le crime au 19e siècle?
Il n’y a pas de cause unique.
- Facteurs positifs: variation réelle du phénomène.
- Urbanisation et opportunité criminelle: surtout du vol en ville (anonymat qui facilite le passage à l’acte)
- -Déracinement qui est un facteur criminogène. Vol pour survivre.
- Civilisation des moeurs: abandon de la culture basée sur l’honneur et monopolisation de la force par l’État.
- Facteurs structurels (variation conditionnée, construction sociale)
- Nature de la réaction au crime
- Capacité de la réaction: importance des institutions (police)
Quelle est la norme de moralité au 19e siècle?
Le travail. Chômage est un signe d’immoralité personnel. Vu comme la classe dangereuse.
Comment peut-on qualifié l’assistance au 19e siècle?
Elle est minimale et la répression est forte. La charité est laissé à l’initiative privée et on veut discipliner le criminel.