Examen final Flashcards
Pourquoi dit-on que les Canadiens-Français, au sortir de la 2e guerre mondiale, ont un mot à dire dans la sélection des oeuvres qui seront publiées ?
Puisque la France perd son hégémonie en raison des ravages causés par la guerre.
Qu’est-ce que la revue Cité Libre ?
Durant la période 1945-1960, revue politique adoptant des positions contre le nationalisme de Duplessis.
Qu’est-ce que la revue Liberté ?
Durant la période 1945-1960, revue abordant les questions politiques, mais toujours en rapport avec la littérature. Cela explique l’émergence de l’essai.
Parler de «La France et nous»
Ouvrage de Robert Charbonneau paru en 1947, en réponse aux critiques Français qui s’insurgeaient que les éditions de l’Arbre aient fait paraître des ouvrages de collaborateurs. Il affirme que la littérature est autonome, notamment par rapport au politique, mais aussi en tant qu’art qui se vaut pour lui-même avec ses qualités esthétiques.
Parler de Refus Global.
Paru en 1949. Collectif, mais surtout de Paul-Émile Borduas. Cherche à remplacer la religion par la foi en l’homme. Ils disent que dans l’histoire de l’humanité, il y a eu un moment de grandeur où nous n’étions pas soumis à la raison (au 13e siècle) et que la Renaissance est en fait un symbole de l’oppression de la raison sur l’art.
On parle plus de la figure de Borduas que du contenu de l’oeuvre elle-même.
Qu’est-ce que l’automatisme ?
Courant fortement inspiré du surréalisme français. Écriture automatique (écrire le plus vite possible pour déjouer la raison et retrouver l’expression de l’inconscient). Ce qui intéresse les automatistes, c’est de retrouver l’esprit du surréalisme à ses débuts, lié à l’automatisme pur. Cherchent à retrouver la force de l’acte non préconçu, un élan tout à fait libre à l’égard des stratégies et des normes.
Qui et qu’est-ce que sont les Grands Aînés ?
St-Denys-Garneau, Alain Grandbois, Rina Lasnier, Anne Hébert.
Illustrent le renouveau de la poésie québécoise de l’époque. Auteurs qui se sont délivrés des règles classiques associées à la poésie. Ils le font sans militer, sans se battre. Vers libres, versets (vers qui se prolonge au-delà de l’alexandrin). Auteurs solitaires, œuvres qui s’élaborent en dehors des mouvements, des groupes. Représentent des conceptions différentes de la poésie.
Parler d’Anne Hébert.
: Diptyque (Le Tombeau des rois (1953) et Mystère de la parole (1960)) Vers libre très resserré. Entrée dans le monde du pouvoir, descente dans le monde du pouvoir souterrain. Le recueil peut être lu comme un récit initiatique. Chaque recueil est une étape : le premier est une épreuve et le deuxième est un recommencement.
Parler d’Alain Grandbois.
Les îles de la nuit (1944) Élargissement de perspective, le «je» est mis en face de l’univers, mouvement désespérés et mouvements d’ouverture. Les poètes de l’Hexagone voient en lui une sorte de père spirituel. Épanchement du je et célébration du monde. Plus lyrique que Garneau.
Parler de Rina Lasnier.
Poète au diapason de l’écriture contemporaine, mais les jeunes poètes se tiennent loin d’elle en raison de ses thèmes religieux. L’amour et la croyance religieuse se fondent l’un à l’autre.
Parler de l’Hexagone.
De 1953 à 1970, il y a mise en place d’une formule de souscription. On cherche à assurer la pérennité des œuvres poétiques. Veulent favoriser le plus possible la diversité. Veulent constituer une littérature nationale et pour ce faire, on cherche à avoir la plus grande diversité possible. Le processus de souscription fonctionne par des lettres à leurs amis leur demandant de verser une petite contribution dans le but d’intégrer les lecteurs à l’œuvre elle-même. Les prospectus sont majoritairement écrits par Gaston Miron. Constitution d’un groupe élargi : amigroupenationuniversel. Réunissent le plus de tendance possible, mais tiennent à distance l’avant-garde trop radicale (Gauvreau). Ils éditent, par exemple : Roland Giguère, Paul-Marie Lapointe, Miron.
Quelles sont les deux études portant sur le roman québécois de 1945 à 1960 ?
Le Romancier Fictif (André Belleau, 1980) : observation entre code social américain et code littéraire français. Impossibilité de répondre au conflit entre nature et culture.On observe, dans le roman québécois des années 1950, un conflit entre le code social et le code littéraire.
Le Roman à l’Imparfait, Gilles Marcotte (1976): dans l’ensemble de la tradition littéraire québécoise, il y a absence du «grand réalisme» (roman réaliste à la Balzac). Il y a une exception : Bonheur d’occasion (1945). Pendant longtemps, on appelle l’avènement d’une œuvre réaliste puis on saute directement à la critique du réalisme, comme si on se battait contre un ennemi invisible.
Parler du Survenant.
Germaine Guèvremont, 1945. Ferme la tradition du roman de la terre. L’étranger suscite la fascination. La routine est grandie par la présence de l’étranger, il devient l’occasion d’un dépassement et va être adopté par la famille assez rapidement.
Parler de Bonheur d’Occasion
Gabrielle Roy, 1945. la représentation de la ville. Se déroule à St-Henri à la fin de la guerre. On voit le double-sens de ce terme de bonheur d’occasion.
Parler du Torrent.
Anne Hébert, 1950. Texte ayant eu un impact très fort, très souvent relu à la lumière de ses liens avec la période durant laquelle il est paru.
Enfant confiné au monde délimité par la mère, vie orientée par et pour la mère. Aucun espace de liberté, aucun espace d’ouverture. Tout est défini en fonction de ce que la mère n’a pas réalisé : le fils doit rattraper la vie ratée de la mère.
Claudine meurt, piétinée par un cheval qui se rebelle. L’image de l’animal est presque mythique. Présence très forte d’une violence sourde. Thématique de la révolte s’accorde avec Refus Global ainsi qu’avec d’autres poèmes de l’époque.
Quelles son les deux formes de théâtre régnant durant les années 1945-1960 ?
1) Théâtre populaire d’influence américaine.
2) Théâtre plus littéraire marquant le règne du texte. Il sera interprété de façon plus classique.
Parler de Tit-Coq.
Gratien Gélinas, 1948.
Suite d’un personnage qu’il jouait sur scène. Représentant du Canadien-Français typique. Finit par écrire une pièce de théâtre proprement dite. Représentatif du Canada Français. Bâtard obsédé par l’obtention d’une famille (celle de Marie-Ange). Lorsqu’il rentre de la guerre, il réalise qu’elle a épousé quelqu’un d’autre. Il ne peut pas revenir avec elle puisque la famille de Marie-Ange ne l’accepterait jamais. La valeur familiale prédomine et mérite qu’on y sacrifie ses désirs individuels.
Parler de Zone.
Marcel Dubé, 1953.
Important dans le renouveau de la dramaturgie du Québec. Représente un groupe de jeunes marginaux qui se créent en quelque sorte une famille de remplacement autour du commerce de cigarettes. Adolescents dont on comprend que leur principal manque est celui de la famille. Mets en valeur le besoin communautaire et la difficulté pour l’individu de s’y accorder.
Durant la période 1960-1980, deux génération s’opposent. Qui sont-elles ?
La génération de l’Hexagone : Poètes et romanciers (Aquin et Godbout) nés autour de 1930
La génération du Baby-Boom: Nés à partir de la fin de la seconde guerre (1945-…)
Forte présence de l’avant-garde.
Littérature se définissant du point de vue de la militance, de l’opposition à l’égard de ce qui a précédé (notamment l’Hexagone).
Remise en question de la perspective de la génération précédente. Par exemple : «poésie du pays», «texte national», et l’avant-garde s’oppose au nationalisme littéraire, aux conceptions jugées naïves du texte.
Parler de la revue Liberté (années 60-80)
Pluralisme : revue non liée à un programme (idéologie) particulier. Les fondateurs veulent rassembler tous ceux qui ont quelque chose à dire, veulent être le lieu où les débats vont se faire.
Littérarité (la dimension littéraire reste toujours première, et ce, peu importe le sujet abordé.) Au départ, elle est publiée par les éditions de l’Hexagone. Durant cette période, la littérature est remise en question, même par les littéraires, mais Liberté s’acharne à maintenir cette préséance de la littérature. Beaucoup de textes et d’essais vont être constitués par la revue Liberté.
Parler de la revue Parti-Pris
3 grandes prises de positions : le socialisme, la laïcité et l’indépendance politique du Québec. Membres de la génération du baby-boom. Illustration du principe d’opposition des générations. Le nationalisme devient une idéologie progressiste et non plus conservatrice comme elle l’était sous Duplessis. Les fondateurs valorisent le politique et l’engagement. Se montrent très méfiants face à la littérature. Il existe des auteurs qui collaborent aux 2 revues (Paul-Marie Lapointe, Gaston Miron, etc.). C’est là que s’impose l’appellation «littérature québécoise».
Parler de la revue La Barre du Jour.
Paru en 1965. Se définit à long terme par son adhésion au «formalisme» de façon critique. Avant-garde influence française. Écrivains s’intéressant au texte par lui-même. Remettent en question l’humanisme de la poésie du pays. S’intéressent aussi à la contre-culture (fondée sur la contestation des valeurs dominantes) influence américaine.
Parler des Insolences du Frère Untel.
Jean-Paul Desbiens, 1960. Devient un best-seller. Jean-Paul Desbiens, frère enseignant au Saguenay et il s’offusque de la mauvaise qualité de la langue chez les élèves ainsi que de la mauvaise qualité de l’éducation. Il s’attaque en particulier au joual. Au départ paru de façon anonyme, André Laurendeau (rédacteur en chef du Devoir) le pousse à développer plus avant son argumentaire.
Exposer les deux perspectives du joual.
D’une part, condamner le système d’éducation (donc corriger, Frère Untel).
C’est aussi, pour d’autres, un symptôme d’aliénation qu’il faudrait exposer parole populaire. Refuser le joual c’est refuser la parole à la population. (Parti Pris) L’esthétique du joual s’impose davantage au théâtre (Tremblay), mais aussi un peu en poésie (Godin).
Quelles sont les trois grandes oeuvres de la collection «Constantes» des éditions HMH ?
Convergences, Jean Le Moyne (1961)
Une littérature qui se fait, Gilles Marcotte (1962)
La ligne du risque, Pierre Vadeboncoeur (1963)
Parler de Convergences de Jean Le Moyne.
Collaborateur de la revue La Relève et la Nouvelle Relève. Très critique envers le nationalisme et oppose le national à l’universel, nous vs je. Point de vue théologal (qui a Dieu pour objet), mais critique quand meme la religion telle que vécue au Canada Français. valorise l’unité. S’oppose au nationalisme
Parler d’Une Littérature qui se fait de Gilles Marcotte.
Parle au nom de la nation canadienne-française. Ne magnifie pas la littérature canadienne-française, mais ne la rejette pas aussi complètement que Jean Le Moyne, il la qualifie de littérature en évolution.
Parler de la Ligne du Risque de Pierre Vadeboncoeur.
Principal essayiste québécois. Avocat syndicaliste. Devient ensuite écrivain à temps plein. S’oppose lui aussi aux perspectives de Jean Le Moyne. Mise en place d’un principe de dialectique (thèse, antithèse synthèse). Ne signifie pas «compromis», il faut confronter les contraires pour favoriser l’avènement d’une nouvelle réalité. Chez Le Moyne, c’est le renversement des valeurs alors que pour Vadeboncoeur, c’est l’affrontement des valeurs. Ennemi du conservatisme canadien-français et de la religion. Cherche à attiser le goût de l’existence. C’est sa façon de faire qui va l’emporter.