examen final Flashcards

1
Q

expressions multiples pour parler de santé mentale

A
  • souffrance psychique et émotive, détresse, mal-être physiologique, maladies, troubles mentaux, syndromes
  • selon les expert, une personne en bonne santé mentale parviendra dans sa vie quotidienne à s’adapter aux situations qu’elle rencontre
  • au Qc, 2000-2010 un peu plus d’une personne sur cinq a connu un niveau élevé de détresse psychologique, de détresse intérieur

il est possible de s’appuyer sur le développement économique et communautaire pour établir et améliorer la santé mentale

  • maladie mentale est associée à la notion de norme sociale et à l’incapacité à fonctionner dans la société
  • dans les sociétés occidentales, la folie est plus souvent synonyme de menace à l’ordre sociale
  • à partir des normes habituelles du comportement, le médecin pose un diagnostic sur les signes et symptômes étiquetés comme étant menaçants
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2
Q

socio et santé mentale

A
  • bordeline signifie être marginal, vivre sur la frontière entre la normalité et la maladie
  • situer les représentations de la maladie dans leur contexte social
  • ne s’agit pas de découvrir qui est réellement fou, mais de comprendre que la définition de la folie est relative à tout comportement que l’entourage ou l’époque perçoit comme nécessitant une intervention
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3
Q

théorie de l’étiquetage social et la stigmatisation

A
  • pour le sociologue Howard Becker, la maladie mentale peut être vue comme étant le résultat d’un processus social au bout duquel une personne est reconnu comme étant malade
  • c’est à travers les interactions qu’on attribue le statut de malade à une personne qui l’obligent à se comporter comme tel
  • dans les années 1960, il a élaboré la théorie de l’étiquetage selon laquelle être malade consiste d’abord à être désigné comme tel par un groupe
  • une fois nommée et reconnue après le diagnostic psychiatrique, la personne se trouve enfermée dans ce rôle
  • l’étiquette malade mental aura pour conséquence de changer durablement le regard de l’entourage et même celui de la personne sur elle-même
  • l’étiquette de malade produirait presque le comportement déviant un peu comme une prophétie qui se réalise
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4
Q

stigmatisation

A

l’étiquette de malade mentale se transforme en marque négative, durable et visible, c’est à dire un stigmate

la stigmatisation entraine de nombreuses conséquences :

  • discrimination
  • exclusion
  • associé aux préjugés (idiotie, dangerosité, etc.)
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5
Q

théorie sur l’étiquetage sociale et la stigmatisation

A
  • un comportement anormal comme des hallucinations sera évalué en fonction des façons habituelles de percevoir la réalité dans une société à une époque donnée
  • le psychiatre qui se croit indépendant de son contexte social ne s’aperçoit pas que souvent c’est la société qui pose le diagnostic (ex : histoire de l’épilepsie)
  • dans certaines sociétés, la folie peut être perçue comme l’expression d’une certaine sagesse (au début de la colonisation française en Amérique, plusieurs religieux considérés saints se livraient à des pratiques corporelles étranges qui devaient les rapprocher de dieu et chasser leur désir sexuel)

exemple : ig qui élargi le type d’image interdite qui pourrait encourager le suicide ou l’automutilation

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6
Q

les modèles culturels de la maladie

A
  • les modèles de maladie (ensemble de ssx socialement construits exprimant la détresse ou la souffrance) peuvent être différents selon les hommes et les femmes
  • anorexie chez les jeunes filles et la culture médiatique et les modèles féminins
  • troubles déficitaires de l’attention et hyperactivité chez les garçons et les contraintes de l’organisation scolaire
  • les modèles sociaux de détresse peuvent se traduire par des syndromes culturellement construits (ex : le koro en chine et la peur de voir disparaitre le pénis chez les hommes et les seins chez les femmes)
  • la dépression représente un modèle culturel d’expression de la détresse important en occident
  • la dépression contrairement aux autres maladies mentales qui demeurent stables est devenue la première cause d’incapacité dans le monde
  • selon Alain Ehrenberg, avec la réduction de l’emprise des normes catholiques se traduit par l’obligation de se forger ses propres règles morales
  • avant le choix se faisait entre permis et défendu, maintenant entre possible et impossible
  • la personne croit que tout est possible, mais que se passe-t-il quand elle ne réussit pas?
  • selon Ehrenberg, la dépression marque une impossibilité pour l’individu de s’adapter en permanence dans un monde instable
  • perte de tradition, illusion de liberté… il en résulte une fatigue d’être soi
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7
Q

la médicalisation de la dépression et de la souffrance émotive

A
  • à partir des années 1980, la psychiatrie prescrira des médicaments plus facilement aux personnes déprimées
  • en déficit d’amour et de sérotonine, le dépressif s’est vu offrir des pilules et des ateliers de libération pour enfin se construire une personnalité forte et arriver à se dépasser
  • de nouvelles molécules ou des générations de rx plus performants semblent déterminant de cette médicalisation des émotions et de la détresse psychologique
  • le deuil, les ruptures amoureuses, la sexualité chancelante, le syndrome prémenstruel, le bleu du voyageur, l’anticipation du risque de dépression autorise la médicalisation par molécule chimique
  • 40% aînées, 15% adultes et 8% enfants consommaient psychotropes en 2010
  • de plus en plus la détresse est perçue comme une maladie chez les médecins

en pharmacologie, la prévention des maladies est soutenue par des assureurs privés qui cherchent à réduire leurs coûts

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8
Q

le DSM et le modèle biomédical en psychiatrie

A
  • depuis 1952, le DSM s’appuie sur un consensus de psychiatres sur la classification des troubles mentaux
  • la 4e version révisée en 1994 reflète bien l’influence du modèle biomédicale en psychiatrie (énumération des signes cliniques & aucune référence aux dimensions autres que biochimiques comme par exemple l’histoire du patient ou le contexte social)
  • le DSM est tributaire de recherches financées et exploitées par l’industrie pharmaceutique
  • la classification nord-américaine est sexiste, elle vise particulièrement les femmes et les homosexuels
  • on ne trouve pas de trouble de personnalité macho ou induite par la testostérone alors que l’on parle du trouble de dysphorie prémenstruelle qui rend les femmes folles quelques jours par mois
  • une façon de prolonger les brevets d’un Rx est de trouver une nouvelle maladie ou application. en changeant la couleur du comprimé, le prosac a été commercialisé aussi sous le nom de sarafem pour traiter le syndrome prémenstruel
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9
Q

les indicateurs de l’état mental de la population

A
  • les indicateurs relèvent de la santé subjective (perception de bien-être, stress, etc.)
  • ces perceptions sont reconnues comme des indicateurs faibles et valides et sont souvent utilisées tant sur le plan national qu’international
  • d’autres indicateurs concernent la santé objective et présentent la prévalence des troubles mentaux diagnostiqués au Qc et CAN

les données :

  • 20% population canadienne souffrira d’une maladie mentale durant sa vie
  • parmi eux, 8% dépression majeure, 1% trouble bipolaire, 1% schizophrénie, 5% troubles anxieux
  • 41.1% des québécois jugent leur santé mentale excellente
  • 92.9% se disent hautement satisfaits de leur vie (plus que dans le reste du Canada)
  • sur l’échelle de Kessler (10 questions), 22.7% des québécois présentent un niveau élevé de détresse psychologique
  • pour toutes les provinces, ce sont les femmes qui présentent un niveau élevé de détresse (40.4% des 15-24 ans)
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10
Q

la santé mentale des québécois : les données

A
  • 3 suicides/jour
  • 2018 : 238 000 décès au CAN, dont 3 890 étaient imputables au suicide, ce qui se solde par un taux de suicide de 11.5 décès pour 100 000 personnes
  • au cours de cette année, 2 989 hommes se sont suicidés (17.9 décès pour 100 000 personnes) contre 901 femmes (5.3 décès pour 100 000 personnes)
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11
Q

facteurs liés au suicide

A
  • crises personnelles, telle que divorce ou maladie
  • isolement social découlant du chômage
  • toxicomanie ou alcoolisme
  • dépression et autres formes de maladie mentale
  • l’ampleur du soutien apporté par la société pour modifier ces facteurs détermine aussi s’ils aboutiront à un suicide. l’OCDE souligne que «le suicide témoigne non seulement d’un état de dépression de l’individu, mais aussi de la dégradation du contexte social dans lequel il vit»
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12
Q

compréhension sociologique du suicide

A
  • causes multifactorielles au suicide
  • suicide est présent dans toutes les sociétés et les taux varient d’une société à une autre
  • Durkheim a démontré des relations entre l’intégration sociale et les taux de suicide
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13
Q

suicides et troubles mentaux

A
  • la majorité des gens souffrant de troubles mentaux ne se suicident pas
  • 60%-90% des gens qui se suicident ont un problème de santé mentale (dépression, schizophrénie, TPL)
  • les facteurs de vulnérabilité personnelle (trouble mental) se conjuguent aux facteurs de risques, consommation abusive d’alcool et de drogue
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14
Q

types de suicide selon Durkheim

A

suicide égoïste = défaut d’intégration
l’individu n’est ps suffisamment rattaché aux autres, la société tient les individus en vie en les intégrants (ex : suicide des célibataires)

suicide altruiste = excès d’intégration
les individus ne s’appartiennent plus et peuvent en venir à se tuer par devoir (ex : les suicides dans l’armée, dans les sectes, etc.)

suicide anomique = défaut de régulation
la réglementation, les normes sont moins importantes, elles sont devenues plus floues. les individus sont moins tenus, leur conduite est moins réglée, leurs désirs ne sont plus limités ou cadrés. ils peuvent éprouver le «mal de l’infini»

suicide fataliste = excès de régulation
vie sociale extrêmement régulée, les marges de manœuvres individuelles sont réduites. le contrôle social, les normes sont trop importantes

dans la majorité des sociétés et relations, le suicide est interdit, mais il peut être accepté, légitimé ou même valorisé

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15
Q

pourquoi suicide masculin > féminin (3x plus nombreux)

A

3 dimensions associées à la pauvreté peuvent expliquer cette tendance :

  • un manque d’intégration sociale dans les milieux défavorisés (ex : moins de relations sociales liées à des conditions de travail stimulantes)
  • le stress chronique vécu sans ressources sociales est plus élevé chez les personnes défavorisées
  • les membres des classes populaires utilisent moins les services de santé préventifs

l’influence du genre masculin et plus largement les difficultés d’adaptation sociale sont aussi de plus en plus étudiées

les jeunes hommes plus touchés :

  • les bouleversements sociaux et économiques qui ont permis aux femmes d’occuper une place extérieure à la famille ont laissé un vide quant au rôle traditionnel masculin qui a du se redéfinir
  • pour les hommes il existe une recherche identitaire sans réponse claire fournie par les institutions
  • les femmes étaient protégées du suicide par leur réseau affectif et familial (surtout lors de rupture conjugale)

dans un esprit salutogène, les jeunes hommes des nouvelles générations sont à redéfinir leur rôle de père, les relations de travail et leur réseau social, ce qui devrait les protéger du suicide

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16
Q

1

trois moments pour l’histoire de la folie au Qc

A

1 : l’enfermement des fous

  • au moyen âge, la folie faisait partie du quotidien même si elle était liée au diable ou au mauvais esprit
  • dans la nouvelle France au 17e siècle, les premiers hôpitaux généraux servent de lieu de réclusion et de travail pour les marginaux
  • le mvmt d’institutionnalisation des fous est cependant plus tardif au Qc, les francophones refusent d’envoyer leurs malades dans les asiles souvent gérés par les anglophones
  • avec l’industrialisation et l’urbanisation, les religieuses ouvriront des asiles
  • les personnes hébergées ont perdu tous leurs droits et ont un statut d’incapable
  • du côté anglophone, Douglas ouvre en 1889 et font plus d’expériences psychiatriques parfois malheureuses (exemple de la CIA)
17
Q

2

trois moments pour l’histoire de la folie au Qc

A

2 - la désinstitutionnalisation

  • à partir de 1952, on critique le pouvoir du clergé sur les asiles
  • on souhaite plus de psychiatres et moins d’hospitalisations
  • ce que l’on applique vers 1970, on propose trois objectifs : l’accessibilité à une psychiatrie diversifiée, un suivi après la sortie de l’hôpital et la réinsertion
  • il est plus facile de sortir les personnes de l’hôpital que l’hôpital de la personne
  • l’institutionnalisation peut provoquer une désocialisation (dépersonnalisation, perte de confiance en soi, etc.)
  • victime du système, les personnes doivent réapprendre à vivre et à se réapproprier leurs droits, leur dignité
  • à partir de 1960, les neuroleptiques et les antipsychotiques font favoriser le retour des malades dans la communauté
  • ces nouvelles molécules viennent remplacer les barbituriques, les opiacés et les chocs électriques
  • les antidépresseurs, lithium, psychotropes, anxiolytiques seront par la suite utilisés sans que l’on comprenne leur mécanisme d’action
  • 40% de la population qui était hospitalisée de façon permanente qui bénéficie des services de la communauté
  • malgré les efforts, plusieurs personnes reviennent à l’hôpital (syndrome de la porte tournante)
  • on peut voir là les limites du modèle biomédical et à la capacité de la communauté à réintégrer les personnes
  • l’approche féministe en santé mentale critique les discours paternalistes dominants dans le système de santé
  • les outils d’interventions sont associés à des pratiques visant à redonner le pouvoir aux femmes dans la réappropriation de leur corps et de leur santé
  • cette approche va lever le voile sur la violence conjugale, la domination masculine comme cause direct de la dépression et autres troubles de santé mentale vécus par les femmes
18
Q

3

trois moments pour l’histoire de la folie au Qc

A

3 - virage en santé mentale

  • au cours des années 1980 avec un nouveau contexte social fragilisé, les organismes communautaires en santé mentale répondent aux besoins grandissants des personnes (ex : psychiatrisés, itinérants, pauvres)
  • l’approche communautaire en réaction aux pratiques officielles se veut une solution de rechange aux modèles psychiatriques. cette approche en réaction est axée sur le soutien social, l’écoute, et tente de faire reculer l’isolement
  • en 1989, le Qc adopte un virage misant sur le développement de la prévention et des soins primaires en santé mentale
  • accent mis sur les milieux de vie, les organismes communautaires sont au coeur du virage
  • formules de soutien et d’entraide par les pairs en santé mentale (à l’exemple de AA)
  • droits individuels
19
Q

résumé des trois moments dans l’histoire de la folie au Qc

A

l’institutionnalisation 1839 - 1960
- asiles religieux
- enfermements (marginaux)
- soins, prières, bains froids, etc.
- absence de droits

la désinstitutionnalisation 1960 - 1990
- sortie des patients des hôpitaux
- arrivée des psychotropes
- séjours de courte durée
- hébergements spécialisés
- critique des pratiques officielles
- approche communautaire & intervention féministe

le virage en santé mentale 1990 - x
- politique santé
- prévention
- CLSC
- organismes communautaires
- Loi sur la pauvreté
- plan de santé mentale