Examen final Flashcards

1
Q

Les problèmes émotifs et comportementaux peuvent varier d’un contexte à l’autre, parfois de façon importante autant chez les enfants que chez les adolescents et les adultes. Vrai ou faux ?

A

Vrai.

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2
Q

Les différents évaluateurs varient dans leurs capacités de bien observer les émotions et comportements, autant de façon _________ que__________.

A

Intra-contexte

Inter-contexte

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3
Q

À quoi ont recours les évaluateurs pour mieux comprendre la complexité des différentes présentations cliniques ?

A

L’évaluation multi-informateurs

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4
Q

L’évaluation clinique des clients adolescents ou adultes est en général très largement basée sur les autoévaluations, qu’elle se fasse par entrevues ou questionnaires. Est-ce suffisant ?

A

Non. Les autoévaluations sont souvent essentielles, mais non suffisantes
En fait, la pertinence des évaluations par des informateurs (autres que le client) – autant durant l’enfance, l’adolescence que l’âge adulte – est appuyée par de nombreuses études.

Il n’est donc pas étonnant qu’un modèle exhaustif d’évaluation recommande l’utilisation de plusieurs méthodes d’évaluation et plusieurs informateurs

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5
Q

Des méta-analyses suggèrent que les évaluations des informateurs procurent une ________________ significative au-delà des autoévaluations pour prédire différents critères tels que l’engagement et la performance au travail, différents problèmes d’adaptation et les troubles de personnalité.

A

Validité incrémentielle (prédictive)

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6
Q

Quelle est l’étape la plus facile pour l’interprétation des scores provenant de sources multiples ? La plus difficile ?

A

Plus facile = calculer les scores standardisés et les qualifier en fonction d’une norme est l’étape facile

Plus complexe = l’intégration de toutes les informations (différentes dimensions, contextes, informateurs) afin de répondre au motif de référence, porter un jugement clinique et proposer des pistes d’intervention

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7
Q

L’accord inter-juges est généralement fort avec les échelles d’évaluation comportementale. Vrai ou faux ?

A

Faux.

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8
Q

Quels sont les deux schémas (méthodes ou algorithmes) pour établir un statut ou diagnostic ?

A
  1. Schéma complexe : On donne un poids différent aux différents informateurs
    P. ex., Donner plus de poids aux enseignants pour problèmes d’attention, aux parents pour problèmes extériorisés et plus de poids aux jeunes eux-mêmes pour problèmes intériorisés.
    Peut être très subjectif et entrainer l’erreur.
  2. Schéma simple : L’information des différents informateurs a le même poids (p. ex., la règle de «l’un ou l’autre»)
    Un résultat est considéré significatif (on assigne un statut ou un diagnostic) si le critère est obtenu par n’importe quel informateur.
    Attention à attribuer un diagnostic pour des comportements dus au contexte.
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9
Q

Quel schéma est en général préféré pour attribuer un diagnostic ? Pourquoi ? Quel est l’aspect négatif avec les schémas complexes ?

A

À l’heure actuelle, en dépit du fait que les études rigoureuses soient peu nombreuses, les schémas simples sont généralement préférés pour établir un statut ou un diagnostic parce que les schémas complexes procurent une «valeur ajoutée» assez limitée.

Si le clinicien n’a pas une excellente connaissance de la documentation scientifique, les schémas complexes sont toujours influencés par la théorie implicite et l’expérience clinique. peut être bon … mais peut être très négatif. Important d’aller vérifier dans la littérature quel observateur est le meilleur si on utilise un schéma complexe.

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10
Q

Pourquoi utilisent-ont les schémas simple malgré leur possibilité de faux positifs ?

A

On assume que les faux positifs (i.e., un diagnostic donné par un informateur alors qu’il n’y a pas de trouble en réalité) sont moins dommageables que les faux négatifs (i.e., un résultat d’absence de diagnostic alors qu’il y a un trouble en réalité)

Attention : les faux positifs signifient offrir des interventions non-nécessaires (étiquetage), mais les faux négatifs peuvent vouloir dire ne pas offrir une intervention à un individu qui en a besoin. Il faut cependant donner des services selon les besoins des personnes, sinon cela augmente son niveau de récidive. Ex. si trop grand niveau de service, plus de récidive pour les comportements violents.

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11
Q

Pourquoi l’accord inter-juge est-il faible pour les mesures comportementales ? (3)

A
  1. Différences réelles = les études suggèrent qu’il y a effectivement variabilité situationnelle des comportements, des émotions, des traits de personnalité, etc.
  2. Dépend du niveau d’analyse = l’accord est généralement plus élevé pour les traits généraux (cpts. extériorisés) que pour les comportements spécifiques (p. ex., opposition à l’école)
  3. Utilisation de méthodes d’évaluation semblables VS différentes = même avec des méthodes semblables, les items sont parfois différents (version parent vs enseignant du ASEBA)
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12
Q

Quels sont les facteurs clés qui peuvent faire varier l’accord inter-juge ? (3)

A
  1. Contexte d’observation
  2. Le type de problèmes évalués.
    Habituellement, un meilleur accord pour les problèmes de comportements observables (extériorisés) que pour problèmes plus épisodiques (intériorisés) ou difficiles à observer (p. ex., pensées suicidaires)
    Les adultes rapportent davantage de problèmes extériorisés que les enfants, alors que les enfants rapportent davantage de problèmes intériorisés. S’applique également à d’autres construits comme la personnalité.
  3. L’âge des individus évalués
    Niveau d’accord entre évaluations des informateurs diminuent avec l’augmentation de l’âge des jeunes évalués. Au contraire, la fidélité des autoévaluations des jeunes augmente avec l’augmentation en âge (meilleur introspection).
    Signifie donc que l’accord inter-juges plus élevé en bas âge est possiblement en partie «contaminé» par la fidélité plus faible, du moins lorsque le jeune est impliqué
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13
Q

L’évaluation des traits de personnalité avec une moins forte ____________ (p. ex., liés aux pensées, aux affects) est plus valide par auto-évaluations, alors que l’évaluation des traits avec une forte ____________ (p. ex., Amabilité, Intellect) sera souvent considéré plus valide à l’aide d’informateurs

A

«observabilité»

«désirabilité sociale»

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14
Q

Dans le modèle pour interpréter les convergences / divergences entre informateurs, l’évaluateur doit se poser successivement les quatre questions suivantes =

A
  1. Variations réelles du comportement en raison des différents contextes ?
    Est-ce qu’il est possible et explicable sur le plan conceptuel / théorique que le contexte cause des comportements différents ? (p. ex., pression env. pour attention à l’école)
    Devraient être confirmées à l’aide d’autres méthodes d’évaluation
    Ex. Des comportements extériorisés apparaissent plus au camp de jour en présence d’autre enfant (et donc de frustration) qu’à la maison ou il est enfant unique.
  2. Variation de la sévérité clinique
    Plus il y a convergence entre informateurs, plus cela représente la sévérité du problème
  3. Spécificités de l’informateurs
  4. Erreurs de mesure
    Erreurs liées à l’instrument de mesure, mais aussi erreurs liées aux conditions d’administration (p. ex., environnement physique inadéquat, fatigue du client due à une entrevue trop longue, des consignes non respectées, des caractéristiques de l’évaluateur, etc.)
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15
Q

Quels sont les spécificité de l’informateur qui peuvent faire varier l’interprétation des convergences/divergences entre informateurs ? (6)

A
  1. perception de la problématique
  2. motivations
  3. théories implicites
  4. biais socio-culturels
  5. styles de réponses
  6. psychopathologie
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16
Q

Comment déterminent-ont l’erreur de mesure ?

A

Une façon de le déterminer est d’examiner le chevauchement des IC entre les scores de différents informateurs

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17
Q

Le public a parfois l’impression que tous les instruments d’évaluation sont biaisés (p. ex., selon le sexe ou genre, selon le groupe ethnique)

C’est parfois le cas et c’est le devoir de_________ des tests d’en être informé

A

L’utilisateur.

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18
Q

Qu’est-ce qu’un biais ?

A

Biais = erreur systématique (n’est pas aléatoire)

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19
Q

Les différences de moyenne entre des groupes constituent-elles nécessairement un biais ?

A

Non.
P. ex., À l’adolescence, peu de différences de moyenne entre groupes ethniques pour problèmes de comportement, mais différences selon le sexe

P. ex., Différences sexuelles dans les traits de personnalité à l’âge adulte, pas à l’adolescence

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20
Q

Un instrument d’évaluation est biaisé si ______.

A

Les différences entre les membres de différents groupes sont identifiées sur la base de caractéristiques autres que celles que l’instrument prétend évaluer.

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21
Q

Il y a présence de biais pour un instrument si le contenu, la procédure ou l’utilisation ________________ les membres d’un groupe plutôt qu’un autre et si cette différenciation est __________ à l’objectif de l’instrument

A

Favorise ou défavorise systématiquement

Non pertinente

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22
Q

Comme nous l’avons vu, la fidélité des scores d’un instrument d’évaluation peut être compromise par différentes sources d’erreur de mesure. Nous avons aussi vu que les inférences et les interprétations permises avec des scores procurés par un instrument d’évaluation sont tributaires du degré de validité de ces scores. La présence de biais est une question cruciale, autant pour les concepteurs que les utilisateurs de tests.

La validité peut être affectée directement par deux choses. Quelles sont-elles ?

A

(a) biais de réponse aux items individuels

(b) biais des scores à une échelle

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23
Q

Les individus qui sont évalués et qui doivent répondre aux questions, que ce soit à propos d’eux-mêmes ou en tant qu’informateur pour un tiers, risquent toujours d’être en partie biaisés. Vrai ou faux ? Donnez un exemple.

A

Vrai.
Par exemple, lors d’une entrevue d’embauche où une personne doit répondre à un questionnaire de personnalité, est-ce qu’elle voudrait paraitre à son mieux ? Ou même mieux qu’à son mieux ?

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24
Q

Concernant les biais de réponse, même à un niveau de base, il est maintenant reconnu que le système cognitif de l’humain est «victime» de plusieurs ________ ou ________.

A

Heuristiques ou biais cognitifs

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25
Q

Que veut dire heuristique ?

A

Stratégies cognitives utilisées pour simplifier et accélérer une décision en situation d’incertitude … ou l’estimation d’un comportement

Parfois appelées «raccourcis mentaux»

Très utiles quand on ne connait pas assez bien une personne à évaluer

Peut aussi mener à des erreurs de jugement et à «stéréotyper» la personne

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26
Q

Quels sont les différents types d’heuristiques ? (4)

A

1) Heuristique de la représentativité
Catégorisation d’une caractéristique en fonction de son degré de concordance à un prototype provenant de cette même catégorie (p. ex., évaluer l’attention d’un enfant en fonction de notre prototype du TDAH)

2) Heuristique de la disponibilité
Évaluation qui est influencée par ce qui vient plus facilement (ou fréquemment) en tête de l’évaluateur (p. ex., agressivité des enfants)
Ce qui vient en tête plus facilement est considéré plus fréquent et plus représentatif de la réalité

3) Heuristiques de primauté / de récence
Évaluation qui est influencée par la première vs la dernière impression de l’individu

4) Heuristique de l’affect
Évaluation teintée par l’état émotionnel et affectif actuel (p. ex., mauvaise humeur mène à voir plus de problèmes de comportement)

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27
Q

Pourquoi les biais peuvent-ils être graves ?

A

Puisqu’ils influencent directement la validité des scores obtenus à un test

La validité «diminuée» peut en retour compromettre la qualité des décisions interprétatives et cliniques qui sont prises à propos d’un individu (ou d’un groupe) évalué.

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28
Q

Quels sont les huit grands types de biais de réponse ?

A
  1. Extrémité
  2. Indécision
  3. Acquiescement
  4. Objection
  5. Désirabilité sociale
  6. Gestion défavorable des impressions (malingering)
  7. Réponse aléatoire ou négligente
  8. Deviner (guessing)
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29
Q

Qu’est-ce que le biais de réponse extrémité ?

A

Tendance à répondre très souvent par les catégories extrêmes, peu importe le niveau de l’individu sur le construit, pour les items à choix de réponse multiples.

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30
Q

Qu’est-ce que le biais de réponse indécision ?

A

Tendance à répondre très souvent par la catégorie centrale, peu importe le niveau de l’individu sur le construit, pour les items à choix de réponses multiples.

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31
Q

Qu’est-ce que le biais de réponse acquiescement ?

A

Tendance à endosser des items, sans égard à leur contenu. Répondre oui ou vrai dans tous les items dichotomiques, répondre toujours du coté positif (aussi appelé gestion favorable des impressions).

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32
Q

Qu’est-ce que le biais de réponse objection ?

A

Tendance à rejeter des items, sans égard à leur contenu. Répondre non ou faux dans les items dichotomiques. Répondre du coté négatif pour les items avec plus de deux choix de réponse.

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33
Q

Qu’est-ce que le biais de réponse désirabilité sociale ?

A

Tendance à répondre de façon socialement désirable ou exagérément positive à des items positifs improbable, de façon à exagérer ses qualités. Aussi appelé échelle de mensonge.

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34
Q

Qu’est-ce que le biais de réponse gestion défavorable des impressions (malingering) ?

A

Tendance à répondre de façon socialement indésirable ou exagérément négative de façon à exagérer ses limites ou problèmes d’adaptation.

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35
Q

Qu’est-ce que le biais de réponse réponse aléatoire ou négligente ?

A

Répondre aux items de façon aléatoire ou avec très peu d’attention au contenu des items.

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36
Q

Qu’est-ce que le biais de réponse deviner (guessing) ?

A

Tendance à tenter de deviner la bonne réponse aux items. Pertinent seulement pour les tests de performance.

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37
Q

Que faire pour prévenir ou minimiser les biais de réponse ? (3)

A
  1. Gestion de la situation d’évaluation
    Anonymat, minimiser la frustration, donner des avertissements
2. Gestion du contenu des tests
Items simples (niveau de langage), items avec contenu neutre (non-suggestifs), choix de réponse conceptuellement clairs
  1. Tests ou échelles de validité spécialisées
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38
Q

Sur quel principe sont basées les échelles de validité ?

A

Toutes ces échelles sont basées sur le principe que des scores très élevés ou extrêmes suggèrent un problème potentiel (ce qui n’est pas toujours le cas).

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39
Q

Donnez un exemple d’une échelle de validité pour le biais d’indécision.

A

Échelle d’indétermination du MMPI-2

Le questionnaire complet compte plus de 567 questions
On fait la somme des items non répondus, ou des items avec plusieurs réponses sur même item
Ne peut être utilisé par les psychoéducateur.

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40
Q

Donnez deux exemples d’échelles de validité pour le biais de désirabilité sociale ?

A
  1. Échelle de désirabilité sociale de Marlowe-Crowne (Crowne & Marlow, 1960)
    P. ex., «je ne mens jamais»; «j’aime tous les gens que je connais».
  2. Inventaire balancé de style de réponse socialement désirable (Pauhlus, 1984)
    Deux échelles =
    - Auto-déception : réponses généralement honnêtes, mais exagérément positives
    - Gestion des impressions : réponses malhonnêtes, le biais positif sert à (a) plaire aux autres ou (b) obtenir des avantages
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41
Q

Donnez un exemple d’une échelle de validité pour le biais de gestion défavorable des impressions.

A

Échelle de gestion défavorable des impressions du MMPI-2 (Ben-Porath & Tellegen, 2008)

  • Tendance à répondre positivement à des items négatifs improbables (p. ex., «je ne suis bon.ne à rien»; «je n’ai aucun talent»)
  • Effet difficile à départager avec cas cliniques sévères (p. ex., dépression majeure)
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42
Q

Donnez un exemple d’une échelle de validité utilisée pour mesurer le biais aléatoire ou négligent.

A

Incohérence variable des réponses (VRIN)
- Somme du nombre de paires d’items qui ont été répondues de façon incohérente
Similaire: «Je ne pense pas avant d’agir» – «J’agis sans réfléchir aux conséquences»
Différent: «Je ne pense pas avant d’agir» – «J’y pense bien avant de prendre des décisions»
On donne 1 pt pour chaque paire incohérente et calcule une somme.

Sert à détecter les réponses aléatoires (intentionnelle ou non) ou la confusion dans un questionnaire. A ses limites si la personne est ambivalente.

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43
Q

Nommez un exemple d’échelle de validité qui mesure le biais de l’acquiescement ou l’objection.

A

Incohérence vraie des réponses (TRIN)

Dans celle-ci, on utilise seulement des paires d’items qui sont conceptuellement différentes

On calcule une somme des paires d’items répondues vrai de façon incohérente, moins la somme des paires d’items répondus faux de façon incohérente

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44
Q

Quels sont les quatre biais des items et tests ?

A

1) Biais des items
2) Biais structurel
3) Biais critériel (ou critérié)
4) Biais de fidélité

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45
Q

Qu’est-ce que le biais des items ?

A

Il ne s’agit pas des différences de scores sur le trait, mais des différences systématiques dans la probabilité de répondre d’une façon donnée pour chaque item individuellement, une fois que le niveau du trait est contrôlé

Aussi appelé «fonctionnement différentiel

Niveau de trait contrôlé = on compare des individus qui ont le même score/niveau sur le trait. Même principe que les variables de contrôle dans les études prédictives (p. ex., lorsqu’on «contrôle pour le SSÉ», on calcule l’effet d’un prédicteur pour les individus qui ont le même SSÉ). Contrôlé : régression linéaire. On enlève la variance du score qu’on obtient de l’anxiété pour trouver les autres facteurs qui expliquent le score.

Exemple :
Les hommes vont répondent plus souvent oui que non (systématique). Ce n’est pas nécessairement plus problématique, il faut juste en tenir compte dans les normes.

Les saturations (alpha de Cronbach) pourraient être différentes entre les femmes et les hommes (certains items sont moins reliés).

Au niveau multidimensionnel, la structure factoielle pourrait changer entre ces catégories. Anxiété est lié au mensonge chez les femmes mais pas chez les hommes (exemple).

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46
Q

Qu’est-ce que le biais structurel des items et tests ?

A
  • Pour un instrument unidimensionnel, il peut s’agir de différences significatives des saturations factorielles entre deux groupes

Pas banal puisque ceci signifie que le trait n’est pas mesuré de la même façon dans différents groupes

  • Pour un instrument multidimensionnel, (a) différences des saturations et (b) la structure factorielle n’est pas la même dans différents groupes
    P. ex., analyse factorielle révèle 3 facteurs pour les hommes, mais seulement deux pour les femmes

Erreur systématique = va amener une certaines baisse de fidélité dans certain groupe mais pas d’en d’autres. La fidélité est toujours lié à une population et une utilisation donnée.

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47
Q

Qu’est-ce que le biais critériel (ou critérié) ?

A

S’applique autant à la validité de critère concomitante (critère indépendant et groupes contrastés) qu’à la validité prédictive

P. ex., Un trait tempéramental qui prédit l’adaptation ultérieure pour un groupe d’enfants, mais pas pour un autre

Attention: l’observation de différences entre des groupes pour les relations prédictives peut être attendue parce que ceci est justifié théoriquement … il ne s’agit alors pas d’un biais

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48
Q

Qu’est-ce que le biais de fidélité dans les items et tests ?

A

Les estimés de la fidélité sont significativement différents dans différents groupes

Peut être potentiellement important pour l’interprétation
s’il y a un biais, le niveau de confiance qu’on peut avoir envers les scores d’une échelle varie d’un groupe à l’autre

Les différences de groupe observées au niveau des moyennes peuvent alors être en partie expliquées par de l’erreur.

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49
Q

Bien que faire du «testing» en comparant des groupes selon le sexe, l’origine ethnique ou culturelle, le groupes clinique, etc., est informatif pour plusieurs chercheurs, souvent, on fait de la ____________.

La variation entre les individus d’un même groupe peut être énorme.

En tant que psychoéducateur, il ne faut jamais perdre du vue que l’objectif d’une évaluation psychoéducative est d’interpréter les scores et de faire des recommandations ____________.

A

«sur-généralisation»

Pour UN individu particulier

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50
Q

Quelle catégorie de tests utiles en psychoéducation est souvent oubliée ?

A

Mesures de construits environnementaux

Ex. climat de groupe.

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51
Q

Les psychoéducateurs peuvent-ils passer des tests d’intelligence ?

A

Non

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52
Q

De façon générale, les organisations professionnelles s’attendent à ce que les auteurs d’un tests aient construit leur instrument en respectant les critères répertoriés dans les _____________.

A

«Standards du testing en éducation et en psychologie»

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53
Q

La construction et la validation d’un test est en général un processus court. Vrai ou faux ?

A

Faux.

  • Nécessite des révisions avant d’être pleinement satisfaisant
  • Peut s’échelonner sur plusieurs années, voire quelques décennies
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54
Q

Les étapes pour construire les tests sont systématisées à tous les tests. Vrai ou faux ?

A

Faux. Il n’y a pas une seule façon de faire. Les étapes peuvent varier selon plusieurs circonstances.

Ces étapes peuvent varier, certaines étant essentielles pour certains types de tests, alors que d’autres sont superflues ou même impossibles pour d’autres types de tests

Certaines propriétés psychométriques sont critiques pour certains types de tests
P. ex., évaluer la capacité de classification (sensibilité, spécificité) est essentielle pour les mesures de dépistage des problèmes d’adaptation ou psychopathologies.

Ex. Certains tests qui veulent prédire la violence en milieu psychiatrique ont une très mauvaise validité factorielle (ne fait pas des construits). On ne ferait donc pas ces analyses sur ces tests. Cependant, la validité prédictive est critique (doit être évaluée).

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55
Q

Quelles sont les étapes de construction d’un test ? (9)

A
  1. Définir le construit de façon exhaustive; établir les domaines et sous-domaines; établir le réseau nomologique
  2. Déterminer le type de test pertinent
  3. Déterminer le type d’items pertinent et développer un bassin d’items
  4. Déterminer la ou les utilisations prévues
  5. Déterminer la longueur du test nécessaire et la pertinence de formes parallèles
  6. Faire une étude pilote auprès des individus ciblés (évaluer certaines propriétés psychométriques de base et la vraisemblance)
  7. Faire une validation empirique détaillée (propriétés psychométriques)
  8. Effectuer la standardisation ou l’étalonnage, i.e., établir des normes)
  9. Produire la documentation technique; i.e, un manuel de l’utilisateur.rice
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56
Q

Quelles sont les deux méthodes de construction des tests ?

A
  1. Déductive (ou rationnelle)
    «conclure en partant de propositions prises pour prémisses». Part d’un cadre théorique (théorie scientifique ou théorie clinique qui cherche à répondre à un besoin pratique)
  2. Inductive (ou empirique)
    «conclure en remontant des faits à la loi»
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57
Q

Quelles sont les avantages de la méthode déductive rationnelle pour la construction des tests ? (2)

A

Avantage: Contexte théorique clair, cohérence logique (i.e., réseau nomologique a priori)

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58
Q

Quelles sont les désavantages de la méthode déductive rationnelle pour la construction des tests ? (3)

A
  1. Subjectivité et théorie implicite
  2. On ne sait pas si ça fonctionne dans la réalité sans faire des études empiriques (la structure factorielle, validité de critère, etc.)
  3. On ne sait pas si les répondants interpréteront les items inspirés de la théorie (et en conséquence, les construits) de la même manière que le concepteur du test le croyait
    P. ex., une échelle d’évaluation du mécanisme de défense de l’humour est en fait reliée à l’Extraversion
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59
Q

Sur quelle démarche est basée la méthode inductive ? Quelles sont les deux méthodes qui y sont associées ?

A

Basée sur une démarche empirique (ou factuelle, ou pragmatique)

  1. Analyse d’items / Analyse factorielle : items statistiquement liés au construits sont sélectionnés (peut aussi inclure cohérence interne, validité de critère, etc.)
  2. Sélection critériée : p. ex., seuls les items qui différencient des groupes sont sélectionnés (échelle Antisocialité du MMPI-2)

Toutefois, ce n’est jamais complètement empirique
pour générer des items, il y a toujours une théorie sous-jacente, même si elle est implicite. On peut aussi se baser sur des tests existants (ajouter ou enlever des items)

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60
Q

Quels sont les avantages de la méthode inductive de construction de tests ? (3)

A

Plus grande objectivité et plus représentatif de la réalité, vérifie notre compréhension d’un construit, appuyée par des données.

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61
Q

Quels sont les désavantages de la méthode inductive ? (2)

A
  1. On arrive pas nécessairement à ce qu’on voulait, les données dictent le résultat final (p. ex., structure factorielle, etc.)
    P. ex., items d’anxiété/dépression sont combinés dans un seul facteur (dénaturation des concepts)
  2. Les statistiques peuvent parfois dénaturer les concepts en raison de biais d’échantillonnage (ex. échantillon non-représentatif)
    P. ex., les statistiques suggèrent d’éliminer un aspect clinique important, alors que les résultats discordants sont surtout le fruit d’un mauvais échantillonnage. Ex. structure de 4 items alors qu’on pensait qu’il y en avait 3.
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62
Q

Quelles sont les deux distinctions les plus fondamentales dans les choix ou échelles de réponse ?

A

La distinction la plus fondamentale est le type de réponse qui est demandé à la personne évaluée : (a) items à réponses construites et (b) items à réponses sélectionnées

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63
Q

Quelles sont les différentes catégories de choix ou échelles de réponse ?

A
  1. Items à réponses construites
  2. Items à réponses sélectionnées
  3. Échelle de fréquence (ex. jamais, rarement, assez souvent, toujours)
  4. Échelle de variété (aucun, 1 ou 2 de ces comportements, 3 à 5 de ces comportements, 6 comportements ou plus)
  5. Échelle d’intensité/gravité (pas du tout problématique, un peu problématique, etc.)
  6. Échelle de Likert (tout à fait en désaccord, un peu en désaccord, neutre, un peu d’accord, tout à fait d’accord).
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64
Q

Qu’est-ce qu’un item à réponse construite ?

A

Aussi appelés «questions à développement» ou «à réponse ouverte» ou «à réponse libre»

Une prémisse est présentée à la personne évaluée, mais pas de contrainte sur un choix de réponse fixe. Pas de score T associé à ce genre de réponse, mais plutôt de l’analyse de contenu.

Il y a néanmoins certaines règles, ce qui fait qu’il existe des (a) questions ouvertes à réponse longue et (b) des questions ouvertes à réponse succincte

Un exemple de réponse longue serait :
«Décrivez-moi votre relation habituelle avec votre enfant? »
Un exemple de réponse succincte serait :
«En utilisant au maximum 4 ou 5 mots, complétez la phrase suivante : “Ma relation habituelle avec mon enfant est” : __________»

Les questions à réponses construites sont essentielles en entrevue.

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65
Q

Qu’est-ce qu’un items à réponses sélectionnées ?

A

Aussi appelés «questions objectives», ou «à choix multiples», ou «vrai ou faux»

Une prémisse est présentée à la personne évaluée et elle est placée devant la contrainte cognitive d’un choix de réponse fixe

Il s’agit du type d’items le plus utilisé dans les instruments d’évaluation en sciences humaines et sociales

Plus objectifs, plus facile de dériver un score numérique, plus fiables, plus brefs, etc.

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66
Q

Lorsqu’un personne doit répondre à une question à réponse sélectionnée, elle doit effectuer quatre tâches cognitives. Quelles sont-elles ?

A
  1. Compréhension : comprendre le contenu pertinent
  2. Récupération : récupérer l’information pertinente en mémoire qui est nécessaire pour répondre
  3. Jugement : porter un jugement sur la base de l’information récupérée
  4. Répondre : rapporter ce jugement, sur la base du choix de réponse disponible
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67
Q

Des biais peuvent être introduits à chacune des tâches cognitives associées au fait de répondre à une question, et avec le cumul, la réponse finale peut évidemment être fortement biaisée.

Il est donc toujours recommandé que les items aient certaines caractéristiques souhaitables. Quelles sont-elles ? (4)

A

Niveau de langage simple, bref, choix de réponses simples, évite contenu multiple, etc.

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68
Q

Les études montrent que les questions sur des sujets sensibles peuvent causer des problèmes particuliers. Donnez des exemples (3)

A

Augmentent la non-réponse, la dissimulation et la distorsion

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69
Q

La question de la traduction est cruciale au Québec, où on utilise souvent des traductions maisons. Que veut-on dire par ce terme ? (2)

A

Traduction :

(1) sans aucune étude vérifiant leurs propriétés psychométriques et/ou (2) sans recueillir des normes québécoises

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70
Q

Pour ce qui est de la traduction des tests, souvent une traduction simple est insuffisante. Que doit-on faire ?

A

Souvent une traduction simple est insuffisante, une adaptation est nécessaire

Important:
La compréhension du contenu, le sens / signification des items est plus important que la traduction exacte

Principe d’un instrument standardisé suggère qu’il s’agit d’une étape qui doit être prise au sérieux

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71
Q

Quelles sont les six étapes de l’adaptation transculturelle ?

A
  1. Traduire et adapter les items (2 personnes min.)
    Méthode de choix : Traduction à rebours à l’aveugle («back translation»)
  2. Experts indépendants révisent la traduction
  3. Adapter les items selon leurs commentaires
  4. Étude pilote auprès des individus ciblés
  5. Validation empirique (évaluation détaillée des propriétés psychométriques)
  6. Standardisation (établir des normes)
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72
Q

Qu’est-ce que la traduction à rebours à l’aveugle ?

A

Deux personnes traduisent l’outils dans la langue visée, puis d’autres personnes indépendante retraduisent dans la langue originale. On présente la version retraduite aux auteurs de l’outils original.

Comme c’est du travail bénévole (pour ne pas biaisé la réponse), ça peut être très long.

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73
Q

Quelles sont les cinq façons d’établir l’équivalence transculturelle ?

A
  1. Équivalence sémantique
    Items veulent dire la même chose dans les deux langages/cultures ?
  2. Équivalence de contenu
    Est-ce que chaque item est pertinent dans les deux langages/cultures pour mesurer le construit ?
  3. Équivalence de construit
    Est-ce que les saturations factorielles sont similaires? Est-ce que la structure factorielle est la même? (ins. multidimensionnels) Est-ce que val. C/D est similaire?
  4. Équivalence critériée
    Difficile : p. ex., un problème ici n’en est pas un ailleurs
  5. Équivalence de la fidélité
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74
Q

Les instruments de la famille des échelles d’évaluation («rating scales») sont certainement les plus employés, autant en recherche qu’en pratique. Quels sont leurs avantages ? (5)

A
  1. Très simples d’utilisation: pas besoin de formation complexe
  2. Brefs: la plupart prennent quelques minutes
  3. Peu coûteux: certains sont gratuits
  4. Permettent de recueillir beaucoup d’information sur plusieurs dimensions de l’adaptation à l’aide de plusieurs informateurs
  5. Procurent des scores qui sont aussi valides et fiables que l’information recueillie en entrevue ou par de l’observation systématique
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75
Q

Contrairement à l’entrevue semi-structurée ou non structurée, les questions et les choix de réponse sont les mêmes pour tous, donc force les informateurs à cadrer leur «définition» et estimation des comportements, des émotions, etc.

Qu’est-ce que la standardisation ?

A

Uniformité des stimuli (consignes, questions et choix de réponse) pour toutes les personnes qui remplissent l’échelle

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76
Q

À quoi servent les échelles d’évaluation standardisées ? (5)

A
  1. estimer rapidement les déficits et les forces potentiels des individus évalués en comparaison aux autres individus du même âge et du même sexe/genre (ou autres regroupements)
  2. faciliter l’évaluation des progrès ou des effets d’une intervention
  3. faciliter la comparaison des comportements dans différents contextes naturels (à l’école, à la maison) ou d’intervention (au centre de réadaptation, en CPE, etc.)
  4. faciliter la comparaison de l’information provenant de différents informateurs (p. ex., parents, enseignants, amis, conjoints, psychoéducateurs, etc.)
  5. procurer une façon de communiquer de l’information standardisée entre les intervenants d’une même organisation ou entre les organisations qui travaillent auprès des individus en difficulté
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77
Q

Quels sont les choses à vérifier pour déterminer si les évaluations sont valides avec les échelles d’évaluation standardisées ? (8)

A
  1. Antécédents de l’informateur
    Nature de la relation avec l’évalué? Connait bien l’évalué?
  2. Rapport (alliance) établi avec l’informateur
    Perception des professionnels de l’intervention? Qualité du rapport avec la personne qui fait l’évaluation? Niveau de collaboration?
  3. Motif d’évaluation
    Perception de l’évaluation à faire?
    Importance préalable attribuée aux problèmes de l’évalué?
    Perception qu’a l’informateur de sa responsabilité à l’égard des problèmes de l’évalué? (se sent «responsable» des problèmes?)
  4. Faux pasde l’évaluateur : Erreurs commises par l’évaluateur lors de la compilation ou de la transformation des scores
  5. Compréhension des consignes : informateur est de bonne foi, mais n’a pas bien compris ce qu’on attend de lui (ce n’est pas parce que nous avons compris que la personne comprend bien).
  6. Intention de l’informateur (objectif autre que celui d’évaluer objectivement les caractéristiques de l’évalué)
  7. Styles de réponse de l’informateur (tendance à répondre non reliée au construit ciblé.
  8. Interaction entre l’informateur et le trait évalué
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78
Q

La théorie centrale dans le Guide d’évaluation de l’OPPQ (2014) en est une familiale. Pour quelles raisons les informations provenant des parents est cruciale pour obtenir une validité écologique ? (3)

A
  1. D’abord, les enfants (préscolaire et une partie du primaire), ne peuvent pas s’autoévaluer
  2. Ensuite, il est raisonnable de postuler que les parents sont ceux qui connaissent le mieux l’enfant
    l’ont observé sur une longue période de temps, très fréquemment, dans divers contextes (beaucoup plus que les enseignants, par exemple)
    - Les études prédictives suggèrent que l’information provenant des parents est particulièrement importante dans le processus de dépistage et d’évaluation des problèmes d’adaptation émotifs et comportementaux
  3. Troisièmement, le point de vue des parents est nécessaire pour dresser le profil d’adaptation de l’enfant, mais aussi souvent pour élaborer un PI
    - la majorité des théories de psychopathologie développementale postulent un rôle de la famille ou des parents
    - les interventions les plus efficaces comportent toutes une composante «famille» ou parentale
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79
Q

L’information provenant des parents est cruciale, mais elle ne constitue qu’une source d’information parmi d’autres (non-suffisante). Quelle autre source occupe une place centrale pour l’évaluation des enfants ?

A

Les enseignants.

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80
Q

Pourquoi l’information provenant des enseignants est-elle également importante pour l’évaluation ? (3)

A
  1. École est un milieu que l’enfant et l’adolescent.e doit obligatoirement fréquenter, au moins de 5-6 à 16 ans au Québec
  2. Jeunes passent plusieurs heures par jour à l’école, la majorité de l’année, elle peut donc avoir un impact important sur l’adaptation et le développement de l’enfant (Janosz et al., 1998)
  3. L’école impose plusieurs contraintes à l’enfant qui ne sont souvent pas présentes dans d’autres contextes comme à la maison
    P. ex., respect des règles de classe, contrôle des impulsions, attention soutenue, réussite scolaire, etc.
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81
Q

Les enseignants sont souvent considérés la meilleure source d’information pour une problématique spécifique. Quelle est-elle ?

A
  1. Problèmes d’attention et d’hyperactivité
    - les enseignants peuvent observer les enfants dans des situations contraignantes qui demandent un haut niveau d’attention soutenue, le contrôle de l’activité motrice ainsi que des systèmes de résolution de problème
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82
Q

Les enseignants sont considérés une moins bonne source d’information pour d’autres problèmes spécifiques. Quelles sont-elles ? (2)

A
  1. Comportements antisociaux
    P. ex., violence envers les pairs ou animaux, consommation de drogues, vandalisme, etc. La violence instrumentale est peut-être moins visible par les enseignants. Ils peuvent plus voir la violence réactive.
  2. Problèmes intériorisés
    P. ex., ils/elles tendent à remarquer moins facilement les conduites de retrait, l’humeur dépressive ou certains symptômes anxieux parce que les comportements EXT monopolisent plus leur attention, mais aussi possiblement compte tenu du ratio enseignant-élève trop élevé
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83
Q

L’information provenant des enseignants peut aussi être plus ou moins importante selon l’âge de l’enfant. Expliquez.

A

Les enfants du primaire sont généralement suivis par le même enseignant dans plusieurs matières, la majorité de la journée et à l’année

Au contraire, au secondaire les adolescents voient un enseignant une fois dans la journée ou même la semaine pour une matière spécifique

L’information provenant des enseignants devient donc moins utile au fur et à mesure que l’enfant avance dans son cheminement scolaire et qu’il voit les enseignants de façon ponctuelle

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84
Q

La pertinence de l’information dépend aussi du type d’enseignant. Expliquez.

A

L’évaluation de l’enseignant régulier est parfois considérée plus utile que celle de ceux de classe spéciale, qui n’ont pas la même perception et expérience, ni le même niveau de tolérance

L’évaluation des enseignants spécialisés (i.e., éducation physique, arts plastiques, etc.) peut être utile pour comprendre l’adaptation de l’enfant dans différents contextes spécifiques dans l’école
Permet de mieux évaluer les variations intra-contexte.

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85
Q

Il faut toujours considérer le «cadre de référence» de l’enseignant. Expliquez. (3)

A
  1. Différents types de formation (moins vrai aujourd’hui)
  2. Certains ont beaucoup d’expérience, travaillent depuis plusieurs années
    procure un schéma cognitif de base, une «norme implicite» plus vaste pour comparer l’enfant évalué avec les autres enfants du même âge
  3. Certains ont davantage d’expérience avec les élèves en difficulté
    ceci peut, dans certains cas, procurer un schéma cognitif «biaisé» qui influence leur évaluation
    Les profs comparent les élèves selon leur modèle de référence (ex. un enseignant en classe spéciale a une vision différente de la normalité que celle d’un prof régulier).
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86
Q

Dans l’ensemble, les instruments les plus intéressants et pratiques sont les _________________________.

A

Systèmes d’évaluation intégratifs multi-informateurs, comme l’ASEBA

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87
Q

Qu’est-ce que l’ASEBA (Achenbach System of Empirically Based Assessment)?

A
  • Disponible en français (Thomson-Nelson)
  • Un des instruments les plus employés dans le monde, autant en recherche qu’en clinique
  • Fait partie d’un système d’évaluation intégratif (parents, enseignant.e.s, autoévaluation, système d’observation, entrevue semi-structurée)
    Différentes versions: Préscolaire (1½-5 ans), âge scolaire (6-11 ans), adolescence (12-18 ans), et âge adulte et vieillesse (jusqu’à 60-90+ ans)
  • Basé sur approche empirique (analyses factorielles d’une grande liste d’items mesurant les émotions et comportements des enfants)
  • 101-113 items, selon les versions
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88
Q

Quelles sont les qualités psychométriques de l’ASEBA ?

A
  • Bonnes normes générales de la population et par sexe, mais pas de normes cliniques
  • Procurent scores-T et centiles, pas d’ESM
  • Propriétés psychométriques très bien établies, mais certains problèmes avec la structure factorielle (pas la même structure pour les filles que les gars et
    certaines études montrent qu’elle est difficile à répliquer dans certains pays (Canada = OK).
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89
Q

Quelles sont les différentes échelles de l’ASEBA ? (2)

A
  1. Échelles dérivées empiriquement (factorielles)
    - Problèmes Extériorisés: Agressivité, Conduites antisociales et Problèmes d’attention
    - Problèmes Intériorisés: Anxiété/Dépression, Somatisation, Problèmes sociaux/Retrait, Problèmes cognitifs
  2. Échelles basées sur les diagnostics du DSM («DSM-based scales»)
    Problèmes d’attention/hyperactivité, Problèmes d’opposition/défiance, Problèmes de conduite, Problèmes affectifs, Problèmes d’anxiété, Problèmes somatiques
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90
Q

Qu’est-ce que le BASC-3 (Behavior Assessment System for Children) ? (6)

A
  • Instrument récent, disponible en français (Pearson)
  • Fait partie d’un système d’évaluation intégratif (parents, enseignants, autoévaluation, système d’observation)
  • Plusieurs ajouts importants en passant de la version 2 à la version 3 = 32% d’items révisés ou nouveaux (Quest. historique développemental structuré Quest. de relations avec les parents)
  • Différentes versions: Préscolaire (2-5 ans), enfance (6-11 ans) et adolescence (12-18 ans)
  • Basé sur une approche mixte (rationnelle et empirique)
  • 126-138 items, selon les versions
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91
Q

Quelles sont les qualités psychométriques du BASC-3 ?

A
  • Scores-T, centiles et ESM
  • Propriétés psychométriques sont dans l’ensemble assez satisfaisantes
  • Normes générales de la population (générales et par sexe) et normes cliniques (ex. pour enfants TDAH)
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92
Q

Quelles sont les différentes échelles du BASC-3 ? (5)

A
  1. Cliniques: Échelles de comportements inadaptés ou maladaptatifs
  2. Adaptatives: Échelles de comportement adaptatifs ou de forces
  3. Composites (3): Échelles générales combinant différentes échelles cliniques (16) : extériorisés, intériorisés, capacités adaptatives.
  4. Indices probabilistes: Échelles composées d’items sélectionnés comme étant les meilleurs pour distinguer des groupes cliniques (ex. TDAH, trouble émotionnel-comportemental, autisme, inadaptation fonctionnelle, clinique général).
  5. Validité
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93
Q

Qu’est-ce que le Conners Rating Scale-3 (CRS-3) ?

A
  • Très utilisée en recherche et en clinique, surtout pour l’évaluation du TDAH
  • Disponible en français (Multi-Health Systems)
  • Pour les jeunes de 3 à 17 ans
  • Basé sur une approche mixte (rationnelle [DSM] et empirique [analyse factorielle])
  • Versions originale longue (99 items) et courte (45 items)
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94
Q

Quelles sont les qualités psychométriques du CRS-3 ?

A

Normes québécoises par sexe disponibles, pas de normes cliniques

Procurent scores-T et centiles, pas d’ESM
Bonnes propriétés psychométriques dans plusieurs langues

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95
Q

Quelles sont les échelles de CRS-3 ? Quels indices procure-t-il (2) ?

A

Échelles =
Inattention, Hyperactivité/Impulsivité, Fonction exécutive, Problèmes d’apprentissage, Opposition/Agression, Relations avec les pairs

Procure un «Indice TDAH» (items sélectionnés pour correspondre aux symptômes du DSM)
Aussi un «indice clinique» à 10 items pour détecter les changements lors d’une intervention

96
Q

Quel est le Profil socio-affectif (PSA) ?

A
  • Basé sur une approche mixte (rationnelle et empirique)
  • Précocité des problèmes comportementaux et émotionnels constitue un phénomène crucial pour prédire les problèmes d’adaptation futurs
  • Dimensions mesurées (contenu)
    Problèmes d’adaptation (extériorisés et intériorisés)
    Compétences sociales
  • Normes comparatives (américaines, québécoises et françaises); aspect interculturel de l’adaptation émotionnelle et comportementale
  • Construit il y a 20 ans par l’École de psychoéducation de l’UdeM.
  • Idéalement le PSA devrait être rempli par éducateurs spécialisés, psychoéducateurs ou techniciens en garderie, mais parents peuvent aussi le remplir si aidés/supportés
97
Q

À quoi sert le PSA spécifiquement ? (3)

A
  1. description standardisée des tendances comportementales et émotionnelles chez les enfants de 2½ à 6 ans en situation sociale et éducative (préscolaire)
  2. donne un aperçu des compétences sociales et des problèmes d’adaptation
  3. il différencie les difficultés émotionnelles des difficultés comportementales (émotions ne s’expriment pas toujours comme comportements)
98
Q

Quelles sont les considérations théoriques à la base de la construction du PSA ? (5)

A

Les émotions:
- peuvent être évaluées tôt, dès la petite enfance
influencent le comportement présent et futur
- elles se situent et interagissent dans un contexte social (avec les pairs, les adultes)
- Sur un continuum: ont un pôle positif et négatif
P. ex., déprimé—joyeux, isolé—intégré
- positifs (compétences sociales)
- négatives (difficultés d’adaptation émotionnelle)

99
Q

Quelle est la stabilité des dimensions du PSA à travers le temps ? (4)

A
  1. problèmes extériorisés précoces ont tendance à être stables au cours du développement; bons prédicteurs d’une variété de comportements antisociaux
  2. problèmes intériorisés beaucoup moins stables; p. ex., humeur dépressive ou anxiété sont des états transitoires ou épisodiques – présence précoce demeure néanmoins un bon prédicteur des problèmes intériorisés subséquents
  3. compétences sociales est le meilleur aspect pour différencier les enfants avec des difficultés de ceux qui n’en ont pas; aussi facteur de protection potentiel pour problèmes ultérieurs
  4. attention: compétence ne veut pas dire absence de problème émotionnels ou comportementaux
100
Q

Quelles sont les qualités psychométriques du PSA ? (fidélité (2) et validité (4)) ?

A
  1. Fidélité
    - cohérence interne (alpha bons)
    - accord inter-juges (résultats impressionnants)
    stabilité temporelle (1 mois et 6 mois)
  2. Validité
    - validité de construit (analyse factorielle)
    structure stable, reproduite au Québec, en France et aux USA (généralisation transculturelle)
    - validité convergente: corrélations fortes avec les échelles du CBCL de Achenbach
    - validité de critère: bonne, échelles différencient bien groupes d’enfants sans problème des groupes cliniques
    - meilleure échelle pour différencier les groupes est celle des compétences sociales

Doit transcrire les résultats sur un profil pour identifier les scores-T
Pas de centiles, ni d’ESM
Normes selon l’âge (2-4 ans; 4-6 ans) et selon le sexe

Bon manuel (clair, des études de cas pour aider les utilisateur.rice.s, etc.)

101
Q

Comment l’informateur doit-il utiliser le PSA ? (4)

A
  1. Nécessite une observation minutieuse de l’enfant par l’informateur (coter 6 catégories de «jamais» à «toujours»)
  2. Les auteurs soulignent que les utilisateurs doivent s’approprier l’instrument avant de l’employer
    lire le manuel et lire plusieurs fois les questions
  3. Auteurs ne mentionnent pas combien de temps il faut avoir observé l’enfant : quelques semaines au stricte minimum, devrait idéalement être quelques mois
    - Prudence: si pas observation assez longue, interpréter les scores avec prudence
  4. Si plusieurs personnes évaluent le même enfant:
    Essentiel qu’il y ait compréhension commune des items et catégories de réponse
102
Q

Combien y a-t-il d’items dans le PSA ?

A
  • Version finale compte 80 items
  • 10 items par échelle de base; 5 positifs et 5 négatifs, donc échelles avec continuum bipolaires
  • Il existe une version plus courte (30 items)
  • Fiche de correction assistée
103
Q

Les auteurs du PSA proposent d’utiliser des scores-T de moins de __et plus de ___(donc plus sévère) pour déterminer qu’un score est problématique.

A

37

63

104
Q

Dans le PSA, les réactions émotionnelles intenses à un moment donné ne sont pas nécessairement signe d’une inadaptation stable (tenir compte de l’aspect épisodique et transitoire des émotions). Vrai ou faux ?

A

Vrai.

105
Q

Quelles sont les trois échelles générales du PSA ?

A
  1. Extériorisés:
    Isolé-Intégré, Agressif-Contrôlé, Egoïste-Prosocial
  2. Intériorisés:
    Déprimé-Joyeux, Anxieux-Confiant, Irritable-Tolérant
  3. Compétences sociales:
    Résistant-Coopératif, Dépendant-Autonome
106
Q

Quel est un aspect à améliorer du PSA ?

A

Certains items ressemblent à des traits tempéramentaux
confusion entre comportements et tempérament. Donc vous devez étudier les items des instruments que vous utilisez pour avoir perspective critique

107
Q

Le PSA peut-il être utilisé pour faire un diagnostic ?

A

Bon instrument, mais ne devrait pas être utilisé seul pour poser un diagnostic, ni pour recommander une intervention qui risque d’influencer la vie de l’enfant ou ses proches

Les résultats tirés du PSA doivent toujours être corroborés avec d’autres sources d’information (p. ex., échelles d’évaluation des parents, observation systématique, entrevue, etc.)

108
Q

Alors que le PSA est utilisé au préscolaire, l’EDC est utilisé au scolaire et sert surtout au dépistage ou pour «pré-évaluation» (i.e., aider à sélectionner les cas les plus sérieux pour une évaluation plus complète ensuite). Quelles sont ses particuliarités ? (4)

A
  1. Description standardisée des tendances comportementales et émotionnelles
    perceptions des enseignants et des parents
  2. Items bipolaires font en sorte qu’on a aussi de l’information sur les capacités de régulation de l’enfant
    Ex. Distrait ― Concentré
    Attention : Absence de problèmes ne veut pas dire compétence
  3. Manuel donne des définitions (descripteurs) pour chaque item, important pour que les informateurs comprennent bien certains items – chose rare. Donne des exemples de cas pour aider à l’interprétation.
  4. Peut servir autant aux parents qu’aux enseignants (items «décontextualisés»). Tous peuvent l’utiliser.
109
Q

Quelle sont les propriétés psychométriques de l’EDC ?

A
  • Normes: Comparaisons avec enfants du même âge (cycle scolaire) et même sexe. Pondération statistique en fonction de toutes les régions du Québec – chose rarement faite. Normalisation pas tout à fait optimale (légère sous-représentation de la région de Montréal), mais tout de même mieux que plusieurs instruments sur le marché
  • Scores-T, centiles, ESM (intervalles de confiance à 68% [1 ESM] et 95% [2 ESM]), ainsi qu’indices des styles de réponse

Pas d’étude sur la validité prédictive, mais on sait que les dimensions similaires à celles mesurées par l’EDC sont associées prospectivement à:
- Agressivité-Opposition associée au comportement antisocial (délinquance, violence, drogue, etc.)
Inattention associée aux problèmes d’apprentissage, échec scolaire, etc.
- Crainte-Retrait associée à comportements intériorisés (troubles humeur, anxieux, etc.)
- Plusieurs types de problèmes simultanément (comorbidité), la pire situation !

110
Q

Selon l’EDC, quelles sont les trois grandes dimensions des problèmes d’adaptation ?

A

Pas basée sur une théorie.

  1. Inattentif = Problèmes d’attention
  2. Agressif-Opposant = Problèmes extériorisés
  3. Renfermé-Craintif = Problèmes intériorisés
111
Q

Quels sont les aspects théoriques sous-jacents à la construction de l’EDC ? (3)

A
  1. Les dimensions de l’EDC ne sont pas dérivées d’une théorie particulière – Démarche essentiellement empirique
  2. Un groupe d’experts (enseignants en adaptation scolaire, psychologues scolaires, chercheurs) a créé un bassin d’items mesurant différents aspects des problèmes d’adaptation
  3. Ces items ont été regroupés en dimensions à l’aide d’analyses factorielles
112
Q

De quel questionnaire est dérivé l’EDC ?

A

Le BDRS, choisi parce que plus court (contrainte niveau scolaire) et items bipolaires qui offrent un avantage statistique (pouvoir discriminant) et clinique (forces de l’enfants sont abordées).

113
Q

Dans l’EDC, les scores T de ______ sont considérés comme supérieurs à la moyenne et les scores de __ et plus sont considérés comme problèmatiques.

A

59-64

65

114
Q

L’EDC peut-il être utilisé pour faire une évaluation psychoéducative ?

A

Non. C’est un bon instrument, mais ne peut pas être utilisé seul pour évaluation psychoéducative, encore moins pour poser un diagnostic et recommander une intervention qui risque d’influencer l’enfant ou son milieu

Vos conclusions doivent être corroborées avec d’autres sources d’information (p. ex., observation systématique, entrevue, etc.)

115
Q

Qu’est-ce que les autoévaluations (auto-révélées, auto-rapportées) ?

A

Questions posées directement à la personne ciblée pour avoir sa perception de son adaptation ou de sa situation, son opinion

Le plus souvent se fait par le bais d’un questionnaire et en entrevue en personne, mais peut aussi être par téléphone, courriel, un site web sécurisé, une appli, etc.

La méthode par autoévaluation est la plus employée dans certains domaines
P. ex., Psychologie de la personnalité, criminologie, mais aussi en psychoéducation pour évaluation des adolescent.e.s et adultes

Bien que ce soit simple, les connaissances scientifiques accumulées montrent que faire une autoévaluation est un processus complexe qui fait appel aux cognitions, aux émotions et aux affects de la personne évaluée

116
Q

Quels sont les trois types d’auto-évaluations ?

A
  1. Directe : les questions posées à la personne ont explicitement une bonne vraisemblance, le construit mesuré n’est pas caché
    P. ex., «je suis à l’aise en présence d’un grand nombre de personnes» – mesure explicitement la sociabilité (Extraversion)
  2. Indirecte : le construit qui est mesuré est intentionnellement «obscurci» ou caché – les auteur.rice.s minimisent la vraisemblance
    P. ex., «j’aime tous les gens que je connais» – ne mesure pas la sociabilité, mais fait partie d’une échelle de désirabilité sociale

P. ex., «Mes combats les plus difficiles dans la vie sont ceux avec moi-même» est un item de l’échelle d’Alcoolisme du MMPI – ne semble pas être en lien évident avec ce trouble, mais est pourtant aussi valide que des items plus «évidents»

  1. Ouverte : Contrairement aux autoévaluations directe et indirecte, pour celle ouverte, les personnes donnent une description libre à partir d’une question ou une consigne générale
    Permets aux personnes qui répondent d’utiliser n’importe quel construit qu’ils souhaitent
    Le Test des 20 énoncés (Kuhn & McPartland, 1954) demande à la personne de compléter 20 phrases, chacune commence par «Je suis …»
117
Q

Quels sont les 4 avantages de l’auto-évaluation ?

A
  1. Richesse de l’information : La personne que l’on veut évaluer est la mieux «qualifiée» pour procurer l’information – personne n’a accès à autant d’information sur elle
    Accès à une multitude d’informations à propos de différents aspects de l’adaptation, dans différents contextes et sur une longue période (quantité)
    Accès à des informations internes/intrapsychiques, comme les sensations, pensées, sentiments, etc. (qualité)
  2. Motivation à rapporter : Dans une grande mesure, personne n’est aussi intéressée par l’objet de l’évaluation que la personne elle-même
    Dans la vaste majorité des cas, les gens «aiment» donner de l’information sur eux-mêmes – incluant des les échantillons cliniques
    Dans certaines circonstances, l’évaluation d’un pair peut être effectuée avec moins de sérieux, ou plus superficiellement – alors qu’au contraire, les gens tendent à mettre davantage de temps et d’effort lorsqu’ils évaluent leurs propres caractéristiques
  3. Force causale : L’autoévaluation met en branle et «engage» l’identité de la personne qui répond
    Qu’elle soit juste ou pas, la perception de soi a une forte influence sur comment les gens interagissent avec le monde, leurs comportements, leurs attentes face aux autres, etc. (Pauhlus & Vazire, 2007)
    P. ex., un.e adolescent.e rapporte que la qualité de sa relation avec ses parents est mauvaise; l’important n’est pas que cette perception soit juste, mais qu’elle influence son comportement avec ses parents
    P. ex., se dire timide n’est pas la même chose qu’être génétiquement timide (tempérament), mais cela influence
  4. Aspect pratique : Probablement l’avantage le plus souvent souligné est l’aspect pratique exceptionnel de l’autoévaluation
    Elle est efficace, rapide et peu couteuse, comparativement à d’autres méthode (p. ex., observation en milieu naturel, tâches expérimentales, etc.)
    Pour certains construits, l’autoévaluation est en fait la seule option possible
118
Q

Les grands désavantages de l’autoévaluation sont liés aux biais et styles de réponses. En principe, on s’attend à ce que les réponses données par la personne soit exclusivement liées au construit d’intérêt
Toutefois, des motivations «autres» entrent toujours en jeu, à divers degrés
Par exemple, l’autoévaluation peut être contaminée par = (6)

A

(a) la recherche de cohérence du soi
(b) l’auto-déception
(c) la gestion positive des impressions
(d) Désirabilité sociale
(e) Acquiescement
(6) Styles de réponse extrême

119
Q

Dans les autoévaluations, La perception de la personne concernée peut parfois être significativement différente de celle d’un informateur. Les évaluations par les pairs sont-elles supérieures ?

A

Non. Lorsqu’une personne évaluent des traits difficiles à observer ou à juger chez une autre, elles vont souvent se référer à leur propre personnalité. C’est un phénomène aussi observé lorsque les amis d’un adolescent tentent d’évaluer ses conduites délinquantes ou sa consommation de psychotropes.

120
Q

Qu’est-ce que la limite développementale de la validité des auto-évaluations ?

A

À l’adolescence et l’âge adulte convient évidemment, mais à l’enfance ? À partir de 10, 11 ou 12 ans, c’est adéquat ?

Bien que la validité des autoévaluations des enfants (moins de 10 ans) ait typiquement été mise en doute, peu d’études empiriques sérieuses existent

Quelques études récentes montrent que les enfants sont capables de rapporter leurs cognitions, émotions et comportements habituels .

121
Q

Avec les enfants du préscolaire et du primaire (moins de 10 ans), on utilise surtout des informateurs (p. ex., mère), mais plusieurs chercheur.s proposent de faire une entrevue où l’évaluateur doit lire chaque item à l’enfant en s’assurant de sa compréhension. Que faut-il faire avec ces enfants pour les auto-évaluations ? (4)

A
  1. Évaluateur devrait toujours être présent pour lire
  2. Adapter le niveau de langage au besoin (Items simples, clairs et brefs)
  3. Choix de réponse simples sont préférables (p. ex., «vrai / faux», «oui / non»)
  4. Les critères d’une administration standard sont essentiels (i.e., consignes respectées, absence de stimuli dérangeants, etc.)
122
Q

Quel moyen peut être utilisé avec les enfants de moins de 10 ans ?

A

Des mesures autorévélées avec pictogrammes (ex. Dominic Interactif ou Pictorial Personnality Traits Questionnaire for Children)

123
Q

Qu’est-ce que le Mesures de l’adaptation sociale et personnelle pour les adolescents québécois (MASPAQ) ?

A
  • Marc Le Blanc (professeur émérite de l’ÉPÉ)
  • Pour adolescents (garçons et filles) de 10 à 18 ans
  • Versions en français, anglais, espagnol, portugais et arabe
  • Un des instruments les plus complets pour l’évaluation des adolescents en difficulté : Comportements déviants/antisociaux, adaptation sociale (famille, école, amis, activités routinières, etc.), adaptation psychologique
  • Basé sur une théorie connue de l’inadaptation psychosociale (Hirschi, 1969)
124
Q

Quels sont les 4 principes derrière le rationnel du MASPAQ ?

A
  1. Point de vue de l’adolescent.e est essentiel
    Il n’est pas nécessairement sans biais, mais sa perception influence ses émotions et comportements
    Un.e adolescent.e peut trouver que ses parents sont extrêmement contrôlants, mais même si ce n’est pas le cas en réalité, cela influence néanmoins son comportement
  2. Les facteurs de risque actifs et proximaux sont essentiels en intervention
    ce qui est important dans une perspective d’intervention, ce sont les facteurs de risque actifs, c’est à dire qui peuvent changer et/ou être changé et proximaux – les plus propices à être modifiés
  3. Perspective intégrative systémique
    l’adaptation de l’ado est modulée par plusieurs systèmes qui agissent en interaction (famille, école, amis, quartier, activités routinières, valeurs, traits de personnalité, etc.)
    mesure plusieurs systèmes de l’adaptation de la personne, mais aussi plusieurs formes de problèmes d’adaptation
  4. Perspective développementale
    Scores standardisés en fonction du sexe et âge
    P. ex., vandalisme à 10 ans et à 18 ans n’a pas la même signification clinique
    P. ex., contrôle parental élevé à 9-10 ans est correct, mais à 17 ans ça doit diminuer
125
Q

Quelles sont les propriétés psychométriques du MASPAQ ? (norme, fidélité et validité)

A

Normes basées sur plus de 8000 adolescent.e.s

Fidélité
Cohérence interne bonne, mais faible pour certaines échelles qui ont peu d’items (p. ex., 2 items)
Stabilité temporelle sur 1 ou 2 mois bonne

Validité

  • Validité de contenu : Théorie reconnue, mais pas d’examen systématique des items par des expert.e.s indépendant.e.s
  • Validité de critère : concomitante (échelles différencient ados avec problèmes de ceux sans problème) et prédictive (échelles prédisent problèmes ultérieurs)
  • Validité de construit : analyses factorielles l’appuient, mais problèmes pour certaines sections; pas de validité C/D. Besoin d’être raffiné d’en certaines sections.

Présence d’un manuel.

126
Q

Quels sont les deux modes d’administration du MASPAQ ?

A
  1. Auto-administration : format papier-crayon et version «baladeur» (mp3)
  2. Entrevue semi-structurée
    recommandée pour les adolescents en difficulté, ont souvent des difficultés de lecture et peu de motivation pour ce genre de tâche utile pour prendre contact et recueillir de l’information sur l’attitude lors de l’entrevue
127
Q

Quels sont les points à améliorer dans le MASPAQ ? (3)

A
  1. Raffiner les analyses factorielles dans toutes les sections du test
  2. Les questionnaires de traits de personnalité utilisés dans le MASPAQ (Eysenck et Jesness) ne sont pas optimaux, autant sur le plan clinique que sur le plan psychométrique
    P. ex., Structure factorielle du questionnaire de Jesness (1983) n’est pas reproduite empiriquement
  3. Alors que la section sur les comportements antisociaux ou extériorisés est très solide et complète, celle sur les problèmes intériorisés est plutôt pauvre
128
Q

Le MASPAQ permet-il de prendre des décisions cliniques ?

A

Contrairement à certains instruments qu’on a vu jusqu’à maintenant (EDC, PSA), le MASPAQ peut servir à faire une évaluation complète, et éventuellement prendre des décisions cliniques avec plus de confiance

Attention : l’utilisation nécessite une formation et la personne qui s’en sert pour prendre des décisions cliniques doit bien comprendre les interrelations entre les différents facteurs évalués dans le MASPAQ (doit avoir les connaissances théoriques)

129
Q

Qu’est-ce que l’Inventaire de la Dépression de Beck 2e edition (BDI-II) ?

A
  • Évalue la gravité de la dépression, basé sur le DSM-IV
  • 13 ans et plus
  • Questionnaire autorapporté
  • 21 items
  • Réponses de 0 (absence) à 3 (forte intensité)
  • Il prend 5 à 10 minutes à compléter
  • Adapté au Québec, version francophone
  • Norme américaine
130
Q

Quelles sont les propriétés psychométriques de l’Inventaire de la Dépression de Beck ?

A

Fidélité
Bonne cohérence interne
Bonne fidélité test-retest

Validité
Bonne validité convergente
Sensibilité et spécificité acceptable pour détecter la dépression
La structure factorielle est instable à travers les études; entre 5 et 1 facteurs

Points faibles
Très sensible aux variations dans les consignes données aux clients
Aucune échelle de validité

131
Q

Qu’est-ce que la personnalité ?

A

«patron caractéristique d’adaptation dans la manière habituelle de penser (cognitions), de sentir ou ressentir (émotions) et de se comporter ou de réagir (comportements) qui tend à demeurer relativement stable à travers les situations sociales et le temps»

132
Q

Quelle est la différence entre un état et un trait ?

A

Un état caractérise une émotion et une cognition momentanée s’exprimant dans une situation spécifique à un moment spécifique (définition propre à la théorie de la personnalité)
- Peut changer rapidement d’une situation à une autre et d’un moment à un autre

Un trait est plutôt considéré comme une disposition globale relativement stable dans différentes situations et dans le temps. On peut considérer un trait comme une «distribution cumulative d’états» Les traits peuvent être conceptualisés comme le résultat de la répétition d’états similaires à travers le temps dans des situations fonctionnellement équivalentes.

133
Q

La personnalité se veut un construit intégratif – on veut mesurer _____________ de l’adaptation psychologique de la personne

A

toutes les dimensions

134
Q

Après plusieurs années de débat concernant la structure fondamentale des traits de personnalité, un certain consensus émerge

Deux modèles structuraux ont été répliqués et font l’objet d’un large consensus. Quels sont-ils ?

A
  1. Modèle en cinq traits («Big-Five» ou «Five-Factor Model») comprend le Névrotisme, l’Extraversion, l’Amabilité, le Contrôle et l’Ouverture
  2. Modèle en trois traits («Big-Three») comprend le Névrotisme, l’Extraversion et la Désinhibition
135
Q

Quels sont les cinq traits du Big Five (modèle de personnalité) ?

A
  1. Ouverture : Propension à la curiosité intellectuelle, l’imagination et l’appréciation des valeurs ou expériences nouvelles et culturelles
  2. Extraversion : Disposition à être énergique et positif.ve, de même qu’une tendance à la recherche active de relations sociales et de sensations fortes
  3. Amabilité : Propension à démontrer une attitude prosociale, empathique et conciliante envers les autres
  4. Contrôle : Propension à la capacité d’organisation, de planification, de contrôle des impulsions et de respect des normes et conventions sociales
  5. Névrotisme : Propension à expérimenter plus facilement des affects et émotions négatives telles que l’anxiété, l’humeur dysphorique ou l’irritabilité face à des stresseurs environnementaux
136
Q

De nombreuses études longitudinales récentes confirment que les traits de personnalité prédisent des dimensions positives de l’adaptation ainsi que différents problèmes d’adaptation. En fait, les traits tempéramentaux tôt à l’enfance sont associés à l’adaptation à l’âge adulte … parfois 20 ou 30 ans plus tard. Vrai ou faux?

A

Vrai.
P. ex., Amabilité élevée et Névrotisme faible liés à des pratiques parentales positives, aux relations conjugales satisfaisantes et durables.
P. ex., niveaux faibles d’Amabilité et Contrôle et niveaux élevés d’Extraversion prédisent la consommation de drogues et la criminalité ultérieures

137
Q

Pourquoi évaluer les traits de personnalité en psychoéducation ? (3)

A
  1. Pour la prévention
    puisque certains traits affichent une bonne validité prédictive, peuvent être utilisés pour le dépistage
  2. Intervention de réadaptation
    Plusieurs spécialistes recommandent d’évaluer les traits de personnalité, au début, durant et à la fin d’une intervention (Ben-Porath, 1997; Harkness & Lilienfeld, 1997)
    P. ex., identifier traits reliés à l’adhérence/résistance au traitement, qui favorisent/défavorisent l’alliance thérapeutique, pour évaluer progrès en cours de traitement, etc.
  3. Pour évaluer l’efficacité: Bien que ce ne soit généralement pas reconnu, plusieurs méthodes ou programmes d’intervention visent en fait à modifier le profil de traits de personnalité des individus
138
Q

Régulation d’émotions telles que l’anxiété, l’humeur dépressive, la réactivité au stress, l’irritabilité, l’hostilité – visent donc à diminuer des aspects du _____

A

Névrotisme.

139
Q

Augmenter les capacités de régulation de l’attention, de l’impulsivité, l’apprentissage du respect des règles sociétales, de l’autorité, de la discipline et des compétences à planifier différents aspects de leur vie – visent donc à augmenter des aspects du _____.

A

Contrôle.

140
Q

Favoriser l’apprentissage d’habiletés sociales, de la coopération, de l’empathie et de la prosocialité – visent donc à augmenter des aspects de _____

A

Amabilité

141
Q

Diminuer la timidité et le rejet social tout au augmentant la confiance en soi ainsi que l’expressivité et l’énergie – visent donc à augmenter des aspects de _____.

A

Extraversion.

142
Q

Les questionnaires pour évaluer la personnalité des enfants et adolescents ont aujourd’hui de bonnes propriétés psychométriques, ce qui n’était pas le cas historiquement. Vrai ou faux ?

A

Faux. Les questionnaires pour les adultes ont de bonnes propriétés psychométriques. il existe encore très peu d’instruments aussi bien développés pour les enfants et adolescents
Des efforts de validation sont en cours pour les adolescents et les enfants.

143
Q

Qu’est-ce que le NEO-PI-3 ?

A

Le NEO-PI-3 (McCrae & Costa, 2010) est probablement le plus employé dans le monde actuellement, autant en recherche qu’en clinique

Mesure les cinq traits généraux du modèle en cinq facteurs, en plus de six traits spécifiques pour chacun des grands traits (240 items au total)

Versions autoévaluation et informateur

Il existe des systèmes d’identification des troubles de personnalité dérivés à partir de scores du NEO-PI-3

144
Q

Quelles sont les propriétés psychométriques du NEO-PI-3 ?

A

Des centaines d’études suggèrent que les propriétés psychométriques en général sont satisfaisantes.

Un problème central du NEO-PI-3 est que sa structure factorielle n’est pas appuyée clairement avec des analyses factorielles au niveau des items

Les analyses sont généralement faites avec les 30 sous-échelles

Cohérence interne est généralement bonne pour les adultes, mais moins bonne pour les adolescents. Aussi, moins bonne pour l’Ouverture
Validité prédictive démontrée pour des centaines de variables critères liées à l’adaptation ( + et ̶ )

145
Q

Qu’est-ce que le Personality Inventory for DSM-5 ? (PID-5)

A

Dans certains contextes, les psychoéducateurs veulent savoir si les gens avec qui ils travaillent – le client et/ou ses proches – présentent des difficultés de personnalité sérieuses qui peuvent limiter leur motivation et engagement, l’établissement d’une alliance ou demander des interventions par un collègue d’une autre profession

Le DSM a traditionnellement adopté une approche catégorielle pour les troubles de personnalité (et continue de le faire)
Toutefois, l’approche dimensionnelle devient de plus en plus populaire et a été introduite dans la version 5

Un comité d’experts proposait de mesurer les troubles de personnalité de façon dimensionnelle et a élaborer un modèle qui intègre tous les symptômes de tous les troubles de personnalité du DSM-5

Une équipe a ensuite développé un questionnaire autorévélé pour mesurer les traits de ce modèle, qui est maintenant intégré en annexe du DSM-5 (Krueger et al., 2012)

Le PID-5 compte 220 questions et mesure 5 grands traits généraux et 25 traits spécifiques
Une version à 100 items (4 items par échelle spécifique) et une à 25 items (seulement les 5 grands traits sont mesurés) sont disponibles

146
Q

Quels sont les trois avantages de l’approche dimensionnelles pour la mesure des traits pathologiques de la personnalité ?

A

(a) éviter la dichotomisation arbitraire (présence vs absence d’un trouble)
(b) procurer une estimation de la sévérité des difficultés (et donc ajuster l’intervention)
(c) mieux rendre compte de la comorbidité

147
Q

Quels sont les cinq grands traits du PID-5 ?

A
  1. Affectivité négative
    Anxiété, Labilité émotive, Affectivité restreinte, Insécurité de séparation, Hostilité, Persévération, Soumission
  2. Détachement
    Retrait, Anhédonie, Dépression, Évitement de l’intimité, Suspicion
  3. Antagonisme
    Manipulation, Dissimulation/Malhonnêteté, Grandiosité, Recherche d’attention, Dureté
  4. Désinhibition
    Irresponsabilité, Impulsivité, Perfectionnisme rigide, Distractibilité, Prise de risque
  5. Psychotisme
    Croyances/Expériences inhabituelles, Excentricité, Dysrégulation perceptuelle
148
Q

Quelles sont les propriétés psychométriques du PID-5 ?

A

Compte tenu de son association au DSM, il y a eu une «explosion» de la recherche sur cet instrument et, de façon générale, il a démontré de bonnes propriétés psychométriques (Al-Dajani, Gralnick, & Bagby, 2016)

Validité de contenu satisfaisante: mesure des symptômes de tous les troubles de personnalité et développé par une équipe d’expert.e.s reconnu.e.s qui étaient d’orientations théoriques variées

Validité factorielle bien démontrée, mais surtout utilisant les 25 échelles de traits spécifiques

Bonne validité convergente/discriminante avec d’autres instruments de traits pathologiques

Bonne validité de critère, autant concurrente (distinguer groupes cliniques vs sans problème) que prédictive

Bonne cohérence interne des échelles

Version française disponible, mais pas de normes bien construites pour l’instant (ni pour la France ni pour le Québec)

149
Q

Comment les items du PID-5 sont-ils cotés ?

A

Les items du PID-5 sont cotés de 0 (jamais vrai) à 3 (souvent vrai) et une moyenne est compilée pour les scores des échelles

Ainsi pour établir la présence significative d’un trait pathologique :

  • score entre 0 et 1, pas présent
  • score entre 1 et 2, présence modérée
  • score entre 2 et 3, présence forte
150
Q

Pourquoi la majorité des théorie de la psychopathologie développementale postulent un rôle fondamentale de la famille ? (ex. place centrale de la famille et des parents dans les interventions de réadaptation auprès des adolescents et dans les interventions préventives précoces, modèles écosystémiques et théories de l’attachement)

A

Puisque la famille est un des agents de socialisation les plus importants et que de nombreuses études ont observé des liens (concomitants et prospectifs) entre des variables familiales et une variété de sphères de l’adaptation, autant positives que négatives.

P. ex., pratiques éducatives non cohérentes des parents associées aux comportements extériorisés et antisociaux
P. ex., contrôle parental très élevé associé aux problèmes intériorisés
P. ex. transmission intergénérationnelle

Caractéristiques sociales et environnementales de la famille comptent parmi les influences les plus importantes pour le développement

Les liens créés entre les membres de la famille durent généralement toute la vie et servent souvent de modèles pour les autres relations en dehors de la famille (schémas relationnels)

Moos (1973) a proposé qu’une bonne métaphore de ce concept soit la «personnalité de la famille»

Certaines études longitudinales prospectives montrent même des liens prédictifs à long terme (p. ex., environnement familial à l’enfance est relié à l’adaptation 60 ans plus tard; Waldinger & Schulz, 2016)

151
Q

En tant que psychoéducateurs, on devrait donc toujours tenter d’avoir de l’information sur la famille du la client, même si la «cause» principale des problèmes du client n’est pas familiale. Vrai ou faux et pourquoi ?

A

Vrai.
L’évaluation du fonctionnement familial peut servir à identifier des leviers (vulnérabilités et/ou forces) qui peuvent être employés dans l’intervention

152
Q

Les théories psychodynamiques et les théories de l’attachement qui sont à la base de plusieurs formes de psychothérapie individuelle postulent un rôle central de la famille et des figures parentales. Pourquoi ?

A

De façon générale, les patrons relationnels typiques des adolescents et adultes sont des réactions et reproductions des patrons relationnels familiaux passés

Les problèmes psychologiques des adultes sont souvent reliés à des traumas vécus à l’enfance dans la famille et des conflits non-résolus avec les figures parentales
etc.

153
Q

Quels sont les trois grands facteurs familiaux pouvant influencer les parents comme informateurs ?

A
  1. Les intentions des parents (les comprendre pour mieux interpréter leurs évaluations)
    P. ex., un parent qui veut retrouver la garde légale de son enfant peut l’évaluer plus positivement afin d’avoir une décision favorable de la cours
    P. ex., parents qui veulent que l’enfant soit placé en milieu fermé peuvent tendre à évaluer l’enfant plus négativement
  2. Adaptation psychologique des parents
    Plusieurs études ont observé que la validité des évaluations provenant des parents manifestant un problème d’adaptation peut être affectée significativement
    P. ex., mères dépressives tendent à rapporter davantage de problèmes (en général) chez leur enfant, plus que les parents non-dépressifs et les enseignants, et même plus que par observation systématique
    P. ex., mères anxieuses tendent à rapporter davantage de problèmes d’anxiété spécifiquement (plus que d’autres problèmes)
    P. ex., parents manifestant des comportements antisociaux (abus d’alcool ou drogues, criminalité, etc.) rapportent davantage de comportements extériorisés chez leurs enfants
    Est-ce vraiment un biais de perception? ou une différence réelle expliquée par la transmission intergénérationnelle (p. ex., influence de l’imitation ou de l’apprentissage)?
    Une transmission génétique?
    Une transmission épigénétique?
  3. Origine culturelle des parents
    De plus en plus de spécialistes pressent les professionnels de l’évaluation d’être proactivement sensibles aux aspects culturels des clients
    Est fondamental pour favoriser la mise en place d’une alliance
    Bien connaitre les spécificités ou aspects culturels importants pour le client passe, entre autre, par l’évaluation de son environnement familial et de ses parents
154
Q

Bien que les chercheurs ont surtout considéré les stratégies de socialisation employées par les parents (i.e., pratiques parentales), il faut considérer les influences familiales de façon plus large comme un _________comprenant une multitude de facteurs interdépendants

A

Système social

155
Q

Selon la théorie classique de Bowen (1978), le système familial peut être compris et évalué par le biais de 8 concepts importants. Quels sont-ils ?

A
  1. Triangles : le plus petit système relationnel stable ; un individu est en opposition ou conflit avec deux autres (au moins) membres qui eux/elles sont en harmonie – contribue aux problèmes d’adaptation
  2. Différenciation du soi : la variation entre les individus dans leur susceptibilité à dépendre des autres pour l’acceptation et l’approbation
  3. Système émotionnel de la famille nucléaire : quatre patrons relationnels cliniques «types» qui peuvent se développer
    Conflits conjugaux
    Problème d’adaptation chez un parent
    Problème d’adaptation chez un enfant (ou plus)
    Distance émotionnelle
  4. Processus de projection familiale : transmission de problèmes émotionnels ou comportementaux du parent vers l’enfant. Ex. 4. j’ai un TOC donc mes enfants auront un TOC.
  5. Processus de transmission multigénérationnelle : transmission de la différenciation (ou de la non-différenciation). Ma famille est fusionnel, et donc mes enfants seront fusionnels
  6. Coupure émotionnelle : réduire ou couper les contacts émotionnels/affectifs avec la famille pour composer avec les problèmes affectifs non-résolus
  7. Position dans la fratrie : impact de la position dans la fratrie sur le comportement et le développement
  8. Processus émotionnel sociétal : tout comme dans une famille, il existe un processus émotionnel dans la société plus élargie. Ces processus ont évidemment une influence sur les différents systèmes familiaux individuels
156
Q

Qu’est-ce que le Family Environment Scale ? (EEF)

A
  • Développé selon une approche conceptuelle

Trois versions :
Famille actuelle, Famille idéale, Famille souhaitée

On utilise aussi une version rétrospective
P. ex., avec un.e adolescent.e demander de répondre en pensant à sa famille durant son enfance
P. ex., avec un adulte demander de répondre en pensant à sa famille durant son adolescence

L’ÉEF compte 90 items dichotomiques (vrai/faux) qui se regroupent en 10 échelles

157
Q

Quel âge faut-il pour répondre au questionnaire sur l’environnement familial ? (EEF)

A

12 ans minimum (mais 10 ans est aussi accepté)

158
Q

L’EEF est utilisé principalement pour quelles raisons ? (4)

A
  1. Identifier les forces et faiblesses de l’environnement familial
  2. Donner un aperçu global des pratiques parentales courantes d’une famille
  3. Identifier la congruence ou l’incongruence de la perception de l’environnement familial selon les différents membres de la famille
  4. Pour évaluer les changements des aspects de l’environnement familial en cours d’intervention
159
Q

Quelles sont les échelles de l’EEF ? (10)

A
  1. Cohésion: niveau d’engagement, d’entraide et de soutien que les membres de la famille démontrent les uns envers les autres
  2. Expression: possibilité d’agir ouvertement et à exprimer leur sentiment spontanément et directement dans la famille
  3. Conflit: degré de colère et d’agressivité ainsi qu’aux conflits qui sont exprimés entre les membres de la famille
  4. Indépendance: niveau d’assurance, autonomie et capacité de prendre ses propres décisions que démontrent les membres de la famille
  5. Compétition / Réussite: importance de la valorisation de la réussite et de la compétitivité lors de la pratique de diverses activités (p. ex. à l’école ou au travail)
  6. Intellect / culture: niveau d’intérêt et participation dans des activités politiques, sociales, intellectuelles ou culturelles
  7. Activité / récréation: degré de participation dans des activités à caractère social-ludique ou récréative
  8. Morale / religion: importance donnée aux valeurs et aux questions éthiques ou religieuses
  9. Organisation: niveau d’importance de l’organisation et d’une planification structurée dans les activités et dans les responsabilités familiales
  10. Contrôle: quantité de procédures et règles à la maison et leur utilisation pour le fonctionnement de la famille
160
Q

Dans l’EEF, les échelles se regroupent en trois dimensions. Quelles sont-elles ?

A
  1. Relations
    Cohésion, Expression, Conflit
  2. Croissance personnelle
    Indépendance, Compétition/Réussite, Intellect/Culture, Activité/Récréation, Moral/Religion
  3. Maintien du système
    Organisation, Contrôle
161
Q

Lorsqu’au moins deux membres d’une famille remplissent l’ÉEF, on peut aussi calculer un score d’incongruence familiale. Comment fait-on ?

A

Pour chacune des 10 échelles, on calcule la différence absolue entre les scores de chaque paire d’informateur
Fait la somme de ces 10 estimés pour chaque paire d’informateur (donne l’incongruence perçue pour une paire particulière)
Fait la moyenne de toutes les échelles pour toutes les paires, pour obtenir un indice d’incongruence familiale globale

162
Q

Quelles sont les propriétés psychométriques de l’EEF ?

A

Les scores brutes et scores-T sont disponibles (pas d’ESM, ni centiles)

Moos & Moos (2009) présentent des normes (M et ÉT) pour des échantillons représentatifs (285 familles; plus de 1000 participant.e.s) et des échantillons cliniques (42 familles en thérapie familiale)

Pas de normes québécoises récentes
L’utilisation des normes américaines est acceptable dans cette circonstance, mais faire attention à l’interprétation

En général, les propriétés psychométriques sont satisfaisantes
- Cohérence interne acceptable (en haut de 0,60)
- Fidélité test-retest sur 2 ou 4 mois est acceptable : corrélation minimum de 0,68
- Accord inter-juges acceptable : plus fort entre adultes, moins fort pour adolescent.e.s-adultes
Malheureusement peu d’efforts pour tester la validité
- Contenu acceptable puisque basée sur une théorie
- Critère : échelles distinguent familles normales vs en difficulté
- Rien dans le manuel pour validité factorielle et C/D

163
Q

La version de l’EEF pour les enfants de 5-11 ans comporte des __________. Est-elle beaucoup utilisée ?

A

Pictogrammes
Elle comporte 30 images (3 pour chaque échelle) qui sont des dessins qui mettent en action un père, une mère, une frère et une sœur

Cette version est beaucoup moins utilisée et même si les propriétés psychométriques rapportées semblent adéquates, l’échantillon était très petit

164
Q

Quels sont les principaux problèmes de l’EEF ? (3)

A
  1. Le principal problème de l’ÉEF est que la structure factorielle n’est pas clairement reproduite dans les quelques études empiriques disponibles
    Les échelles sont dérivées conceptuellement et les analyses factorielles conduites jusqu’à maintenant ne confirment pas la structure en 10 facteurs
  2. Instrument créé dans les années 1970 au USA, mais la structure et l’environnement familial ont beaucoup changé depuis 50 ans
    Certains items toujours pertinents ?
  3. Québec vs USA ?
165
Q

Il existe des études sur les «effetsdes parents» sur le développement de l’enfant et de l’adolescent depuis plus de 120 ans.

Il existe un consensus sur les dimensions fondamentales du comportement des parents qui devraient être évaluées. Vrai ou faux ?

A

Faux.

Même s’il y a consensus sur le fait que les comportements des parents exercent une influence sur le développement des enfants, il n’y a pas encore de consensus accepté sur les dimensions fondamentales du comportement des parents qui devraient être évaluées

166
Q

Quel est la différence entre un style parental et une pratique éducative parentale ?

A

Les styles parentaux renvoient à une approche typologique et catégorielle (types de parents) : «Constellation d’ATTITUDES envers l’enfant et de VALEURS quant au rôle des parents qui sont communiquées à l’enfant et forment un ‘’climat émotionnel’’ dans lequel le comportement des parents s’exprime»

Contrairement aux styles parentaux, les pratiques éducatives parentales réfèrent aux «techniques employées par les parents pour socialiser leur enfant» (concept de dimensions). Donc, plutôt que des valeurs ou des attitudes, il s’agit des comportements : les pratiques disciplinaires telles que la supervision, la punition, le renforcement positif (i.e., récompenses), etc.

  • L’agir des parents, plutôt que leurs attitudes et valeurs
  • Les styles parentaux procurent un «contextepsychosocial» dans lequel les pratiques éducatives parentales vont s’opérationnaliser ou s’exprimer
167
Q

Quels sont les 4 grands styles parentaux ?

A
  1. Permissifs («Permissive»)
    Très supportants, mais peu demandants
  2. Autoritaires («Authoritarian»)
    Très demandants, mais pas supportants
  3. Démocratiques («Authoritative»)
    Demandants et aussi supportants
  4. Non impliqués («Uninvolved»)
    Ni supportants, ni demandants
168
Q

Quels sont les caractéristiques des instruments qui évaluent les styles parentaux ? Donnez un exemple. (3)

A
  1. la majorité sont des «échelles maisons» souvent décevantes sur le plan psychométrique
  2. Sont presque tous de nature dimensionnelle
  3. Un bon outil est le Questionnaire d’autorité parentale
    - 30 items regroupés en trois échelles
    - Versions enfant / adolescent.e et parent
    - Échelles Permissif, Autoritaire, Démocratique
169
Q

Quelles sont les propriétés du Questionnaire d’autorité parentale ?

A
  • Les analyses factorielles suggèrent 10 items par échelle qui sont les plus adéquats
  • Validité factorielle est bonne
  • Cohérence interne des échelles est bonne
  • Les seules normes disponibles sont les M et ÉT rapportées dans l’article original
  • Pas de norme québécoise
170
Q

Il est possible qu’une même pratique éducative parentale (p. ex., supervision) ait des effets différents sur un enfant dépendamment du style parental. Il faut donc évaluer les deux. Vrai ou faux ?

A

Vrai.

171
Q

Comment évalue-t-on les pratiques éducatives parentales ?

A

Les pratiques éducatives parentales ont généralement été évaluées à l’aide de questionnaires maison non validés

De façon très surprenante, il y a peu de questionnaires validés rigoureusement et avec des normes solides

172
Q

Il n’existe pas de consensus clair sur la nature et le nombre de dimensions fondamentales nécessaires pour conceptualiser les pratiques parentales.

Toutefois, la recension systématique de Skinner, Johnson et Snyder (2005) et la méta-analyse récente de Prinzie, Stams, Dekovic, Reijntjes et Belsky (2009) suggèrent au moins trois dimensions générales des pratiques parentales. Quelles sont-elles ?

A
  1. Chaleur (ou Support affectif) vs Rejet
  2. Structure (ou Contrôle, ou Autorité) vs Chaos
  3. Support à l’autonomie (ou Stimulation) vs Coercition
173
Q

À quoi réfère la dimension de la chaleur dans les pratiques éducatives parentales ?

A

Réfère aux comportements intentionnels des parents envers l’enfant pour que ce dernier se sente confortable, accepté et aimé et qu’il ressente moins d’émotions négatives

Le pôle négatif de cette dimension réfère à des comportements tels que l’hostilité, le rejet ou même la négligence affective

174
Q

À quoi réfère la dimension de la structure dans les pratiques éducatives parentales ?

A

Réfère aux comportements, aux demandes et à la supervision des parents pour que l’enfant soit discipliné et respecte les règles établies dans la famille et la société en général

Le pôle négatif de cette dimension réfère à des comportements tels que la permissivité, l’incohérence et les décisions arbitraires

Il existe un certain consensus sur la distinction entre le contrôle démocratique et autoritaire (Baumrind, 1991)

175
Q

À quoi réfère la dimension de support à l’autonomie dans les pratiques éducatives parentales ?

A

Réfère aux comportements du parent pour encourager l’enfant à activement explorer, découvrir et formuler ses propres perceptions du monde et ses buts

Le pôle négatif de cette dimension réfère à des comportements tels que la coercition ou le contrôle psychologique caractérisé par des comportements intrusifs, contrôlants et des démonstrations de supériorité de la part du parent

176
Q

Donnez un exemple de questionnaire utilisé pour évaluer les pratiques éducatives parentales ?

A

Questionnaire de pratiques parentales de l’Alabama (QPPA; Frick, 1991; Shelton et al., 1996)

Le QPPA contient 42 items regroupés en 6 échelles

Versions enfant / adolescent et parent
Versions papier-crayon et entrevue téléphonique

177
Q

Quelles sont les échelles du QPPA ? (6)

A
Implication (ou Engagement)
Renforcement positif
Supervision 
Discipline  (ou Règles)
Pratiques incohérentes 
Punition corporelle
178
Q

Quelles sont les propriétés psychométriques du QPPA ?

A

Bien que le QPPA possède, en général, de bonnes propriétés psychométriques (p. ex., cohérence interne satisfaisante et bonne validité de critère), les analyses factorielles ne supportent pas toujours la structure en six dimensions à l’enfance ou l’adolescence

Les seules normes disponibles sont les M et ÉT rapportées dans l’article original

Pas de norme québécoise

179
Q

Quels sont les deux types d’évaluation de l’intervention ?

A
  1. l’évaluation de l’efficacité (plus souvent faite)

2. L’évaluation de la mise en œuvre (ex. l’implantation d’un programme, application des opérations professionnelles)

180
Q

Il y a différentes façons de conceptualiser la qualité de l’intervention psychoéducative. Qu’est-ce que le préalable ?

A

Il faut être en mesure de déterminer qu’est-ce que l’intervention psychoéducative exactement avant de pouvoir évaluer sa qualité

La psychoéducation classique, c’est «l’approche milieu»

Le psychoéducateur intervient dans et par le groupe: ce n’est pas seulement un milieu de vie, c’est un «milieu thérapeutique»; le milieu en entier et ses composantes est un moyen d’intervenir.

L’approche milieu décrite par Gendreau (2001) peut être généralisée et utilisée pour concevoir les différents contextes dans lesquels travaillent les intervenants, par exemple une unité de vie (aussi famille, classe, etc.).

Chaque milieu présente les 10 composantes définies par Gendreau et devrait former, au-delà de la somme de ses composantes, un tout dynamique et distinct

181
Q

Moos (2003) a proposé que le concept de climat social (ou psychosocial) s’applique à différents groupes
Une analogie pour le concept de climat social d’un groupe est la «personnalitédu groupe». Quel est le postulat ?

A

Le climat de l’équipe d’intervenants va influencer le climat des jeunes, et vice versa
climat social peut donc influencer la qualité et l’efficacité de l’intervention

C’est l’équipe toute entière, comme un tout, qui soutient le jeune en difficulté dans sa démarche de réadaptation … pas un intervenant seul

182
Q

Moos (2017) a recensé une foule de programmes d’intervention pour différents troubles de santé mentale et l’abus de psychotropes appliqués en groupe qui utilisent le ______________ comme un _________ du changement des clients

De fait, des études empiriques montrent que les équipes avec un climat social positif et cohérent sont associées à une meilleure efficacité des interventions et moins de rechutes/récidives après les interventions (p. ex., Marshall & Burton, 2010)

A

Climat social du groupe d’intervenants

facteur clé

183
Q

Les individus qui forment une équipe d’intervenant.e.s, avec leurs différentes personnalités, différentes valeurs ou même différentes formations professionnelles forment un groupe sans l’avoir nécessairement choisi.

Selon Gendreau, le manque de cohérence de l’équipe sera facilement perçue et utilisée par le groupe de jeunes. Quels sont les points faibles que peut avoir une équipe ?

A

(a) des relations interpersonnelles conflictuelles ou (b) une incohérence dans les actions thérapeutiques posées

184
Q

Une équipe dysfonctionnelle sera perçue comme contradictoire avec les objectifs thérapeutiques de l’intervention puisque l’équipe se doit d’être un ___________ pour les jeunes en difficulté .

A

Modèle prosocial (modèle de vie en groupe fonctionnel et positif à généraliser et reproduire) = doit être cohérente, avoir une stratégie commune et donc, être autant un modèle d’ordre et organisation (bonne répartition des tâches, respect des règles de vie de l’unité) que de soutien et de source de développement personnel

185
Q

Moos (2003) a développé une série d’instruments pour évaluer le climat social d’un groupe (famille, classe, etc.), incluant une unité d’intervenants. Quel est-il ?

A

Questionnaire de climat social de l’équipe d’intervenants (QCSEI)

186
Q

Décrivez les caractéristiques du QCSEI (5)

A
  1. Adapté directement du questionnaire d’environnement familial du même auteur
  2. Méthode de construction conceptuelle, mais certaines analyses psychométriques ensuite
  3. Basé sur une théorie écosystémique et appuyé par une revue de la littérature scientifique pour confirmer si les 10 dimensions importantes du modèle de Moos s’appliquent au climat psychosocial d’un groupe d’intervenants
  4. Trois versions :
    Climat actuel, Climat idéal, Climat souhaité
  5. 90 questions dichotomiques réparties en 10 échelles, qui elles sont regroupées en 3 dimensions générales
187
Q

Qui peut utiliser le QCSEI ?

A
  • Chef d’unité, superviseur, etc.

Pas vraiment pertinent avec les interventions individuelles

188
Q

Quelles sont les trois dimensions du QCSEI ?

A

Relations interpersonnelles : cohésion, support du responsable, expression.

Développement de soi : autonomie, orientation aux tâches, découverte de soi, colère et agressivité.

Maintien de l’ordre et du changement : ordre et organisation, contrôle du responsable, innovation.

189
Q

Quelles sont les propriétés psychométriques américaines du QCSEI ?

A
  • Normes basées sur 96 équipes d’intervenants, pour un total de 858 intervenants
  • Normes pour équipes gr. adultes et adolescents
  • Cohérence interne des échelles bonne (généralement plus de 0,70)
  • Intercorrélations entre les échelles pas trop fortes
  • Validité de critère (concurrente) bonne: les échelles différencient des unités qui fonctionnent bien vs celles qui fonctionnent moins bien
  • Test-retest sur 1 mois, corrélations assez élevées
  • Pas d’analyse factorielle au niveau des items, donc validité factorielle inconnue
  • Pas d’information sur validité C/D
190
Q

Quelles sont les propriétés psychométriques québécoises du QCSEI ?

A
  • Traduit originalement dans les 1970’ pour l’évaluation de Boscoville (Le Blanc, 1983)
  • Validé auprès de 50 équipes d’éducateurs
  • Cohérence interne bonne, comme version originale
  • Test-retest similaire à version originale
  • Intercorrélations entre échelles pas trop fortes
  • Validité de critère (concurrente) bonne: les échelles différencient des unités qui fonctionnent bien vs celles qui fonctionnent moins bien
  • Pas d’analyse factorielle des items ni C/D
191
Q

Quels sont les deux mandats importants du chef d’unité selon le QCSEI ?

A
  1. Assurer la cohésion du groupe d’intervenants
  2. Assurer que les pratiques du groupe procurent un milieu thérapeutique, une influence prosociale

Si on a pas ces deux caractéristiques dans une équipe, il faut tenter d’expliquer pourquoi

192
Q

S’il y a divergence de point de vue entre les éducateurs et le chef ou les jeunes, il faut aussi tenter de comprendre pourquoi
Quelles sont des pistes d’intervention possible selon le QCSEI ? (2)

A
  1. Si des divergences de points de vue, comment changer cela?
  2. Augmenter la cohésion, surtout chez les intervenants
193
Q

Quels sont les désavantages du QCSEI ? (3)

A

Comme les autres instruments de Moos, la validité factorielle de l’instrument reste à être démontrée

Les normes de la version originale américaines datent (i.e., 1987) et pas encore de normes acceptables pour le Québec

Obligés de se baser sur les normes américaines, tout en comparant avec le (trop) petit échantillon québécois des année 1970’

194
Q

Plusieurs facteurs influencent la qualité de l’intervention. Quels sont-ils ? (3)

A

l’interaction complexe entre (a) les caractéristiques personnelles des clients, (b) la nature du programme d’intervention et (c) les attitudes et préférences éducatives des intervenants.

195
Q

Les attitudes des intervenants ont soulevé l’attention des chercheurs en psychologie et il est maintenant reconnu qu’elles peuvent avoir un effet significatif sur le processus de psychothérapie. Vrai ou faux ?

A

Vrai.

196
Q

Bien qu’il ne soit (malheureusement) pas surprenant d’observer ce genre d’attitudes négatives envers les personnes ayant des troubles de comportements et de santé mentale chez certains individus de la population générale, il semble qu’on peut observer certaines de ces attitudes défavorables mêmes chez des _________________…

L’intervenant devrait logiquement être «du côté du client», donc ce genre d’attitudes est pour le moins _________ – en totale opposition avec Gendreau.

A

Intervenants en relation d’aide

contradictoire

197
Q

De façon générale, les caractéristiques des intervenants ont très peu intéressées les chercheurs en psychoéducation

Pourtant, Gendreau (2001) a mainte fois expliqué que les caractéristiques des intervenants sont ________, dans certains cas davantage que les caractéristiques de l’intervention

A

centrales

Par exemple, une recension de Marshall et al. (2003) montre que les caractéristiques suivantes sont associées à une meilleure atteinte des buts cliniques: empathie, chaleur, attitude respectueuse, attitude supportant et renforçant, authenticité

198
Q

Côtoyer des clients avec des problématiques graves peut engendrer des émotions et affects intenses chez l’intervenant. Comment appelle-t-on ce phénomène ?

A

Le contre-transfert.

199
Q

S’ils n’en sont pas conscients, les intervenants peuvent agir en partie sur la base de leurs stéréotypes ou attitudes et, ce faisant, peuvent effectuer une évaluation biaisée, voire même négliger certaines options efficaces d’intervention. Que disent les études à ce sujet ?

A

Recherches suggèrent que les attitudes des intervenants peuvent influencer la construction d’un PI, la mise en œuvre du PI et tout le processus de décision clinique au sens plus large

Par exemple, les attitudes a priori peuvent influencer la validité d’une évaluation diagnostique.

200
Q

Qu’est-ce qu’une attitude ?

A

«une disposition à répondre favorablement ou défavorablement à une personne, un objet, une institution ou un événement»

L’attribut caractéristique de l’attitude est sa nature évaluative (pour―contre, plaisant―non plaisant, préféré―non préféré)

201
Q

Il est évident qu’il peut y avoir des ___________ chez les intervenants dans leurs attitudes face aux individus en difficulté, à certaines difficultés particulières, ou à différentes méthodes d’intervention

A

différences individuelles

202
Q

Qu’est-ce qu’une préférence ?

A

«un jugement ou un sentiment par lesquels un individu considère une chose, une activité ou une personne plus importante (ou attrayante) que d’autre chose; il s’agit donc d’un jugement favorable ou de priorité»

Les préférences éducatives en intervention représentent un jugement favorable quant à certaines façons de faire avec les individus en difficulté, aux méthodes ou techniques d’intervention, aux types de problèmes d’adaptation

203
Q

Quelle est une raison pour considérer les attitudes et préférences éducatives ?

A

Faciliter l’appariement entre un jeune en difficulté et un intervenant ?

204
Q

Quel est le postulat de base du modèle différentiel de l’intervention ?

A

Il existe différents types de jeunes en difficulté (ou différents profils) et donc, des interventions différentes (ou adaptées) sont requises pour chacun des types

En appariant le bon type d’intervenant avec le bon type de jeune, l’efficacité des interventions psychosociales est potentiellement maximisée

205
Q

En plus des jeunes en difficulté qui sont différents, les intervenants aussi n’ont pas tous les mêmes préférences et compétences

Donc, un intervenant ne peut pas être efficace avec tous les types de jeunes
Certains préfèrent et sont plus habiles avec les aspects relationnels et sont peu directifs. Certains autres sont plus organisés, rigoureux et sont très directifs, etc.

Quelle est la conséquence de ce fait ?

A

Pour connaitre les attitudes et préférences en intervention des intervenants, et pour éventuellement faire un bon appariement, il faut les évaluer !

206
Q

Avec quel outil pouvons-nous évaluer les attitudes et préférence des intervenants ?

A

Questionnaire d’attitudes et de préférences éducatives des intervenants (QAPEI)

207
Q

Quelles sont les caractéristiques du QAPEI ?

A
  1. Développé dans plusieurs centres de réadaptation pour délinquants aux USA
  2. L’objectif était d’opérationnaliser l’approche différentielle, donc d’identifier des types d’éducateurs et les assigner aux différents types d’adolescents délinquants
  3. 60 items servant à identifier 6 types d’éducateurs
208
Q

Quels sont les différents types d’intervenants selon le QAPEI ? (6)

A
  1. Ami supportant :
    Éducateur.rice patient.e et tolérant.e. Répète plusieurs fois les mêmes consignes
    Tolère facilement de travailler avec les ado impulsifs
  2. Grand frère :
    Éducateur qui donne beaucoup d’encouragements et de renforcements positifs
    Aime travailler avec les adolescents conformistes, tranquilles et anxieux
  3. Orientation vers le groupe de pairs :
    Éducateur stricte, s’attend à ce que les règles soient suivies
    Aime travailler avec les ado orientés vers le groupe de pairs et réservés avec les adultes
  4. Orientation vers les activités :
    Éducateur orienté vers la tâche et supportant
    Aime travailler avec les ado imprévisibles, émotifs et spontanés
  5. Orientation vers l’introspection :
    Éducateur qui met l’accent sur les relations interpersonnelles
    Aime travailler avec les ado insécures, dépendants et introvertis
  6. Orientation vers l’échange avec l’ado :
    Éducateur qui encourage l’autonomie et partage le pouvoir décisionnel avec l’ado
    Aime travailler avec les ado (souvent rebels) qui veulent devenir autonomes
209
Q

Quels sont les 9 types d’adolescents selon le QAPEI ?

A
  1. Ado associaux agressifs :
    Le monde est perçu comme égocentrique, difficulté à voir le point de vue des autres et attribuent des intentions hostiles
  2. Ado associaux passifs :
    semblables aux associaux agressifs, mais ils ont des réponses passives à leur environnement (agressivité passive)
  3. Ado conformistes :
    Pas confiance en l’adulte, comportements imprévisibles et se perçoivent comme moins adéquats que les autres
  4. Ado conformistes culturels :
    Voient leur style de vie antisocial comme confortable et satisfaisant. Cherchent l’approbation dans leur groupe de pairs
  5. Ado manipulateurs :
    Attitude orientée vers le groupe de pairs également, mais veulent avoir le contrôle et le pouvoir sur les autres, même quand l’autre est en désavantage
  6. Ado névrotiques avec agissements :
    Problèmes intériorisés. Ont expérimenté beaucoup d’échecs, ont une mauvaise image d’eux-mêmes et sont orientés vers l’autonomie.
  7. Ado névrotiques anxieux : Semblables aux névrotiques, mais sont orientés vers l’introspection et sur le questionnement par rapport à eux-mêmes
  8. Ado situationnels :
    Bien adaptés, ont une bonne estime d’eux-mêmes et jugent leurs actes antisociaux très sévèrement
  9. Ado identifiés culturellement :
    Les mieux adaptés; ont intériorisé les normes et valeurs de leur sous-groupe et en majorité de la société
210
Q

Quelles sont les qualités psychométriques du QAPEI ?

A

Pas de données sur les propriétés psychométriques; seulement la cohérence interne, qui est peu satisfaisante

Jesness et Wedge rapportent que «ça fonctionne» car les éducateur.rice.s se classifient bien eux/elles-mêmes selon les types et la correspondance avec les jeunes appariés est bonne

QAPEI a été traduite et utilisé pour l’évaluation de Boscoville (Le Blanc, 1983)

Cohérence interne de la version française pas très bonne non plus

Vraisemblance adéquate au Québec
Les éducateur.rice.s disent «se retrouver» dans les descriptions

Un problème avec la classification
à partir des scores du QAPEI, certains éducateurs se retrouvent élevés dans deux «types», ou même souvent plus de deux

Malgré ces problèmes psychométriques évidents, il s’agit d’un instrument intéressant qui permet de mesurer un aspect clinique important, mais négligé de la psychoéducation

211
Q

Les bases scientifiques du QAPEI sont-elles solides ? Pourquoi ?

A

Toutefois, les bases scientifiques de l’instrument ne sont pas très solides pour l’instant

Les arguments théoriques de Jesness dans le manuel sont faibles

Pas d’évaluation des propriétés psychométriques (seulement cohérence interne), ce qui est toujours louche

Il est donc crucial de ne jamais utiliser cet instrument seul, mais il est très intéressant conjointement avec des mesures du climat social et de la qualité de l’intervention

Une étude la validité factorielle de la version française est en cours

212
Q

Que révèle l’analyse factorielle du QAPEI auprès de 200 intervenants ? (5)

A
  1. Ouverture vs Distance affective (α = .70; 10 items) : aucune implication affective avec les jeunes
  2. Engagement vs Évitement thérapeutique (α = .81; 12 items) : démotivation face à la clientèle difficile
  3. Patience vs Exaspération (α = .68; 8 items) : impatience face aux jeunes et au milieu
  4. Autorité vs Permissivité (α = .61; 8 items) : permet beaucoup (trop) de liberté aux jeunes
  5. Attitude démocratique vs Coercition (α = .69; 8 items) : pratiques contrôlantes, punitives, coercitives
213
Q

Les méthodes projectives d’évaluation sont très controversées mais encore beaucoup utilisées. Qu’incluent-elles ?

A

Inclues diverses techniques telles que les tâches de (a) dessin, (b) construction d’histoires ou (c) compléter des phrases

214
Q

Plusieurs cliniciens considèrent que les mesures projectives procurent une ______________________des individus (Meyer, 2000)

Plusieurs autres considèrent ce genre de mesures avec grande méfiance et soulignent qu’elles sont loin de rencontrer les standards scientifiques.

A

«fenêtreimportante donnant accès à la vie intrapsychique»

215
Q

Sur quelle méthode sont basées les méthodes projectives ?

A

Sur l’hypothèse projective.

«L’interprétation personnelle de stimuli ambigus doit nécessairement refléter les besoins et motivations inconscientes ainsi que les conflits intrapsychiques de l’individu»

Certains auteurs suggèrent que ces stimuli ambigus sont nécessaires afin de «court-circuiter» le filtre des mécanismes de défenses

216
Q

Quelles sont les trois tâches des méthodes projectives ?

A

Les trois tâches sont (a) d’administrer, (b) coter et (c) interpréter le produit (i.e., phrases, dessins, etc.) que procure la personne évaluée suite à la présentation d’un stimulus ambigu

217
Q

L’objectif de toutes les méthodes projectives est de comprendre les ____________ aux réponses ou explications données par la personne évaluée
Le contenu manifeste est presque secondaire …

De par leur nature même, ces procédures sont très _________, voire mêmes spéculatives

A

processus de personnalité sous-jacents

subjectives

218
Q

Pourquoi les cotations des méthodes projectives ne doivent pas être considérées comme objectives ?

A

Par tradition, mêmes les cliniciens qui utilisent des systèmes de cotation plus structurés laissent ouvertement leur «sens clinique» interférer avec les décisions de codification, ce qu’on ne veut pas avec les mesures plus objectives

219
Q

Nommez deux raisons selon lesquelles les méthodes projectives sont très controversées.

A

Plusieurs cliniciens (a) ne croient simplement pas à l’hypothèse projective et (b) considèrent que la cotation et l’interprétation sont trop subjectives

Les méthodes projectives ne rencontrent pas les standards scientifiques usuels, surtout en comparaison à d’autres mesures plus objectives

220
Q

Quelles sont les trois grandes catégories de techniques projectives ?

A
  1. Approches thématiques (Rorschach, TAT, CAT, etc.)
  2. Techniques de dessin (DAP, KFD, BGT, etc.)
  3. Tâches de type compléter des phrases (TST, RISB, HSCT, WUSCT, etc.)
221
Q

Que sont les approches thématiques (méthodes projectives) ?

A

Méthodes initialement associées aux travaux d’Henry Murray (1938) sur la théorie du développement de l’égo (ou identité)

On présente à l’individu une série de stimuli visuels ambigus et la personne évaluée doit raconter une histoire à propos du stimulus – qu’on appelle souvent un «thème»

Différents instruments spécifiques et différentes méthodes de cotation des réponses existent et il n’y a pas vraiment de consensus sur l’interprétation

222
Q

Qu’est-ce que le Rorschach ? Les psychoéducateurs peuvent-ils l’utiliser ?

A

C’est le test «prototype» des mesures projectives; de loin le plus connu et utilisé

«Le Rorschach possède la distinction douteuse d’être le test simultanément le plus prisé et le plus méprisé de tous les outils d’évaluation psychologique»

Les psychoéducateurs n’ont pas les compétences pour utiliser le Rorschach

On utilise typiquement 10 taches d’encre symétriques comme stimuli : on assume que ceci permet d’avoir accès aux processus inconscients de la personnalité de l’individu

223
Q

Quel est le système de cotation le plus connu pour le Rorschach ?

A

Le système de cotation le plus connu est le Système intégré d’Exner (2003)

224
Q

Le système d’Exner propose que l’administration du test se déroule en deux étapes. Quelles sont-elles ?

A

Première étape: l’association libre, dans laquelle l’individu évalué donne ses réponses de façon libre à chacune des planches
On demande : «Qu’est-ce que cela pourrait être?»ou «Que voyez-vous dans cette image?»

Deuxième étape: l’enquête, dans laquelle l’examinateur présente à nouveau les planches et il utilise ses notes pour poser une série de questions plus spécifiques pour obtenir des explications plus détaillées sur les réponses de l’individu évalué

Il y a des (a) codes de localisations (parties de la planche à laquelle le/la répondant.e fait référence) et des (b) codes de déterminants (les caractéristiques des taches qui ont déterminées la réponse)

Il y a aussi des réponses populaires (représentent le tiers des réponses suscitées par une planche) et des réponses spéciales (plus rares, représentent la morbidité, l’agressivité et le mouvement coopératif)

Administrer, coter et interpréter un Rorschach peut facilement prendre 3-4 heures de travail

225
Q

Qu’est-ce que le Thematic Apperception Test ?

A

C’est une mesure projective thématique.

31 cartes présentant des personnages, situations ou objets non structurés et l’individu doit raconter une histoire brève à propos de chacune

Après que l’individu ait donné ses réponses (phase 1), il y a une phase de questionnement supplémentaire (phase 2) sur les histoires rapportées, pour approfondir les processus intrapsychiques sous-jacents

Administration et surtout cotation et interprétation ne font pas consensus : différents systèmes proposés

226
Q

Qu’est-ce que le Children’s Apperception Test ?

A

Similaire au TAT pour adultes, mais pour les enfants de 3 à 10 ans

10 cartes avec des personnages représentés par des animaux – parce que, supposément, les enfants trouvent les animaux moins menaçants … ou que ça stimule davantage l’imagination

Encore beaucoup utilisé par les psychologues de l’enfance et pédopsychiatres, incluant au Québec

227
Q

Qu’est-ce que Le Patte Noire ?

A

Les aventures de Patte Noire est un test qui s’adresse aux enfants … et adolescent.e.s (!)

Présente l’histoire du petit cochon Patte Noire et de sa famille

La passation du test se compose de quatre phases :

  1. on demande à l’enfant d’identifier tous les membres de la famille
  2. on lui propose de regarder les planches et de choisir celles dont il a envie de raconter l’histoire
  3. l’enfant a la possibilité de faire la différence entre les planches «aimées» et «non aimées» et de verbaliser sur ses choix
  4. on raconte à l’enfant que Patte Noire a rencontré une fée et on lui demande de trouver les trois souhaits que Patte Noire a formulés

L’originalité de cette épreuve consiste en sa méthode d’application qui se différencie d’une présentation obligatoire et ordonnée des planches

L’interprétation des réponses se base sur le contenu manifeste et latent des planches à travers certains thèmes (morbidité, agressivité, conflit oedipien, etc.)

Encore beaucoup utilisé en pédopsychiatrie, incluant au Québec et en France, mais pas de consensus clair sur méthode de cotation et d’interprétation

228
Q

Avec quelle clientèle sont utilisés les techniques de dessin ? Sur quelle hypothèse se basent-elles ?

A

Surtout utilisées avec les enfants

Il existe différentes méthodes, mais essentiellement on demande à l’enfant de dessiner quelque-chose (i.e., une personne, sa famille, sa maison, etc.)

L’hypothèse est que les différences qualitatives dans les caractéristiques des dessins (p. ex., expressions faciales, taille des membres d’un personnage, la position du dessin sur la page, etc.) seraient reliées aux processus intrapsychiques sous-jacents de la personnalité

Différentes méthodes de cotation et d’interprétation existent … toutes assez subjectives

229
Q

Qu’est-ce que la méthode Dessine une personne ?

A

Probablement la méthode projective de dessin la plus employée avec les enfants

On demande à l’enfant de dessiner une personne complète (tout le corps)

On demande souvent au moins deux dessins à l’enfant, le deuxième étant de dessiner une personne du sexe opposé à celui du premier dessin

Encore une fois, pas de méthode de cotation et d’interprétation qui fait consensus

230
Q

Qu’est-ce que la méthode Dessin de la famille en action ?

A

On demande à l’enfant de dessiner les membres de sa famille, incluant lui/elle-même

On demande spécifiquement de dessiner les membres de sa famille en train de faire quelque-chose

L’hypothèse est que les dessins peuvent révéler des informations importantes sur la dynamique familiale et les relations affectives entre les membres de la famille

Encore une fois, pas de méthode de cotation et d’interprétation qui fait consensus

231
Q

Qu’est-ce que les tests de type compléter des phrases ?

A

Très utilisés en clinique pour l’évaluation de la personnalité (incluant l’identité et les narratifs de vie)

L’hypothèse est que les réponses peuvent procurer de «l’information latente» sur l’image de soi, l’identité, les stades développementaux, les relations interpersonnelles (réelles ou fantasmées), les besoins psychologiques ou les menaces perçues dans la vie de l’individu

Une procédure qui rend cette méthode projective supérieure aux yeux de certains chercheurs est de faire des interprétations ou des inférences sur des regroupements d’items ou de phrases (thèmes); p. ex., les items sur la famille considérés ensembles, etc.

Utiles pour générer des hypothèses cliniques sur différentes questions cliniques

Utile pour entrer en contact avec certains clients

232
Q

Donnez des exemples de tests de type compléter des phrases. (2)

A
  1. Test des 20 énoncés

2. Test de Phrases à compléter de Rotter

233
Q

Quels sont les désavantages des méthodes de type compléter des phrases ?

A

L’aspect verbal ou langagier pose problème avec les enfants de moins de 10 ans
Niveau de langage
Stade de développement cognitif (i.e., raisonnement très concret qui peut «nuire» à l’aspect «projectif» à la base de ces méthodes)

234
Q

La fidélité des méthodes projectives est-elle bonne ?

A

Quelques études sur l’accord inter-juges montrent parfois des corrélations satisfaisantes lorsque les juges sont intensivement entraînés avec une même méthode d’administration et de cotation

Toutefois, le degré fidélité test-retest n’est pas élevé, même avec intervalles de temps très courts

235
Q

La validité des méthodes projectives est-elle bonne ?

A

Non. Elle est remise en doute par plusieurs personnes.

La controverse centrale touche à la validité

  • Est-ce que l’inconscient existe ?
  • Si oui, est-ce tel que défini dans les théories psychodynamiques ?
236
Q

Les méthodes projectives sont adéquates pour poser des diagnostics. Vrai ou faux ?

A

Faux.

Ce qui est important avec les mesures projectives, c’est la raison pour laquelle le clinicien les utilise

Pour poser des diagnostics, prendre des décisions cliniques importantes ou même suivre les progrès d’une intervention, c’est clairement inapproprié puisque les données ne supportent pas leur validité pour ces utilisations. Utilisées seules, il s’agit d’un problème déontologique.

Pour générer des hypothèses qui seront ultérieurement explorées avec des instruments normatifs standardisés ou en entrevue, les méthodes projectives peuvent être utiles.

237
Q

Les méthodes projectives ont-elles une validité incrémentielle ?

A

Selon Lilienfeld, Wood et Garb (2000), les méthodes projectives n’ont pas de validité incrémentielle
des études montrent que lorsqu’on ajoute les résultats du Rorschach à d’autres informations disponibles, cela peut réduire la validité prédictive

Cela contredit l’adage voulant que «plus de méthodes est préférable» pour l’évaluation – Toutes les méthodes ne sont pas égales