Examen de mi-session Flashcards

1
Q

Pourquoi étudier la déviance?

A

Étudier la déviance signifie aller au-delà des opinions personnelles afin d’explorer les processus socioculturels impliqués dans la définition et la gestion de la déviance

• Absence de déviance = conformité ou « normalité »

la déviance est politique, pensons à la pédophilie ou l’hypersexualisation / l’addictivité à la porno

Dans les sociétés postmodernes, les groupes se multiplient, le degré de stratification sociale sur la base de plusieurs marqueurs sociaux et identitaires va en augmentant et se complexifie. Il y aurait donc lieu de penser que la déviance irait en augmentant car les groupes (et leurs propres normes) sont multiples et peuvent entrer en conflit avec d’autres (Clinard & Meier, 2016). L’accroissement de la stratification engendre une augmentation du nombre de critères sur la base desquels nous posons des jugements sur le caractère déviant d’un acte, d’un groupe.

  • la valeur que l’on donne à une action
  • entrepreneurs moraux (voir le texte de Langlois, 2007) en réponse à la déviance : utiliser l’émotif plutôt que le cognitif/les faits
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

La déviance est un concept relatif dont la désignation d’un même acte différer comme par exemple…:

A

Femme ayant une sexualité avec plusieurs partenaires à l’extérieur d’un contexte relationnel
• Promiscuité sexuelle
• Comportement libéré (libérateur), agentique et décomplexé

• L’acte est exactement le même, mais l’étiquette change en fonction des normes de groupes, des valeurs, des croyances…Des arguments moraux désignent ce qu’on devrait faire ou ne pas faire
(c’est du contrôle informel; il n’y a pas de loi)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Définitions de dictionnaires de la déviance

A

Selon le dictionnaire Larousse* en ligne :
•Caractère de ce qui s’écarte de la norme (wtf is la norme, t’sais)
•Position d’un individu ou d’un groupe qui conteste, transgresse et qui se met à l’écart de règles et de normes en vigueur dans un système social donné

Selon le Merriam-Webster* :
•Synonymes : aberrant, anormal, irrégulier, atypique, contre nature, tortueux
•Antonymes : naturel, normal, typique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Que sont les normes sociales?

A

• Pour qu’il y ait norme, il doit y avoir présence d’un principe normatif que la norme instaure ; certaines exigences attendues chez les individus (faire ou ne pas faire une chose) (Brennan, Eriksson, Goodin & Southwood, 2016). Un principe normatif devient norme s’il est accepté, observé et reconnu par un groupe.
• Si le comportement est en congruence avec la norme
= conformité
(le but ultime du contrôle social c’est l’auto-contrôle)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quelles sont les deux fonctions de la conformité?

A

1) Fonction informative : l’opinion des autres nous informe sur ce qu’il faut faire
2) Fonction sociale : peur du rejet et de la désapprobation pousse vers la recherche de soutien ou d’approbation de la part des autres = inclusion sociale qui peut avoir des bienfaits sur le bien-être et le niveau de satisfaction
ex. : port de la brassière

fct informative : ce n’est pas parce que je suis agentive dans ma sexualité que je ne me remets pas en doute à cause de l’opinion des autres, on ne s’en sort pas

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Qu’est-ce que les normes sociales ne sont pas?

A
  • Norme auto-imposée (je dois perdre du poids donc suivre un régime) –> mais je suis qu’à quel point elle est auto-imposée, il y a bémol (on est tjs influencé)
  • Pratiques/activités sociales vides de contenu normatif (je fais du ski alpin chaque semaine avec un groupe d’amis et je me dois d’y être à chaque sortie) –> c’est plus une responsabilité, une habitude, etc.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Quelle est la fonction de la norme?

A

• La fonction de la norme est de nous rendre imputable face aux membres du groupe. « Les normes peuvent imprégner le comportement de significations sociales. Elles facilitent dès lors l’expression de valeurs, de significations et d’identités partagées » (Brennan, Eriksson, Goodin & Southwood, 2016, p.37, notre traduction). La norme valorise, encourage, dévalorise, décourage certaines conduites et modes de vie.

(les sous-cultures sont en réponse aux normes)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Mais comment sait-on, connait-on, apprend-t-on ce qui

constitue une norme sociale ?

A

• Les normes sociales peuvent être de deux types et
ces deux types peuvent être soi proscriptives (énoncer
ce que l’on ne doit pas faire) ou prescriptives (énoncer
que l’on doit/devrait faire)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quels sont les deux types de normes?

A

1) Descriptives : la façon dont la majorité des gens se comporte dans une situation spécifique devient la norme
• Claire, connue, documentée

2) Injonctives : Émergent de notre perception de ce que l’on croit que les autres pensent que nous devrions faire, ressentir ou penser. Modèles de représentations qui évoquent une forme d’approbation ou de désapprobation sociale (Morris, Hong, Chiu & Liu, 2015). Pressions perçues à se conformer (Rimal & Real, 2003).

« La perception d’un comportement comme étant répandu et prévalent engendre l’idée qu’il est socialement approuvé, ce qui, à son tour, engendre des attentes selon lesquelles on devrait endosser ce comportement personnellement » (Morris, Hong, Chiu & Liu, 2015, p. 4, notre traduction).

Les normes injonctives comportent un élément d’approbation/désapprobation sociale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Un effet possible des normes injonctives: l’effet du faux-consensus

A

La tendance à surestimer ou tenir pour acquis que les autres se comportent comme soi

  • Je pense/crois que la majorité des gens produisent de fausses déclarations d’impôts, alors pourquoi ne pas le faire ?
  • Je pense/crois que la majorité des jeunes actifs sexuellement n’utilisent pas le condom, donc je ne vois pas pourquoi je ne ferais pas la même chose ?
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quelles sont les deux formes de normes? Qu’est-ce qui les distingue?

A

• Règle primaire : nous demande de faire X ou Y, de ne pas faire X ou Y, de se retenir de faire X ou Y, on s’attend de nous que nous fassions X ou Y, que l’on se comporte de manière X ou Y
• Règle secondaire : spécifie la façon dont la conformité à la règle primaire sera établie, évaluée, jugée, traitée = lois, règlements, politiques…
1) Normes formelles
2) Normes informelles

NORMES FORMELLES
- Présence de règles secondaires : appareillage officiel et autorisé qui s’occupe de mettre la norme en
application
- On délègue la responsabilité de la sanction
- Les principes normatifs s’appliquent aux actions
- Crée une imputabilité médiée : autorité externe qui a le droit (reconnu et officiel) et la responsabilité de renforcer les normes. La sanction est écrite, tangible.

NORMES INFORMELLES

  • Règle primaire seulement (attentes sociales)
  • Les individus du groupe qui approuvent ou désapprouvent certains actes ou comportements. On ne délègue pas la responsabilité de la sanction à une instance extérieure, elle revient aux membres du groupe
  • Les principes normatifs concernent nos attitudes et façons de penser, composante émotionnelle (stimule des émotions négatives ou positives)
  • Crée une imputabilité non-médiée. Les individus sont porteurs de la tâche de nous rendre responsables. Autorité est entre les mains des citoyens, des individus. La sanction est intangible mais bien réelle (désapprobation, mépris, ridiculiser)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quels sont les point de vue sur la déviance?

A

1) Le point de vue objectif

2) Le point de vue subjectif

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

En quoi consiste le point de vue objectif sur la déviance?

A
  • La présence de certaines caractéristiques ou comportements font qu’une personne est déviante (jusqu’à la prédisposition, c’est très essentialiste comme pdv)
  • On s’intéresse au pourquoi certaines personnes sont déviantes, pourquoi elles causent un tort, pourquoi elles transgressent les normes (il y a un jugement sur la déviance)
  • Le point de vue objectif concernant la déviance fait référence aux théories positivistes (ne s’intéressent pas aux constructions sociales, aux normes)

il y a une nette distinction entre les déviants et non-déviants.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Qu’est-ce que le positivisme?

A

Ses prémisses de base :
•On recherche les causes de la déviance chez/dans la personne ou dans l’acte lui-même
•On souhaite agir sur les causes par plusieurs modes de contrôles sociaux (traitement, lois, médical)
•Exemple : fonctionnalisme, anomie, opportunités bloquées, opportunités différentielles, tolérance à la frustration, apprentissage social…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Liens positivisme-théories du contrôle social

A
  • Les théoriciens du contrôle social cherchent à savoir pourquoi la majorité des gens ne dévie pas, pourquoi la majorité des personnes ne sont pas déviantes
  • On présuppose que la déviance est attirante, excitante. C’est donc à cause du contrôle exercé que les gens respectent les normes
  • À l’intérieur du point de vue objectif (qui utilise des théories positivistes pour expliquer et définir la déviance), on cherche chez/dans l’individu (son corps, son esprit) ce qui explique qu’il/qu’elle soit déviant (e)
  • Peut aussi être déviant l’acte lui-même (une telle chose est immorale, donc déviante, une telle chose froisse les valeurs, donc déviante…)

Cesare Lombroso*
La prostituta e la donna normale (La femme criminelle et la
prostituée)
« la criminelle-née est pour ainsi dire une exception à
double titre, comme criminelle et comme femme (…)
Elle doit donc, comme double exception, être plus
monstrueuse »
*http://fr.wikipedia.org/wiki/Cesare_Lombroso

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quelles sont les trois caractéristiques principales du point de vue objectif?

A

1) La rareté statistique
2) Le tort causé
3) La réaction sociale

1) La rareté statistique (courbe normale de distribution)
Limites
ce qui est rare statistiquement peut être déviant
- comment on définit ce qui est rare? qui va tranche/décider? à partir de quand/de où c’est rare?
- ex. : nombre de partenaires (mais c’est quand trop?); âge de la première RS (à partir de quel moment?)

est-ce que je suis normal.e?
ce que l’on croit être rare ne l’est peut-être pas (ex. : est-ce que la scatophilie est réellement rare?
plusieurs phénomènes sont rares et ne sont pas nécessairement considérés comme déviants

2) Le tort causé
ce qui cause un tort est déviant («tort au tissu moral/social»)

LIMITE PRINCIPALE le tort n’est pas toujours clair, facilement mesurable et démontrable

ne considère pas le contexte (légitime défense)
difficilement défini (c’est quoi le tort, c’est qui/quoi la victime)

est-ce que ça crée réellement un tort? ça entre facilement dans du glissant

ex.: masturbation; prostitution

3) La réaction sociale
un évènement qui engendre une réponse négative est déviant

ex. chasse des sorcières - elles possédaient un savoir de plantes médicinales qui remettaient en question l’establishment médicale/ l’ordre social DES HOMMES

hystérie, mère célibataire, loi sur les jeunes délinquants (années 60) qui permettaient aux juges d’enfermer (psychiatrie, religion) les femmes pour leur “bien”

LIMITE : c’est les réactions de qui qui comptent?
une réaction sociale c’est arbitraire

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

La loi : une objectivité normative ?

A

Consensus? Norme juridique comme processus politique : ne signifie nullement qu’elle représente la majorité de l’opinion des citoyens

2 visions de la loi ou de la norme juridique :

1) Vision consensuelle : la loi résulte du consensus sociétal et est mise en application de manière égale pour tous
2) Vision conflictuelle : la loi est un outil créé par les classes dirigeantes et frappe plus fort les gens vulnérables

• L’objectivité de la loi est grandement critiquée
Exemple : le meurtre est mauvais en soi
Mais : que faire des crimes de guerre, légitime défense,
peine de mort ?
Dans les deux cas on enlève la vie à quelqu’un. Dans un cas l’acte est répréhensible et constitue une infraction, dans les autres cas on parle de dommage collatéraux, de réparation d’un tort.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Quel est le point de vue subjectif sur la déviance?

A

• Il n’existe pas de caractéristiques observables pour
identifier la déviance. Sa conceptualisation vient
d’ailleurs. On ne peut la reconnaître en soi,
quelqu’un d’autre l’a identifié pour nous

• Le point de vue subjectif concernant la déviance fait
référence aux théories interprétatives (ou
compréhensives et/ou critiques)

• Constructivisme : ce qui est considéré comme
normal ou déviant ne peut être compris que dans un
contexte spécifique dans une période donnée

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Quelles sont les théories interprétatives?

A

Prémisses de base :
•Les codes, règles, normes et lois émergent d’un processus d’interprétation et non d’une morale absolue
•On met l’accent sur les pouvoirs impliqués dans les définitions de la déviance
•Ne s’attardent pas à expliquer et analyser la transgression d’une norme mais bien la nature et la source de cette dernière
(pour différencier objectif vs subjectif, penser à la différence entre délinquant (étiquette) et contrevenant (avoir enfreint une loi))

Visions interprétatives : exemples
• Étiquetage social : la déviance est une étiquette
apposée à quelqu’un, ce qui influence la perception
que les autres se font de cette personne et la
perception que la personne a d’elle-même
• Stigmatisation : processus d’exclusion qui fait
qu’une personne est étiquetée comme étant à part
des autres
• Théorie des sous-cultures (comment on est socialisé
à la « déviance » à travers notre appartenance à
certains groupes)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Quelles sont es conséquences de la déviance?

A
  • Exclusion

* Récompenser la conduite exemplaire des conformistes

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Selon Leman-Langlois (2007), c’est quoi un entrepreneur moral?

A

Lorsqu’il parle des théoriciens de la réaction sociale, il fait référence au point de vue subjectif : criminologie de gauche (le pénal, le contrôle produit stigmatisation et génère souffrance) versus criminologie de droite
(positivistes = le pénal, le contrôle est utile)

L’entrepreneur moral : « celui qui se donne la mission de transformer les règles en vigueur au sein d’un groupe social donné. Certains les transforment en insistant pour créer de nouvelles règles pour bannir, régir ou punir un acte qu’ils jugent dommageable pour le groupe ou pour certains de ses membres » (p. 143).

dommageable donc que ça cause un tort (à des valeurs, croyances)
certain.es politicien.nes peuvent prendre ce rôle ou autres personnes influentes // hypersexualisation = fait ou panique morale?

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Quelles sont les différentes théories critiques (ou

théories du conflit)?

A

• Féminisme (patriarcat, déséquilibre entre les genres)
• Queer (sexe biologique vs sexe sociale)
• Marxisme (classes sociales, capitalisme)
• Foucault (l’auto-surveillance, hypothèse répressive, les pouvoirs qui définissent la sexualité)
• Les règles émergent du conflit et non à partir d’un
consensus
• Le pouvoir comme site principal d’analyse

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

En bref, quels sont les différences entre le point de vue objectif et subjectif?

A

Point de vue objectif
Accent = déviant, ou l’acte
en lui-même

Paradigme = Positiviste

Question = Pourquoi on est/devient déviant,
pourquoi les gens transgressent ?

Point de vue subjectif
Accent = les processus sociaux impliqués dans la création/attribution de la déviance

Paradigme = Interprétatif

Question = Qui décide de ce qui est déviant et comment, quels sont les pouvoirs en jeu ?

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Éléments de définition du contrôle social.

A
  • L’étude du contrôle social est :
  • L’analyse des façons dont le social ou la société régule/gère et modèle les comportements individuels
  • C’est l’étude des mécanismes et ressources utilisés par une société pour influencer le comportement des autres
  • Par le contrôle on stimule des comportements et on en réprimande et sanctionne d’autres
  • Ressources matérielles et non matérielles disponibles pour s’assurer que les membres d’une société adoptent des comportements en conformité avec les normes
  • Il recouvre toutes manières organisées par la société comme réponse aux personnes ou comportements considérés comme problématiques, déviants, menaçants, dérangeants, indésirables.

ce n’est pas le contrôle pour le contrôle, on veut pousser/influencer vers une direction

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Quels sont les niveaux de contrôle social?

A
  1. Rétroactif : comment on gère/traite/intervient auprès d’un déviant (ou d’une situation-problème au sens large)
  2. Préventif : à travers les agents de contrôle, on tente de prévenir l’apparition d’une situation problème
  3. Contrôle de soi (auto-contrôle) : lorsque la personne régule ses propres comportements. C’est le but ultime du contrôle social !

où est la ligne entre l’aide et le contrôle

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

Quels sont les types de réponse (au contrôle social)?

A
  • Punition
  • Traitement
  • Prévention
  • Surveillance
  • Dissuasion (générale vs spécifique)
  • Éducation
  • Réhabilitation
  • Justice
  • Ségrégation
  • Enfermement
  • Sécurité publique
  • Santé publique

(derrière ces concepts, il y a l’idée de pousser vers une norme)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

Quelles sont les deux formes de contrôle social?

A
  • Contrôle formel : implique l’intervention d’une tierce partie en position de pouvoir mandaté.
  • Contrôle légal (juridique)
  • Contrôle médical et les « logues »! (spécialistes : criminologues, sexologues, psychologues, etc.)
  • Contrôle informel
  • Comportements/événements/perturbations de la vie quotidienne gérés sans l’intervention d’un représentant officiel mandaté. Dans ce type de contrôle, les gens agissent en tant que citoyens. (en lien avec les normes informelles)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
28
Q

C’est quoi la régulation sociale?

A
  • « Qui dit régulation dit production, renouvellement et interprétation des règles, c’est-à-dire leur actualisation ou encore l’ajustement de règles les unes par rapport aux autres » (Dressen, 2008, p. 73).
  • Règles : contrainte, injonction, interdiction, guide d’action, modèle qui oriente et organise. Les règles ont un auteur et un destinataire.
  • En contexte actuel, l’État intervient de moins en moins sur le mode impératif et le plus souvent sur le mode incitatif » (Dressen, 2008, p. 80). (l’État-providence est essouflé et met moins de $ dans le social)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
29
Q

Distinction entre contrôle social et régulation sociale

A

CONTRÔLE SOCIAL

  • Imposition extérieure des normes (souvent du haut vers le bas)
  • Répression des écarts, défense d’un ordre social
  • Accent mis sur le rôle de l’État et les agents officiels de contrôle
  • Pouvoir : surtout centralisé vers le haut (hiérarchie est plus claire)

RÉGULATION SOCIALE

  • Processus social d’ajustement et de changement face à plusieurs normes
  • Processus qui maintiennent, créent ou transforment le social
  • Accent mis sur les acteurs individuels et collectifs, sur leur autonomie et leur capacité de résister et négocier
  • Pouvoir : relationnel, diffus, partout, le pouvoir a un potentiel créatif et fertile
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
30
Q

Quels sont les finalités du contrôle social?

A
  • Influencer, pousser vers la conformité
  • Encourager l’observance des règles
  • Encourager l’adhésion à certains idéaux et normes de conduite
  • Augmenter la probabilité qu’un geste/comportement ne se produise pas ou plus du tout
  • Augmenter la probabilité qu’un geste se produise
  • Augmenter les risques auxquels s’exposent ceux qui s’éloignent de la norme (autant formelle que informelle)
  • Réduire la possibilité de gains/bénéfices
  • Induire la culpabilité
  • Diriger les actes vers l’option la moins contraignante/stigmatisante
  • BUT ULTIME : INTÉRIORISATION DU CONTRÔLE
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
31
Q

Ok, what’s the big deal avec l’entrepreneur moral?

A

• Tentatives d’influencer l’opinion publique en mettant de l’avant l’importance d’une menace perçue
• Tentatives de médiatiser cette menace
• S’organiser autour de la menace pour proposer des solutions (tentatives de gains de pouvoir, de notoriété, de reconnaissances)
• La menace n’a pas vraiment de base théorique ou empirique et elle découle de valeurs et d’arguments moraux
• « Personnes ou des groupes qui souhaitent que leur conception de la moralité soit renforcée par des normes juridiques » (Meier & Clinard, 2016, p. 84, notre traduction)
• « Réformateurs sociaux qui ne sont pas satisfaits avec les normes existantes parce qu’ils croient que certains comportements devraient être contrôlés ou éliminés » (Thompson & Gibbs*, 2017, p. 15, notre traduction)
- Conception claire et tranchée sur le bien et le mal
- Faire appel à des émotions fortes chez le public dans un désir de partir en croisade morale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
32
Q

Le contrôle social (ses façons/mécanismes) dépend des relations entre les gens.

Un peu de vocabulaire : distance relationnelle, intégration sociale, marginalité, rang, position dominante, position dépendante/subordonnée

A

– Distance relationnelle : degré de contact et d’intimité entre les gens, les types d’interaction, l’intensité, la nature des liens
– Intégration sociale : personne intégrée = présence de plusieurs liens/affiliations (famille, agents de socialisation, travail, éducation…) (les codes langagiers font partie de la l’intégration sociale. ex.: parler d’une nouvelle personne jeune dans la rue en disant «crevette»)
– Marginalité : personne marginalisée/ fragilisée/ désaffiliée =absence de liens, liens entre marginaux seulement
– Rang : position d􀀁un individu dans une hiérarchie quelconque
– Position dominante : personne ayant un rang supérieur dans une relation
– Position dépendante/subordonnée : personne ayant un rang inférieur dans une relation donnée

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
33
Q

Quels sont les quatre styles de contrôles sociaux?

A

• Style = le type de réponse qu’une violation engendre. Un style est définit par son but poursuivi, par sa façon de définir la responsabilité, la visée de la sanction et
l’attribution de la déviance

• 4 styles principaux

1) Pénal
2) Compensatoire
3) Conciliatoire
4) Thérapeutique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
34
Q

Qu’est-ce qui caractérise le style pénal?

A

• Système légal : victime ne reçoit rien en compensation (une personne est punie)
• Style coercitif/réactif
• Plus la distance relationnelle est grande, plus le style pénal sera privilégié (ex.: s’il y a un conflit entre mère-fils, appeler la police risque de ne pas être le premier réflexe (l’affectif entre en jeu donc plus de chances qu’on tente le thérapeutique, par exemble) )
• Conflits de l’intérieur (insider) rarement gérés par le pénal
• Plus la distance entre les agents de contrôle et le délinquant est grande, plus le pénal sera privilégié (les confits sont gérés différemment, informellement)
(!!!) • Style pénal s’intensifie dans les sociétés individualistes et impersonnelles où les rapports sociaux sont inégaux (pensons à la situation des personnes itinérantes; Harper qui impose un délai minimal n’a fait qu’augmenter la population carcérale sans avoir d’incidence sur le taux de criminalité)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
35
Q

Qu’est-ce qui caractérise le style compensatoire?

A
  • Victime est directement dédommagée (ne paye pas à l’État ou de manière symbolique)
  • Met l’accent sur la conséquence et non sur la motivation derrière le tort causé
  • Dédommagement monétaire est le plus souvent privilégié
  • Style idéal lorsque la distance relationnelle est ni trop grande et ni trop petite (assez proche pour avoir certaines obligations l’un envers l’autre)
  • Plus d’intimité entre les parties impliquées = peu probable que le style compensatoire soit utilisé (l’affectif est difficilement quantifiable)
  • Style utilisé fréquemment lorsqu’un tort est causé par un individu de rang supérieur à un individu de rang inférieur (plus grande capacité de payer)
  • Style privilégié lorsqu’une organisation a causé un tort

ex.: les recours collectifs

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
36
Q

Qu’est-ce qui caractérise le style conciliatoire?

A

(un genre de médiation)

• Les 2 parties en cause travaillent ensemble dans la recherche de solution (négocier une entente satisfaisante pour les deux)
• Le but est de réparer/réconcilier les parties en conflit, retour à l’équilibre. Le but n’est pas de punir
• La responsabilité est partagée, la faute incombe aux 2
• Style plus persuasif que coercitif
(!!!) • Plus les liens entre les parties sont forts et durables (et plus la relation a de fortes chances de se poursuivre dans le futur), plus la conciliation sera privilégiée (ex.: divorce surtout avec enfants)
• Plus la distance relationnelle est grande = peu probable d’utiliser le style conciliatoire
• Style privilégié entre personnes de même rang et/ou de même degré d’intégration sociale (certaine égalité est de mise)

plus efficace lorsque dans délais assez courts

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
37
Q

Qu’est-ce qui caractérise le style thérapeutique?

A
  • Ce que l’on souhaite « changer » = quelque chose qui ne fonctionne pas/plus chez l’individu
  • Victime ne peut assumer la responsabilité car la situation est hors de son contrôle (ne peut y avoir d’intention)
  • Style volontaire de contrôle
  • Plus la distance relationnelle est petite, plus le style thérapeutique sera utilisé
  • En sociétés individualistes, méthode de contrôle de choix
  • Style de contrôle hautement « genré » = les femmes font plus l’objet de ce style de contrôle
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
38
Q

Qu’est-ce qui caractérise les sociétés préindustrielles/ traditionnelles?
(avant le 19e siècle, jusqu’en 1850)

A
  • Forte solidarité et cohésion (consensus) entre les membres
  • Homogénéité des pratiques, valeurs, symboles, moeurs et expériences
  • Préséance du groupe au détriment de l’individu
  • Conflits gérés dans la communauté
  • Si déviance trop prononcée = punition sévère et extrême mais arbitraire (un peu aléatoire, pas de manière systématique)
  • La punition (la réponse/le contrôle) est publique et passe par le corps (la torture, l’exécution (qui se passe en spectacle))
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
39
Q

Qu’est-ce qui caractérise les sociétés industrielles/ modernes?
(19e siècle jusqu’en 1960)

A
  • Industrialisation
  • Distance sociale entre les membres (augmentation)
  • Augmentation de l’individualisme
  • Centralisation du pouvoir étatique (grands dispositifs de prise en charge) (hôpitaux, le pénal, le psychiatrique)
  • Agmentation de l’identification et de la gestion de la déviance
  • Au lieu de marquer le corps, on travaille sur l’esprit
  • Prolifération des discours experts sur la déviance (et le traitement des déviants)

(la codification n’empêche pas que la mise en application peut rester arbitraire)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
40
Q

Quelle est la prémisse de base au contrôle social de la sexualité?

A

Ce qui est considéré comme acceptable ou déviant varie d’une période à l’autre, d’un contexte à l’autre et d’un lieu à l’autre

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
41
Q

Quels sont les trois éléments essentiel du contrôle social de la sexualité?

A

1) Imposition d’une perspective, d’une orientation, d’une façon de voir et concevoir la sexualité (à quoi elle sert la sexualité? comment ma propre perception a une influence sur mes interventions)
2) Agents de contrôle porteurs de la perspective
3) Système formel de sanctions

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
42
Q

Quels sont les trois types de perspectives de la sexualité?

selon DeLamater, 1981

A

1) Procréative (traditionnel/conservateur) : procréation à travers le mariage - sexe seulement en période de fécondité devrait être limité a la pénétration vaginale. procréation comme finalité à la sexualité
2) Relationnelle (modéré) : la sexualité est considérée comme un moyen d’exprimer et de renforcer un lien émotif et intime
3) Récréative (libéral) : bcp plus centré sur le corps, sur le plaisir physique, hédoniste, peu de restrictions

peut changer au cours d’une vie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
43
Q

Quels sont les deux modèles dans le cadre d’analyse du contrôle social de la sexualité?

A

1) Expansion sociale (importance de la communauté)
2) Contraction sociale (importance de l’investissement à l’intérieur de plus petits sous-groupes) comme couples (dyades); famille, etc.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
44
Q

Quelles sont les typologies des orientations sociétales face aux sexualités?

A

1) Orientation négative
- plusieurs définitions inhibitrices
- peu de définitions qui favorisent la sexualité

2) Orientation positive
- peu de définitions inhibitrices
- plusieurs définitions qui favorisent la sexualité

3) Orientation neutre
- peu de définitions inhibitrices
- peu de définitions qui favorisent la sexualité

4) Orientation ambivalente
- plusieurs définitions inhibitrices
- plusieurs définitions qui favorisent la sexualité

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
45
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’orientation négative?

A
  • La sexualité est nuisible, péché, impure, immorale
  • Idéologie chrétienne
  • Prône la modération, la tempérance, l’abstinence
  • Proscription de certaines pratiques
  • Proscription de la sexualité avec plus d’un partenaire
  • Visées de la sexualité = procréation

cadrer dans une structure spécifique
type de perspective : procréative

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
46
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’orientation positive?

A
  • La sexualité est bénéfique, saine
  • La sexualité (et ses plaisirs) est célébrée
  • Encourage l’activité sexuelle
  • Doutes relatifs au bonheur sexuel dans une dyade unique
  • Encourage l’expérimentation et différentes techniques pour atteindre la plaisir
  • La sexualité comme pulsion de vie

pas neutre/indifférent face à la sexualité
type de perspective : récréative

47
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’orientation neutre?

A
  • Absence ou peu de discours ambiants sur la sexualité
  • Choix individuels
  • Choix de contraction ou d’expansion
  • Individualisme accru
  • Contexte de survie (parfois) où la sexualité a un place très secondaire
  • Indifférence

type de perspective : il n’y en aurait pas car absence de discours mais dans le cas de la survie, p-e que procréative

48
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’orientation ambivalente?

A
  • Plusieurs discours concomitants (proscriptions et prescriptions)
  • Présence de plusieurs groupes avec différentes perspectives
  • Balancier entre modèle de contraction et d’expansion

présence des trois perspectives : procréative, relationnelle, récréative

49
Q

Rubin (2010) et la hiérarchie sexuelle : le cercle vertueux et les limites extérieures

A

Le cercle vertueux
En couple, Monogame, Non commerciale, Procréatrice, Relation stable, Même génération, En privé, Sans pornographie, Le corps seulement, Vanille, Hétérosexuelle, Dans le mariage

Les limites extérieures
S&M, Homosexuelle, Hors mariage, Partenaires multiples, Non procréatrice, Commerciale, Seul ou en groupe, Sans lendemain, Transgénérationnelle, En public, Avec pornographie, Avec jouets

50
Q

En quoi c’est pertinent d’étudier le néo-libéralisme?

A
  • Mieux comprendre dans quel contexte socio-politique plus vaste vous évoluez comme 1) personne et 2) comme intervenant.te
  • Mieux comprendre les tensions/contradictions inhérentes au contexte socio-politique actuel
  • Comprendre les conséquences qui découlent des discours santéistes, sur le risque et les populations à risque
51
Q

Quel est le contexte au Québec lors de la révolution tranquille et son influence sur la sexualité?

A
  • Sécularisation des discours et institutions (éducation, soins de santé) au Québec (éloignement ou estompement de l’influence et de l’ingérence de l’église dans les affaires estatiques | lorsque amalgé : théocratie comme l’Iran)
  • Place accrue des écrits/découvertes scientifiques au détriment des discours religieux
  • De péché, les sexualités en marge sont sous le regard du médical, des spécialistes
  • On glisse de plus en plus vers une perspective relationnelle : l’acte sexuel est vu comme un « acte d’amour entre deux personnes de sexe opposé au sein d’un mariage monogame, acte qui ne va pas sans jouissance pour l’un et l’autre partenaire » (Perreault, 2012, 168).
52
Q

Qu’est-ce qui caractérise la fin des années 1960 au Québec et au Canada?

A

Péché, pureté, chasteté, interdits religieux et moraux (perspective procréatrice)

–>

Essor des discours savants sur la sexualité, décriminalisation de la distribution de méthodes contraceptives, de l’avortement et les pratiques homosexuelles entre adultes consentants (loi omibus) (perspective relationnelle)

–>

Nouveaux critères normatifs (vers la postmodernité) = la liberté individuelle (perspective récréative??)
pas nécessairement. les perspectives peuvent varier au sein d’un même individu. en plus du double standard. référence au texte de Bozon

53
Q

Qu’est-ce qui caractérise les sociétés postindustrielles/ postmodernes (de 1960 à aujourd’hui)?

A
  • Période marquée par le pluralisme et la diversité
  • Promotion des droits individuels
  • Accent sur les expériences personnelles et la pluralité des valeurs
  • Éloignement (désengagement de l’État) dans plusieurs sphères d’intervention
  • Affaiblissement de l’État providence
  • Période de désinstitutionalisation (critique des prisons, des “asiles”, etc. On parle beaucoup de la réinsertion donc que ces personnes ont été exclues de la société, et prend pour acquis qu’elles étaient déjà dans la société –> suivre un moule pour être bon citoyen)
  • Perte de confiance dans les modes de gestion et de prise en charge de la déviance

Politicoéconomique/ Rôle de l’État
Décentralisation des pouvoirs ; Prolifération des modes de gestion ; Mondialisation ; Mobilité accrue

Punition/réponse sociale
Implication active de plusieurs groupes d’intérêts face aux différends ; Augmentation et prolifération des contrôles parcellaires (communautaires, entreprises privées de surveillance, prolifération des technologies de contrôle) –> contrôle tentaculaire : pas par une grande loi étatique, mais plusieurs et par l’auto-contrôle

Focus sociétal
La subjectivité fragmentée de la personne ; Multiplicité des groupes de référence ; « Crise normative » car moins de consensus –> «la masculinité est en crise»

Rapport à soi/sens de soi
Très élevé ; Le moi est déstabilisé et éphémère ; Relations sont plus souples et moins profondes (sujet à changement on se questionne bcp)

Explication de la déviance
Personne malade en besoin de traitement et réhabilitation ; Personne touchée par des contrôles accrus

Importance de la loi
Loi importe toujours mais ses contours sont plus flous ; Prédominance des libertés individuelles et au droit de chacun de se choisir. (quand obtenir le pardon probation? qu’est-ce qui apparait dans le dossier? etc.)

Source et caractéristiques des savoirs
Polymorphes ; Pluriels ; Critiques
juger le savoir savant –> ne pas être dans le concret

54
Q

Quelles sont les conséquences possibles du contrôle accru?

A
  • Les gens surestiment leurs chances de victimisation (la peur du crime «get tough on crime»)
  • Exagération/inflation de la part des médias
  • Compagnies de sécurité privées augmentent leur profit (caméra de surveillance, alarme, etc.)
  • Les gens changent leurs habitudes
  • Tendance à la surprotection et à la méfiance
  • Isolement et solitude
  • Sentiment que les contrôles officiels ne font rien ou en font trop peu
55
Q

Quels sont les facteurs socioculturels de la postmodernité?

A
  • Contraception = changement majeur (la sexualité n’est plus alliée à la peur)
  • Déclin des perversions (certains ont été enlevés du DSM; peut-être que certaines choses pourraient être rajoutés / changés de nom - surtout quand tu penses à la catégorie “non-spécifié” ou panique morale via les nouvelles technologies)
  • Montée de l’autonomie des femmes
  • Reconnaissance des identités sexuelles multiples
  • Perte de repères, pertes de traditions
  • Période marquée par “les crises”

~

  • Il n’y a pas qu’une seule et même vérité
  • Instabilité de ce que l’on croyait naturel, catégorique et stable
  • Estompement de l’essentialisme
  • Les changements sociaux rapides ont mis à jour une pluralité de pratiques, une multiplicité de modes relationnels et individualisation des choix personnels
  • Inflation du soi, d’un savoir réflexif, de la possibilité de se choisir
  • Période de “déconstruction”
  • Essouflement des grandes idées, des grands récits (grand narratives), e.g., communisme…
56
Q

Postmodernité et sexualité : qu’est-ce ça change?

A
  • Les temps changent, la configuration de la sexualité et des relations change aussi!
  • Réflexive
  • Différentes dans ses formes (changements technologiques)
  • Différenciée et variable (pluralité d’identités)
  • Indéterminée (société de consommation et possibilités multiples)
  • Mobile (régions, pays différents, avec nouvelles technologies on peut rencontrer des gens de partout)
  • Spécialisée
  • Culte du plaisir
  • Sexe-consommation
57
Q

Postmodernité et relations/intimité

A
  • De par un rapport à soi en inflation et un savoir réflexif qui va en augmentant, nos vies psychiques se complexifient
  • Intimité : en constante négociation entre égaux
  • Plus grande connaissance personnelle de la sexualité
  • Apprendre à s’accomoder de l’autre à l’extérieur d’un cadre prédéfini
  • Possibilité de relation pure* (relation entamée par deux personnes pour le simple plaisir. relation négociée entre égaux, deux personnes se choisissent. faire le choix d’être en relation. Mais t’sais l’égalité ça existe pas)
  • Requiert communication, ouverture de soi, vulnérabilité et calcul de coûts/bénéfices
  • Satisfaction sexuelle comme facteur important de continuation/arrêt d’une relation
  • Exclusivité sexuelle/monogamie = si désirée par les deux parties
  • L’autre comme personne à découvrir et à apprécier pour ce qu’elle est
  • Augmentation du sentiment d’insécurité
  • Doit vivre avec le passé de l’autre
  • Difficulté de développer des liens de confiance
  • Augmentation des risques encourus
58
Q

Déviance, sexualité, postmodernité

A
  • Pas de « vérités » avec un grand V
  • En ce qui concerne la sexualité ?
  • Tout est acceptable ?
  • Plus de contrôle ? Moins de contrôle ?
  • Comment établir l􀀁équilibre entre anarchie et trop de contrôle ?
59
Q

Qu’est-ce que l’éthique minimale (Ogien, 2004) et quels en sont les trois grands principes?

A
  • Neutralité face aux manières individuelles de vivre
  • Requiert une très grande tolérance
  • 3 grands principes
    1) Principe de considération égale de toutes les voix Itlm a le droit de se faire entendre)
    2) Principe de neutralité à l’égard des conceptions du bien personnel (ce qui est bien / ce qui est mal)
    3) Principe d’intervention limitée aux cas de torts graves causés à autrui

SAUF QUE ce ne sont pas toutes les voix qui sont égales, est-ce que certains discours devraient réellement avoir cette place (discours haineux)?

60
Q

Quels sont les espoirs futurs pour la sexualité en contexte postmoderne?

A
  • Possibilités de se créer sans modèles, sans cadres prédéfinis, sans structures formelles ou informelles qui contrôlent, sanctionnent (positivement et/ou négativement)
  • Communication plus ouverte et honnête (demande de l’assertivité; être à l’aise avec le rejet; etc.)
  • Possibilité de développer un érotisme plus responsable et équitable
  • Estompement des binaires (homme/femme ; masculin/féminin)
  • Augmentation de la violence de l’homme envers la femme ??
61
Q

Quelles sont les deux forces dans la possibilité d’un futur à faire et à créer VS la nostalgie du passé?

A

possibilité de créer de nouvelles pratiques sociales

VS

possibilités de retour en arrière. nostalgie de ce qui «était»

62
Q

Définitions du néolobéralisme

A

« une approche politique et économique qui favorise l’expansion et l’intensification des marchés, tout en minimisant l’intervention du gouvernement » (Ayo, 2012, p. 101, traduction libre). Au-delà des considérations purement économiques, le néolibéralisme est également une approche philosophique, politique et sociale, un mode de gouvernance qui met l’accent sur le choix et l’autonomie individuelle, apte à produire des sujets auto-suffisants, responsables, qui s’auto-régulent et assument les conséquences de leurs actions (Elliott, 2014).

Le néolibéralisme va de pair avec la marchandisation, l’individualisation et la responsabilisation et opère sur les subjectivités (Adam, 2016)

63
Q

Quels sont les cinq principes clé de la rationalité néolibérale?

A

1) Intervention minimale de l’État : au lieu d’investir dans les déterminants sociaux de la santé, l’État adopte une approche centrée sur le mode de vie individuel. Ce qui était auparavant considéré comme un problème social est maintenant vu comme un échec personnel (les individus font de mauvais choix)
- déterminations sociaux : accès aux ressources de santé; capital social; réseau
- on blâme les victimes à cause de leurs mauvais choix

2) Logique de marché : on assiste à une multiplication d’experts et pseudo-experts sur la santé qui se prononcent sur quoi faire, quoi ne pas faire. On encourage l’individu à consommer des biens et services pour améliorer la santé et à être l’entrepreneur de lui-même, deux vertus néolibérales par excellence
- quoi acheter, quoi faire : s’entraîner/aller au gym; prendre de la prep

3) La gestion du risque : le corps est maintenant le site cible par excellence d’intervention et de régulation. L’individu a le devoir de prendre soin de lui en tant que citoyen. Le corps est un marqueur de contrôle de soi, d’acceptabilité (Lupton, 1995).

4) La responsabilité individuelle : enlève un poids de responsabilité de l’État
- mettre en lumière la résilience genre mère monoparentale avec trois emplois, donc pas besoin de hausser le salaire minimal

5) Inégalités qui résultent des choix : comme on transfert la responsabilité de l’État à l’individu, certaines inégalités en découlent :
- Distinction entre « bons » et « mauvais » citoyens
- Valorisation de ceux qui choisissent de se plier aux injonctions
- Rend l’individu imputable de ses mauvais choix en occultant les forces structurelles et sociales qui agissent comme médiateurs dans l’état de santé.

64
Q

Quelles sont les conséquences sociales de ces inégalités et de l’imputabilité personnelle? (nous sommes responsables de nous-mêmes)

A
  • Mépris public
  • Reprocher aux individus de perpétuer un problème social
  • Regards de répulsion envers ceux qui échouent (ou refusent) à observer les discours santéistes
  • Réprimandes de la part des experts, personnel soignant, des proches
65
Q

Qu’est-ce la responsabilisation selon Hunt (2005)?

A

Notion phare de la gouvernance néolibérale :
« les formes de gouvernance qui imposent de manière discursive des responsabilités spécifiques aux individus pour leur propre conduite, ou celle d’un autre envers qui ils sont censés être responsables » (Hunt, 2005, p. 534, traduction libre). La responsabilisation s’accentue en contexte de retrait de l’état providence. L’individu doit se gérer et devenir l’expert de lui-même

la mobilisation demande du temps

La responsabilisation peut être directe ou indirecte et impliquer plusieurs mécanismes :

  • Administratifs (imposer aux compagnies de mettre en place des outils que l’individu utilisera, par exemple, mettre des ceintures de sécurité dans les voitures, les messages préventifs sur les paquets de cigarettes…)
  • Actuariels (compagnie d’assurances qui imposent des pénalités ou récompensent les bonnes actions)
  • Légaux (imposition de lois et règlements)
  • Exercice discursif (utiliser des arguments moraux pour encourager ou décourager un acte)
66
Q

Quels sont les impacts sociaux de l’injonction à la responsabilisation?

A

« les gens étiquetés comme étant marginalisés, exclus, désaffiliés, de classes sociales défavorisées, se retrouvent à l’extérieur par leur incapacité, leur réticence ou leur refus d’observer une gouvernance de soi » (Hunt, 2005, p. 538, traduction libre)

67
Q

Avec les notions de responsabilisation / déresponsabilisation, nous sommes toujours en présence deux forces qui s’opposent, lesquelles?

A

bonne gouvernance de soi

VS

refus de responsabilité et transfert de la responsabilité sur d’autres agents, ou en adoptant le statut sociale de victime

68
Q

Qu’est-ce que le santéisme?

A
  • L’industrie de la santé, du bien-être et de la mise en forme qui opèrent depuis les années 1980
  • Industries qui inculquent des préoccupations obsessives face à la santé
  • Le santéisme présuppose que tout le monde devrait tendre à maximiser leur propre santé pour eux-mêmes et pour le bien-être collectif en général
  • La culture santéiste néolibérale peut être moraliste en occultant les aspects politiques et sociaux reconnus comme ayant une influence importante sur la santé : sécurité du revenu, logement, nourriture, les déterminants sociaux de la santé (e.g., capital social, milieu de travail, éducation…). L’individu est au coeur des approches en promotion de la santé dans un contexte où on observe une multiplication des techniques de soi
Selon Crawford, 2006
La santé comme vertu postmoderne par excellence = le bon citoyen autonome qui observe les injonctions et gère ses risques (et surtout sa santé!)
- Santé mentale
- Santé sexuelle
- Santé financière
- Santé sociale (capital social)
- Style de vie
- Hygiène de vie

Le médical comme pouvoir structurant important

69
Q

C’est quoi les techniques de soi?

A

« les efforts que les êtres humains mettent à se transformer afin d’atteindre un état de bonheur, pureté, sagesse, perfection, ou d’immortalité (Foucault, 1988, p. 18) » (Ayo, 2012, p.101, traduction libre).

Dans ce contexte, « la promotion de la santé ne fonctionne pas en amenant des changements structuraux et sociaux qui influent sur la santé et le bien-être des populations mais en incitant le désir et reléguant la responsabilité aux individus autonomes de choisir d’observer les impératifs et de prendre la responsabilité de modifier eux-mêmes leurs comportements » (Ayo, 2012, p. 100, traduction libre)

70
Q

Qu’est-ce la gouvernementalité?

A

« La gouvernementalité incorpore les techniques et stratégies du soi – gouvernement de soi – et les formes les plus apparentes de gouvernance extérieure – maintien de l’ordre, surveillance et règlements mis en place par l’état et diverses institutions » (Lupton, p. 9, traduction libre)

  • La gouvernementalité situe la régulation (et le pouvoir) à tous les niveaux d’agents de socialisation (Lupton, 1995)
  • La santé publique est en ce sens, un appareil de gouvernementalité
  • Gouvernementalité : De plus en plus de gens intègrent les discours de contrôle normalisants et croient avoir un certain droit de contrôle. La surveillance, selon Foucault, est aujourd’hui générale, étendue et constante, et de plus en plus de gens se retrouvent en situation de déviance car il y a plus d’agents (et technologies) de contrôle qui opèrent constamment
    (culpabilité)
71
Q

Qu’est-ce que le risque?

Garland, 2003

A

Dans un contexte où la gouvernementalité opère à plusieurs niveaux et de manière diffuse, le risque (et sa perception) va en augmentant

La notion de risque est toujours liée à celle d’incertitude

Le risque découle d’estimations, de calculs, de probabilités actuarielles, de prédictions, de rationalité et de méthodes systématiques afin de gérer et tenter de quantifier l’incertitude liée au futur (bien gérer son risque)

72
Q

Qu’est-ce que le risque en contexte néolibéral?

A
  • La gestion du risque incombe de plus en plus aux individus
  • Essoufflement de l’État providence: une portion minoritaire de la population (classes riches) ne retire aucun avantage des programmes gouvernementaux (éducation, fonds de pensions, système de santé, sécurité du revenu) et préfère payer moins d’impôts et
    se tourner vers le privé et l’assurance privée
  • Résultat: Moins d’argent dans les coffres de l’État pour offrir des services aux plus vulnérables
  • Risque et choix sont intimement liés : là où il n’y a pas de choix, il n’y a pas de risque car tout est prévisible
  • En contexte néolibéral, on a plus de choix (donc plus de risques possibles (risques émotifs, physiques, psychologiques))
  • Selon certains auteurs, nous ne sommes pas exposés à plus de risque qu’auparavant ou à des dangers plus sérieux. « Si nous vivons dans une société du risque, c’est parce que nous sommes devenus plus
    conscients des risques que nous courons et plus intensément
    engagés dans des tentatives pour les mesurer et les gérer »
    (Garland, 2003, p. 71, traduction libre)
73
Q

Quel est le lien entre le risque et la moralisation?

A

Les discours sur le risque agissent comme instruments importants de régulation sociale et sont empreints d’arguments moraux, où la notion de tort peut s’allier à celle de risque:

  • Ce qui est considéré à risque peut créer un tort à soi même
  • Ce qui est considéré à risque peut créer un tort à autrui
  • Donc c’est mal (aspect moral)

Pour jauger le risque, l’individu se fie de plus en plus à une pluralisation d’expertises. Les doutes et insécurités sont toutefois prégnants et plusieurs expertises compétitionnent et sont questionnées (affaiblissement de l’autorité)

Une conséquence qui découle de la responsabilisation = moralisation des conduites individuelles :
- Cadrer les actions/phénomènes dans une dichotomie bien/mal

« La responsabilisation est une arme à double tranchant. Elle établit une norme contre laquelle les individus, les groupes ou les institutions peuvent évaluer leur propre conduite. Mais cela ouvre aussi la porte à la moralisation dans la mesure où certains peuvent pousser les autres à adhérer à la norme, qu’ils aient ou non accepté la responsabilité. En ce sens, la responsabilisation entraîne toujours la moralisation » (Hunt, 2003, p. 183, traduction libre).

Jugement, suspicion, prudence avec les autres, perte de confiance envers les autres

DISCUSSION/INTÉGRATION
Vous êtes sexologues en maison de jeunes. Votre expertise et vos connaissances sont souvent remises en doute, ou mises sur le même pied d’égalité que certains informations qui circulent sur les réseaux sociaux et les magazines populaires.
- Vous faites quoi?
- Comment légitimez-vous vos interventions? Sur quelle base? (questionner sur le “est-ce que tout le monde a raison..?”, comment la personne se sent, pourquoi ça l’a un impact sur la personne)
- Comment le contexte social plus vaste vous influence vous comme intervenants et les usagers de vos services?

remise en question des ses propres privilèges, de ses connaissances, se remettre en question

74
Q

Pourquoi étudier la notion de stigmate?

A

La sexualité étant un terrain contentieux où plusieurs valeurs et jugements opèrent de manière concomitante, plusieurs personnes, de par leur goût, leur préférence, leur pratique sexuelle, leur genre, leur orientation sexuelle, leur ethnicité…n’entrent pas dans ce qui « attendu » et usuel et peuvent faire l’objet d’un stigmate
• Pratiques sado-masochistes
• Comportements qui ne répondent pas aux stéréotypes de genre
• Pratiques sexuelles qui ne répondent pas aux dictats des discours normalisants de santé publique (ex.:bareback, prise de risques)
• Ce qui n’entre pas dans le cercle vertueux (Rubin)

75
Q

Quelle est la théorie du stigmate selon Goffman?

A

Le concept de stigmate prend racine dans la Grèce antique où l’on marquait le corps pour exposer, signifier et identifier quelque chose de moralement inacceptable chez un individu. On indiquait de manière visible qu’un individu devait être évité (criminels, esclaves, traitres…)

Le concept a été repris en sciences sociales pour théoriser les réactions possibles face aux individus réputés comme possédant des attributs non désirables face aux attentes sociales normatives (stéréotypes) et les stratégies déployées par ces individus pour gérer le stigmate.

(faut pas oublier que y’a fait ça dans les années 70, faut remettre en contexte)

76
Q

Quelles sont les deux perspectives sur le stigmate? (Goffman)

A

1) La personne stigmatisée assume sa que sa différence est sue, connue et évidente d’emblée = personne discréditée ex. expression de genre non-conforme
2) La personne assume que sa différence n’est pas connue et immédiatement perceptible = personne discréditable ex.: être non-monogame

77
Q

Quelles sont les deux notions d’identité sociale? (Goffman)

A
  • Identité sociale virtuelle : imputations faites par rapport aux personnes en fonction des normes et des attentes
  • Identité sociale réelle : attributs que possède une personnne, attributs qui font d’elle une personne dans la norme, ou non
  • Certaines contradictions/tensions peuvent exister entre les deux types d’identité, où la personne discréditée doit apprendre à gérer certaines tensions et malaises et la personne discréditable doit apprendre à gérer et contrôler l’information qu’elle donne sur elle-même
  • Les normes dont parle Goffman concernent l’identité et l’être d’une personne et les stratégies de gestion du stigmate peuvent agir sur l’intégrité psychologique d’un individu
78
Q

Quels sont les trois types de stigmate? (Goffman)

A
  1. Abominations du corps, déformations physiques
  2. Défauts, tares, imperfections du caractère d’un personne
  3. Signes tribaux: race, ethnicité, nationalité, religion

Ceux désignés « différents » n’entrent pas dans les attentes usuelles sociales. Ils s’éloignent de certaines normes et un système de discrimination (discrédit) s’instaure autour de la différence. L’identité sociale devient souillée

Les personnes stigmatisées doivent déployer certaines stratégies (3) afin de gérer le stigmate en situations sociales.

79
Q

Stratégies de gestion du stigmate (1) : contrôle de l’information. Quelles en sont les caractéristiques?

A

Lorsqu’il existe certaines tensions/contradictions entre l’identité sociale et l’identité sociale virtuelle, lorsque la personne est discréditable (et non discréditée), donc si le stigmate n’est pas apparent, quelles sont les stratégies pour gérer ces tensions?

Contrôle de l’information
• À qui on dit quoi, est-ce qu’on se dévoile ou non, quand, comment, comment anticiper les réactions, mentir ou dire la vérité, cacher certaines informations…
• La personne ne fait pas face à un préjudice direct mais bien doit accepter de pouvoir faire partie d’un groupe qui peut faire l’objet de discrédit
• Tenter de « passer pour » une catégorie sociale plus acceptable (passing)
• Éviter de s’entourer de gens qui sont discrédités par rapport à une même catégorie (éviter de provoquer des soupçons par association)

80
Q

Stratégies de gestion du stigmate (2) : passing. Quelles en sont les caractéristiques?

A

Passer (passing) : (faire partie d’une communauté afro-caribéenne et être gai et ne pas se outer à sa famille
parce que le coût-bénéfice ne vaut pas la peine)

  • La personne doit établir sa propre limite entre secret complet et divulgation complète
  • La personne qui passe peut en apprendre sur comment certaines personnes réagissent par rapport au groupe discréditable
  • Poids psychologique considérable et beaucoup d’anxiété à gérer
  • Se sentir pris entre deux mondes :
  • Une nouvelle communauté parallèle à laquelle il peut avoir de la difficulté à s’identifier car elle est discréditable
  • Sentiment de déloyauté lorsqu’il ne peut défendre la communauté discréditable en contact avec le groupe majoritaire

• Cacher certains signes évidents (symboles du stigmate) qui pourraient l’identifier

81
Q

Stratégies de gestion du stigmate (3) : changements biographiques. Quelles en sont les caractéristiques?

A

• Provoquer certaines discontinuités biographiques

  • Changer de territoire (ville, région…)
  • Trouver une communauté où les gens n’ont pas accès ou ne connaissent pas les éléments biographiques de la personne discréditable
  • Décider délibérément de passer d’un statut discréditable à un statut discrédité
  • Établir les coûts et bénéfices de certaines alliances et certaines distances sociales

• Gérer l’authenticité
- Risque de passer pour un individu qui n’est pas authentique dans les deux mondes

82
Q

Un exemple de l’usage du concept de stigmate : stress des minorités. Comment?

A

Depuis la fin des années 1960, on assiste tranquillement à un changement dans la façon de considérer l’homosexualité :

Modèle médical –> Modèle de la réaction sociale

83
Q

Qu’est-ce que le stress des minorités?

A

« Stress psychosocial, une détresse engendrée par l’appartenance d’une personne à un groupe minoritaire. La prémisse de base de ce concept est le fait que les personnes gaies, tout comme les membres d’autres groupes minoritaires sont enclins à être exposés à un stress chronique. Un tel stress peut mener à un état de santé mentale défavorable et appauvri» (Meyer, 1995, notre traduction)

1) Homophobie intériorisée (homo-négativité intériorisée)
2) Perception du stigmate
3) Discrimination/victimisation

84
Q

Quelles sont les trois caractéristiques principales du modèle de la réaction sociale (le stress des minorités)

A

1) Unique : Il s’ajoute aux facteurs de stress de la vie quotidienne. Les gens qui font l’objet de stigmatisation doivent constamment déployer davantage d’efforts d’adaptation
2) Chronique : Lié à des structures sociales et culturelles stables où l’hétérosexualité se pose comme la norme
3) Socialement ancré : Résulte des institutions et processus sociaux hors du contrôle de l’individu

85
Q

Quelle est la perception du stigmate?

A
  • S’attendre à une forme de rejet, à être discriminé ou faire l’objet de violence/opprobre en lien avec l’aspect minoritaire de leur identité dans leurs interactions avec les personnes du groupe majoritaire. Bien avant de comprendre réellement ce qu’est l’homosexualité, on sait déjà qu’elle est culturellement stigmatisée
  • Vigilance: Les personnes doivent constamment surveiller leurs comportements, ce qu’ils disent, comment ils le disent, à qui ils le disent (clivage cognitif)
  • Ceux qui cachent leur orientation sexuelle souffrent davantage d’isolement social et d’anxiété

*Se reconnaître comme faisant partie d’un groupe minoritaire et discriminé

86
Q

Définition du double standard.

A
  • Double standard : deux standards (normes) différents, un pour les hommes, un autre pour les femmes.
  • Double standard sexuel
  • Définition usuelle/traditionnelle : plus accepté pour un homme d’avoir plusieurs partenaires sexuels (Milhausen et Herold, 2001)
  • Définition plus générale : hommes ont plus de liberté sexuelle (Milhausen et Herold, 2001)

L’usage de règles, critères et valeurs différents pour juger la sexualité en fonction des genres

87
Q

Quels sont les indicateurs pour documenter le double standard?

A
  • Nombre de partenaires sexuels
  • Relations pré-maritales (surtout en contexte américain)
  • Relations extra-maritales (infidélités)
  • Désir sexuel / fréquence voulue des relations sexuelles
  • Âge du début de l’activité sexuelle
  • Masturbation
  • Type d’activités sexuelles / désir d’expérimentation (jeux, objets, pornographie, etc.)
  • Types de partenaires (occasionnels vs stables)
  • Initiative des relations sexuelles
  • Niveau d’agressivité (vs passivité) sexuelle (lors des relations sexuelles)
  • Socialisation (éducation des jeunes)
  • Représentations dans les médias
88
Q

Comment se manifeste le double standard sexuel?

A

Femme :
• Perçue comme gardienne de la sexualité (responsabilité de la femme de contrôler les désirs et les actions de l’homme)
• Perçue plus négativement si elle a plusieurs partenaires sexuels (Crawford et Popp, 2003)
• Perçue plus négativement si elle a des partenaires sexuels occasionnels (vs partenaires stables)
• Fille ayant plusieurs partenaires sexuels = «slut» (pute) / garçon ayant eu plusieurs partenaires sexuels = «stud» (étalon) (Jackson et Cram, 2003)
• Perçue plus négativement si elle initie la relation sexuelle (Crawford et Popp, 2003)
• Perçue plus négativement si c’est elle qui prend l’initiative d’apporter des condoms et / ou d’en parler (Crawford et Popp, 2003)
• Hommes vont juger plus sévèrement une potentielle épouse qu’une partenaire occasionnelle (Crawford et Popp, 2003)
• Étude sur l’acceptation par les pairs chez les adolescents : garçons ayant plusieurs partenaires sexuelles plus acceptés par les pairs / filles ayant plusieurs partenaires sexuels rejetées par les pairs (Kreager et Staff, 2009)

89
Q

Répercussions du double standard sexuel

A
  • Banalise le désir des femmes
  • Double standard intériorisé : femmes croient qu’elles doivent contrôler, limiter, supprimer leur désir et leurs pulsions sexuelles
  • Filles apprennent à être sexy, mais à dire non, à être féminines, mais pas sexuelles, à attiser le désir sexuel de l’homme, mais à ne pas satisfaire le leur
  • Excuse les hommes pour leurs pertes de contrôle
  • Selon sa «réputation», une femme victime d’agression sexuelle peut être blâmée
  • Femmes minimisent le nombre de partenaires sexuels qu’elles rapportent dans les études (Jonason, 2007)
  • Pour les hommes, tendance à amplifier et surenchérir le nombre de partenaires sexuels qu’ils rapportent dans les études, le nombre de partenaires sexuels est associé à prestige (Jonason, 2007)
  • Perpétuer les stéréotypes par désirabilité sociale (renforcer le double standard sexuel) (Jonason et Fisher, 2009)
  • Les femmes ont beaucoup plus de difficulté avec la masturbation (le font moins, en parlent moins, sont moins à l’aise) que les hommes; hommes sont plus nombreux à penser que ça fait partie de la santé sexuelle (près de 2/3 hommes contre 16% des femmes) (Kaestle et Allen, 2011)
  • Les individus qui n’endossent pas (ou à un degré moindre) le double standard sexuel arborent une meilleure communication relationnelle et une plus grande de révélation/ouverture de soi
  • Endosser le double standard aurait un effet négatif sur la satisfaction sexuelle
90
Q

Le double standard est-il encore présent?

Segabin Bordini & Sperb (2013)

A
  • Le grande majorité des études (quantitatives, qualitatives, mixtes) documentent la présence du double standard sexuel
  • Même si les sociétés occidentales tendent de plus en plus à l’égalité entre les genres
  • Le double standard sexuel s’observe en ce qui concerne les activités sexuelles moins « communes » (sexualité à plusieurs…)
  • Le double standard en ce qui concerne le nombre de partenaires sexuels et la promiscuité sexuelle est documenté
  • Le double standard en ce qui concerne de la prise d’initiative sexuelle et le fait d’être agent actif dans l’expression de sa sexualité est documenté
  • Les médias véhiculent fortement des scripts qui perpétuent le double standard sexuel qui légitiment le désir des hommes et minimisent celui des femmes
91
Q

Déconstruction des dysfonctions sexuelles

A

Dans le mot dysfonction = écart à un idéal, écart à une norme de fonctionnement, qq chose ne va pas, ne fonctionne pas
- La réponse sexuelle « normale » (orgasme par pénétration) est le point de départ (modèle dominant). Une réponse sexuelle anormale = maladie = requiert
intervention
- Cas de figure : Anorgasmie féminine, éjaculation précoce et dysfonction érectile

92
Q

Savoir sexologique et présupposés

A

La sexologie comme discipline légitimée se base sur un savoir scientifique (mesurable, observable)

Se base également sur l’efficacité démontrée et démontrable de diverses approches thérapeutiques (éducation, exercices, psychothérapie…)

Établissement d’une norme en ce qui concerne le bon fonctionnement sexuel, la réponse sexuelle normale

93
Q

Ce qui est secondaire dans les discours sur les dysfonctions

A
  • Les expériences subjectives de la sexualité et de son « bon » fonctionnement
  • La relation dans laquelle le « bon » fonctionnement (ou la dysfonction) survient
  • La question des émotions, le plaisir, le désir, le pouvoir, le contexte
  • Le modèle dominant de la sexualité « normale » est l’orgasme par pénétration (homme et femme)
94
Q

Ce que l’on sait sur l’anorgasmie chez les femmes

A
  • de 5% des cas d’anorgasmie féminine ont des causes physiologiques

Les femmes n’ont pas besoin de + de temps que les hommes pour atteindre l’orgasme (si non pénétration)

Si incapable d’atteindre l’orgasme par pénétration = frigide, immature…

Augmentation anxiété de performance, insécurité,
frustration

95
Q

Ce que l’on sait concernant l’éjaculation précoce et dysfonction érectile chez l’homme

A

Éjaculation précoce :
• La cause est rarement physiologique
• Débat à savoir ce que « précoce » signifie (30 secondes, 60, 2 minutes…?)
• L’orgasme par pénétration chez l’homme est plus facilement atteignable
• Frustrations engendrées chez l’homme et adoption de différentes techniques pour se retenir, ce qui entache la sexualité

Dysfonction érectile :
• Hommes sont socialisés à survaloriser l’érection et son importance, mais ce qui constitue une érection « normale » demeure obscur

96
Q

Implication de la «construction»

A

En insistant sur l’orgasme par pénétration, on met une pression sur les deux sexes

Critère normatif d’une sexualité « normale »

En intégrant ces problématiques sous la coupole du langage médico-psychologique, on porte un jugement normatif sur la « bonne » sexualité

C’est donc dire que les interventions visent à contrôler et ramener vers un seul modèle de sexualité

Le langage des dysfonctions est en ce sens axé sur l’hétérosexualité (et la masculinité traditionnelle) en omettant de prendre en compte les formes alternatives pour atteindre le plaisir

La médicalisation de l’anorgasmie féminine, de l’éjaculation précoce et de la dysfonction érectile réaffirme l’importance de l’érection comme élément central dans la sexualité

Normalisation de l’érection idéale (durée, fermeté, fréquence)

L’accent est mis sur l’aspect physique/physiologique

97
Q

Qu’est-ce que la médicalisation?

A

Série de processus utilisés par divers agents du milieu sanitaire (médecins, psychiatres, sexologues, santé publique) qui convertissent une série de problèmes (ou phénomènes) sociaux et/ou individuels en « problèmes » devant être gérés par le médical

Mécanismes utilisés en médecine afin de faire en sorte que les gens adhèrent à une norme, reviennent vers une normalité en utilisant des méthodes médicales, pour éliminer, minimiser ou normaliser un comportement qui dévie de la norme
- Tendance sociale et intellectuelle où l’ingérence de la médecine et autorités médicales, avec ses façons de faire, ses façons de penser, ses modèles, ses valeurs, son langage, ses agents et institutions vont en augmentant dans plusieurs sphères de la vie.

La médicalisation localise certaines activités ou expériences (habitudes, styles de vie, habiletés physiques ou intellectuelles) à l’intérieur de l’expertise médicale

98
Q

Quels sont les postulats de la médicalisation?

A

Malgré un langage médical, en apparence technique et objectif, les jugements de valeurs sont omniprésents

On présuppose que les gens peuvent être aidés par le biais d’un savoir technique

Les réalités (comme les définitions des problèmes) sont changeantes : un même phénomène peut passer de : péché –> déviance –> problème médical –> crime –> normalité (et les retours sont possibles)

99
Q

Médicalisation : paradigme ou modèle dominant?

A

Modèle médical =
• Cherche la source/cause du problème à l’intérieur de l’individu
• Évacue la culture, le contexte, la subjectivité
• Réponse se situe à l’intérieur du domaine médical

Médecine et contrôle social ?
• Elle vise l’observance d’un traitement (réponse, intervention) pour un retour à la normale, à un comportement désiré/attendu
• Pour éliminer, normaliser, minimiser, pousser vers une norme, norme édictée par un savoir “rationnel et objectif”

100
Q

Définition du contrôle social

A

Manières organisées par la société comme réponses aux personnes/comportements jugés problématiques, déviants, indésirables

Niveaux de contrôle social :
• Rétroactif (une fois que le mal est fait)
• Préventif (anticiper l’apparition d’un problème)
• Contrôle de soi (adopter les discours normalisants)

101
Q

Visées poursuivies par la médicalisation

A
  • Limiter
  • Modifier
  • Réguler
  • Contrôler
  • Isoler
  • Éliminer

Un comportement dérangeant ou problématique via des interventions médicales (thérapeutiques) et ce au nom de la santé

102
Q

Modèle thérapeutique

A
  • Découle du Parens patriae (l’idée du bon père de famille)
  • Protéger pour le bien-être de la personne
  • Modèle médical situe la source du problème dans la personne ; causes physiologiques, psychologiques…personne requérant un traitement
103
Q

Caractéristiques du contexte d’émergence de la médicalisation

A
  • Diminution de l’importance du rôle de la religion dans la vie des gens
  • Accroissement du niveau de confiance conféré à la médecine
  • Accroissement du niveau de confiance conféré au progrès et la rationalité
  • Prestige et pouvoirs accrus de l’autorité médicale
  • Croyance et confiance accrues en la gestion individuelle et technologique des problèmes
  • Individualisme, affaiblissement des liens sociaux
104
Q

La santé publique

A

Surveillance des populations par rapport à certains problèmes de santé

Le cas du VIH/SIDA :
• Pathologisation de certaines pratiques sexuelles
• Contrôle de certains comportements
• Modification des pratiques et comportements via l’éducation, prévention
• Assignation et gestion des risques (codification)
• Jugement sur la sexualité récréative

105
Q

Qu’est-ce que la démédicalisation?

A

un phénomène n’est plus géré par le médical

106
Q

Qu’est-ce que la remédicalisation?

A

un phénomène anciennement géré par le médical réapparaît dans les discours de la discipline (VIH/SIDA et « style de vie » des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes)

107
Q

Qu’est-ce que la biomédicalisation?

A

accroissement des méthodes et technologies afin d’améliorer la « qualité de vie », l’espérance de vie, réduire les risques inhérents à la vie et ses processus

108
Q

Médicalisation de la sexualité

A

Médicalisation de la sexualité : pouvoirs qui définissent les problèmes qui seront adressés par le médical, qui mettent l’accent sur les aspects biologiques et individuels, mais qui occultent l’importance d’autres facettes (tendresse, niveau de confort, compatibilité sexuelle, désir…)

Biomédicalisation de la sexualité: façons par lesquelles les activités et expériences sexuelles sont surveillées et auto-contrôlées dans un climat social ambiant qui pousse les gens à penser la sexualité en termes normatifs (normal/anormal, inadéquat/excessif…)

109
Q

Quels sont les trois niveaux où s’opère la médicalisation?

A
  1. Conceptuel : le vocabulaire médical avec ses modèles et critères est utilisé pour faire sens du problème, pour le catégoriser, le découper en unités de sens tirés du jargon médical
  2. Institutionnel : Certains organismes peuvent se doter d’un modèle médical afin de traiter le problème avec la technologie mise à leur disposition
  3. Interactionnel : Requiert l’action d’une autorité médicale reconnue et identifiée en interaction avec un patient qui démontre les signes du problème
110
Q

Médicalisation et la femme

A

Naissances : désormais intégrées complètement dans le médical, où la majorité des professionnels sont des hommes (avant, phénomène géré par les sages-femmes et vu comme un événement familial)

Augmentation importante des interventions de chirurgies esthétiques chez les femmes, majorité des spécialistes sont des hommes

Création du syndrome pré-menstruel, ménaupose, hormonothérapie et hystérectomies qui pathologisent le fonctionnement et l’évolution du corps de la femme

Syndrome de la femme battue (légal)

Infertilité et la panoplie de technologies pour la corriger

Procréation assistée

111
Q

Le cas des chirurgies esthétiques : les organes génitaux féminins

A

Entrevues avec chirurgiens/plasticiens

Met en lumière les changements de normes en ce qui concerne la « beauté » et la « normalité » des organes génitaux féminins

Contexte social : les organes génitaux féminins sont de plus en plus visibles et exposés dans les médias, la pornographie, la publicité

Procédures possibles : labiaplastie, liposuccion du pubis (mont de vénus), resserrement vaginal, réduction de la grosseur du capuchon du clitoris, repositionnement du clitoris, amplification du point G, reconstruction de l’hymen

« The slit »; « la fente idéale »
• Minimaliste, petite, sans poil, serrée, symétrique, sans détail, sans couleur, jolie, propre, soignée, rien ne doit pendre passé les grande lèvres =absence –> « camel toe »
• À l’antithèse de la construction historique des organes génitaux féminins = sales, coulants, odorants, dans la noirceur

Rien = marqueur de féminité

Tout = marqueur de masculinité

« Trop » d’organes féminins = masculin

On opère non dû à l’anormalité mais dû à un marqueur incorrect, déplaisant, non esthétique

Quels pouvoirs en jeu? Les médecins mettent le blâme sur la pornographie, la mode et non sur le modèle médical qui « opère »

Quand le médical s’ingère, c’est au nom du choix personnel, de la désirabilité, pour accroître l’estime de soi, l’inclusion sociale

Le femme qui choisit la chirurgie est vue comme autonome, qui prend des décisions positives pour améliorer sa vie

Alliage du médical, des contrôles informels, des médias et du patriarcat qui rétrécissent les critères de « normalité », qui agissent comme pouvoirs disciplinaires où les femmes peuvent en arriver à accepter que certaines parties de leurs corps sont en faute, inacceptables

Mais les choix/décisions s’opèrent/se font/s’élaborent dans des contextes sociaux, structuraux, où il y a présence de normes et d’attentes culturelles

Liberté de choix évacue les forces qui persuadent les gens d’adopter certaines pratiques

La biomédecine a une rôle dans l’influence sur la subjectivité et l’altération de la « normalité » dans un système capitaliste

On crée des « besoins individuels » en occultant les facteurs sociaux

Le corps est marchandable (on peut en augmenter certaines parties, en diminuer, améliorer…pour en augmenter sa valeur

112
Q

Médicalisation : regard critique

A

Elle n’est pas intrinsèquement mauvaise en soi et pour toutes situations

Le problème réside dans le fait qu’elle se pose de plus en plus comme modèle dominant en ce qui concerne plusieurs sphères de la vie humaine

Qui dit modèle dominant dit silence sur les solutions alternatives, difficulté à proposer des réponses différentes (d’où l’importance de plusieurs groupes qui font entendre leurs voix et points de vue pour éviter les abus)

113
Q

Bons côtés de la médicalisation

A

Modèle médical est thérapeutique et moins punitif qu’un contrôl légal.

Appelle à une certaines tolérance et compassion envers les problèmes des autres

Diminution de la honte chez certaines personnes

Le modèle médical est plus flexible et efficace et moins coûteux qu’un contrôle légal