Examen de fin de session Flashcards
Est-ce que le virus du papillome humain (VPH) est une MADO?
Non.
Quel est l’agent infectieux du VPH?
Le virus du papillome humain (VPH) est un virus à ADN faisant partie de la famille des Papillomaviridae. Il existe plus de 100 types différents de VPH, et une quarantaine d’entre eux infectent les voies génitales. Parmi ceux-ci:
- Les souches à faible risque 6 et 11 peuvent entraîner l’apparition de verrues dans la zone génitale.
- Les souches à risque élevé qui peuvent causer le cancer: 16 et 18.
Quel est le portrait épidémiologique du VPH au Canada/Québec?
Au Canada
- On estime que près de 75 % des Canadiens et des Canadiennes ayant une vie sexuelle active contracteront une infection au VPH sexuellement transmissible à un moment donné de leur vie.
Au Québec
- En appliquant les données du Manitoba et de la Colombie- Britannique à la population du Québec, il est que 14 000 cas de VPH pourraient être diagnostiqués annuellement chez les femmes et les hommes québécois
*Il s’agit de l’une des infections transmises sexuellement les plus courantes en Amérique du Nord (possiblement la plus courante). (donc dans les MADO, c’est la chlamydia, mais toutes ITSS confondues, c’est probablement le VPH.)
Quel est le groupe d’âge le plus touché par le VPH?
Les jeunes
- Les jeunes sont les plus touchés, quoique tous les groupes d’âge puissent en être atteints.
- Chaque année, 1 % des jeunes de 15 à 25 ans auront des VPH
Quelles sont les modes de transmission du VPH?
Une personne qui a une infection à VPH peut transmettre le virus même si elle n’a pas de symptômes.
TRANSMISSION SEXUELLE
- Relations orales (contact de la bouche avec le pénis, la vulve, le vagin ou l’anus);
- Relations vaginales (pénétration du pénis dans le vagin);
- Relations anales (pénétration du pénis dans l’anus);
- Contact entre les organes génitaux des partenaires;
- Partage de jouets sexuels;
- Par contact peau à peau.
La transmission sexuelle peut avoir lieu même sans pénétration, orgasme ou éjaculation.
TRANSMISSION MÈRE-ENFANT
Verticale: Possible mais rare (1/400)
In utéro: Non
Allaitement: Non, mais possible si présence de verrues sur le mamelon (très rare)
Quels sont les facteurs de risque du VPH?
- Âge
- Tabagisme (le traitement est plus difficile –> tabac a impact sur système immunitaire )
Quelle est la contagiosité du VPH?
Chez les deux sexes
Symptomatiques
La présence visible de verrues génitales peut augmenter considérablement les chances d’infection, car 65 % des personnes qui ont subi un contact avec des verrues en ont présenté par la suite. Il s’agit d’une infection très contagieuse.
Asymptomatiques
Aucun chiffre pour l’appuyer, mais les experts croient que la contagiosité est seulement un peu moins élevée que lorsque les verrues sont présentes
Quelle est la période d’incubation du VPH?
Verrues Génitales: 6 et 11
- La durée est habituellement de 3 semaines à 8 mois, mais peut prendre une décennie. La plupart des verrues apparaissent de 2 à 3 mois après l’infection (rend très difficile de briser la chaîne de transmission).
Cancer du au VPH: 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45 et 58.
- L’incubation peut prendre plusieurs années et est très variable.
De plus, certaines personnes contractent un VPH, le combattent bien et ne manifestent aucun symptôme, mais le portent sans le savoir et développeront des lésions lorsque leur système immunitaire sera amoindri par l’âge, la maladie ou des traitements.
Quels sont les signes et symptômes des VPH 6&11 (condylomes)?
*Les types 6, 11, 40, 42, 43, 44, 53, 54, 61, 72, 73 et 81 causent les verrues génitales en forme de crête de coq, mais il faut se rappeler que les VPH 6 et 11 causent 95 % des condylomes.
On se rend compte de la présence des condylomes lorsque l’on voit ou ressent au toucher de petites excroissances ou des verrues sur les organes génitaux, sur l’anus et à l’occasion dans la bouche ou la gorge.
La forme et la couleur des verrues varient selon leur localisation : elles peuvent ressembler à des petites crêtes de coq, des choux-fleurs, de simples boutons, ou des lésions plates et peuvent être roses, rouges, grises ou de la même couleur que la peau.
On retrouve les condylomes le plus fréquemment :
- Au niveau de la vulve, du périnée et autour de l’anus.
- Plus rarement sur le col de l’utérus et dans le vagin.
- Au niveau du pénis et plus rarement sur le scrotum et autour de l’anus.
- Le pubis, les aines, l’anus, la bouche et la gorge peuvent aussi être atteints (plus rare).
- 75 % des Canadiens et des Canadiennes ayant une vie sexuelle active contracteront une infection au VPH sexuellement transmissible à un moment donné de leur vie, mais seulement un faible 5% développeront des verrues génitales.
Quelles sont les complications des VPH 6&11?
Anus
Obstruction > 5%
Urètre
Obstruction >5%
Papillomatose respiratoire récidivante
Apparition de bosses à l’intérieur du larynx ou des voies respiratoires, ou sur les cordes vocales qui causent parfois obstruction >5%
Quels sont les signes et symptômes des VPH 16&18 (cancer)?
*Les types 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 et 68 sont considérés à haut risque.
Une infection par les VPH à risque élevé de cancer n’entraîne généralement pas de symptômes. Dans la majorité des cas, le système immunitaire élimine ces infections au bout de plusieurs mois. Chez une minorité de personnes l’infection persiste et peut entraîner des lésions cancéreuses.
Quelles sont les complications des VPH 16&18?
Les types 16 et 18 sont les plus dangereux, puisqu’ils sont responsables d’environ 70 % des lésions précancéreuses et cancéreuses du col utérin, du vagin, de la vulve et de l’anus et le font beaucoup plus vite que les autres VPH à haut risque.
Maladie précancéreuse et cancéreuse du col de l’utérus
10 % des femmes porteuses du type VPH 16 ou 18 ont développé une maladie précancéreuse avancée du col de l’utérus dans les trois ans de l’infection.
20 % ont fait de même dans les 10 ans.
- Saignements vaginaux anormaux;
- Douleurs pendant les relations sexuelles;
- Une augmentation des pertes vaginales;
- Douleurs pelviennes ou lombaires;
- Une perte de poids;
- Un manque d’énergie et des essoufflements.
Cancers vulvaires et vaginaux Ils représentent environ 3 % de tous les cancers gynécologiques, mais le nombre de femmes qui en souffrent augmente. Souvent, aucun signe ni symptôme - Démangeaisons ou sensations de brûlure persistantes; - Des douleurs dans la région pelvienne; - Des saignements vaginaux anormaux; - Une difficulté à uriner; - Des relations sexuelles douloureuses.
Le cancer pénien
représente moins de 1 % des cancers affectant les hommes.
En général, le cancer pénien touche le gland ou le prépuce, plutôt que la base du pénis.
- Bosses ou ulcères sur le pénis. Ces excroissances sont plates ou surélevées, semblables à des verrues. Elles peuvent aussi causer de la douleur et de l’inflammation. De plus, des démangeaisons et des sensations de brûlure sont parfois ressenties dans cette zone.
Le cancer de l’anus Le cancer de l’anus est rare,mais en progression. 83% sont causés par les VPH 16 & 18. - Saignements de l’anus; - De la difficulté à évacuer les selles; - De la douleur ou des bosses; - Démangeaisons ou écoulements.
Le cancer de la tête et du cou
Également désigné par l’expression « cancer de la bouche et de la gorge », englobe le cancer de la cavité buccale ainsi que les cancers du nez, des sinus, des glandes salivaires, de la gorge, du larynx et des ganglions du cou.
Rare mais en progression.
- Une bosse ou une lésion qui apparaît dans la région de la bouche et de la gorge,mais ne guérit pas;
- Un mal de gorge qui persiste;
- Des plaques rouges ou blanches dans la bouche;
- De la difficulté à avaler, ainsi que la modification ou la raucité de la voix.
Décès
Au Canada, suite aux complications d’un cancer causé par les VPH 16 & 18, 400 femmes meurent du cancer du col de l’utérus.
Quelle est la période fenêtre du VPH?
En dehors des manifestations visuelles, il n’y a pas de test de dépistage pour détecter les personnes porteuses du virus sans lésions. Il n’y a donc pas de période fenêtre.
Comment se fait le diagnostic des VPH 6&11?
- Il n’y a pas de test de dépistage pour détecter les personnes porteuses du virus sans lésions. Lors du dépistage des ITSS, il n’y a pas de test spécifique aux VPH.
Examen visuel
- Les condylomes se détectent le plus souvent à l’oeil nu. Ils sont parfois difficiles à diagnostiquer parce qu’ils peuvent être de la même couleur que la peau ou se cacher dans des replis de peau ou de muqueuse.
- En cas de doute, le médecin peut faire une biopsie (prélèvement d’un morceau de peau pour une analyse au microscope).
Lésions blanches visibles après application d’acideacétique 5% et utilisation de magnification (loupe, colposcopie) i.e vinaigre
Comment se fait le diagnostic des VPH 16&18?
Chez la femme uniquement: PAP test
Cet examen du col de l’utérus permet de détecter la présence de cellules anormales qui pourraient engendrer un cancer plus tard. Les femmes devraient consulter un professionnel de la santé tous les deux ans pour subir un test de Pap. (fait juste dire que j’ai des cellules qui ne vont pas bien)
Chez les deux sexes: TAAN
Détection de l’ADN viral à l’aide d’une biopsie des cellules anormales (tumeur) des VPH 16 et 18. (pour confirmer que c’est un VPH en détectant le matériel génétique)
Qu’en est-il des vaccins pour les VPH?
La vaccination devrait idéalement avoir lieu avant les premières relations sexuelles. Le vaccin demeure tout de même indiqué pour les personnes qui ont déjà eu une infection à VPH (un peu moins efficace).
Au Québec: Gardasil-9 Souches couvertes 6, 11, 16 ,18, 31, 33, 45, 52 et 58. Doses nécessaires - 3 doses sur 6 mois (adultes) - 2 doses sur 6 mois (pré adolescents) Couverture RAMQ - les femmes jusqu'à l’âge de 18 ans - HARSAH jusqu’à 26 ans Campagnes de vaccination - 4ieme année primaire; - fille depuis 2008 & garçons depuis automne 2016. Efficacité >99% (Merck-Frost)
Important: de faire comprendre l’importance de se faire vacciner/de faire vacciner leurs enfants; augmente la couverture, au niveau de la santé publique; mais aussi diminue les chances d’infection chez la personne elle-même. En tant que sexologue, c’est important de donner les données probantes, de défaire les mythes, les ouï-dires.
Quels sont les traitements pour les VPH?
Dans la plupart des cas, le système immunitaire élimine l’infection à VPH en quelques mois (même les lésions précancéreuses). Rien ne peut traiter efficacement les virus responsables des infections à VPH eux-mêmes. Par contre, certaines manifestations des 2 types d’infections par les VPH peuvent être traitées.
Traitement topique - VPH 6&11 (condylomes):
traitement local topique pendant 4 semaines OU pendant 8 à 16 semaines
Traitement exécuté un professionnel de la santé (6&11)
- Excision (rare)
- Cryothérapie (azote)
- Électro Excision LEEP
- Vaporisation laser CO2
- Acide trichloracétique (la moins efficace)
Traitement VPH 16&18 Il s’agit de traitements parfois complexes qui exigent la supervision d’un médecin spécialiste en oncologie. Exemples: - Ablation; - Radiothérapie; - Chimiothérapie.
Quelles sont les recommendations post-traitement des VPH?
Après la disparition des lésions visibles, il n’y a pas de test disponible pour prouver la persistance ou la disparition du virus.
Abstinence lors des traitements chirurgicaux.
Quel-les sont les partenaires à contacter après une infection de VPH?
- Aucune recommandation des guides de dépistage
Les personnes ayant des condylomes devraient inciter leurs partenaires sexuels actuels à consulter un médecin pour qu’il puisse procéder à un examen visuel (pas de lignes directrices).
Est-ce que l’herpès est une MADO?
Non.
Quel est l’agent infectieux de l’herpès?
Virus.
Les virus HSV de type 1 et 2 appartiennent à la sous-famille des Alphaherpèsviridae, de la famille des herpèsviridae, du genre Simplexvirus comme la varicelle ou le zona (Herpès Varicellae), ou encore la mononucléose (Virus Epstein-Barr). Il s’agit d’un virus à ADN.
Autres noms:
VHS-1, VHS-2, virus de l’herpès simplex de type 1, virus de l’herpès simplex de type 2, feu sauvage, bouton de fièvre, herpès génital.
Généralement 1=oral; 2=génital
Quels sont les endroits principaux qu’infectent l’herpès?
VHS-1 et VHS-2 peuvent tous deux infecter les mêmes sièges anatomiques, mais généralement:
herpès de type 1 VHS-1 est principalement associé aux infections « au-dessus de la taille », touchant: la bouche; le pharynx; le visage; les yeux.
herpès de type 2
VHS-2 est associé principalement aux infections « en dessous de la taille », touchant:
La région ano-génitale.
Des études récentes démontrent toutefois que l’herpès 1 serait beaucoup plus fréquente que l’on pense au niveau génital, soit dans 50% des cas.
Quel est le portrait épidémiologique de l’herprès? Aux États-Unis, en Alberta, dans le monde.
Au Canada, l’incidence annuelle et la prévalence de l’herpès génital dû à l’infection au VHS-1 et au VHS-2 sont inconnues (y’a juste pas de données).
AUX ÉTATS-UNIS
On estime l’incidence annuelle du VHS-2 à environ 1 640 000 séroconversions (730 000 hommes et 910 000 femmes, soit 840 personnes sur 100 000). (incidence élevée)
D’après les variations observées de la prévalence des anticorps sériques anti-VHS-2, il est possible de déduire que la fréquence du VHS-2 a augmenté de 30% entre 1976 et 1994, passant de 16,4 % à 21,9 % chez les Américains âgés de 12 ans et plus. (semblerait y avoir une augmentation de cas de VHS-2 dans les dernières années)
EN ALBERTA
En 1994 et en 1995, les séroprévalences du VHS-1 et du VHS-2 dans les restes de sérum chez les patients d’une clinique de l’Alberta spécialisée en infections transmissibles sexuellement (ITS) étaient respectivement de 56 % et de 19 %. (++ de VHS-1)
DANS LE MONDE
La prévalence de l’infection à VHS-1 est plus élevée que celle de l’infection à VHS-2 dans la plupart des régions géographiques.
La séroprévalence du VHS-1 chez l’adulte est de 70 % dans les pays développés et va jusqu’à 100 % dans les pays en voie de développement.
EN BREF
VHS-1 >70%
VHS-2 +/- 20%
- Pas de différence entre les hommes et les femmes.
- Il s’agit des prévalences de la sérologie et non du lieu anatomique de la manifestation.
Comment se transmet sexuellement l’herpès?
Le contact direct avec les sécrétions ou les muqueuses infectées, ou les lésions cutanées d’un patient asymptomatique ou symptomatique (quand asymptomatique, on parle des muqueuses infectés, donc la muqueuse excrète et sans nécessairement avoir de lésions).
Relations orales (contact de la bouche avec la bouche, le pénis, la vulve, le vagin ou l’anus);
Relations vaginales (pénétration du pénis dans le vagin);
Relations anales (pénétration du pénis dans l’anus);
Contact entre les organes génitaux des partenaires;
Partage de jouets sexuels;
Par contact peau à peau.
Comment peut être démontré l’excrétion asymptomatique de l’herpès?
L’excrétion asymptomatique du VHS peut être démontrée par l’identification du virus sur culture de la peau qui semble saine. La prévalence de l’excrétion virale asymptomatique est plus élevée chez les femmes atteintes d’une infection génitale au VHS-2 que chez celles atteintes du VHS-1 (55 % contre 29 % pendant une durée médiane de suivi de 105 jours)
Qu’en est-il de la transmission orale-génitale de l’herpès?
Le risque de transmission pour le VHS-1 oral à la région génitale est beaucoup plus élevé que le risque de transmission du VHS-2 génital à la zone buccale.
50% des cas d’herpès génital serait attribuable à l’ herpès de type 1.
Bien que le VHS-2 peut être transmis à la bouche, le taux de transmission est statistiquement très faible, soit 1%, et la récurrence est d’environ une fois tous les dix ans.
Qu’en est-il de la transmission mère-enfant de l’herpès?
Verticale
Dans 50 à 85% des cas, si la mère présente une infection génitale primaire (primo-infection) au VHS avec des lésions au moment de l’accouchement.
Dans 2 à 8 % des cas lors d’un accouchement vaginal, si la mère présente une lésion génitale récurrente ou une excrétion asymptomatique.
In utéro
L’infection est acquise pendant la période intra-utérine dans 5 % des cas.
Allaitement
Possible si lésion herpétique sur le mamelon (peu fréquent).
Quel est le taux de contagiosité de l’herpès?
Des études ont montré que parmi les couples hétérosexuels discordants, dont un des deux partenaires avait une infection génitale au VHS-2 symptomatique récurrente, les taux de transmission annuels variaient:
Hommes: 3 et 4 % par année
Femmes: 11 et 17 % par année
* Les partenaires s’abstenaient de relations sexuelles lors de manifestations symptomatiques.
Anticorps VHS-1
Une étude a démontré que la séropositivité préexistante au VHS-1 a fait baisser de plus de la moitié (55 à 74 %) la probabilité d’acquérir une infection symptomatique au VHS-2 (mais rien n’empêche d’avoir les deux en même temps).
Quelle est la période d’incubation de l’herpès?
La période moyenne d’incubation est de 6 jours:
Moment d’inoculation –> 6 jours –> Début de l’apparition des symptômes
Quel est le mécanisme de réplication initiale de l’herpès (les différentes étapes)?
- Attachement (vient de traverser la barrière)
Ce sont les glycoprotéines d’enveloppes qui servent à l’attachement du virus à sa cellule épithéliales cible. - Fusion
La capside est libérée dans le cytoplasme de la cellule infectée. - Migration et attachement au noyau
La capside va alors migrer jusqu’au noyau et s’attacher à un pore nucléaire. - Décomposition
La capside se décompose et l’ADN viral entre dans le noyau de la cellule. - Transcription
Dans le noyau de la cellule infectée, la transcription des gènes viraux commence avec la synthèse d’ARN messagers viraux. - Production de protéines virales et réplication de l’ADN viral
Ces ARNm migrent ensuite vers le cytoplasme pour permettre la synthèse des protéines virales. En parallèle, dans le noyau, se fait la réplication de l’ADN viral. - Assemblage des virons
Une fois synthétisées dans le cytoplasme de la cellule infectée, les protéines virales reviennent dans le noyau où se fait l’assemblage des des nouveaux virions. - Maturation et excrétion
En transitant par le reticulum endoplasmique et l’appareil de Golgi de la cellule infectée, les nouveaux virions terminent leur maturation protéique. Enfin, les nouveaux virions matures sortent de la cellule infectée par exocytose et migrent vers le ganglion. C’EST LA PRIMO INFECTION.
Quels sont les signes et symptômes de la primo-infection de l’herpès?
présents chez 80% des cas
> 90% : Présence de lésions génitales et orales classiques, y compris sur l’exocol (portion visible du col de l’utérus à l’examen au spéculum), importantes, douloureuses et vésiculo-ulcératives;
58 à 62 % : symptômes systémiques incluant fièvre et myalgie;
80% : adénopathie sensible (ganglion lymphatique enflé)
Quelles sont les complications de la primo-infection de l’herpès?
16% à 26% : Une méningite aseptique
10% à 28% : présence de lésions extragénitales;
10% à 28% : durée de l’épisode primaire prolongée.
Quelle sont la durée de la primo-infection de l’herpès?
Résolution des symptômes en 16,5 jours (hommes) et 22,7 jours (femmes).
- Au stade de la primo-infection, la sérologie sera négative, c’est-à-dire qu’il n’y aura pas encore d’anticorps dans le sang.
Quelles sont les lésions classique de l’herpès?
Une lésion diagnostique est caractérisée par un ensemble de vésicules qui évoluent en croutes (lèvres) et ulcères (zone génitale) sur un fond érythémateux.
voir diapo C06D22
Qu’est-ce que la période de dormance de l’herpès?
Une fois les symptômes de la primo-infection disparus, le virus remonte le long des nerfs sensitifs pour se loger dans un ganglion sensitif sacré (herpès génital (au niveau de l’aine)) ou ganglion trigerminal (herpès oro-labial), où il reste inactif jusqu’à ce qu’il soit réactivé, par exemple, au moment d’un affaiblissement du système immunitaire.
Aucun traitement ne peut l’empêcher d’établir sa dormance dans les ganglions.
Le virus retourne en dormance dans les ganglions de la région de l’infection après chaque récurrence.
Malgré la réponse immunitaire déclenchée par la primo-infection, le virus persiste à vie dans les ganglions sensitifs.
Herpès oro-labial : ganglions trigerminale (Gasser)
Herpès génital : ganglions sacrés
Quels sont les taux de récurrence (réactivation) de l’herpès?
Les taux moyens de récurrence initiale sont plus élevés chez les personnes atteintes d’une infection génitale au VHS-2 que chez celles infectées par le VHS-1 :
herpès de type 1: 1%
herpès de type 2: 4%
- Il s’agit du taux de récurrence sur 1 an;
- Les patients ayant des récurrences en vivent entre 4 et 5 la première année;
- On observe une variation interindividuelle prononcée;
- Le taux moyen de récurrence diminue d’environ 0,8 exacerbation par an, tous les ans.
Quels sont les signes et symptômes d’une infection non primaire de l’herpès?
(infection primaire = primo infection)
symptômes systémiques chez seulement 16 % des patients;
lésions génitales moins répandues
Quelles sont les complications d’une infection non primaire de l’herpès?
la méningite chez 1 %;
des lésions extra génitales chez 8 %.
Quelle est la durée d’une infection non primaire de l’herpès?
Durée de l’épisode moins prolongée : moyenne de 15,5 jours.
Qu’est-ce que la maladie chronique de l’herpès et comment se caractérise-t-elle?
La maladie récurrente résulte d’une réactivation d’une infection latente des ganglions sensitifs sacrés qui peut se manifester plus de 6 fois par année. Elle se caractérise par:
Signes et symptômes:
Symptômes systémiques chez seulement 16 % des patients;
lésions génitales moins répandues; la surface moyenne des lésions représente 10 % de celle de l’herpès génital primaire.
Durée:
La durée moyenne de présence des lésions est de 9,3 à 10,6 jours.
Quels sont les prodromes (signes annonciateurs) de récurrence de l’herpès?
Les récurrences peuvent être précédées de signes et symptômes d’alerte (symptômes prodromiques) de quelques minutes à plusieurs jours avant l’apparition des lésions, tels que:
Signes et symptômes chez 43 à 53 % des patients:
- brûlures focales (à l’endroit où la lésion va sortir);
- démangeaisons (symptômes les plus fréquents);
- picotements;
- malaises vagues.
Durée:
pendant une durée moyenne de 1,2 à 1,5 jours.
Quels sont les facteurs associés aux récurrences de l’herpès?
Cycle menstruel; relations sexuelles; stress émotionnel; infections causant une fièvre; intervention chirurgicale; certains médicaments ; rayons UV; immunodépression (peu importe la cause).
Quel est le déroulement du diagnostic de l’herpès génital?
doit être bien compris car devons expliquer comment ça va se passer
1) La personne se présente en clinique à cause d’ulcères dans la zone génitale;
2) Les signes vitaux de la personne seront mesurés (pression & température);
3) Le médecin procèdera ensuite à un examen visuel de la zone génitale;
4) Suite à l’examen visuel, le médecin prendra un échantillon d’une lésion à l’aide d’un coton-tige. Il s’agit d’un processus non douloureux;
5) Certains médecins feront part de leur diagnostic d’herpès sans le retour des résultats.
Toutefois, l’examen visuel ne permet pas de faire la différence entre l’herpès 1 et 2. La distinction du génotype est importante pour le pronostic. Le pronostic est plus sombre pour l’herpès 2 au niveau génital, car ce génotype récidive plus souvent;
6) Un traitement sera proposé seulement si les lésions sont importantes ou les symptômes sont systémiques (fièvre intense);
7) Le médecin informera de la chronicité de l’infection et des précautions à prendre;
8) Le médecin invitera la personne à revenir le voir lors des premières récidives pour évaluer l’intensité et évaluer la nécessité d’un traitement.
ANALYSE POSITIVE À L’HERPÈS
1) La personne sera convoquée à un rendez-vous avec le médecin;
2) Le médecin lui annoncera les résultats de l’herpès 1 ou 2;
3) Le pronostic sera expliqué à la personne en fonction du génotype d’herpès;
4) Le médecin informera de la chronicité de l’infection et des précautions à prendre;
5) Le médecin invitera la personne à revenir le voir lors des premières récidives pour évaluer l’intensité et évaluer la nécessité d’un traitement.
6) Certains médecins offrent aux partenaires de la personne infectée de venir en consultation pour discuter des enjeux liés à l’herpès.
Comment se déroulent les analyses de la laboratoire de l’herpès?
EXAMEN VISUEL
L’herpès en « crise » se détecte le plus souvent à l’oeil nu. L’infection est parfois difficile à diagnostiquer parce les lésions peuvent en imiter d’autres (Syphilis & LGV). L’examen visuel est confirmé par un prélèvement.
ÉCHANTILLONS
Culture
Elle est sensible (à 70 % pour les isolats d’ulcères, à 94% pour les isolats de vésicules) et permet l’identification du type de VHS.
TAAN
LE PCR est quatre fois plus sensible que la culture du VHS, en plus d’avoir une spécificité de 100%.
Sérologie (prise de sang)
La sérologie d’anticorps spécifiques de type 1 ou 2 permet aux professionnels de la santé de diagnostiquer une infection sans lésions et de déterminer si l’infection est due au VHS-1 ou au VHS-2.
Quelle est la période fenêtre de l’herpès?
Pour la sérologie permettant d’identifier les anti-corps
3 à 6 semaines suivant l’infection; après 12 semaines, plus de 70 % des sujets auront présenté une séroconversion (présence d’anticorps).
Prélèvements TAAN-PRC
Il s’agit de prélèvements faits sur les vésicules ou ulcères visibles. Il n’y a donc pas de période fenêtre pour ces types de tests.
Qu’en est-il des vaccins préventifs contre l’herpès?
Vaccins préventifs non accessibles actuellement. Un vaccin pourrait être commercialisé dans les 5 à 10 prochaines années:
L’efficacité de l’immunisation par un vaccin adjuvant de glycoprotéine D a été démontrée dans la protection contre l’acquisition de la maladie génitale au VHS chez les femmes séronégatives au VHS-1 et VHS-2, mais non chez celles séropositives au VHS-1.
La protection contre la maladie génitale au VHS était de 74%.
En quoi consiste les traitements contre l’herpès?
Primo infection: diminue l’ampleur des symptômes - par voie orale entre 5 et 10 jours - urgence de l’épisode (palliatif)
Récurrences (Ce traitement est destiné aux patients présentant des épisodes d’herpès génital récurrent
moins de 5 fois par année): même produit que lors de la primo infection, posologie un peu plus courte
Cas chroniques (Le traitement suppresseur est destiné aux patients présentant fréquemment des épisodes d’herpès génital récurrent, en général au moins tous les deux mois ou six fois par an. Il est à privilégier au traitement épisodique.): plus un traitement épisodique, mais devient continu donc une fois par jour, de façon permanente pour éviter les récurrences
Quelles sont les recommandations pour la prévention de l’herpès?
Utiliser un condom
Le condom réduit le risque de 40% . Le partenaire finira par être infecté, mais il ne faut pas oublier pas que la plupart des individus contrôle le virus qui fait de rares récurrences.
Traitement antiviral suppressif
Suivre un traitement antiviral suppressif quotidien réduit le risque à plus de 60%. Quelques cliniciens sont maintenant ouverts d’en administrer aux personnes séronégatives pour prévenir l’infection.
Abstinence et éducation
S’abstenir de relations sexuelles lors de crises ou de prodromes. Aider les patients à reconnaître les signes et symptômes du prodrome.
Quelles sont les considérations relatives à avoir par rapport à l’herpès et les autres ITSS?
VIH
L’infection au VHS peut augmenter le risque de 2 à 8 fois d’acquisition et de transmission du VIH: offrir un test de dépistage pour le VIH (lésions sont des portes d’entrées).
Syphilis & LGV
Les ulcérations génitales peuvent également être causées par la syphilis, le chancre mou ou la lymphogranulomatose vénérienne; il faut envisager des tests de détection de ces infections.