Examen 3 (Cours 6 à 8) Flashcards

1
Q

Quels sont les 3 moments clés en protection de la jeunesse qui ont eu lieu avant la LPJ?

A
  1. Actes concernant les écoles d’industries
    - Adopté simultanément à l’Acte concernant les Écoles de réforme (continuité entre les 2 institutions).
    - Institutions confiées aux communautés religieuses jusqu’au début des années 1970.
    - En application jusqu’au milieu du 20e siècle, avec ajouts de catégorie de protection. Manifestation des préoccupations grandissantes à l’égard des situation qui touchent la sécurité des jeunes.
  2. Loi sur les jeunes délinquants
    - Aspect protectionnel: définition de délinquant qui ne se limite pas au C.Cr., étendue aux enfants négligés passibles d’école d’industrie
    - Interpénétration des concepts de protection et de délinquance, fusionnés par la LJD
    - Jeunes incorrigibles: Assez loin de la délinquance, mais punis plus sévèrement que ceux qui sont réellement coupables.
  3. Les lois de la protection de la jeunesse
    - Tentative de réforme de l’État qui vise à le rendre garant de la sécurité de l’enfant, mais avorte
    - 2 lois visent à mettre le système à jour en accommodant passé et présent.
    - Définition d’un enfant qui peut faire l’objet d’une intervention en protection de la jeunesse reste très inclusive.
    - Les écoles de protection de la jeunesse remplace les écoles d’industries (et Cour de b-ê social remplace CJD) pour marquer le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’une intervention en délinquance.
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2
Q

Qui sont les enfants visés par les écoles de réforme/d’industries?

A

Enfants de moins de 14 ans…

  • Errants, ou en compagnie de “voleurs de profession”
  • Orphelins, ou sans moyens d’existence
  • Réfractaires, que les parents ne peuvent pas maîtriser
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3
Q

Quelle est la différence entre les écoles d’industrie et les écoles de réforme?

A
  • Industries: Prévention de la délinquance

- Réforme: Réhabilitation de ces jeunes

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4
Q

Quelles sont les catégories de protection ajoutées à l’Acte concernant les écoles de réforme au 20e siècle?

A
  • Maladie
  • Pauvreté
  • Habitudes “vicieuses” des parents
  • Infirmité
  • Mauvais traitement
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5
Q

Que montre l’exemple de la Cour des jeunes délinquants de Montréal par rapport à la protection?

A

Il y a interpénétration des concepts de délinquance et protection, fusionnés par la LJD.

  • Env. 1/3 des causes liées à des motifs de protection: fugue, négligence parentale…
  • Surtout “incorrigibilité”, concept assez loin de la délinquance, mais punis plus sévèrement que jeunes qui sont réellement coupables.
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6
Q

Quel enfant peut faire l’objet d’une intervention en protection de la jeunesse dans les lois de la protection de la jeunesse (1950-1951)? Comment peut-on caractériser cette définition?

A
  • Enfant de - de 18 ans particulièrement exposé à des dangers physiques ou moraux, en raison de son milieu ou d’autres circonstances spéciales.
  • Très inclusive
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7
Q

Quels constats peut-on tirer des 3 moments clés en protection de la jeunesse qui ont eu lieu avant la LPJ?

A

Il y a une évolution certaine, mais avant arrivée de la LPJ…

  • Juge conserve un grand pouvoir discrétionnaire, c’est seulement à lui de déterminer si le jeune est exposé à des situations précaires dans son milieu.
  • Malgré motifs/situations qui lui sont propres, protection reste largement arrimée à la délinquance. Puisque ce sont les mêmes autorités, les procédures, voire les solutions adoptées, sont similaires.
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8
Q

Quel était le cadre historique lors de l’instauration de la LPJ?

A

Il met la table.

  • Révolution tranquille
  • Laïcisation de l’État québécois (le + important)
  • LSSS
  • Retrait des communautés religieuses de l’administration publique
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9
Q

Quel a été l’effet des tentatives de réforme au début des années 1970? Sur quoi étaient-elles basées?

A
  • N’ont pas été adoptées, mais crée un mouvement, débat sur la nature de l’intervention
  • Des constats récurrents (Commission Prévost, recommande déjudiciarisation des comportements non-criminels des mineurs)
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10
Q

Quel a été le moment décisif pour l’adoption de la LPJ?

A

Le rapport du Comité de l’étude sur la réadaptation des enfant et adolescents placés en centre d’accueil (Rapport Batshaw), rend urgente l’adoption d’une nouvelle loi. Très critique

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11
Q

Nommez quelques-unes des 166 recommandations du très critique rapport Batshaw

A
  1. Enfant doit bénéficier de droits
  2. Besoins multiples (scolarité, famille, surveillance, hébergement) implique services variés de l’État, ne peut avoir de modèle unique.
  3. Règle de l’intervention minimale: solutions ayant le moins d’impact en 1e lieu, conditions restrictives sur l’emplois de solutions intrusives, et intervention la + brève possible
  4. Recours au placement limité: coupe l’enfant de son milieu naturel, détourne l’attention des problèmes réels (parents), mais reste justifié si peut empêcher aggravation des problèmes.
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12
Q

Pourquoi la LPJ a t elle été mise en application 2 ans après son adoption?

A

En raison de restructuration majeure du réseau

- Création des DPJ, Tribunal de la jeunesse remplace Cour de b-ê social, etc…

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13
Q

Quels sont les 2 principes importants de la LPJ lors de son adoption?

A
  1. Droits de l’enfant
    - Rupture avec le monopole de la notion de l’intérêt de l’enfants, les droits sont placés en tête des principes de la LPJ. Ex.: Maintien dans son milieu naturel ou s’en approchant le + possible, être associé (avec parent) aux décisions, protection contre les mesures arbitraires (en cas de placement)
    - Intérêt de l’enfant subordonné (pour un temps) pour la notion de droit
  2. La déjudiciarisation
    - Situations de protection peuvent être reglées sans intervention judiciaire: création de solutions de rechange. Lorsque les personnes acceptent de se conformer aux interventions nécessaires.
    - Rupture avec le passé: Réseau social 1e garant des droits de l’enfant et appareil judiciaire placé en dernier.
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14
Q

Que constate t on dans les 1e années d’applications de la LPJ, avant les révisions?

A

Elle suscite un important travail, mais aussi des perceptions erronées. Le DPJ est perçu responsable de tous les enfants en difficulté, alors que c’est une loi d’exception.

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15
Q

Pourquoi la LPJ a t elle été révisée en 1984? Que change t elle?

A
  • Justifiée par la nécessité d’arrimage à la LJC
  • Occasion de renforcer le caractère exceptionnel de la loi
  • Réintroduction de la notion d’intérêt de l’enfant comme point d’équilibre avec la notion de droit, et source de tensions depuis
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16
Q

Par quoi a été provoquée la révision de la LPJ en 1994? Qu’a t on fait pour la réviser?

A
  • Rapport Jasmin qui souligne la persistance d’un conflit entre intérêt et droit, harmonie difficile. On ne peut pas favoriser une notion, doit y avoir complémentarité.
  • Meilleure définition des situations visées
  • Emphase sur l’engagement des parents
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17
Q

Quelle est la source de la plus récente version de la LPJ? D’où tire t elle sa nouvelle série de correctifs?

A

La révision de 2006

Des constats de la pratique

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18
Q

Quels sont les 2 documents publiés en 2004 qui ont fourni une nouvelle série de correctifs pour la révision de la LPJ de 2006? Que constatent ils?

A
  • Rapport Dumais
  • Rapport Turmel
    Constatent l’augmentation de la judiciarisation des causes (+de cas entendus à la Chambre de la Jeunesse et décisions/solutions judiciaires)
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19
Q

Quels sont les 6 objectifs prioritaires énoncés dans la révision de 2006?

A
  1. Favoriser la stabilité et la continuité pour les enfants (maintenir dans le milieu familial ou placer au sein de personnes significatives)
  2. Promouvoir la participation active de l’enfant et de ses parents aux décisions et aux choix des mesures
  3. S’assurer du caractère exceptionnel de l’intervention d’autorité de l’État dans la vie des familles
  4. Concilier protection des enfants et respect de la vie privée
  5. Moderniser les processus judiciaires (simplifié, plus négocié et consensuel)
  6. Baliser le recours exceptionnel à l’hébergement dans une unité d’encadrement intensif
    - Forme la plus poussée de restriction de liberté envisagée en centre jeunesse: Placement du jeune dans une unité fermée
    - Situations qui le permettent: fugue, consommation problématique, violence excessive, conduite suicidaire avec risque de passage à l’acte imminent, auto-mutilation, conduites sexuelles à risque.
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20
Q

À qui revient la responsabilité de la protection de la jeunesse?

A

Responsabilité partagée entre les parents (avant tout) et l’État

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21
Q

Quand a t on recours à la LPJ? Dans quel but?

A

Quand absence/incapacité des parents, afin de..

  • Mettre fin à la situation de compromission
  • Éviter que la situation ne se reproduise
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22
Q

Nommez les 9 principes qui gouvernent le recours à la LPJ, pour atteindre ses objectifs

A
  1. Intérêt de l’enfant et respect de ses droits
  2. Primauté de la responsabilité parentale
  3. Participation de l’enfant et de ses parents
  4. Maintien de l’enfant dans son milieu familial
  5. Continuité des soins et stabilité des liens et des conditions de vie lorsque l’enfant est retiré par son milieu familial
  6. Participation de la communauté
  7. Respect des personnes et de leurs droits
  8. Importance d’agir avec diligence
  9. Prise en considération des caractéristiques des communautés culturelles et autochtones
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23
Q

Qu’est-ce que la notion d’exceptionnalité de la LPJ?

A
  • LPJ demeure restreinte aux situations grave où besoins fondamentaux de l’enfant sont menacés
  • Rapport Jasmin: légitimité de l’intervention fondée sur gravité/exceptionnalité des situations
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24
Q

Qu’est-ce que la compromission?

A
  • Sécurité: menace sur la vie, ou risque imminent, qui nécessite intervention immédiate
  • Développement: Atteinte grave aux stades de dév. physique, affectif ou moral
    A un caractère évolutif, il faut cumuler un ensemble de faits pour décider si l’enfant est compromis
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25
Q

À quoi servent les énumérations de situations visées aux art. 38 et 38.1? Qu’est-ce qui les différencient?

A
  • Elles sont restrictives, servent à mettre les limites de l’intervention suivant la LPJ.
  • La certitude de la compromission
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26
Q

Quelles sont les situations visées par l’art.38?

A

A) Abandon
- Non-exercice des responsabilités parentales, sans qu’une autre personne assume ces responsabilités
- Intervention non-justifiées si autre personne assume adéquatement responsabilités parentales.
B) Négligence
- Parents ou personne qui a la garde ne répondent pas aux besoins fondamentaux de l’enfant
- Distingué sur le plan physique, santé et éducatif
- Risque sérieux justifie intervention
C) Mauvais traitements psychologiques
- Préjudice caractérisé par dénigrement, rejet affectif, isolement, menaces ou exposition à la violence conjugale ou familiale.
D) Abus sexuels
- Tout geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, de la part d’un parent ou d’une autre personne.
- Définition clinique: acte posé par une personne donnant ou recherchant stimulation sexuelle non-appropriée quant à âge et niveau de dév. de l’enfant, qui porte atteinte à son intégrité corporelle ou psychique
- Implique habituellement situation de dépendance de l’enfant vis-à-vis abuseur
- Risque sérieux suffit à justifier intervention
E) Abus physiques
- Sévices corporels ou méthodes éducatives déraisonnables qui affectent intégrité physique de l’enfant
- Tout geste qui provoque traumatisme sérieux et dépasse mesure raisonnable par sa force ou sa répétition
- Moyens déraisonnables d’éducation: utilisation de la force physique ou d’un objet
F) Troubles de comportement sérieux
- Enfant porte atteinte à son intégrité physique/psychologique ou à celle d’autrui: Actes ou gestes répétés menaçant sécurité; violence ou intimidation, si 12+, préséance de la LSJPA mais n’exclut pas LPJ.
- Parents ne prennent pas moyens pour mettre fin à la situation: Nient ou banalisent, manquent de motivation ou en difficultés dans l’exercice de leurs responsabilités
- Opposition de l’enfant de 14+ à recourir à l’aide nécessaire pour corriger la situation: À partir de 14 ans, Code civil reconnait droit (partiel) de consentement. Refus peut mener à ordre du tribunal.

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27
Q

Quelles sont les situations visées par l’art.38.1?

A

Peuvent amener compromission
A) Fugue
Enfant qui quitte sans autorisation son foyer, famille d’accueil ou installation de santé et services sociaux et qui n’est pas suivi en vertu de la LPJ
Parents conservent autorité 1e: doivent rechercher l’enfant et évaluer si sa sécurité est en jeu. Intervention du DPJ si incapables de le ramener.
Motifs de compromission fonction de…
- Conséquences de fugue sur santé/sécurité
- Dangerosité du lieu de fugue, incitations délinquantes
- Capacité de l’enfant à subvenir à ses besoins
B) Absentéisme scolaire
- Loi sur instruction publique impose obligation de fréquenter l’école, ou éducation assurée par les parents
- Non-fréquentation ou absence de scolarisation est motif de négligence éducative, mais enfant de 16+ exclu et évaluation individualisée doit être faite, compromission dépend des circonstances.
C) Parents ne s’acquittant pas de leurs obligations suivant un placement en vertu de la LSSS
- Suivant placement pour motifs de santé, parents conservent droits et devoirs envers l’enfant. Doivent maintenir les liens affectifs.
- Vise situations où parents délaissent enfant suite au placement: situation d’abandon potentiel

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28
Q

Quels sont les 3 éléments invoqués pour expliquer la surreprésentation des enfants autochtones dans les services de placement? Quel est leur réel effet ? (Texte de Dufour, Lavergne et Breton)

A
  1. Actions assimilatrices au passé (pensionnats)
  2. Conditions de vie dégradées en raison de facteurs de risque (alcool, violence conjugale)
  3. Biais dans le traitement des cas d’enfants autochtones
    - Actions assimilatrices au passé ont d’abord contribué à la surreprésentation des enfants autochtones,maintenant cette situation s’explique par les conditions de vie difficiles.
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29
Q

Quels sont les résultats concernant la surreprésentation ((Texte de Dufour, Lavergne et Breton)?

A

Enfants autochtones sont surreprésentés à toutes les étapes de prise de décision, et cette surreprésentation augmente à mesure qu’ils progressent dans trajectoire de services

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30
Q

Quelles sont les caractéristiques des enfants autochtones, de leur famille, de leur signalement et des services qui leurs sont rendus en protection de la jeunesse, comparé à ce qui donne habituellement plus de chance d’être placé ? (Texte de Dufour, Lavergne et Breton)

A
    • jeunes (Adolescents ont + de chance d’être placé que enfants d’âge préscolaire)
    • frères et soeurs (Enfants uniques ont + de chances d’être placés)
    • de problèmes (toxicomanie, v.c.) mais - de problèmes de santé mentale (présence de toxico: + probable d’être placé, mais inverse si présence de v.c.)
  • Tout comme enfant non autochtone, plus retenu pour négligence et cooccurrence de mauvais traitements (troubles de comportements ou cooccurrence ont plus grande probabilités d’être placés qu’enfant signalé pour négligence, inverse pour abus sexuels)
  • Plus souvent signalés par employé du réseau de la santé et des services sociaux et moins souvent par employé de l’école/milieu de garde (probabilités de placement + grandes lorsque signalant professionnel)
  • Degré de priorité plus élevé pour leur évaluation, + souvent jugé compromis (probabilités de placement + grandes si professionnel juge de la + grande priorité à faire immédiatement l’évaluation)
  • Fréquemment signalés plus 1x (Lorsque récurrence, + risques d’être placés)
    • souvent placés
      Contribution du statut d’autochtone: 1,8x plus de chances d’être placé
31
Q

Quelle autre raison pourrait être invoqué pour expliquer la surreprésentation des enfants autochtones dans les services de placement ? (Texte de Dufour, Lavergne et Breton)

A

Pauvreté des parents jumelée avec la vulnérabilité des enfants et la présence de problèmes sociaux et la difficulté d’accès aux services de 1e ligne.

  • Situations signalées sont déjà fortement dégradées
  • Service de protection trop souvent porte d’entrée pour recevoir des services sociaux en raison d’un manque de services préventifs
32
Q

Quelles sont les 2 premières étapes d’interventions lors de l’entrée dans la trajectoire de service?

A

Le signalement, puis la réception et traitement pour voir si la situation a des allures de compromission

33
Q

Après la réception et le traitement, passe t on directement à l’évaluation de la situation?

A

Dans la majorité des cas, oui, mais…

  • Peut avoir mesures de protection immédiates, d’une durée maximale de 48h. Si nécessaire, peut avoir prolongation judiciaire et entente provisoire.
  • Peut avoir vérification complémentaire
34
Q

Si la compromission est advenue après l’évaluation de la situation, que se passe t il si mesures volontaires?

A
  • Orientation, choix du régime, des mesures.
  • Entente sur les mesures volontaires
  • Éxécution de l’entente
  • Révision de la situation
  • Fin de l’intervention
35
Q

Si la compromission est advenue après l’évaluation de la situation, que se passe t il si processus judiciaire?

A
  • Orientation, choix du régime, des mesures.
  • Processus judiciaire. Peut avoir mesures provisoires, ou encore conférence préparatoire, conférence de règlement à l’amiable ou projet d’entente sur les mesures (3 derniers dans le but de simplifier)
  • Éxécution de l’ordonnance
  • Révision de la situation
  • Fin de l’intervention
36
Q

Quel est le rôle du signalement? De quoi doit-il résulter?

A

Il enclenche le processus d’application de la LPJ suivant motifs raisonnables.
Résultats d’une appréciation conforme à la logique, s’en tenir à ce qui est probable.
Éviter les simples soupçons, inquiétudes.

37
Q

Quelles sont les différentes catégories de signalant et quelles sont leurs obligations?

A
  • Professionnels et personnes travaillant auprès d’enfants: Dans l’exercice de leurs fonctions, doivent signaler toute situation prévue aux art.38 et 38.1
  • Citoyens ordinaires: Obligation de signaler abus sexuels et abus physiques. Autres situations laissées à la discrétion.
  • Avocats: Dispensés de signalement dans l’exercice de leurs fonctions, mais danger imminent de mort ou blessures graves peut justifier signalement.
    Repose sur le fondement même du droit: Droit à une défense pleine et entière.
38
Q

Il y a t il des protection pour les signalants? Y a t il des conditions pour y avoir droit?

A

Oui:
- Immunité contre les poursuites.
- Confidentialité/protection de l’identité.
… Si signalement de bonne foi et motifs et raisonnables. Dans le cas contraire, possibilité de poursuites civiles.

39
Q

Que faut-il faire après un signalement? En quoi ces étapes consistent-elles?

A
  • Réception du signalement: recueillir faits et données pertinentes à la nature de la situation
  • Traitement du signalement: 1e analyse visant à déterminer si signalement est retenu, et degré d’urgence de la situation justifiant (ou non) mesures de protection immédiates. Les facteurs d’évaluation sont à l’art.38.2
40
Q

Quel est le but des mesures de protection immédiates? Que peuvent-elles être? Quand peuvent-elles être invoquées?

A

Assurer la sécurité de l’enfant en situation d’urgence.
1. Maintien dans le milieu familial avec aménagement (restriction de contacts, engagement d’un tiers, etc.)
2. Retrait du milieu familial et placement (chez parent n’assumant pas la garde, famille élargie ou d’accueil, centre de réadaptation, etc.)
À toutes les étapes de l’intervention sociale, mais ne peuvent excéder 48h. Au delà de ce délai, si maintien nécessaire, nécessité du recours au tribunal ou d’une entente provisoire (30 jrs max.)

41
Q

Qu’est-ce que l’évaluation?

A

Implique la vérification des faits et investigation supplémentaire (vérifications au dossier, contact avec signalant, rencontre avec enfants/parents) en vue de statuer sur compromission. Analyse doit obligatoirement reposer sur les critères spécifiés par l’art.38.2.

42
Q

Quels sont les critères spécifiés à l’art.38.2?

A

A) Caractéristiques des faits
- Nature: comportements, gestes, paroles et expertises pertinentes; risque sérieux peut être fondés sur les comportements antérieurs.
- Gravité: Importance des conséquences sur l’enfant.
- Chronicité: répétition ou persistance dans le temps, existence d’antécédents et probabilité de répétition (histoire ancienne)
- Fréquence: nbr de fois qu’une situation/événement s’est produit dans le cadre si signalement.
B) Âge et caractéristiques de l’enfant
- Analyse de la vulnérabilité de l’enfant tenant compte de l’âge, du degré d’autonomie et capacités physiques, intellectuelles et affectives
- Vulnérabilité=état qui prédispose l’enfant à être affecté par la situation
C) Capacités et volonté des parents à mettre fin à la situation
- Que font, veulent ou peuvent faire les parents pour remédier à la situation?
- Critère centré sur les compétences (rôle et responsabilité) et capacités (ressources et moyens) des parents.
D) Ressources du milieu aidant l’enfant et ses parents
- Existence de personnes significatives et d’organismes (communautaires, services sociaux, école) pouvant soutenir enfants et parents

43
Q

À la suite de l’évaluation, quelles sont les 3 possibilités de décision du DPJ? Que fait on dans chaque cas?

A
  1. Faits non fondés, pas de compromission=fin de l’intervention
  2. Faits fondés, pas de compromission= aide offerte si parents ou enfants y consentent
  3. Faits fondés, compromission=orientation vers régime volontaire ou processus judiciaire. Choix dicté par ce qui est approprié aux yeux du DPJ pour mettre fin à la situation de compromission et éviter qu’elle ne se reproduise.
44
Q

Quelle est l’option préférentielle lorsque vient le temps de choisir un régime?

A

Les mesures volontaires parce qu’elle favorise la participation dans la reconnaissance du problème et la recherche de solutions, mais DPJ doit avoir la conviction que le régime est approprié pour mettre fin à la situation de compromission.

45
Q

Qui sont visés par les mesures pouvant faire l’objet d’une entente de l’art.54? Sont-elles limitatives?

A
  • Les parents et l’enfant
  • Collaboration des proches ou des ressources du milieu
    Non, peut prendre d’autres moyens, créer des conditions La nature et le choix des mesures peuvent être négociés avec l’enfant et ses parents. Mesures peuvent aussi être combinées.
46
Q

La LPJ limite t elle le nombre d’entente qui peut être prise avec les parents?

A

Non, peut y avoir un nombre illimité d’entente, et

  • Peut être renouvelée si maintien ou amélioration de la reconnaissance, motivation et capacités des parents et de l’enfant
  • Peut être modifiée pour répondre aux changements dans les besoins ou la situation.
47
Q

Les ententes volontaires prises avec les parents ont elles une durée maximale?

A
Oui, de 2 ans, sauf si placement.
Dans ce cas...
2 ans et -= 12 mois
2 à 5 ans= 18 mois
6 ans et +=24 mois
48
Q

Quand l’intervention judiciaire entre t elle en jeu?

A

Peut s’avérer nécessaire à toutes les étapes du processus, en raison notamment:

  • DPJ ne retient pas les mesures volontaires
  • Enfant ou parents n’acceptent pas une mesure du DPJ
49
Q

Comment se déroule l’intervention judiciaire?

A

Repose sur débat contradictoire et présentation de preuves pour régler le litige entre les parties égales (parents, enfant et DPJ)

50
Q

Lors de l’intervention judiciaire, sur quoi doit statuer le tribunal?

A

Sur la compromission et les mesures nécessaires pour établir une ordonnance.

51
Q

Pour quelles raisons le tribunal doit-il évaluer la compromission?

A

S’il dépose une requête ou si l’enfant/parents contestent l’évaluation du DPJ.

  • Tribunal n’est pas lié à l’évaluation antérieure/accord.
  • Doit évaluer la sit. avec l’art.38.2
52
Q

Quelles sont les règles de preuve?

A

Celles du droit civil:

  • Fardeau de la preuve à qui saisit le tribunal (parents)
  • Preuve prépondérante=faits plus probables qu’improbables.
53
Q

À la suite de l’évaluation faite pas le tribunal, si la compromission est avérée, que doit-il faire?

A

Il doit exposer les motifs et les mesures qui seront prises, définies par l’art.91:

  • Essentiellement identiques aux mesures volontaires (art.54), mais sans possibilité d’écart.
  • Peut aussi émettre une recommandation: Suggestion non-exécutoire (mesures ou aménagement d’une mesure) qui ne lie pas les parties et l’application de ces mesures échappe au tribunal et revient au DPJ.
54
Q

Que sont les mesures provisoires?

A

Appliquées pendant (et limitées à la durée du) processus judiciaire. C’est un outil du juge qui ressemble aux mesures de protection immédiates. Elles pourraient devenir l’objet de l’ordonnance du tribunal. Peuvent être

  • Sans hébergement: exigée par la nécessité de protéger la sécurité/développement de l’enfant
  • Avec hébergement: Tort sérieux causé par le maintien de l’enfant dans son milieu actuel (restriction supplémentaire: 30 jrs, renouvelable 1x)
55
Q

Qu’est-ce qu’une conférence préparatoire?

A

Discussion préalable aux débats afin de simplifier/abréger les procédures. Possibilité d’entente sur la nature des faits, les points en litige, etc. Pas de la médiation, car le juge a un pouvoir supplémentaire: il ordonne.

56
Q

Qu’est-ce qu’une conférence de règlement à l’amiable?

A

Conciliation judiciaire visant à établir une solution négociée et consensuelle.

  • Présidée par un juge qui l’entérine et lui donne un caractère officiel
  • Si entente n’est pas possible, peut être convertie en conférence préparatoire.
57
Q

Qu’est-ce qu’un projet d’entente sur les mesures?

A

Les parties peuvent reconnaitre les faits en tout temps, et soumettre un projet d’entente sur lequel le tribunal doit statuer.

58
Q

Qu’est-ce que l’approche de médiation? (texte de Drapeau)

A

Processus volontaire de négociation avec tiers neutre (pas de parti pris) et impartial (pas de positions préétablies) qui a le mandat d’aider les parties à résoudre leurs conflits.

59
Q

Que vise l’approche de médiation, et sur quoi mise t elle pour y arriver ? (texte de Drapeau)

A

Le changement dans les comportements et attitudes, en misant sur la résolution.

60
Q

Quels sont les prémisses de l’approche de médiation? ? (texte de Drapeau)

A
  • Conflit peut être constructif

- Famille est plus apte à trouver des solutions

61
Q

Quelles sont les 3 étapes du processus clinique de l’approche de médiation ? (texte de Drapeau)?

A
  1. Accueil: Clarifier mandat et rôle de la LPJ
  2. Négociation sur intérêts: Décodage et validation des besoins de toutes les parties et établissement des besoins communs, ainsi que recherche et sélection des options + susceptibles de pouvoir y répondre.
  3. Projet d’entente: Processus de changement dans le respect de leurs droits, capacités, en reconnaissant la nécessité de modifier la situation.
62
Q

Quels sont les objectifs de l’approche de médiation? (texte de Drapeau)

A
  1. Plan personnel: Sentiment de compétence du parent, compréhension du problème, capacités de résolution de problèmes, sentiment de compétence personnelle.
  2. Plan transactionnel: Sens de l’autre, collaboration.
  3. Plan familial: Amélioration du climat, ouverture au changement.
63
Q

Quels sont les effets de l’approche de médiation? ? (texte de Drapeau)

A
  • À court terme: Compréhension de la situation problématique, conscience des besoins des membres de la famille, climat de confiance mutuelle/diminution des tensions entre famille-intervenant le cas échéant, mobilisation des acteurs autour d’une solution
  • À moyen terme: Habiletés de résolution de problèmes, amélioration du climat familial, augmentation du sentiment de compétence du parent, renforcement de l’engagement dans le processus de changement et émergence d’un sentiment de contrôle sur la situation.
  • À long terme: Amélioration du fonctionnement et adaptation sociale du jeune
64
Q

Quelles sont les conditions gagnantes de l’approche de médiation? (texte de Drapeau)

A

Motivation à chacun de changer la situation
Capacité à participer au processus de négociation
Instauration d’un climat de respect mutuel

65
Q

Expliquez

1. Intérêt de l’enfant et ses droits

A

Principe de la LPJ

  • Toute décision doit concilier ces 2 éléments
  • Lorsque conflits entre droits des parents et ceux de l’enfant, intérêt de l’enfant comme guide
  • Intérêt= pas de définition précise, doit être évalué à partir des besoins de l’enfant, son âge, les caractéristiques du milieu familial… et ses droits.
66
Q

Expliquez

2. Primauté de la responsabilité parentale

A
  • Parents demeurent 1e responsables de leur enfant
  • Intervention de l’État considéré complémentaire au rôle des parents: vise à soutenir droits/responsabilités, renforcer l’autorité parentale, les habiliter.
67
Q

Expliquez

3. Participation de l’enfant et de ces parents

A
  • Apport central dans la recherche de solutions pour corriger situations de compromission
68
Q

Expliquez

4. Maintien de l’enfant dans son milieu familial

A
  • Tant que l’intérêt de l’enfant est préservé
  • Présence de l’enfant favorise responsabilité parentale
  • Constat pratique: protection de l’enfant favorisée par capacités des parents à remplir leurs responsabilités.
69
Q
  1. Continuité des soins et stabilité des liens et des conditions de vie lorsque l’enfant est retiré de son milieu familial
A
  • Continuité des soins: Assurer l’ensemble des besoins de base et soins psychologiques et médicaux.
  • Stabilité des liens et conditions de vie: favoriser maintien des liens familiaux, milieux de vie similaires, et recours aux ressources de types familial (d’accueil vs institutions)
  • Emphase sur placements auprès de personnes significatives en fonction de la qualité de la relation et des capacités
70
Q
  1. Participation de la communauté
A
  • Importance des personnes/organismes/établissement autour de la famille pour prévenir situations de compromission et dépister/signaler existence de ces situations.
71
Q
  1. Respect des personnes et de leurs droits
A

Exigences guidant le recours à l’autorité en protection
- Traiter enfant et parents avec courtoisie, équité et compréhension, dans le respect de leur dignité et de leur autonomie
- S’assurer que les informations et explications données à l’enfant soient adaptées à son âge/compréhension
- S’assurer que parents ont compris informations et explications qui doivent leur être données
- Permettre à enfant et parents de faire entendre leurs pdv, d’exprimer leurs préoccupations et d’être écoutés
Responsabilité du DPJ et du tribunal de veiller au respect de ces éléments, et surveillance de la CCDPDJ

72
Q
  1. Importance d’agir avec diligence
A
  • Nécessité d’interventions et de procédures rapides: Statut particulier de l’enfant, différente notion du temps
  • Célérité des prises de décision, et importance de limiter la durée d’intervention
73
Q
  1. Prise en considérations des caractéristiques des communautés culturelles et autocthones
A
  • Volonté d’adaptation des mécanismes de protection aux différentes réalités culturelles, notamment autochtones
  • Cadre existant pour appropriation de la LPJ dans différentes communautés autochtones, mais quelques embûches: disponibilité des services/expertises, centralisation du contrôle… Seulement une minorité de communautés dotées de service permettant l’application de la LPJ