Examen 3 (Cours 6 à 8) Flashcards
Quels sont les 3 moments clés en protection de la jeunesse qui ont eu lieu avant la LPJ?
- Actes concernant les écoles d’industries
- Adopté simultanément à l’Acte concernant les Écoles de réforme (continuité entre les 2 institutions).
- Institutions confiées aux communautés religieuses jusqu’au début des années 1970.
- En application jusqu’au milieu du 20e siècle, avec ajouts de catégorie de protection. Manifestation des préoccupations grandissantes à l’égard des situation qui touchent la sécurité des jeunes. - Loi sur les jeunes délinquants
- Aspect protectionnel: définition de délinquant qui ne se limite pas au C.Cr., étendue aux enfants négligés passibles d’école d’industrie
- Interpénétration des concepts de protection et de délinquance, fusionnés par la LJD
- Jeunes incorrigibles: Assez loin de la délinquance, mais punis plus sévèrement que ceux qui sont réellement coupables. - Les lois de la protection de la jeunesse
- Tentative de réforme de l’État qui vise à le rendre garant de la sécurité de l’enfant, mais avorte
- 2 lois visent à mettre le système à jour en accommodant passé et présent.
- Définition d’un enfant qui peut faire l’objet d’une intervention en protection de la jeunesse reste très inclusive.
- Les écoles de protection de la jeunesse remplace les écoles d’industries (et Cour de b-ê social remplace CJD) pour marquer le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’une intervention en délinquance.
Qui sont les enfants visés par les écoles de réforme/d’industries?
Enfants de moins de 14 ans…
- Errants, ou en compagnie de “voleurs de profession”
- Orphelins, ou sans moyens d’existence
- Réfractaires, que les parents ne peuvent pas maîtriser
Quelle est la différence entre les écoles d’industrie et les écoles de réforme?
- Industries: Prévention de la délinquance
- Réforme: Réhabilitation de ces jeunes
Quelles sont les catégories de protection ajoutées à l’Acte concernant les écoles de réforme au 20e siècle?
- Maladie
- Pauvreté
- Habitudes “vicieuses” des parents
- Infirmité
- Mauvais traitement
Que montre l’exemple de la Cour des jeunes délinquants de Montréal par rapport à la protection?
Il y a interpénétration des concepts de délinquance et protection, fusionnés par la LJD.
- Env. 1/3 des causes liées à des motifs de protection: fugue, négligence parentale…
- Surtout “incorrigibilité”, concept assez loin de la délinquance, mais punis plus sévèrement que jeunes qui sont réellement coupables.
Quel enfant peut faire l’objet d’une intervention en protection de la jeunesse dans les lois de la protection de la jeunesse (1950-1951)? Comment peut-on caractériser cette définition?
- Enfant de - de 18 ans particulièrement exposé à des dangers physiques ou moraux, en raison de son milieu ou d’autres circonstances spéciales.
- Très inclusive
Quels constats peut-on tirer des 3 moments clés en protection de la jeunesse qui ont eu lieu avant la LPJ?
Il y a une évolution certaine, mais avant arrivée de la LPJ…
- Juge conserve un grand pouvoir discrétionnaire, c’est seulement à lui de déterminer si le jeune est exposé à des situations précaires dans son milieu.
- Malgré motifs/situations qui lui sont propres, protection reste largement arrimée à la délinquance. Puisque ce sont les mêmes autorités, les procédures, voire les solutions adoptées, sont similaires.
Quel était le cadre historique lors de l’instauration de la LPJ?
Il met la table.
- Révolution tranquille
- Laïcisation de l’État québécois (le + important)
- LSSS
- Retrait des communautés religieuses de l’administration publique
Quel a été l’effet des tentatives de réforme au début des années 1970? Sur quoi étaient-elles basées?
- N’ont pas été adoptées, mais crée un mouvement, débat sur la nature de l’intervention
- Des constats récurrents (Commission Prévost, recommande déjudiciarisation des comportements non-criminels des mineurs)
Quel a été le moment décisif pour l’adoption de la LPJ?
Le rapport du Comité de l’étude sur la réadaptation des enfant et adolescents placés en centre d’accueil (Rapport Batshaw), rend urgente l’adoption d’une nouvelle loi. Très critique
Nommez quelques-unes des 166 recommandations du très critique rapport Batshaw
- Enfant doit bénéficier de droits
- Besoins multiples (scolarité, famille, surveillance, hébergement) implique services variés de l’État, ne peut avoir de modèle unique.
- Règle de l’intervention minimale: solutions ayant le moins d’impact en 1e lieu, conditions restrictives sur l’emplois de solutions intrusives, et intervention la + brève possible
- Recours au placement limité: coupe l’enfant de son milieu naturel, détourne l’attention des problèmes réels (parents), mais reste justifié si peut empêcher aggravation des problèmes.
Pourquoi la LPJ a t elle été mise en application 2 ans après son adoption?
En raison de restructuration majeure du réseau
- Création des DPJ, Tribunal de la jeunesse remplace Cour de b-ê social, etc…
Quels sont les 2 principes importants de la LPJ lors de son adoption?
- Droits de l’enfant
- Rupture avec le monopole de la notion de l’intérêt de l’enfants, les droits sont placés en tête des principes de la LPJ. Ex.: Maintien dans son milieu naturel ou s’en approchant le + possible, être associé (avec parent) aux décisions, protection contre les mesures arbitraires (en cas de placement)
- Intérêt de l’enfant subordonné (pour un temps) pour la notion de droit - La déjudiciarisation
- Situations de protection peuvent être reglées sans intervention judiciaire: création de solutions de rechange. Lorsque les personnes acceptent de se conformer aux interventions nécessaires.
- Rupture avec le passé: Réseau social 1e garant des droits de l’enfant et appareil judiciaire placé en dernier.
Que constate t on dans les 1e années d’applications de la LPJ, avant les révisions?
Elle suscite un important travail, mais aussi des perceptions erronées. Le DPJ est perçu responsable de tous les enfants en difficulté, alors que c’est une loi d’exception.
Pourquoi la LPJ a t elle été révisée en 1984? Que change t elle?
- Justifiée par la nécessité d’arrimage à la LJC
- Occasion de renforcer le caractère exceptionnel de la loi
- Réintroduction de la notion d’intérêt de l’enfant comme point d’équilibre avec la notion de droit, et source de tensions depuis
Par quoi a été provoquée la révision de la LPJ en 1994? Qu’a t on fait pour la réviser?
- Rapport Jasmin qui souligne la persistance d’un conflit entre intérêt et droit, harmonie difficile. On ne peut pas favoriser une notion, doit y avoir complémentarité.
- Meilleure définition des situations visées
- Emphase sur l’engagement des parents
Quelle est la source de la plus récente version de la LPJ? D’où tire t elle sa nouvelle série de correctifs?
La révision de 2006
Des constats de la pratique
Quels sont les 2 documents publiés en 2004 qui ont fourni une nouvelle série de correctifs pour la révision de la LPJ de 2006? Que constatent ils?
- Rapport Dumais
- Rapport Turmel
Constatent l’augmentation de la judiciarisation des causes (+de cas entendus à la Chambre de la Jeunesse et décisions/solutions judiciaires)
Quels sont les 6 objectifs prioritaires énoncés dans la révision de 2006?
- Favoriser la stabilité et la continuité pour les enfants (maintenir dans le milieu familial ou placer au sein de personnes significatives)
- Promouvoir la participation active de l’enfant et de ses parents aux décisions et aux choix des mesures
- S’assurer du caractère exceptionnel de l’intervention d’autorité de l’État dans la vie des familles
- Concilier protection des enfants et respect de la vie privée
- Moderniser les processus judiciaires (simplifié, plus négocié et consensuel)
- Baliser le recours exceptionnel à l’hébergement dans une unité d’encadrement intensif
- Forme la plus poussée de restriction de liberté envisagée en centre jeunesse: Placement du jeune dans une unité fermée
- Situations qui le permettent: fugue, consommation problématique, violence excessive, conduite suicidaire avec risque de passage à l’acte imminent, auto-mutilation, conduites sexuelles à risque.
À qui revient la responsabilité de la protection de la jeunesse?
Responsabilité partagée entre les parents (avant tout) et l’État
Quand a t on recours à la LPJ? Dans quel but?
Quand absence/incapacité des parents, afin de..
- Mettre fin à la situation de compromission
- Éviter que la situation ne se reproduise
Nommez les 9 principes qui gouvernent le recours à la LPJ, pour atteindre ses objectifs
- Intérêt de l’enfant et respect de ses droits
- Primauté de la responsabilité parentale
- Participation de l’enfant et de ses parents
- Maintien de l’enfant dans son milieu familial
- Continuité des soins et stabilité des liens et des conditions de vie lorsque l’enfant est retiré par son milieu familial
- Participation de la communauté
- Respect des personnes et de leurs droits
- Importance d’agir avec diligence
- Prise en considération des caractéristiques des communautés culturelles et autochtones
Qu’est-ce que la notion d’exceptionnalité de la LPJ?
- LPJ demeure restreinte aux situations grave où besoins fondamentaux de l’enfant sont menacés
- Rapport Jasmin: légitimité de l’intervention fondée sur gravité/exceptionnalité des situations
Qu’est-ce que la compromission?
- Sécurité: menace sur la vie, ou risque imminent, qui nécessite intervention immédiate
- Développement: Atteinte grave aux stades de dév. physique, affectif ou moral
A un caractère évolutif, il faut cumuler un ensemble de faits pour décider si l’enfant est compromis
À quoi servent les énumérations de situations visées aux art. 38 et 38.1? Qu’est-ce qui les différencient?
- Elles sont restrictives, servent à mettre les limites de l’intervention suivant la LPJ.
- La certitude de la compromission
Quelles sont les situations visées par l’art.38?
A) Abandon
- Non-exercice des responsabilités parentales, sans qu’une autre personne assume ces responsabilités
- Intervention non-justifiées si autre personne assume adéquatement responsabilités parentales.
B) Négligence
- Parents ou personne qui a la garde ne répondent pas aux besoins fondamentaux de l’enfant
- Distingué sur le plan physique, santé et éducatif
- Risque sérieux justifie intervention
C) Mauvais traitements psychologiques
- Préjudice caractérisé par dénigrement, rejet affectif, isolement, menaces ou exposition à la violence conjugale ou familiale.
D) Abus sexuels
- Tout geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, de la part d’un parent ou d’une autre personne.
- Définition clinique: acte posé par une personne donnant ou recherchant stimulation sexuelle non-appropriée quant à âge et niveau de dév. de l’enfant, qui porte atteinte à son intégrité corporelle ou psychique
- Implique habituellement situation de dépendance de l’enfant vis-à-vis abuseur
- Risque sérieux suffit à justifier intervention
E) Abus physiques
- Sévices corporels ou méthodes éducatives déraisonnables qui affectent intégrité physique de l’enfant
- Tout geste qui provoque traumatisme sérieux et dépasse mesure raisonnable par sa force ou sa répétition
- Moyens déraisonnables d’éducation: utilisation de la force physique ou d’un objet
F) Troubles de comportement sérieux
- Enfant porte atteinte à son intégrité physique/psychologique ou à celle d’autrui: Actes ou gestes répétés menaçant sécurité; violence ou intimidation, si 12+, préséance de la LSJPA mais n’exclut pas LPJ.
- Parents ne prennent pas moyens pour mettre fin à la situation: Nient ou banalisent, manquent de motivation ou en difficultés dans l’exercice de leurs responsabilités
- Opposition de l’enfant de 14+ à recourir à l’aide nécessaire pour corriger la situation: À partir de 14 ans, Code civil reconnait droit (partiel) de consentement. Refus peut mener à ordre du tribunal.
Quelles sont les situations visées par l’art.38.1?
Peuvent amener compromission
A) Fugue
Enfant qui quitte sans autorisation son foyer, famille d’accueil ou installation de santé et services sociaux et qui n’est pas suivi en vertu de la LPJ
Parents conservent autorité 1e: doivent rechercher l’enfant et évaluer si sa sécurité est en jeu. Intervention du DPJ si incapables de le ramener.
Motifs de compromission fonction de…
- Conséquences de fugue sur santé/sécurité
- Dangerosité du lieu de fugue, incitations délinquantes
- Capacité de l’enfant à subvenir à ses besoins
B) Absentéisme scolaire
- Loi sur instruction publique impose obligation de fréquenter l’école, ou éducation assurée par les parents
- Non-fréquentation ou absence de scolarisation est motif de négligence éducative, mais enfant de 16+ exclu et évaluation individualisée doit être faite, compromission dépend des circonstances.
C) Parents ne s’acquittant pas de leurs obligations suivant un placement en vertu de la LSSS
- Suivant placement pour motifs de santé, parents conservent droits et devoirs envers l’enfant. Doivent maintenir les liens affectifs.
- Vise situations où parents délaissent enfant suite au placement: situation d’abandon potentiel
Quels sont les 3 éléments invoqués pour expliquer la surreprésentation des enfants autochtones dans les services de placement? Quel est leur réel effet ? (Texte de Dufour, Lavergne et Breton)
- Actions assimilatrices au passé (pensionnats)
- Conditions de vie dégradées en raison de facteurs de risque (alcool, violence conjugale)
- Biais dans le traitement des cas d’enfants autochtones
- Actions assimilatrices au passé ont d’abord contribué à la surreprésentation des enfants autochtones,maintenant cette situation s’explique par les conditions de vie difficiles.
Quels sont les résultats concernant la surreprésentation ((Texte de Dufour, Lavergne et Breton)?
Enfants autochtones sont surreprésentés à toutes les étapes de prise de décision, et cette surreprésentation augmente à mesure qu’ils progressent dans trajectoire de services