Examen 2 Flashcards
quelles sont les étapes du système de correspondance graphème-phonème en lecture ?
Étape 1 : segmentation graphémique (de gauche à droite, décortiquer le nombre de graphème)
Segmenter la représentation issue de l’analyse visuelle en unités graphémiques isolées : CH – A – P – EAU
Étape 2 : conversion des graphèmes en phonèmes correspondant (donner un phonème à chaque graphème, appliquer la phonologie la plus fréquente)
Application de règles de la langue pour associer à chaque graphème le phonème correspondant : CH - /S/
Cette sélection phonémique est effectuée :
Étape 3 : assemblage phonémique – la séquence de phonèmes issue de l’opération précédente est assemblée en une forme unifiée
Ex. s + a + p + o = sapo
Sur quoi se base le système pour faire la sélection phonémique lors de la conversion des graphèmes en phonèmes en lecture ?
- la fréquence relative d’occurrence de la correspondance à l’intérieur des mots de la langue (/S/ plus fréquent que /K/ pour /CH/)
- contraintes contextuelles : si /C/ est suivie des lettres E, I, Y, se dit [s]
- position de l’unité dans le mot : ER en fin de mot souvent produit [e]
quels sont les arguments en faveur du modèle à deux voies en lecture ?
- À partir d’expériences réalisées chez les sujets normaux
a) Effet de la fréquence : les mots fréquents sont lus plus rapidement que les mots peu fréquents (la route lexicale est plus rapide)
b) Effet de régularité : les mots irréguliers contenant au moins un appariement G-P irrégulier sont lus plus lentement que les mots réguliers
- Si le mot contient des appariements G-P réguliers (CHATON), les procédures vont générer la même réponse, mais la route lexicale sera plus rapide
- Si le mot contient des appariements G-P irréguliers (CHAOS), seule la route lexicale produira la bonne réponse (conflit = plus de temps pour produire la bonne prononciation et plus d’erreurs)
Le temps pour résoudre le conflit explique l’effet de régularité (kao vs sao)
c) Interaction fréquence x régularité : effet de régularité pour les mots peu fréquents (un mot peu fréquent est lu plus vite s’il est régulier plutôt qu’irrégulier), mais pas pour les mots très fréquents.
Les mots très fréquents, quelle que soit leur régularité, sont traités plus vite par la route lexicale : pour ces mots, l’effet de régularité est faible ou absent
Pour les mots peu fréquents, la route lexicale est plus lente (car les mots peu fréquents sont, par définition, moins activés). Cela permet à la route non lexicale de générer une réponse conflictuelle pour les mots irréguliers comparativement aux mots réguliers.
- À partir de la pathologie
Comme il y a des patients qui sont atteints à une voie et d’autres à l’autre voie : montre qu’il y a deux voies différentes
comment se nomme l’atteinte en lecture quand il y a perturbation de la voie non-lexicale? de la voie lexicale ? quelles sont les erreurs observées ?
voie non lexicale
- dyslexie phonologique
- lexicaliser le non-mot
voie lexicale
- dyslexie de surface
- régularisation
quels sont les arguments en faveur d’une 3ème voie en lecture ? quels sont les arguments contre cette 3ème voie?
- Les arguments en faveur de l’existence de cette 3ème route viennent essentiellement de la pathologie : patients qui présentent une bonne lecture des mots irréguliers tout en ayant des difficultés de compréhension de ces mêmes mots
- suggère l’existence d’un accès direct de l’orthographe (LOE) à la phonologie (LPS)
Hypothèse alternative : hypothèse de la sommation des sources
- dans un système sémantique perturbé, les représentations sémantiques sont appauvries, plus ou moins altérées (mais pas nécessairement totalement effacées).
L’intégration de ces 2 sources pourrait donc amener à la lecture correcte de mots irréguliers (hypothèse de la sommation des sources)
quelles sont les différences entre le MAF et le modèle triangle ?
- pas de lexique dans le modèle triangle
- pas d’irrégularité (on parle d’inconsistance)
- fréquence d’apparition qui permet l’activation rapide des mots connus
quels sont les arguments en faveur de l’hypothèse de la médiation phonologique obligatoire en écriture ?
- L’oral est premier sur l’écrit : la production écrite s’enracine dans la production orale et ne peut donc prétendre à une autonomie fonctionnelle.
- Phénomène du langage intérieur qui accompagne (souvent) la production écrite (plutôt la production de phrases que de mot isolé) et qui est interprété ici comme traduisant la mobilisation de représentations phonologiques lors de la production écrite.
- En pathologie, les patients avec déficits de la production orale montrent habituellement des déficits comparables en production écrite.
dans le modèle d’écriture, que comprend le lexique orthographique de sortie ?
- Nombre et structure des syllabes du mot (pallier syllabique)
- Structure consonne-voyelle du mot (pallier squelettique)
- L’identité des graphèmes du mot (pallier graphémique)
- La quantité de chacun des graphèmes (ex. lettres doublées)
quelles sont les composantes qui permettent le traitement périphérique de la production écrite ? comment se traduit l’atteinte de ces composantes ?
- composante allographique : sélectionner la forme générale que doit prendre la lettre (différentes graphies)
atteinte = perturbation pour activer/sélectionner la orme appropriée des lettres - programmes moteurs graphiques : spécifie la position, la direction, la taille relative et l’ordre des traits moteurs caractéristiques de chaque allographe.
atteinte = production de lettres mal formées, déficit d’activation des patrons moteurs graphiques - code graphique : traduit les programmes moteurs en commandes neuromusculaires spécifiques.
atteinte = difficultés motrices altérant la paramétrisation et l’initiation neuromusculaire
quelles sont les étapes du système de correspondance phono-graphémique en écriture ?
- Segmentation phonémique : segmenter la représentation stockée dans la MTP en unités phonémiques isolées
Ex. ʃ - a – p – o - Conversion P-G : application de règles dans le but d’associer à chaque phonème isolé, le graphème correspondant
/o/ O, AU, EAU ? - Assemblage graphémique : la séquence de graphèmes issue de l’opération précédente est assemblée en une forme unifiée
Ex. CH + A + P + EAU = chapeau
Sur quoi se base le système pour faire la sélection des graphèmes lors de la conversion des phonèmes en graphèmes en écriture ?
- fréquence relative d’occurrence de la correspondance à l’intérieur des mots de la langue (ex. /f/ F plus fréquent que PH)
- contraintes contextuelles ex. / ɔ̃ / s’écrit avec M quand suivi de P ou B
- position de l’unité dans le mot : /o / jamais EAU en début de mot
comment faire l’évaluation de la production écrite ?
1) Évaluation de la production écrite proprement dite
- Écriture sous dictée et dénomination écrite de mots manipulés pour les paramètres psycholinguistiques (fréquence, familiarité, degré d’imagerie, régularité orthographique, classe grammaticale, complexité morphologique, longueur, complexité visuelle des images – dénomination écrite).
- Écriture sous dictée de non-mots manipulés pour : longueur phonémique et graphémique
2) Évaluation de la conversion phono-graphémique
Associer à chaque phonème le graphème correspondant (comment s’écrit ce son ? à quelle lettre correspond ce son?)
- Tâche de production de la correspondance P G
Comment s’écrit ce son : /g/ G , /o/ O, AU, EAU , /f/ F, PH
- Désignation du graphème correspondant à un phonème
À quelle lettre correspond ce sont : /g/ : G Q P F O , /o/ : AU O P I EAU
3) Évaluation de la composante allographique
Produire les différentes formes graphémiques
- Tâche de transcodage majuscule/minuscule : LAPIN lapin , fauteuil FAUTEUIL
4) Spécification des programmes moteurs graphiques
- Analyse de l’exécution graphique
quelles sont les variables qui influencent la production et la compréhension dans le traitement sémantique ?
- Réversibilité et plausibilité sémantiques
- Ordre canonique vs non canonique
- Rôles thématiques
qu’est-ce qui détermine la complexité d’une phrase ?
- Ordre non canonique (passive vs active)
- Nombre de verbes (conjointe vs active)
- Nombre des rôles thématiques (dative vs active); relié au verbe, nombre d’argument nécessaire - LE PLUS IMPORTANT
quelles sont les stratégies que peuvent prendre les aphasiques pour comprendre une phrase ?
- stratégie lexico-sémantique : basé sur la plausibilité (pas possible avec une phrase réversible)
- stratégie de l’ordre des mots : premier mot qui fait l’action (pas possible avec une phrase passive)