Examen 2 Flashcards
Expliquez l’équilibre du votant médian dans les processus démocratiques?
Un régime démocratique à la pluralité simple favorise la réalisation des préférences de celui qui se situe au milieu ou à la médiane.
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(Il s’agit la position à laquelle le compromis à faire pour tous est le moindre en moyenne. Par exemple, je suis prêt à mettre 100$ de mon imposition dans l’agrandissement d’un parc, mes deux voisins veulent mettre respectivement 50$ (V1) et 200$ (V2). Si on investit 50$, moi et V2 voulons augmenter l’investissement. Par démocratie, on gagne! Idem pour la proposition à 200$ où moi et V1 demandons d’abaisser la limite.
==> Ce qu’on doit comprendre selon moi, c’est que dans un système où les individus ont chacun des préférences différentes, ce n’est pas la moyenne qui détermine l’investissement, mais plutôt la médiane : de cette façon, un nombre équivalent d’individu sont contre d’un côté et l’autre d’une décision (investir + ou -) Le résultat est que seulement le votant qui se situe sur la médiane est satisfait par la décision rendue (n’implique pas la majorité…).)
Comment l’extension du droit de vote-a-t-elle pu favoriser l’expansion du secteur public? Qui a bénéficié récemment de cette extension? Comment ce modèle fut-il appliqué à la venue de l’assurance maladie du Canada?
L’extension du droit de vote (comme le passage de 21 ans à 18 ans) a accru l’écart entre le revenu du votant médian et le revenu moyen, ce qui a favoriser l’expansion du secteur public. Le votant médian réagit en augmentant les programmes qui redistribuent en sa faveur.
Ce modèle a été appliqué à la socialisation de l’assurance maladie du Canada. En effet, il a permis d’expliquer la socialisation initiale de la Saskatchewan : le rapport du revenu médian au revenu moyen était plus bas par rapport au reste du Canada. Par ailleurs, ils étaient plus élevés dans les trois provinces ayant conservé des caractéristiques de plans d’asurance privés. (Colombie Britanique, Alberta et Ontario)
Comment l’individu peut-il s’isoler partiellement de l’équilibre du votant médian? Illustrez.
Si la décision d’un groupe démocratique satisfait aux préférences du votant médian, le membre frustré peut prendre les moyens pour obtenir un ajustement personnel en usant de son réseau de contact ou d’influence et de leur revenu. En santé, cet ajustement sera recherché à la fois à l’intérieur des services fournis par le secteur public et aussi par la volonté d’obtenir des services supplémentaires du secteur privé.
Une étude en Ontario illustre bien : les patients faisant partie d’une strate socio-économique supérieure avaient plus de chance de subir une angiographie coronarienne ou d’être suivi par un cardiologue. De plus, cette classe sociale avait plus de chance d’être insatisfaits et de favoriser des déboursés pour un accès plus rapide à une plus grande variété de traitement.
La présence d’échange de votes sans cout déplace-t-elle l’équilibre du scrutin? Où se trouve-t-il? Pourquoi, à cet équilibre, le résultat peut être valable?
L’échange de votes permet de mieux exprimer l’intensité des préférences. Il entraine, dans le cas où les couts d’échanges sont nuls, un déplacement du résultat de l’équilibre du votant médian aux préférences moyennes du groupe. À ce point, le cout d’une unité supplémentaire est égal aux bénéfices qu’elle entraine, ce quoi est une condition pour être efficace ou pour éviter le gaspillage.
Expliquez le phénomène de la majorité rationnellement silencieuse. Quelles en sont les conséquences? Faites en l’application à la détermination du prix du lait.
Les coûts d’organisation varient en fonction de la taille du groupe. Dans un petit groupe, il y a une relation étroite entre le coût de participation de chacun et le bien collectif. Il y a donc moins de dérobade des responsabilités de la part de chacun des membres. Dans les grands groupes, il existe cependant une forte incitation à resquiller. Le résultat est que les grands groupes ne peuvent avoir la même organisation que les petits groupes à coût égal et alors, ils ne se forment pas, ou bien sont moins organisés. C’est ce qui explique le phénomène de la majorité rationnellement silencieuse, facilement exploitée par les minorités bien organisées.
En permettant l’union des producteurs agricoles à être la seule association syndicale accréditée, le législateur a permis une diminution des coûts d’organisation des producteurs laitiers. Ainsi, il en est résulté un monopole de l’industrie du lait qui permet un contrôle étatique du prix. De cette façon, l’UPA exploite la majorité rationnellement silencieuse des consommateurs de lait dont les intérêts ne sont même pas défendus par l’union des consommateurs.
(Par exemple, 3 actionnaires d’une PME achettent des crayons pour leur entreprise. Chacun tentera d’utiliser ses crayons au maximum puisque son crayon vaut le tier de coûts total en crayon de l’entreprise. Lorsqu’on a une entreprise à 200 employés dont les salaires tient compte de l’achat de materiel, le coût d’un crayon équivaut seulement 0,5% du coût total alors pourquoi pas en prendre 2. Incite donc à profiter (resquiller). Ainsi, lorsque deux groupes dans une population s’expriment sur un certain enjeux (par exemple, l’union des producteur de lait et “l’association hypothétique des consommateurs de lait”) Le plus petit groupe sera mieux organisé et plus “puissant” au niveau décisionnel et même s’il est minoritaire dans la population, il sera le seule à s’exprimer…)
La participation du public aux institutions de santé est-elle un moyen valable pour alléger les coûts de la centralisation du système ?
Depuis le rapport Castonguay-Nepveu de 1970, la participations sous plusieurs formes est considérée comme une façon d’alléger les désavantages de la centralisation du système. Les établissement du secteur de la santé doivent inclure dans les C.A. des membres élus de la population. Par contre, comme peu de gens s’intéressent à ces élections, ceux qui dont les intérêts sont bien définis participent aux élections pour mousser leurs intérêts.
Comment la plus grande spécialisation des tâches au vingtième siècle a-t-elle pu être favorable à la croissance de l’importance du secteur public ?
L’expension considérable du secteur public au 20e siècle est survenu avec la grande spécialisation des tâches, ce qui a multiplier les groupes d’intérêts spécialisés. Il y a 100 ans, plus de la moitié de la population travaillait dans le secteur primaire (agriculture ++) La diversification de la structure socio-économique a multiplié les groupes minoritaires qui demandent au gouvernement selon leurs intérêts. La redistibution serait donc moins verticale entre les classes de revenus. “ C’est-à-dire des riches aux pauvres, mais prendrait de plus en plus l’aspect horizontal fragmentaire en faveur de minorités agissantes/mouvantes.
Comment l’agrégation des préférences des individus peut-elle provoquer des incohérences ? de l’instabilité ?
Le scrutin répend les préférences d’une multitudes d’individus sur un grand nombre de dimension. (Plein de petits groupes ayants chacun leurs désir différents selon différents contextes.) Les résultats sont donc incohérents et instables (il ne représente pas la réelle majorité). VOIR P. 147
(Par exemple, dans une dimension, celle d’un budget pour l’éducation, on peut vouloir dans l’ordre un petit, puis un moyen, puis un grand OU l’opposé (G > M > P). Il serait illogique de ne pas respecter cet ordre. Cependant, dans un système avec une seconde dimension, la présence d’école privée, on peut préférer d’abord un petit budget (qui nous permet d’envoyer notre enfant à l’école privée) et ensuite un grand budget (qui assure une éducation publique de meilleure qualité) et ensuite un budget moyen. Dans ce contexte, ramenée à la dimension seule de budget, cette préférence est incohérente provoque de l’instabilité dans le système.)
Depuis plus de trente ans, deux mécanismes sont continuellement proposés pour limiter les désavantages d’un système de santé centralisé. Quels sont-ils? Analysez-les.
Les deux mécanismes suggérés sont la régionalisation et la participation.
RÉGIONALISATION :
- Décentralisation : organismes en région avec pouvoir décisionnel autonome et responsabilité du financement. Par exemple, le pouvoir municipal autonome financièrement et responsable de ses propres décisions politiques. Entraine une diminution du pouvoir de l’état.
- Déconcentration : Diffusion de la gestion sur le territoire. La matérialisation des services est confiée à un réseau régional d’organismes autonomes mandatés par l’ORS. L’état conserve le pouvoir puisque les organismes sont largement financées et contrôlées par l’autorité centrale. Par exemple, le système d’éducation, de santé, etc.
PARTICIPATION :
La participation n’a pas les effets escomptés : la théorie de l’inaction collective s’y applique. (L’objectif de la participation est d’apporter les besoins des milieux régionaux dans le processus décisionnel de manière à garantir l’adaptation du régime de santé aux changements des besoins et des attitudes du milieu. Cependant, comme la participation est très basse (1%), seule les minorités organisées qui ont des intérêts à participer aux décision se manifeste.
Comment les assurances publiques ont-elles découragé la création de vrais centres ambulatoires bien équipés et avec du personnel paramédical?
Au Canada, les cabinets de médecins emploient peu de personnel non-médical, d’équipements et de fournitures puisque les médecins ne peuvent facturer que leurs propres actes et non les autres composantes techniques. Donc puisque les assurances publiques rendaient gratuits les services hospitaliers et le service des médecins, tout ce qui n’était pas hôpital ou médecin étaient défavorisé.
Donnez quelques caractéristiques présentes dans beaucoup de rapports de commissions. Comment la notion de crise y devient-elle importante ou centrale?
Une commission permet à un parti au pouvoir d’acheter du temps et de diminuer la pression avant une campagne électorale.
Le politologue Paul E. Peterson a dégagé certaines caractéristiques des rapports des commissions avec la notion de crise comme point central.
- Le rapport va presque certainement exagérer le problème à l’étude
- Le rapport va seulement affirmer des objectifs généraux
- Le rapport va recommander des changements qui sont au-delà de la technologie et des ressources
- Le rapport ne va pas préciser les détails des innovations proposées
- Le rapport va rarement demander une réorganisation institutionnelle
- Le rapport va mal documenter la valeur des solutions qu’il propose
Les commissaires vont souvent tenter de «noyer le poisson» dans de nombreux et épais volumes où tous les sujets sont abordés, même lorsqu’ils ne sont qu’indirectement liés au mandat où on recommande des mécanismes «révolutionnaires» sans en avoir éprouvé l’efficacité ailleurs. Cela est sécurisant pour les commissionnaires, car elle augmente les chances d’être qualifiée de «colossale».
Comment la commission Rochon établissait-elle sa crise?
** Non répondu dans le résumé **
Construit la crise dans un chapitre d’une trentaine de pages portant pour titre : “ Un système en otage”.
La commission Rochon qualifiait les systèmes de santé du Québec et du Canada sont dans les meilleurs de tous les pays industrialisés. MAIS “il se dégage l’image trouble d’un système qui n’arrive qu’à grand peine à s’ajuster à l’évolution des besoins de la population. Tout se passe comme si le système était devenu prisonnier des innombrables groupes d’intérêt qui le traversent”.
Quelles sont les principales recommandations de la dernière Commission, la commission Clair? Y a-t-il une continuité entre les différents rapports des Commissions sur les soins de santé?
1) Création de groupes de médecine de famille.
On désire que le volet médical de ce réseau de première ligne soit assumé par des groupes de médecine familiale avec la collaboration d’infirmières cliniciennes ou praticiennes. On propose que ces groupes soient responsables d’une gamme de services définis auprès d’une population de citoyens qui les auront choisis. Reprenait une recommandation du Rapport Castonguay-Nepveu sur le centre local de santé, en conservant toutefois la possibilité de choisir pour le citoyen entre le CLSC et les polytechniques.
2) Intégration des services et «briser les silos».
La commission poursuit l’idée de regroupements d’établissements pour former des réseaux locaux de services. Autrement dit, que les établissements de première ligne soient regroupés sous une gouverne unique dans un territoire donné. Celle-ci devrait regrouper, au sein d’un conseil d’administration unifié, le ou les CLSC, le ou les CHSLD et, l’hôpital local. Le terme briser les silos, est un thème important du Rapport Rochon.
He who pays the piper calls the tune. Expliquez cette proposition. Peut-elle s’appliquer à la réforme des services de santé? Comment? Les institutions régionales en santé ressemblent-elles aux corporations municipales ?
** Non répondu dans le résumé **
Oui. Lors d’une régionalisation, c’est le principal élément qui distingue la décentralisation de la déconcentration. Dans le premier cas, le financement est sous la responsabilité de l’organisme régional. Il paie donc il décide : l’organisme central perd de ses pouvoir en les redistribuant aux régions. C’est le cas des corporations municipales.
À l’opposé, dans une déconcentration, c’est toujours l’état qui finance les organismes régionaux. Il devient donc un responsable décisionnel majeur. C’est le cas des institutions régionales en santé.
Quelle est la différence entre la décentralisation du secteur public et la déconcentration (décentralisation administrative) d’un niveau de gouvernement? Faites des applications. Quel est le seul réseau décentralisé au Québec? Pourquoi?
La différence entre la décentralisation et la déconcentration est que la première est une diffusion du pouvoir politique et l’autre est une diffusion de la gestion.
Les unités sont décentralisées lorsqu’elles conservent le pouvoir de prendre des décisions autonomes, de même que la responsabilité de leur financement.
Le réseau des corporations municipales est le seul réseau d’institutions décentralisées au Québec à cause de l’importance de son financement autonome. En effet, une très grande majorité des revenus proviennent de sources autonomes. Ce réseau comporte également une responsabilité quant à la détermination de la qualité et de la quantité des services et quant àleur financement.
Dans le secteur de la santé et des services sociaux, c’est la DÉCONCENTRATION sans pouvoir autonome des unités. Les unités déconcentrées sont en très grande partie contrôlées et financées par l’autorité centrale, d’où leur manque d’autonomie.
La participation des usagers est-elle un mécanisme valable pour améliorer l’efficacité des institutions? Quels en sont les problèmes? Qui a intérêt à participer?
Ces trois questions reviennent constamment dans le cours. La théorie de l’(in)action collective sert à démystifier le mécanisme de la participation.
Premièrement, l’action collective est handicapée par l’incitation toujours présente à resquiller. Comme pour chaque personne la relation entre les coûts de participation et le bénéfice attendu est faible, il est intéressant de se dérober de ses responsabilités en se limitant à une faible participation de qualité médiocre. Deuxièmement, les incitations à participer ne sont pas identiques pour tous les individus. Les groupes bien organisés à intérêt précis participeront davantage que les groupes mal identifiés à intérêts diffus et passagers. Ces derniers forment ce qu’on appelle la majorité rationnellement silencieuse.
Avec un taux de participation inférieur à 1% aux élections à des postes des conseils d’administration des établissements, on constate la faiblesse quant à la restriction de la centralisation du système.
Pourquoi est-il incohérent de vouloir «règlementer les incitatifs dans les marchés planifiés» ?
La première opposition est entre « règlements » et « incitatifs ». Le premier concept veut normer tandis que le second laisse la liberté d’action ou l’initiative.
La deuxième opposition est entre les « marchés » et le « plan ». Il en découle de la « décentralisation centralisée » (Et on ne peut pas décentraliser la décentralisation).
Peut-on décentraliser la centralisation ?
Chaque pôle, décentralisation ou centralisation, a sa propre logique ou dynamique et il est nécessaire de choisir. Il n’y a pas de position mitoyenne: la centralisation ne peut pas être décentralisée à 50%. Décentraliser la centralisation n’est que supercherie à long terme. Il n’y a pas de place ici pour un continuum. Ce sont deux mondes vraiment opposés.
La centralisation se décentralise-t-elle à cinquante pour cent ? par des marchés planifiés ? par la règlementation des incitatifs ? Peut-on faire japper un chat ou miauler un chien ? (Tôt ou tard, la véritable nature de ces bêtes réapparait malgré les multiples tentatives de dressage)
Comment est-il possible de réconcilier la centralisation et ses normes avec une demande accrue de liberté grâce à des revenus qui croissent ?
Avec un revenu ou un budget discrétionnaire croissant, les individus veulent conserver une liberté d’action. Ils refusent les carcans, les décisions prises par d’autres. Il y aura donc une opposition croissante à la centralisation.
Cette tension existe présentement. Il y a une volonté d’obtenir de meilleurs services chez ceux dont les revenus sont plus élevés. Ils s’expriment par un accès préférentiel aux services publics et une faveur pour une couverture supplémentaire ou pour l’achat direct de services.
Peut-on ouvrir le système de santé tout en conservant le contrôle des dépenses ? Établir des normes flexibles ? Favoriser l’innovation dans un monde normé ?
Il s’agit d’une bureaucratie inflexible. On ne peut appliquer les règles du jeu de bridge quand on joue au poker. Un financement public entraine nécessairement une politisation des décisions. He who pays the piper calls the tune. Il est difficile pour le gouvernement de conserver le contrôle des dépenses s’il devient flexible aux demandes des consommateurs… Ça deviendrait un cercle vicieux!
Pourquoi Statistiques Canada inclut-il depuis 1961 les hôpitaux comme une composante de l’administration publique?
Avec l’assurance hospitalisation, les hôpitaux devenaient majoritairement financés et contrôlés par le gouvernement. En 1961, en suivant les normes internationales, Statistiques Canada les inclut comme une composante de l’administration publique. Pour l’agence statistique, «les établissements publics sans but lucratif» n’existent pas. Les hôpitaux canadiens sont tout simplement des établissements publics, sauf quelques exceptions bien précises.
Comment peut-on affirmer qu’à l’intérieur de l’hôpital «deux firmes coexistent et sont en perpétuelles négociations»? Peut-on faire un parallèle avec la situation dans une université?
D’un côté, il y a le CORPS MÉDICAL qui :
Prend les décisions sur les soins à fournir aux patients y compris l’admission et la durée du séjour ;
Demande à l’établissement de lui fournir les services qu’il juge utiles au traitement des malades.
De l’autre côté, c’est l’ADMINISTRATION qui :
Doit rendre disponibles les services sans prendre de décision sur les soins à donner aux patients ;
Est de plus en plus soumise aux contraintes et à l’environnement de tout le réseau et du gouvernement.
==> Accentuée par le fait que la plus grande partie du salaire des médecins pratiquant à l’hôpital provient d’un organisme extérieur. Il peut même arriver que les méthodes de financement des deux «pouvoirs» aient des incitations contradictoires :
Accroitre la production pour l’une avec le paiement à l’acte
VS
La diminuer pour l’autre qui a un budget fermé
Comme le corps médical, les professeurs d’université sont des décideurs importants : or, leurs intérêts sont souvent opposés à ceux de l’établissement.
En effet, le professeur qui reçoit son traitement annuel comme étant la totalité de son revenu, voit dans son intérêt de négliger ou de s’acquitter de son devoir avec toute l’inattention et l’indolence que l’autorité lui permettra.
On a donc d’une part l’établissement qui donne un devoir à l’enseignant et ce dernier de l’autre côté qui, grâce à la liberté académique, réussit à limiter l’étendue des contrôles qui s’exercent sur ses services et sur l’emploi de son temps et qui bénéficie d’une autonomie de décision peu commune.
Pourquoi parle-t-on de bureaucratie professionnelle?
La présence de « deux firmes » débouche sur le concept de bureaucratie professionnelle où l’autonomie professionnelle demeure la caractéristique fondamentale. Les personnes hautement qualifiées désirent conserver une importante autonomie de décision au lieu d’être soumises à des directives précises de superviseurs. Les rigidités inhérentes à la bureaucratie traditionnelle ne conviennent pas.