Exam final Flashcards

1
Q
  • Toute politique publique vise
A

Toute politique publique vise à résoudre un problème public, reconnu comme tel à l’agenda gouvernemental. Elle représente donc la réponse du système politico-administratif à un état de la réalité sociale jugé politiquement inacceptable.

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2
Q
A
  • Symptôme d’un problème social qui constitue le point de départ d’une « prise de conscience » et d’un débat sur la nécessité d’une politique publique.
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3
Q
  • Certains états de changements sociaux n’occasionnent pas de politiques publiques
A

notamment parce qu’ils ne sont pas articulés (non-visibilité des conséquences, enjeux à long terme uniquement, non représentation politique du groupe défavorisé) ou parce qu’aucune modalité d’intervention étatique ne semble faisable et consensuelle (impacts électoraux négatifs, absence d,institutions politico-administratives de mise en œuvre, impuissance à infléchir dans la pratique le comportement de certains acteurs privés)

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4
Q
A
  • Certaines politiques publiques peuvent être interprétées non pas comme une action collective en vue de résoudre un problème social (adaptation à un changement social ou anticipation d’un tel changement), mais comme un simple instrument d’exercice du pouvoir et de domination d’un groupe social sur l’autre.
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5
Q
A
  • Néomarxistes supposent que les politiques publiques visent uniquement à reproduire, voire accentuer, les clivages entre les classes sociales.
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6
Q
  • L’école Néowébérienne
A

suppose que les interventions de l’État ne permettent que de satisfaire les intérêts internes des acteurs bureaucratiques (inertie bureaucratique).

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7
Q
  • La théorie des choix rationnels définit une politique publique comme
A

la redistribution de coûts et de bénéfices entre les groupes d’électeurs en échange de voix et d’un soutien partisan. C’est alors une logique de réélection qui domine les priorités et les modalités de l’intervention étatique et non l’existence « objective » d’un problème social défini comme tel.

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8
Q

Approche néocorporatiste

A

Soutient que les politiques publiques protègent les intérêts de groupes organisés qui sont en mesure de « capturer » les institutions politico-administratives et d’établir des relations de clientélisme avec celles-ci.

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9
Q
  • Les politiques publiques sont
A

: une réponse à un problème public qui reflète un état social (en mutation) et qui a été articulé par des médiateurs (par exemple médias, NMS, partis politiques ou groupes d’intérêts) puis débattu dans le processus décisionnel démocratique.

  • Le problème à résoudre est un construit social et politique, même lors de chocs événementiels (ex : Lac-Mégantic) parce qu’il dépend toujours des perceptions, des représentations, des intérêts et des ressources des différents acteurs publics et privés.
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10
Q

Définition de politique publique

A
  • Le terme a été introduit dans la science politique dans les années 1970 comme traduction du terme « public policy ». Oppose le terme « le politique », qui désigne les activités et les luttes des acteurs politiques traditionnels (partis politiques, groupes d’intérêts, syndicats ou NMS), visant la conquête du pouvoir législatif ou gouvernemental dans le respect des règles constitutionnelles et institutionnelles (que recouvre le terme policy).
  • Une politique publique est ce que les gouvernements choisissent de faire ou de ne pas faire.
  • Une politique publique est le produit de l’activité d’une autorité investie de puissance publique et de légitimité gouvernementale.
  • Une politique publique est un programme d’action propre à une ou plusieurs autorités publiques ou gouvernementales dans un secteur de la société ou dans un espace donné.
  • Une politique publique est faite d’activités orientées vers la solution de problèmes publics dans l’environnement, et ce par des acteurs politiques dint les relations sont structurées, le tout évoluant dans le temps.
  • Une politique publique est un document rédigé par des acteurs gouvernementaux présentant leur vision d’un enjeu susceptible d’une action publique et, accessoirement, les aspects légaux, techniques et opérationnels de cette action. Peut aussi être qualifié de politique publique le processus au cours duquel des élus décident d’une action publique sur un enjeu pour lequel certains acteurs gouvernementaux ou non gouvernementaux exigent une intervention.
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11
Q
  • Une définition opérationnelle est nécessaire pour qualifier l’objet et le champ d’étude retenu.
  • Donc politique publique se défini comme
A

Vise à résoudre un problème social reconnu politiquement comme public et nécessitant le rétablissement de la communication interrompue ou menacée entre plusieurs acteurs sociaux.

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12
Q

Les éléments constitutifs d’une politique publique :

A
  • La solution à un problème public : Vise à résoudre un problème social reconnu politiquement comme public et nécessitant le rétablissement de la communication interrompue ou menacée entre plusieurs acteurs sociaux.
  • L’existence de groupes cibles à l’origine d’un problème public : Toute politique publique vise à orienter le comportement de groupes cibles, soit directement, soit en agissant sur l’environnement de ces acteurs. Une déclaration politique selon laquelle l’air doit être pur par exemple, qui ne sera pas accompagnée d’une identification des groupes sociaux appelés à changer leur comportement en vue d’atteindre ces objectifs ne peut donc être considérée comme une politique publique.
  • Une cohérence au moins intentionnelle : Une politique publique est mise en place avec une orientation donnée. Elle suppose une théorie du changement social ou un modèle de causalité que la politique tentera d’appliquer pour résoudre le problème public considéré. Ainsi, un manque de cohérence se manifestera par une coïncidence purement occasionnelle de mesures qui visent les mêmes groupes cibles mais qui ne sont pas, selon l’intention du législateur, liées les unes aux autres.
  • L’existence de plusieurs décisions et activités : Les politiques publiques se caractérisent par un ensemble d’actions, qui dépassent le niveau de la décision unique ou spécifique, tout en restant en deçà d’un mouvement social général.
  • Les programmes d’intervention : Cet ensemble de décisions et d’actions doit contenir des décisions plus ou moins concrètes et individualisées (décisions relatives au programme et à son application). Ex : les CPE ne peuvent être considérés, en tant que tels, comme des éléments d’une politique publique que si des mesures individuelles, faisant l’objet de décisions explicites, sont appliquées (au moins partiellement). Un programme d’interventions sans suite n’est pas une politique publique; il ne constitue qu’un produit (éventuellement indispensable) parmi d’autres éléments constitutifs d’une politique publique.
  • Le rôle clé des acteurs publics : Cet ensemble de décisions et d’actions ne peut être considéré comme une politique publique que dans la mesure où ceux qui les prennent agissent en tant qu’acteurs publics; autrement dit, il faut qu’il s’agisse d’acteurs appartenant au système politico-administratif, ou bien d’acteurs privés investis de la légitimité de décider ou d’agir sur la base d’une délégation fondée sur une règle juridique.
  • L’existence d’actes formalisés : Une politique publique suppose la production d’actes ou d’outputs, censés orienter le comportement de groupes ou d’individus tenus pour être à l’origine du problème public à résoudre.
  • La nature plus ou moins contraignante des décisions et activités : Traditionnellement, la plupart des auteurs supposaient un caractère autoritaire des décisions de l’acteur politico-administratif. Si l’acte public s’impose du fait de l’autorité légitime que possède la puissance publique, la diversification des moyens d’action et d’intervention du système politico-administratif est aujourd’hui telle que cet aspect coercitif devient de moins en moins la règle.
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13
Q

Le cycle d’une politique publique :

A

1- Émergence d’un problème
2- Perception des problèmes privés et publics
3- Mise à l’agenda gouvernemental
4- Formulation d’alternatives
5- Adoption d’un programme législatif
6- Mise en œuvre de plans d’action
7- Évaluation des effets de la politique publique

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14
Q
  • Doit être conçu comme un cadre et non comme une grille rigide.
A
  • Représentation séquentielle des politiques ne doit donc pas être utilisée de façon mécanique. Il faut plutôt se représenter les politiques publiques comme un flux continu de décisions et de procédures dont il faut essayer de retrouver le sens.
  • La phase d’émergence et perception des problèmes se définit comme une situation qui produit un besoin collectif, un manque ou une insatisfaction identifiable directement ou par le biais de manifestations extérieures et pour laquelle une solution est recherchée. La constitution d’une politique vient d’une construction sociale de ce problème.
  • La phase de mise à l’agenda : Correspond à la prise en compte, par les acteurs décisifs du système politico-administratif, des nombreuses demandes d’actions en provenance des groupes sociaux, voire en provenance des services publics eux-mêmes. Cette mise à l’agenda peut être considérée comme un mécanisme de filtrage des problèmes par les acteurs publics.
  • La phase de formulation de la politique : suppose tout d’abord une définition du modèle de causalité par les acteurs publics, définition plus ou moins influencée par les acteurs sociaux, puis une formulation du programme politico-administratif, c’est-à-dire le choix des objectifs, instruments et procédures à mettre en œuvre pour résoudre le problème relevé.
  • Phase de mise en œuvre : consiste en une adaptation du programme de la politique aux situations concrètes rencontrées (production d’outputs). Cette phase est généralement beaucoup plus complexe qu’elle ne le paraît ou qu’elle n’est supposée par les analystes de politique publique.
  • Phase d’évaluation : Que nous considérons comme constitutive d’une politique publique, vise à déterminer les résultats et les effets d’une politique publique en termes de changements de comportements des groupes cibles et en termes de résolution du problème.
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15
Q

L’analyse en termes de cycle de politique publique comporte des avantages mais également des limites :
Avantages :

A

1- L’analyse permet de prendre en considération l’existence de boucles de rétroaction tout au long du processus : par exemple la remise en cause d’un programme politico-administratif à la suite d’une opposition lors de sa phase de mise en œuvre.
2- L’identification, pour chacune des étapes, des enjeux et des acteurs impliqués permet de réduire la complexité des objets d’analyse. On peut ainsi faire une analyse de la composition des acteurs et de sa variation tout au long du cycle.
3- La formulation, pour chacune des étapes, de questions d’analyse, d’hypothèse et de théories partielles permet notamment de privilégier les facteurs analysés en fonction des différents champs disciplinaires retenus et de constituer des sous-politiques, formulation de l’action publique, recherche de mise en œuvre et évaluation de programme.
4- La possibilité de combiner l’analyse de politique publique avec une vision rationalisante de l’action publique. Cela permet de détecter des erreurs objectives dans l’identification du problème ou de relever des lacunes dans la mise en œuvre.

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16
Q

L’analyse en termes de cycle de politique publique comporte des avantages mais également des limites : Limites

A

1- Il s’agit d’une approche descriptive parfois trompeuse, car le déroulement chronologique de la politique ne suit pas forcément l’ordre des différentes étapes. Ainsi, un programme peut être mis en œuvre avant sa formulation précise, notamment lors de l’apparition de problèmes nouveaux. Il peut également y avoir une rupture dans le processus avec des reformulations du problèmes publics et des solutions avant que les mesures initialement prévues soient appliquées ou évaluées.
2- Cette approche heuristique ne permet pas d’élaborer un véritable modèle de causalité des politiques publiques et de saisir les liens logiques entre les différentes étapes. Elle risque de donner une cohérence artificielle à la politique publique, l’analyste étant amené à construire des liens entre des faits alors qu’il n’y en a pas dans la réalité.
3- Le modèle du cycle d’une politique s’inscrit dans une interprétation légaliste de l’action publique et centrée sur l’action de l’État, sans prendre en compte une approche partant des acteurs sociaux et de leur contexte. On peut ainsi être amené à attribuer de manière erronée la réduction de la consommation électrique observée à des mesures d’économie d’énergie alors qu’elle provient d’une hausse des prix ou du recul de la conjoncture. De même, un certain nombre de solutions sont à la recherche d’un problème : une industrie qui veut protéger son marché va se créer un nouveau problème pour survivre.
4- Bien que des auteurs aient intégré l’étude des changements de cycle à leur modèle des cycles politiques, cette approche ne permet pas de dépasser l’analyse par séquence et de considérer notamment plusieurs cycles se déroulant en même temps ou des cycles incomplets. Il est important, par exemple, pour comprendre la politique en matière de drogue, de dissocier les cycles et d’identifier les divers piliers de la politique : répression, prévention, aide à la survie, médicalisation et contrôle médical.

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17
Q

Les processus de mise sur agenda : sélection et construction des problèmes publics

A

Notion d’agenda : L’ensemble des problèmes faisant l’objet d’un traitement, sous quelque forme que ce soit, de la part des autorités publiques et donc susceptibles de faire l’objet d’une ou plusieurs décisions. N’a émergé dans l’analyse des politiques publiques qu’au début des années 1970.

La sélection des problèmes : Les autorités publiques ne peuvent pas mettre sur agenda l’ensemble des problèmes car l’attention publique est une ressource rare, dont l’allocation dépend de la compétition au sein d’un système d’arènes publiques. De ce fait, les problèmes doivent lutter pour occuper un espace dans les arènes publiques. Cette compétition est permanente, ils doivent à la fois lutter pour entrer et pour rester sur l’agenda public.

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18
Q
  • Dynamiques facilitant la prise en charge par des autorités publiques d’un problème :
A

1- La mobilisation : Correspond au modèle de mise à l’agenda basé sur la participation.
- L’initiative revient à des groupes plus ou moins organisés fortement organisés qui se mobilisent le plus souvent de façon conflictuelle avec les autorités.
- Soutien de l’opinion public est recherché. Les actions sont utilisées afin d’attirer l’attention des médias, autorités et opinion public.
2- La médiatisation : Parfois fortement liée aux mobilisations collectives, elle peut avoir une certaine autonomie et dépendre principalement des logiques du champ médiatique. Les médias hiérarchisent le problème par ordre d’importance pour l’opinion public. Selon plusieurs, les médias jouent un rôle de relais plutôt qu’un rôle d’initiateur.
3- La politisation : La mise à l’agenda dépend aussi des bénéfices politiques.

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19
Q

Trois types de flux indépendants qui déterminent l’agenda des politiques publiques

A

1- Celui du problème auquel les autorités portent attention:
- Trois mécanismes principaux : des indicateurs (ex des mesures statistiques), des événements marquants et des effets de rétroaction d’une politique (c’est-à-dire des informations, dans le cadre d’une évaluation en particulier, faisant état d’échecs d’une politique publique)
2- Celui des politiques publiques à proprement parler :
- Il correspond à l’ensemble des solutions d’action publique disponibles et qui sont susceptibles d’être adoptées. Cette prise en compte dépend de critères tels que leur faisabilité technique, leur compatibilité avec les valeurs dominantes et leur capacité d’anticipation des contraintes à venir.
3- Celui de la politique :
- Composé de 4 éléments principaux : l’opinion publique, les forces politiques organisées (partis politiques notamment), le pouvoir exécutif et la négociation collective.

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20
Q
  • La mise sur l’agenda s’opère au moment de la conjoncture de ces trois flux, lorsque :
A

Un problème est reconnu, qu’une solution est développée et disponible au sein de la communauté des politiques publiques, qu’un changement politique en fait le moment adéquat pour un changement de politique et que les contraintes potentielles ne sont pas trop fortes.  Moment singulier est nommé « fenêtre d’opportunité politique »

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21
Q

La construction des problèmes publics

A

Aucun problème n’est intrinsèquement public, du fait de propriétés spécifiques. Il n’existe pas de seuil objectif, mesurable à partir duquel un problème devient un sujet de préoccupations collectives. Il est par conséquent nécessaire d’analyser la construction de problèmes en problèmes publics, ce qui suppose une rupture avec une conception « objectiviste », conduisant à mettre l’accent sur le rôle clef d’auteurs qui effectuent ce travail de construction.

  • Becker a contribué de manière décisive au développement de cette perspective « constructiviste » des problèmes sociaux, à partir de l’idée selon laquelle « pour comprendre complètement un problème social, il faut savoir comment il a été amené à être défini comme un problème social.
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22
Q

La mobilisation des acteurs sociaux

A
  • L’apport principal du constructivisme est de prendre en compte le rôle d’acteurs sociaux dans la définition des problèmes : sont des problèmes collectifs ceux que des individus considèrent comme tels : « du plus tragique au plus anecdotique, tout fait social peut potentiellement devenir un problème social s’il est constitué par l’action volontariste de divers opérateurs comme une situation problématique devant être mise en débat et recevoir des réponses en termes d’action publique.
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23
Q

Le processus de publicisation

- Trois étapes principales

A

1- Passage d’une expérience non perçue, au départ, comme offensante, à une expérience perçue comme offensante.
- Ils qualifient cette première transformation de naming, qui signifie la prise de conscience et la désignation d’un problème.
2- La deuxième étape se produit lorsque cette offense est attribuée par une ou par plusieurs personnes à un autre individu ou groupe ; elle renvoie à la transformation d’une expérience offensante en grief. Cette phase est appelée blaming et correspond donc à un travail d’imputation de responsabilité.
3- Dernière phase se réalise lorsque le grief est exprimé auprès du ou des responsables présumés afin de demander une compensation, une réparation à l’offense de départ. On qualifie cette phase de claiming, c’est-à-dire la formulation d’une revendication, d’une demande auprès d’autorités publiques.

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24
Q

Donc :

A
  • Phase 1 : la formulation du problème en problème public. Autrement dit, la construction intellectuelle d’un problème individuel en problème collectif.
  • Phase 2 : L’imputation de responsabilité du problème, c’est-à-dire la désignation des causes collectives du problème.
  • Phase 3 : L’expression d’une demande auprès d’autorités publiques, qui correspond, au sens propre, à la publicisation du problème.
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25
Q

Les mises sur agenda silencieuses et contraintes

A
  • Le modèle silencieux :
  • La controverse est quasi inexistante, la médiatisation faible et les ations visibles très limitées.
  • Le modèle contraint
  • Elle peut être contrainte, car non maîtrisée par les acteurs habituels de la publicisation de problèmes. Liée à des décisions judiciaires
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26
Q

Polity → Communauté politique/État

A
  • Forme d’organisation politique sur un territoire donné
  • Principes et règles
  • Institutions politiques et administratives

Traduit par Politie: correspond à la société politique, à la communauté politique, à la chose publique. La forme la plus commune de la polity est l’État. Définition Wébérienne de l’État: forme d’organisation sociale sur un territoire donné qui revendique le monopole de la violence légitime sur ce territoire.
Rééfère donc à A-B-C

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27
Q

Politics → La politique

A
  • Acteurs politiques
  • Lutte pour le pouvoir exécutif et législatif
  • Qui obtient quoi, quand et comment?

2- lutte pour obtenir, conserver ou exercer le pouvoir dans une communauté politique.
A et B- Afin de déterminer les lois et les orientations de l’État.
Communauté politique réfère à la structure, alors que la politique réfère à une structure.

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28
Q

Policy/Policies → Une/des politique(s) publique(s)

A

Interventions des autorités
Vise à régler un problème public

Réfère aux interventions/ actions des autorités qui vise à régler des problèmes publics. C’est un des extrants de la politique comme processus. Naturellement la nature des politiques est plus complexe que ça.

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29
Q

L’analyse des politiques

A
  • Discipline universitaire dont l’objet d’étude est les politiques publiques
  • –Après la 2GM dans les années 50-60 que la discipline prend officiellement son envol.
  • Fondateur → Harold Lasswell (1951):
    • Notamment grâce à Lasswell.
  • À cet époque recours à la théorie est extrêmement limité.
    • Dénonce la stérilité des approches traditionnelles:
    • Philosophie politique
    • Description légaliste des institutions officielles
    • Ne trouve pas les approches légalistes et de la philosophie politique très utiles.
    • Il trouve que ces approches négligent des aspects fondamentaux de la gouverne de l’État soit ce que les gvt font et pourquoi ils le font.
    • Il veut aussi aider les gvt en les guidant vers l’atteinte de leurs objectifs.
  • Objectifs:
    • Comprendre ce que les gouvernements font et pourquoi ils le font
    • Aider les gouvernements à prendre de meilleures décisions
  • Trois caractéristiques:
    • Résolution de problème
      • Doit étudier les problèmes concrets auxquels la société fait fasse plutôt que de se concentrer sur des objets purement théorique.
    • Multidisciplinaire
      • science politique, économique, sociologie, informatique pour faire l’étude des politiques.
    • Orientation normative explicite
      • Toutes politiques est fondée sur certaines valeurs et certaines finalités comme l’équité ou l’efficacité et que les analystes de politique doivent accepter ce fait. Les analystes doivent donc clarifier les valeurs des décideurs et à chercher des meilleurs façons de les réaliser sans se cacher derrière le voile d’une pseudo objectivité scientifique.
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30
Q

L’analyse de la politique (knowledge of):

A
  • Visée scientifique → Décrire et expliquer
    • On cherche à décrire et analyser les pol publiques à l’aide d’une méthode systématique la fonction d’analyste est celui de scientifique et porte sur ce que le gvt fait.
  • Thèmes de recherche:
    • On se pose des questions comme: pourquoi telle pol a été adoptée? Quels sont les causes de son émergence? Qui sont les acteurs impliqués dans la politique? Quels sont les effets de cette politique?
  • Construction des problèmes publics
  • Déterminants de l’adoption d’une politique
  • Acteurs impliqués et motivation
  • Effets de la politique
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31
Q

L’analyse pour la politique (knowledge in/for):

A
  • Perspective plus appliquée → Influencer le débat public et guider les décideurs
  • Visée prescriptive → Recommander
  • Acteurs → analystes, experts et universitaires

Est prescriptive.
A- L’analyste cherche a influencer analyse prend la forme d’un rapport qui contient analyse, mais aussi rapport
- Souvent teinté d’une idéologie ex; IEDM à droite

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32
Q

Définitions et caractéristiques importantes

A
  • Selon Thomas Dye (1972):
    • Tout ce que les gouvernements choisissent de faire ou de ne pas faire.
    • Caractéristiques:
      • Acteur → gouvernement
      • Décisions et non-décisions
    • Lacunes:
      • Comment distinguer l’important du trivial?
      • Gouvernement → pas le seul acteur en matière de politique
      • Distinguer l’important (ex: déclarer la guerre à un autre État ou régime public d’assurance maladie) des actions triviales comme commander des trombones.
      • Centré sur le gouvernement
  • Selon William Jenkins (1978):
    • Ensemble de décisions interreliées prises par un ou plusieurs acteurs politiques à propos de la sélection des buts et des moyens pour les atteindre, décisions que les acteurs ont, en principe, le pouvoir de prendre.
      • Plusieurs avantages /rpt à la définition de Dye.
      • Politiques sont perçus comme un ensemble de décisions prises par plus d’un acteur.  pol sur la toxicomanie MSSS, INSPQ, MEES, MSP
    • Caractéristiques:
      • Portrait plus complexe mais plus réaliste
      • Objectifs et moyens
      • Lacune → Néglige la notion de problème
  • Fait référence aux objectifs des politiques publiques et au moyen pour y arriver. Pol publique tournée vers un but.
    Lacune: aucune notion du problème public.
  • Selon James Anderson (1984):
    • Démarche intentionnelle suivie par un acteur ou un ensemble d’acteurs pour faire face à un problème ou à un sujet de préoccupation. (cité dans Howlett et Ramesh 2003, p. 7)
      • Caractéristique → Problème public
    • Ajoute l’aspect du problème
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33
Q

Reconnaître une politique quand on en voit une

A
  • Solution à un problème public: problème est une préoccupation des autorités publics. Pas nécessairement négatif: ex: Norvège pays où il y a le plus de véhicules électriques, mais le gvt peut quand même juger que la performance en la matière est insuffisante. Ex: voudrait 100%- fonc pas assez= problème
  • Vise le groupe cible à l’origine du problème: Pol pour lutter contre les GES crédit d’impôt à l’achat de véhicule électrique.
  • Acteurs publics (ou investis de l’autorité publique): Une pol publique est toujours le fruit d’acteurs publics ou d’acteurs investis de l’autorité public. Pour être publique, une politique doit être mise de l’avant par des acteurs publics ou avec la bénédiction d’un acteur public.  ex: la supervision de la médecine par le Collège des médecins qui est un organisme sans but lucratif. Ou si un gvt a recours aux ONG.  Ex: compagnie des cents associés qui a contribué à la colonisation de l’Amérique du nord. octroyé des pouvoirs par l’autorité
  • Plusieurs décisions et activités cohérentes, concrètes et formalisées
    • Mise en œuvre réelle
    • Cohérence fins-moyens
    • Les non-décisions sont-elles des politiques?
  • Nature plus ou moins contraignante des décisions:
    • Divers instruments de politique
    • Potentiel de coercition
    • Pour être en présence d’une politique, doit aller au-delà d’une simple déclaration d’intention gestes concrets posés. Ex: en 1989: chambre des communes adopte une résolution pour éliminer la pauvreté infantile d’ici 2000. pas politique, car simple déclaration même officiel ne suffit pas.
    • Moyens doivent être cohérents avec objectifs. Ex: taxe élevé sur l’essence n’est pas une politique environnementale si elle est mise en place pour des raisons financières
    • Non-décisions ne sont pas des politiques publiques, car pas d’actions et de mises en œuvre qui suivent la décision initiale de ne rien faire sauf les non décisions qui peuvent être identifiés indirectement à l’aide d’autres actes formalisés. Ex: ne pas poursuivre les entreprises fautives en environnement à condition qu’elles adhèrent à un programme volontaire trace officielle qu’on renonce à poursuivre
  • Nature plus ou moins contraignante des décisions:
    • Divers instruments de politique
      • Recours à plusieurs instruments de politique publique qui sont ni plus ni moins les moyens qui sont utilisés pour changer le comportement du groupe cible, ainsi on peut adopter une loi interdisant un comportement ou adopté des politiques plus souples comme crédit d’impôt
    • Potentiel de coercition
      • Peuvent recourir à la coercition pour obtenir les objectifs
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34
Q

Les défis de l’analyse des politiques (1/2)

A
  • Manque de visibilité
    • Certaines politiques peu visible car découle de non décisions
  • Décalage entre la justification donnée et la motivation réelle:
    • Justification fausse
      • Ex justification absente ou erronée
    • Justification absente ou évoluant avec le temps
      • Ex: si le gvt augmente les taxes sur le tabac en disant que c’est pour la santé publique, mais qu’en réalité, il souhaite regarnir ses coffres. Sinon, on met en place une politique pour imiter un autre état. Justification peut évoluer avec le temps Ex: politique en matière de vélo dans les années 30, pol économique pour compléter le transport en train et bus or avec le temps, c’est devenu un enjeu climatique et de santé
  • Nature complexe et multidimensionnelle:
    • Multitude de décisions, d’acteurs et d’actes
      • Pas toujours facile de déterminer où elle commence et où elles finissent
    • Plusieurs objectifs
      • Rare qu’un seul objectif ex: Caisse de dépôt du québec: Créé au départ pour gérer les retraites des citoyens québécois, puis en est venu à gérer les fonds de retraite des employés du secteur public. Motivations sont dans tous les cas de nature politique: symboliquement affirmation du peuple québécois. Financièrement: financer le développement effréné de l’État à cet époque.
  • Terminologie des autorités publiques (Lemieux, 2002):
    • Un autre défi tient au vocabulaire politique et administratif qui diffère de celui des chercheurs. Pour les universitaires, toutes les interventions qui répondent aux critères identifiés sont des politiques publiques.
    • Politique → Niveau le plus général
      • Politiques moyen le plus général: grandes actions, orientations, plans d’action très généraux, mais visible politiquement.
    • Programme → Niveau intermédiaire
      • Programmes: mieux définis, plus précis sur les moyens d’action. Intéresse à la fois le politique et l’administration.
    • Projet/Mesure → Niveau le plus ciblé
      • Projet/ mesure: problème plus ciblé et plus important pour l’administration que le politique
    • Exemple d’une politique visant à développer l’énergie éolienne
      • éolien gvt constate retard et veut devenir leader politique comprend 2 programmes qui contiennent 3 mesures chaque
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35
Q

Deux écueils

A

Le tout procédural: Dérive rationaliste. Aveuglé par leur désir de cohérence et de rationalité, les analystes ont tendance à surestimer la mesure dans laquelle les politiques visent à régler un problème public. Or, il n’y a pas toujours d’objectif clair et explicite derrière une politique publique. Certaines politiques sont rédigés sur une napkin

Le tout politique: À être cynique et ne voir que la politique dans les interventions publiques de type partisane. Ceux qui proposent et mettent en place les politiques ont une foule de motivations et d’intérêt qui peuvent être loin de ceux déclarés ou de l’intérêt public. Ainsi, politiciens veulent se faire réélire. Fonctionnaires veulent être promu et accroître le prestige et leur pouvoir. Lobbyiste veulent défendre les intérêts de leur client. Politiques publiques constituent à la fois le résultat de la joute politique et un enjeu de pouvoir.

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36
Q

Le cycle des politiques (1/2)

A

Une des perspectives d’analyse les plus utilisées est l’analyse séquentielle qui concevoi le cycle d’une politique publique comme une séquence.
1- Émergence: Une situation acquiert le statut de problème. Les gens dans la société prennent connaissance d’une situation et juge que c’est problématique. On nomme le problème et essaie de trouver ce qui le cause. Un problème collectif peut rester indéfiniment à cette étape–> sans que la société ou le gouvernement ne s’y intéresse pas. Soit parce qu’ils ne reconnaissent pas le problème ou veulent l’éviter et ne rien faire.
2- Seule une fraction des problèmes d’une société deviennent des problèmes publics dans le sens qu’ils font l’objet de débats, de discussions, de réflexions par les médias et les acteurs publics et privés. De ces problèmes publics, certains sont inscrits à l’ordre du jour gouvernementale. Il y a un processus de filtrage puisque l’attention du gouvernement est limitée. On ne peut réfléchir et discuter de tous les problèmes en même temps.
3- Formulation et adoption de la politique: À moins que le problème ne se règle par lui-même ou qu’il soit évincé de l’ordre du jour, le gouvernement va réfléchir aux moyens qu’il s’offre à lui pour régler le problème. Instruments pour régler le problème. Solutions faisable légalement et réaliste politiquement? Adoption concerne ;a décision de lancer la politique ou non. On peut avoir une bonne idée de politique qui ne voit jamais le jour.
4- Mise en place des décisions prises à l’étape de l’adoption. Certaines interventions demeurent lettre morte et ne sont jamais mise en place. D’autres sont mise en place partiellement en raison d’un manque de ressource ou peu de volonté politique. Ou d’un décalage entre les décideurs et ceux en charge de la mettre en œuvre.
5- Évaluation. Si elle produit les effets voulus. Toute politique est fondée sur une hypothèse d’intervention. c’est-à-dire une théorie de comment on doit régler le problème public. Cette théorie peut toutefois ne pas fonctionner. Par ex MSSS Politique pour lutter contre la malbouffe, basé sur l’hypothèse que les comportements alimentaires des jeunes vont comprendre l’importance de bien manger si on leur donne de l’information. Ce n’est pt pas une hypothèse valide. Peut-etre qu’on serait mieux de changer les attitudes des jeunes et faire penser que les fruits et légumes c’est cool ou encore de taxer la malbouffe. On examine les effets non-attendus et les effets non-visée par une politique.
Dernière étape ou l’on décide si on doit maintenir, réviser, mettre fin à la politique.
Si on révise, cela peut mettre en place un nouveau cycle des politiques.

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37
Q

L’approche séquentielle comme outil d’analyse:

A
  • Avantages:
    • Simplifie et balise l’analyse
      • Aide l’analyste à mettre de l’ordre dans le processus de politique. Une politique se compose d’une multitude de décisions et d’actes qu’on pose en une séquence de phases bien délimité. On évite de définir la politique comme un document unique.
    • Perspective large et flexible
      • Sur le processus des politiques en terme d’acteurs et de contexte. Met l’importance sur l’importance des acteurs de la société civile et privée.
    • Facilite l’accumulation des connaissances
      • Simplification dont il est question permet de tester des hypothèses sur le processus de politiques publiques propre à chacune des phases.
  • Désavantages:
    • Surestime la rationalité et la linéarité du processus:
      • Étapes omises
        • itération dans le processus.
      • Retours en arrière et itérations
    • N’explique pas pourquoi l’on passe d’une étape à l’autre
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38
Q

La mise à l’ordre du jour des problèmes: Deux questions clés:

A
  • Pourquoi certains sujets en viennent-ils à être discutés par la société et le gouvernement?
  • Quelle forme prend le processus de mise à l’ordre du jour?
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39
Q

Situation objective (condition):

A
  • Conséquences négatives perçues comme un problème ou non
  • Situation reléguée à la sphère privée
  • Par exemple: à une certaine époque battre sa femme n’était pas perçu comme un porblème même si conséquences très négatives sur la femme
  • Pas de tx public.
  • Autre exemple: pollution n’est pas un problème public au 18e siècle
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40
Q

Problème public:

A
  • [L]’ensemble des problèmes perçus comme appelant un débat public, voire l’intervention des autorités publiques légitimes. (Padioleau 1982, dans Sheppard 2004, p. 347)
    • Préoccupation pour la société → Débat public
      • Problème devient une préoccupation pour la société. par préoccupation, il y a un écart entre ce qui est et ce qui devrait être. fait partie du débat public
    • Intervention potentielle des autorités publiques
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41
Q

Deux ordres du jour

A
  • Systémique → Société
    • Systémique: celui de la société. Discuté par la société civile, privé.
  • Institutionnel → Autorités publiques
    • Institutionnel: réfère à l’ordre du jour des autorités publics. Distinction importante puisque certains problèmes ne sont pas à l’ordre du jour du gvt malgré qu’ils soient amplement discuté dans la société et les médias.
  • Comment un problème public en vient à une réponse des autorités.
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42
Q

Trois étapes de la problématisation

A
  • Réaliser (naming): Identifier le problème. Phénomène soit identifié. Tant que le phénomène n’a pas de nom, il n’existe pas. Toujours eu des problèmes d’intimidation dans les écoles, mais avant on n’utilisait pas le terme comme tel et le terme s’est répandue quand l’enjeu a été discuté dans les médias.
  • Reprocher (blaming): Reprocher. On doit pouvoir attribuer le problème à un responsable. Source du problème. Si rien ni personne ne cause cela on ne peut pas le régler. Ex: amiantose employeur.
  • Réclamer (claiming): On légifère sur l’amiante par exemple, on compense les travailleurs.
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43
Q

Les modes d’inscription à l’ordre du jour

A
  • Moyen pour que l’enjeu soit prise en charge ou discuté par les acteurs publics.
  • Mobilisation externe: mode classique, on y pense spontanément groupes d’intérêt, syndicat, citoyens, communautaire. Logique ascendante. Courroie de transmission vers le gvt. Printemps érable par exemple.
  • Médiatisation: Mode ressemble au précédent, mais ce sont les médias qui hiérarchisent l’importance de chaque enjeu et influence ce qui est discuté. Médias ne sont pas seulement une courroie de transmission, mais ce sont eux qui initie le mouvement et sont responsables de la mise à l’ordre du jour.
  • Politisation: Acteur politique réussi à inscrire un problème à l’ordre du jour pour renforcer sa position politique. Modèle de l’offre politique. Demande sociale pour une intervention est induite pas un acteur politique. Mise à l’ordre du jour: est plus marqué en campagne électorale, mais ne s’y limite pas. Ex: légalisation de marijuana. PLC porte le débat en campagne électorale.
  • Mode silencieux:Faible niveau de controverse et de tapage médiatique.
    • Anticipation: gvt est responsable de la mise à l’ordre du jour, mais peu de médiatisation, de politisation. S’applique par exemple aux problèmes très techniques où les coûts de la règlementation sont peu visibles comme la règlementation sanitaire. Logique descendante. Hausse du taux de cotisation au RAPQ par exemple.
    • Mobilisation interne
  • Mode contraint: Problème à l’ordre du jour n’est pas maitrisée par les acteurs habituels. Ex: impact d’une catastrophe naturelle, crise économique mondiale, décision du tribunal, etc. Légalisation de la marijuana avec délégation aux provinces.
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44
Q

Ce n’est pas l’ensemble des problèmes inscrit à l’ordre du jour qui restent là.
Quelques obstacles:

A

Attention publique limitée: Attention publique limitée. Question d’offre et de demande. Trop de problèmes potentiels

Importance variable des problèmes: Problèmes plus importants que d’autres: ex: Lac-Mégantic a reçu l’attention plusieurs semaines qui a préséance sur un enjeu moins important.

Écart dans les ressources des acteurs: Ex: plus facile pour les asso professionnel de médecin d’influencer l’ordre du jour que pour les personnes qui vivent de l’aide sociale.

Manipulation des autorités publiques et non-décisions : Autorités peuvent choisir de ne rien faire. Le gouv peut aussi filtrer les discussions en imposant l’ordre du jour.

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45
Q

Le modèle de Kingdon
Pourquoi et comment certains enjeux accèdent à l’ordre du jour?
Le processus n’est pas totalement rationnel
Trois courants indépendants:

A
  • Les problèmes:
    • Fatalité ≠ problème: pas de solution direct. Problème solution potentielle
      San Francisco est construite sur une faille sysmique. Pas de solution directe, on peut amoindrir avec des meilleurs constructions, etc.mais pas prévenir le problème.
    • Émergence: Trois mécanismes par lesquels le problème émerge
      • Indicateurs: : tx de chomage par exemple
      • Événements et crises: fuite à la centrale de Fukoshima en 2011
      • Rétroaction en matière de politique: Politiques et programmes mises en place qui génèrent des problèmes et des enjeux. Le registre des armes à feu créé, puis aboli par le gvt fédéral par exemple. Politique qui a couté plus cher que prévu et a été discuté publiquement par un effet de rétroaction.
  • Les solutions/politiques: Courant des solution ou des possibilités en matière de politiques publiques. Solutions cherchent des problèmes auxquels elles peuvent s’accrocher. Ex: tableaux blancs interactifs dans les écoles. On s’est rabattu sur ces technologies malgré le fait que ça ne répondait pas à un besoin des enseignants ou des élèves.
    • Flottent dans une « soupe primitive »
    • Critères de survie:
      • Faisabilité technique et économique
      • Cohérence avec le consensus des experts et les valeurs dominantes: Solution n’est jamais meilleure, il faut convaincre, donc persuasion = important.
  • La politique: avec ses changements de gouvernement, saut dans l’opinion publique et campagne de promotion par les groupes d’intérêt.
    • Changements de gouvernement
    • Lobbyisme
    • Opinion publique
  • Thème dominant est la négociation
  • Pas totalement rationnel, car les trois courants fonctionnent de manière indépendantes les unes des autres. Chaque courant a sa propre vie. Quand les courants se rencontrent, cela veut dire qu’un enjeu est inscrit à l’ordre du jour. Il utilise la métaphore d’une sonde spatiale. Pour envoyer une sonde spatiale, il faut qu’on soit en présence de certains critères. (météo, etc) Si le lancement n’a pas lieu alors que la fenêtre d’opportunité est ouverte, les ingénieurs doivent attendre la prochaine occasion
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46
Q

Fenêtre de politique (policy window):

A
  • Survient lorsqu’un problème pressant appelle une solution spécifique. Ce n’est pas suffisant pour que la politique publique soit adopté, il manque le courant de la politique. Tueries aux USA dans les écoles sont un bon exemple de ce type de fenêtre meilleur contrôle des armes à feu, mais le courant politique n’y est pas.
  • Centrée sur les problèmes → couplage problème-solution: . Lorsque un évenement pol majeure change la donne politique.
  • Centrée sur la politique → couplage politique-solution: . Légalisation de la marijuana a quel problème cela répond?
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47
Q

Le modèle de Kingdom: Acteurs clés → entrepreneurs de politique:

A
  • Acteurs actifs qui cadrent les problèmes pour vendre leur solution. Ex: représentant de l’industrie pétrolière qui disent que les oléoducs sont plus sécuritaire que le train. Qu’ils offrent des retombés économiques.
  • Responsables: : à l’interne de l’état et sont des généralistes élus et personnel politique
  • Agents administratifs:Aussi à l’interne, mais spécialistes
  • Intéressés: Universitaires, médias, groupes d’intérêt externe
  • Particuliers: Citoyensexterne
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48
Q
  • L’analyse des politiques est
A

un examen effectué dans une perspective pluridisciplinaire, de façon à tirer les enseignements nécessaires à leur amélioration.

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49
Q
  • L’analyse peut être mené de deux façons :
A

1- L’analyse dite objective, qui vise à comprendre le processus de production des politique (knowledge of)
2- L’analyse prescriptive ou normative (knowledge for), qui permet de porter un jugement sur la valeur de ce processus.

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50
Q
  • Conceptualisation de la prise de décision dans l’appareil gouvernemental, approche divisant le processus de production des politiques publiques en différentes phases. Modèle séquentiel de trois phases.
A

1- Pré-décision : comprend l’émergence du problème, sa définition, sa mise à l’ordre du jour et la formulation de décisions
2- Décision : concerne principalement l’adoption des politiques et leur mise en œuvre.
3- Post-décision : Renvoie à l’évaluation des politiques, à leur transmission et, parfois, à leur annulation.

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51
Q

Cycle classique par lequel on présente le processus de production des politiques publiques :

A
1-	Définition du problème
2-	Mise à l’ordre du jour
3-	Élaboration
4-	Adoption
5-	Mise en œuvre
6-	Évaluation
7-	Modification ou annulation de la politique
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52
Q

Définition des politiques publiques

A

: Les politiques publiques consistent en un ensemble d’activités (ou non-activités) par des acteurs politiques, visant à apporter des solutions à des problèmes. Les politiques publiques sont un système d’action en évolution qui peut être défini par ses environnements, ses finalités, ses activités et ses structures […] Si l’on conçoit une politique publique comme un système d’action, on peut définir ce système par ses environnements, ses finalités, ses activités et ses structures, le concept d’évolution venant souligner que ce système se transforme. Dans cette optique on peut définir une politique publique comme étant faite d’activités orientées vers la solution de problèmes publics dans l’environnement, et ce par des acteurs politiques dont les relations sont structuré, le tout évoluant dans le temps.

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53
Q
  • Les politiques publiques concrétisent
A

: une réponse à un besoin ou à un droit, et reposent en grande partie sur deux valeurs importantes aux yeux des citoyens : l’égalité et la justice. Les politiques publiques sont jugées en fonction de leur efficience et leur efficacité.

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54
Q
  • Efficacité
A

Renvoie à l’atteinte des buts établis.

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55
Q
  • Efficience
A

renvoie à l’atteinte des buts au moindre coût.

56
Q
  • Prise de décision
A

: équivaut à vouloir percer le mystère de l’activité politique, dévoiler au grand jour les mécanismes de l’action de l’État.

57
Q
  • Pouvoir
A

Représente la capacité d’influencer une action, un choix, une décision, et se matérialise sous la forme de lois, de programmes ou d’orientation adoptés par les décideurs. Il s’exprime par des actions concrètes, mais aussi par l’autorité que possède une personne ou une organisation sur une autre. L’autorité établit qui décide et qui obéit et permet donc de définir la position de pouvoir d’un individu. Connexe au concept du pouvoir, l’élitisme met de l’avant l’idée que le processus politique et les choix de politique sont dominés par une minorité de personnes.

58
Q
  • Pluralisme
A

: avance que des groupes qui représentent la majorité s’organisent pour influencer le processus décisionnel.

59
Q
  • Les décideurs sont mandatés pour servir l’intérêt public
A

c’est-à-dire faire des choix dans le meilleur intérêt de la collectivité.

60
Q

Le modèle rationnel

A
  • Rationalité : correspond à la façon optimale de prendre les décisions et à la capacité d’un acteur à faire le meilleur choix possible.
  • Dans une situation idéale, la meilleure décision serait donc prise par des acteurs qui ont des préférences constantes et connues, et qui sont capables de cibler des objectifs précis en vue de régler un problème. Objectifs clairs et précis. Les décideurs seraient également aptes à générer plusieurs solutions à un problème donné, posséderaient les outils et la capacité nécessaires pour comparer les solutions à la lumière de critères d’efficacité et d’efficience.
  • Le modèle rationnel stipule que les choix gouvernementaux sont intentionnels puisqu’ils découlent d’une comparaison raisonnée de toutes les solutions possibles. Voit le gouvernement comme le principal décideur, au détriment d’autres acteurs publics qui peuvent participer à la prise de décision.
61
Q
  • Rationalité limitée de Herbert Simon
A

Comme la rationalité parfaite est impossible, il vaut mieux concevoir la prise de décision sur la base d’une rationalité limitée. Considère que la décision comme l’objet, la finalité, d’une organisation. Pour comprendre la prise de décision dans les organisations, il faut concevoir à mi-chemin entre l’idéal-type de rationalité optimale que les modèles économiques mettent de l’avant et les explications purement liées aux sentiments et aux perceptions que la psychologique propose. La rationalité limitée est donc un compromis que l’on fait avec la rationalité parfaite puisqu’il est impossible d’optimiser te de maximiser les choix sans avoir en main toute l’information et les solutions possibles.

62
Q
  • La rationalité humaine est limitée sous plusieurs aspects
A

1- Connaissance incomplète et fragmentée
2- Impossible de savoir d’avance toutes les conséquences
3- Les décideurs sont inaptes à traiter toute l’information simultanément, ce qui limite l’attention porté à certains problèmes.
4- La capacité observationnelles et communicationnelles des individus limite l’apprentissage
5- Les individus ont une mémoire limitée
6- Les humains sont des êtres d’habitude et de routine
7- Les humains sont limités pat leur environnement psychologique
8- Les individus ont de la difficulté à exécuter une action sur une longue durée.
9- L’environnement organisationnel impose des limites aux choix possibles et, par conséquent, cadre le processus de prise de décision.

63
Q
  • Le modèle gradualiste de Charles Lindblom
A
  • Évoque qu’en raison des limites à la rationalité élaborées par Simon, les décisions prises par les individus refléteraient plutôt un cheminement graduel qu’une rationalité limitée. Lindblom avance que pour s’approcher d’une décision rationnelle, les individus procèdent par des ajustements à la marge. Met l’accent sur une pluralité de rationalités qui mène à une prise de décision graduelle et sur le fait que ce processus s’effectue par des comparaisons de solutions qui sont, d’une part limitée en nombre et, d’autre part, relativement semblables à celles qui sont en place, afin d’être facilement comparables. Pas possible d’anticiper toutes les conséquences d’une décision.
  • Modèle fondé sur 5 principes :
    1- Aucun acteur public ou décideur ne peut clairement diviser en deux moments distincts l’identification des objectifs à poursuivre et l’élaboration des choix possibles.
    2- Dans la plupart des situations, le décideur compare les solutions générées pour un problème donné entre elles et en fonction de la situation, et non au regard de l’atteinte maximale des objectifs. Cela signifie que le choix de la meilleure solution est contextuel et déterminé par une analyse des différences entre divers cours d’action. Ainsi, la meilleure solution n’est pas nécessairement celle qui répond le mieux aux objectifs.
    3- La meilleure solution est celle pour laquelle le plus grand consensus existe. Contrairement à la rationalité limitée, le choix de la meilleure option est issu de négociations, de compromis, de discussions entre plusieurs acteurs qui ont des rationalités non seulement limitées, mais aussi différentes, et qui lutteront pour faire valoir leurs points de vue. Ainsi, il peut être probable de choisir la meilleure option individuellement, mais cela s’avère impossible en groupe. Chaque acteur a une compréhension particulière, personnelle, de l’environnement dans lequel il évolue, et ce sont ces divers intérêts qui prennent part au processus décisionnel. Les acteurs s’entendent sur les objectifs en même temps que sur les moyens. Chaque acteur lutte pour faire prévaloir son point de vue au moyen de consensus, de négociations et de compromis.
    4- Les décideurs publics n’ont pas les ressources nécessaires pour procéder à une analyse en profondeur du problème à régler. Les acteurs publics se replient donc sur ce qui est connu, documenté et accessible. On voit donc que la décision à propos d’un enjeu fait généralement non pas d’une analyse détaillée, mais plutôt d’un choix entre des solutions qui se rapprochent de celles qui sont déjà en place.
    5- Pour arriver à cette solution, de petites décisions à la marge, dont les effets ne perturbent pas trop la situation existante, permettent d’introduire le changement de façon très graduelle ou incrémentale.
64
Q
  • Le gradualisme
A

Correspond donc à de petites décisions où tous les acteurs impliqués n’ont pas la même conception de l’enjeu, où tous essaient de faire prévaloir leurs idées pour arriver à une décision.

65
Q
  • Le modèle des sous-systèmes de Forester, Howlett et Ramesh
A
  • Vient d’une critique faite au débat continuel engendré par les modèles rationnels et gradualistes, qui excluent l’influence de l’organisation en tant que telle sur le processus de prise de décision. Pour qu’une décision rationnelle se prenne, il faut que le nombre d’acteurs impliqués soit restreint, que l’environnement autour de la décision soit simple et soustrait de l’influence d’autres acteurs, que le problème soit bien défini, que l’information soit disponible, complète et accessible, et que le décideur dispose de tout le temps qu’il faut pour prendre sa décision.
66
Q

5 types de décisions

A

1- Décision optimale : correspond au modèle rationnel
2- Décision satisfaisante : Lorsqu’il y a quelques limites à l’acquisition d’informations.
3- Décision exploratoire : lorsque le problème est vague.
4- Une décision négociée : Lorsque de multiples acteurs sont présents, que l’information disponible est restreinte et que les échéances sont courtes.
5- Décision organisationnelle : Les environnements et les acteurs sont multiples, les problèmes nombreux et difficiles à cerner, l’information peu disponible et les échéances limitées.

67
Q

Le rationnel, l’organisation et l’acteur politique de Graham Allison

A
  • Premier modèle de l’acteur rationnel : axé sur les buts et calculs des gouvernements. On cherche à expliquer le but poursuivi dans la décision. Ce modèle sous-entend, comme nous l’avons vu, que les comportements sont motivés par un calcul conscient des avantages, lequel repose sur un système de valeurs explicite. La décision et donc l’action est comprise comme un comportement intentionnel où le gouvernement est l’acteur principal et par lequel il choisira une solution stratégiquement calculée compte tenu des objectifs nationaux.
  • Selon Allison, ce modèle limite la compréhension de l’objet à l’étude puisqu’en est exclue toute considération de type organisationnel. Ainsi, la décision serait décontextualisée
  • Deuxième modèle des processus organisationnels : s’inspire de la théorie des organisations et de l’économique. En faisant une place aux structures et sous-structures qui influent sur la prise de décision à différents niveaux de l’organisation, on considère alors les décisions comme des extrants organisationnels qui répondent à certaines règles et à des processus précis.
  • La compréhension des raisons qui motivent les décisions et leur mise en contexte dans la perspective des comportements organisationnels passent toutefois sous silence le rôle des acteurs impliqués dans la décision. On veut a-politiser le processus de décisions comme si d’autres facteurs n’avaient pas d’influences.
  • Ajout du troisième modèle de l’acteur politique : Cherche à comprendre les liens entre les décisions, le type d’acteurs impliqués et la forme de leurs négociations. On s’intéresse alors aux négociations, au jeu entre les acteurs. À l’opposé du modèle rationnel, celui de l’acteur politique explique l’action publique non pas en termes de solutions choisies. Mais plutôt comme le résultat de compromis ou de conflits entre acteurs ayant des intérêts variés et une influence inégale.
68
Q

Le modèle de la corbeille à papier de Cohen, March et Olsen et March et Cyert.

A

illustre le fait que les organisations publiques sont caractérisées de telle façon qu’elles s’apparentent à des anarchies organisées, parce qu’elles présentent des traits qui rendent impossible une décision ordonnée.
- Les traits
1- L’incertitude des préférences des acteurs et de l’organisation en présence.
2- Renvoie aux moyens qu’ont les organisations pour faire des choix optimaux.
3- Participation inégale et fluctuante des acteurs impliqués, qui n’ont pas tous les mêmes disponibilités ni la même capacité de travail.
- Les organisations doivent être considérées comme des lieux qui donnent des occasions de faire des choix. La décision sera prise sur la base des informations et du contexte que façonnent plusieurs flux indépendants : le flux des problèmes, le flux des solutions, le flux des participants, le flux des occasions de faire des choix.
- Ces occasions de faire des choix sont illustrées par une corbeille à papier où les participants jettent les solutions et les problèmes. La décision devient une interaction complexe entre les quatre flux décrits plus haut. Elle s’explique en fonction d’une rationalité non ordonnée et rationnelle, mais plutôt circonstancielle.

69
Q

Le modèle des anarchies organisées de John Kingdon

A

Découle de celui de la corbeille. Mais est axé sur la mise à l’ordre du jour. Reprend l’idée que les problèmes qui viennent à l’attention des décideurs dépendent de trois éléments : les indicateurs, qui permettent de mesurer les enjeux; les événements fortuits, qui captent l’attention des décideurs, et la rétroaction, qui procure de l’information sur l’évolution des enjeux.

70
Q

conception des politiques: Question clé

A
  • Comment répondre au problème public?
  • Quels sont les objectifs spécifiques?
  • Quels moyens sont déployés, comment et pourquoi?–> théorie ou modèle causale derrière chaque politique publique.
  • Quel est le groupe cible?

Ex: interdiction de tabac dans les lieux publics autorités considèrent que la fumée secondaire est un problème de santé publique.
A- Objectifs: éradiquer le tabagisme ou seulement empêcher dans les lieux publics
B- Quels instruments va-t-on utiliser? Sensibilisation, répression, taxe, etc
C- Groupe cible: personne qui fume dans les parcs, la rue, les festivals, etc.

71
Q

Le triangle des acteurs d’une politique (Knoepfel et al. 2015):

A

outils bien utile pour comprendre les enjeux de la conception des politiques. Présente de manière schématique qui fait quoi et pour quelle raison en matière de politique publique.

  • Autorités publiques: acteur politico-administratif responsable des interventions faites en réponse aux problèmes publics.
  • Bénéficiaires finaux: Les acteurs qui subissent les effets négatifs du problème et dont la politique publique devrait améliorer la situation. Ce groupe peut être plus ou moins grand. Ex: les ainés ou l’ensemble de la popul.
  • Groupes cibles: est la source du problème public ou encore le groupe qui cause le problème ou il constitue la solution à ce problème. Ex: Maltraitance envers les aînés: groupe cible= proches des ainés ou le personnel soignant. Peuvent être vu comme le problème les gens qui font les abus. Ou la solution (les gens qui pourront dénoncer les abus)
  • Groupes tiers ( « lésés » et « profiteurs »): acteurs dont la situation personnelle est modifié positivement ou négativement sans qu’ils ne soient visés directement par la politique. Ne sont pas des victimes ou des personnes mal intentionné.
72
Q

Le modèle de causalité → théorie du changement social:

A

relation de cause à effet entre le problème public, la politique et ses effets

  • Définition politique du problème
  • Hypothèse causale
  • Hypothèse d’intervention
73
Q

Triangle des acteurs des politiques

A

1- Premier élément: définition politique du problème à résoudre: Problème à résoudre est toujours défini en relation avec les bénéficiaires finaux.
2- Deuxième élément: Hypothèse causale: défini comme une réponse politique à la question de savoir qui ou quoi est coupable ou responsable du problème collectif. Porte donc sur la manière dont le groupe cible peut affecter le bien-être des bénéficiaires. Que ce soit par leur action ou leur inaction. Maltraitance des ainés: PAB peuvent nuire au bien-être par leurs comportements.
3- Hypothèse d’intervention: établit comment le problème collectif à résoudre peut être atténué, voire résolu par une politique publique. Avec l’hypothèse d’intervention, on s’interroge sur le type de politique susceptible d’amener un changement de politique chez le groupe cible. Pour qu’une pol publique soit efficace, elle doit nécessairement amener un changement de comportement chez le groupe cible. Hypothèse peut être fausse et amener une mauvaise politique.

74
Q

Les instruments de politique

A
  • Trois types (Bemelmans-Videc et al. 1998)
    • Autorité et contrôles (le « bâton »): outils coercitifs à la disposition de l’État. Avec ceux-ci l’État dicte aux acteurs quoi faire ou ne pas faire. En cas de non respect: sanction ou répression. Ex: loi qui empêche de conduire sous l’influence de l’alcool si le cas, police arrête et justice peut condamner, perte de permis et prison.
      • Permis
      • Lois et règlements
      • Répression
    • Incitations économiques (la « carotte ») : Incitation économique positive: crédit d’impôt, subvention congé de taxe foncière pour une entreprise
      Incitation économique négative: taxe, impôt, tarif, amende, taxe sur la malbouffe par exemple.
      • Subventions, crédits d’impôt et exemptions de taxe
      • Taxes, tarifs, tickets modérateurs, franchises
      • Amendes et sanctions économiques
    • Persuasion (le « sermon »): Sermon est fondé sur la transmission d’info, la persuasion, etc.
  • Modifier le comportement des groupes cibles
    Information
    - Marketing social et stratégies de communication
    - Appel aux valeurs et principes moraux
75
Q

Pourquoi est-ce important?

Trois questions:

A
  • Qui décide?
  • Sur quelle(s) base(s)?
  • Qu’est-ce qu’une « bonne » décision?
  • Le rôle de la théorie → Simplifier le réel et généraliser
  • Le rôle de la théorie: réponses aux trois questions varient selon les organisations qu’on étudie, la personnalité des acteurs en présence, le contexte politique, la sensibilité politique d’un enjeu, les ressources de l’organisation et d’autres facteurs. Considérant ces variables et le fait que des milliers de décisions sont prises chaque année, on a besoin de la théorie. Le rôle est de donner une perspective d’ensemble. Simplifier le réel.
76
Q

Les caractéristiques de l’homo economicus:

A
  • Individus parfaitement rationnel
  • Préférences complètes et transitives: Préférences est un terme économique qui réfère aux fins, objectives. Sont complètes dans le sens que toutes les options peuvent être comparés.
    • Toutes les préférences sont connues
    • Si A ˃ B et B ˃ C, donc A ˃ C
  • Information parfaite : Accès à de l’information parfaite, toute l’info.
  • Comportement de maximisation: Détenant l’information, prend la décision qui maximise le bien-être
  • Rationalité instrumentale → Cohérence fins-moyens: Décision peut être jugée rationnelle ou pas seulement à l’aide des moyens utilisés pour arriver aux fins individu peut donc être rationnel même si son objectif est répréhensible. Ex: acte terroriste peut être rationnel.
77
Q

Étapes du processus:

Modèle rationnel classique

A

1-Clarification des valeurs et buts à atteindre
- Considère ensemble des buts et classe selon importance.
2- Identification des options
- Id les options qui s’offre à lui univers des choix possibles
3- Analyse systématique des conséquences
4- Évaluation des options
5- Sélection de la meilleure option
- Meilleure option pour maximiser l’atteinte de ses fins.

78
Q

Rationalité limitée: caractéristiques de l’homo administrativus

A

homo administrativus n’est pas irrationnel, mais fait face à des limites importantes à sa rationalité

  • Information imparfaite: : ne peut pas évaluer l’ensemble des possibilités qui sont infini.
  • Capacités cognitives limitées:
    • Mémoire, attention, analyse, etc.–> incapable de traiter plusieurs dossiers en même temps
    • Difficultés relatives à l’anticipation–> conséquences difficile d’évaluer l’impact des conséquences–> plaisir et déplaisir liés aux décision
  • Habitudes–> Se fit à son expérience et celle d’autrui et à ses habitudes
    - Apprend par imitation ne va pas passer en revue la littérature scientifique pour connaître la meilleure façon de faire, mais fait ce qu’elle fait d’habitude ou fait ses collègues, etc.
  • Dans l’environnement organisationnel:
    • Routines, règles et normes
    • Limites en termes d’attention, de capacités d’analyse, etc.
79
Q

La rationalité limitée–> les implications pour la prise de décision

A
  • Recension partielle des possibilités
    • Modèle rationnelle dit que toutes les alternatives sont étudiés, mais en pratique seulement partiellement imagination et raison sont limitées.
    • Ex: 3e lien: pas étudié toutes les possibilités, mais seulement un troisième lien autoroutier à l’est, ouest et centre.
  • Raccourcis cognitifs
    • Raccourci euristique: sont des opérations mentales qui nous servent à traiter l’info, mais qui sont des approximations
    • Juge de la véracité d’une info sur le président américain selon qu’elle nous vient d’un média de gauche ou de droite.
  • Décision suffisamment « bonne » (satisficing)
    • Satisfaisante, mais pas optimale pour autant. Si le gvt veut diminuer les victimes d’accident de la route lié à l’alcool campagne de sensibilisation et amendes plus salées efficace mais pas nécessairement optimale.
80
Q

modèle gradualiste

A

-S’inscrit dans la même veine que la rationalité limitée: Cherche à développer un modèle plus réaliste que le modèle rationnel classique.

  • Quatre principes:
    1) Choix simultané des fins et des moyens: Contrairement au classique qui voit la fin sans considérer quelles sont les moyens.
    • On fusionne les étapes 1) et du modèle rationnel
      • Évaluation et analyse sont imbriqués

2) Critère d’une « bonne » politique → adhésion des acteurs
- Une bonne politique est celle qui a l’adhésion des acteurs. Dans le modèle classique, une bonne politique est celle qui maximise l’atteinte des objectifs visés. si pas d’accord sur les fins, aucun moyen de juger si une politique est bonne.

3) Analyse instrumentale limitée:Analyse instrumentale (analyse des conséquences de nos décisions) est limitée
- On ne considère que quelques options de politique
- On ne peut pas analyser l’ensemble procède par réalisme se limite donc souvent à peu de scénarios qui se rapprochent du statu-quo. On ne recommence pas l’analyse à chaque fois. Aussi, les démocraties changent leur politique presqu’exclusivement par ajustement incrémental, donc peu d’options envisagés donc inutile d’analyser toutes les options.
- Certaines conséquences de la politique sont ignorées
- On limite l’analyse à certaines conséquences pas aussi systématique que dans le modèle classique. Ex: hausse de l’âge de la retraite analyse sur la conséquence de viabilité sur le régime de retraite et sur le changement en terme de pauvreté chez les ainés. Laissant de côté plusieurs conséquences comme l’équité entre les générations, l’impact sur l’offre de travail, l’équité homme-femme. L’analyse des conséquences jugées importantes est aussi limité et cela découle de l’analyse simultanée du choix des fins et des moyens.
- Comparaison marginale des options

4) Comparaison limitées successives : procède par comparaison limitée successive entre différentes options de politiques publiques. En réalité, les politiques ne sont pas un exercice technocratique visant à trouver la politique idéale pour solutionner un problème public à partir de critères prédéfinis. Les politiques publiques sont en perpétuel changement.
- Logique inductive → essais et erreurs
- Changements graduels « par petits pas »: Procède par petit pas. En faisant des petits pas successifs on est plus à même de faire les ajustements nécessaires.
- Le recours à la théorie et aux données est faible: Le recours à la théorie est moindre, peut analyser la séquence de changement à la marge apporté au cours des années par essaie et erreur

81
Q

Modèle gradualiste: avantages et inconvénients

A
  • Facilite l’identification et la correction des erreurs (+)
  • Modèle réaliste, pertinent et consensuel (+)
  • Favorise le statu quo (-)
  • Fondé sur une gouvernance pluraliste à l’américaine (-)
  • Peu utile lorsque la situation politique change rapidement (-)

Peut négliger certaines options biais conservateur (statu quo)
Innovation plus difficile
Peut être inadapté si mesures radicales requises

82
Q

Les biais irrationnels

A
  • Au sein de la rationalité, les individus tendent vers la rationnalité, mais des contraintes environnementales et cognitives les empêchent d’atteindre cet idéal.
  • Il arrive aussi que des êtres agissent de manière irrationnelle dans certains contextes.
  • Biais qui amènent les individus à agir de manière irrationnelle.
  • Raccourcis heuristiques et biais cognitifs (Tversky et Kahneman 1974): raccourcis mentaux qui les amènent à faire des erreurs de raisonnement.
  • Quelques types de biais:
    • Aversion à la perte: Biais qui consiste à surestimer les biais par rapport aux pertes. En situation d’incertitude, les individus prennent moins de risque.
    • Disponibilité de l’information: Êtres humains évaluent les pours et les contres en fonction des informations dont ils disposent à un moment donné selon les infos dans leur mémoire. Reportage sur la corruption dans les médias. dans les jours qui suivent, sondage sur les enjeux importants plus porté à répondre la corruption.
    • Représentativité: Stéréotype confonde l’appartenance et la relation causale.
      Steve habite dans une ville où 50% vit de l’agriculture, est timide et introverti et aide les autres si nécessaire. Sinon peu de relation, aime l’ordre et la structure quel est son métier? Rationnellement, on devrait dire fermier parce qu’on a 50% des chances.
    • Ancrage et ajustement: Événements passés affectent de manière disproportionné les décisions futures. Ex: le prix de départ d’une négociation influence le reste de la négo.
83
Q

La crise des missiles cubains (Allison 1969) (1/2)–> Le problème

A

Photos aériennes ont démontrés que des missiles nucléaires étaient en train d’être construits à Cuba. Pouvaient frappés plusieurs villes américaines sans que le gouvernement américain ne puisse répliquer avant.

84
Q

La crise des missiles: possibilités

A

1-Option de ne rien faire a été écarté.
2- La voie diplomatique n’est pas intéressante car implique des concessions américaines importantes comme le retrait des missiles en Turquie et en Italie et le retrait de la base de Guantanamo.
3- Invasion terrestre est risqué en raison des 20k soldats russes installés à Cuba. Cela aurait été la première confrontation direct entre les Russes et Américains et auraient pu dégénérer en catastrophe nucléaire. Par l’invasion de Berlin Ouest par les russes.
4- Frappe aérienne: Impossible de frapper tous les sites et aurait pu amener les Russes à déclencher les missiles.
5- Blocus naval et un ultimatum: Acceptable politiquement, démontre le sérieux des Américains, mais n’est pas trop agressif. Option place la responsabilité de ce qui allait suivre sur le dos des Russes. Peut paraitre illégale en regard du droit international et ne sert pas à grand chose en regard des missiles déjà en place. Peut amener à une escalade et une confrontation si les navires russes ne rebroussaient pas chemin.

85
Q

Crise des missiles:
Comment expliquer a posteriori le choix du blocus naval?
Trois cadres conceptuels:

A
  • Le modèle rationnel:
    • Rationalité instrumentale
    • Acteur unitaire → État
      • Postule que les gouvernements de chaque pays agissent comme un seul homme.
    • Problème → Ne colle pas avec tous les faits et surestime la rationalité des acteurs
      • Théorie de la dissuasion nous apprend qu’une possibilité d’une riposte nucléaire réduit la probabilité d’une attaque nucléaire, car aucun pays n’a intérêt à frapper le premier sachant qu’il sera significativement détruit s’il le fait. On s’explique mal pourquoi l’URSS a pris la décision de mettre d’aussi puissants missiles à Cuba si le but était de protéger Cuba. Modèle rationnel ne colle pas.
  • Le modèle des processus organisationnels:
    • Politique publique → résulte du comportement routinisé de plusieurs organisations
    • L’État n’est pas un acteur unitaire:
      • Conglomérats d’organisations
      • Priorités et perceptions centrées sur l’organisation
    • Les routines et les règles de l’organisation sont importantes
  • Gvt composé de plusieurs acteurs.
  • Président a bcp de pouvoir, mais n’est pas le seul acteur important.
    • Importance des routines agences russes n’avaient jamais mis de missiles ailleurs qu’en URSS, on suivi les mêmes routines, mais peu adapté au contexte cubain où les missiles étaient sensé être dissimulés.
  • Le modèle de la politique bureaucratique:
    • Politique publique → résulte de la joute politique entre les acteurs de plusieurs organisations
    • Logique instrumentale
    • Intérêt individuel → « Where you stand depends on where you sit »
    • Rapport de force entre acteurs
    • Partage avec le modèle précédent le postulat d’acteur multiple.
    • Différence dans le comportement des acteurs qui seraient motivé par une logique instrumentale.
    • Chaque acteur tente de maximiser ses fins de manière rationnelle. Intérêts matériels prime sur l’intérêt public.
    • Politiques publiques sont le résultat de négociations entre les acteurs en présence selon leurs intérêts. Président Kennedy ne voulait pas bombarder et a réussi à influencer les autres acteurs.
    • Besoin de tous les modèle pour comprendre.
86
Q
  • Trois difficultés majeures pour ceux qui évaluent les politiques
A

1- Comment mesurer et juger les effets d’une politique?
2- Comment expliquer l’efficacité, ou l’inefficacité d’une politique?
3- Comment mettre en place un processus d’apprentissage qui permettra de corriger les éventuelles lacunes et de rendre l’activité étatique plus efficace?

87
Q
  • Le processus d’adoption et de mise en œuvre d’une politique est confronté à trois défis qui correspondent à ses questions :
A

1- Choisir la bonne politique
2- La mettre en œuvre avec succès
3- L’améliorer

  • Choisir la bonne politique : solution au problème est influencée par le cadre organisationnel, limites de la capacité cognitive et compétition entre les différentes visions du monde.
  • Réussir la mise en œuvre : Mise en œuvre est la gestion d’un réseau complexe composé d’une multitude d’acteurs provenant de différents champs, et non comme la simple réalisation de décision prises dans l’arène politique par une hiérarchie bureaucratique.
  • Apprécier les effets d’une politique et tirer les leçons appropriées : Pour déterminer les critères d’évaluation d’une politique, on se fit sur les objectifs de la politique. Plusieurs difficultés :
    1- Les buts à atteindre ne sont pas toujours formulés de manière claire.
    2- La politique évolue au fil de sa mise en œuvre, ce qui entraîne la formulation de nouveaux objectifs ou la modification des objectifs initiaux.
    3- Une politique peut aussi avoir des effets qui n’étaient pas prévus désirables ou indésirables.
88
Q
  • La critique sociologique du modèle bureaucratique
A
  • Dans une perspective juridique, la distinction entre décision et mise en œuvre renvoiere correspond : à toutes les étapes les étapes postparlementaires d’une politique publique prise en charge par l’administration dont la conception juridique est fortement imprégnée de l’idéal type wébérien de l’administration bureaucratique.
  • La mise en œuvre dans la perspective wébérienne doit partir de trois grands principes : neutralité, hiérarchie, spécialisation (taches et compétences) permettent une application stricte des décisions.
  • Merton a démontré certains dysfonctionnements avec le principe de personnalité bureaucratique.
  • Selznick a montré que dans une agence fédérale, des groupes d’intérêts avaient pénétrés.
  • Niveau de la hiérarchie : les gens moins haut gradés sont sur le terrain et jeu de pouvoir autour d’une guerre d’informations entre les gens qui n’ont pas de pouvoir mais l’info et ceux qui ont le pouvoir mais pas l’info. Cascade d’autonomie relative.
  • Donc l’analyse sociologique met clairement au jour les difficultés d’application des principes de base de la bureaucratie.
89
Q

Les facteurs de distorsion entre décision et mise en œuvre

A
  • Les échelons multiples de la mise en œuvre.
     Ex du prgramme d’aide aux chômeurs issus des minorités à Oakland où les objectifs pas du tout atteints, car multiplicité des acteurs faisant le lien entre le lieu de décision et le lieu d’exécution.
     Les difficultés sont donc liées non seulement aux échelons multiples, mais aussi aux divergences entre les entités administratives chargées de celle-ci.
  • Contenu de la décision et marges d’autonomie
     Le flou, les ambiguïtés, voire les contradictions constituent autant de zones d’incertitude dont peuvent se saisir les acteurs chargés de la mise en œuvre. Sinon, les indéterminations laissent une marge d’autonomie qui conduit à de fortes différences dans la mise en œuvre.
     Sinon lorsque la conception et la théorie causale de la décision est en décalage avec le terrain.
90
Q
  • Moyens et contexte de la mise en œuvre
A
  • Moyens financiers : Sont au cœur de la mise en œuvre. Impact sur d’autres moyens comme les moyens humains.
  • Certains problèmes peuvent être causé par le manque de moyens humains (en nombre ou de gens qualifiés), mais aussi des problèmes par rapport aux moyens techniques. À deux niveaux :
    1- Celui de leur existence
    2- Celui de leur usage par les acteurs concernés.
     ex : on veut ouvrir dossier santé en ligne, mais doit s’assurer de la confidentialité donc délai.
91
Q
  • Acteurs de la mise en œuvre
A
  • Agents administratifs en contact avec le public cible.
92
Q
  • Approche centrée sur les interactions d’acteurs
A
  • Partir, non pas de la décision, mais de la mise en œuvre pour l’analyse. Plus précisément des interactions d’acteur.
93
Q

La nature et l’importance de la mise en œuvre

A
  • Deux questions:
    • Qu’est-ce que c’est?
    • Pourquoi s’en soucier?
94
Q

La nature de la mise en œuvre:

A
  • C’est une étape du cycle des politiques
  • Définition de Knoepfel et al. (2015):
  • [L]’ensemble des processus qui […] visent la réalisation concrète des objectifs d’une politique publique. (p. 236)
  • Traduction des intentions en actes concrets

A- Un problème émerge , puis est mis à l’ordre du jour gouvernemental, puis peut faire l’objet d’un tx des autorités publics. Éventuellement, les autorités peuvent décider de faire face à ce problème en adoptant une politique publique.
B- Autrement dit la mise en œuvre comprend l’ensemble des décisions et des actes relatifs à l’exécution d’une politique publique.

95
Q

L’enjeu de la mise en œuvre:

A
  • La politique existe-t-elle vraiment?
    • Adoption ≠ Garantie de mise en œuvre
    • Exemple → Programme de développement de compétences parentales pour les prestataires d’aide sociale aux États-Unis
  • Avant les études classiques sur la mise en œuvre dans les années 70, on considérait que l’application et l’exécution des politiques publiques n’était pas problématique, que ça allait de soi. On s’est rendu compte que des éléments peuvent faire dérailler la politique à cette étape.
    A- Premier problème est que parfois la politique publique n’existe pas vraiment.
    Donc aucune mise en œuvre. Simple déclaration d’intention ou PL qui tombe dans l’oubli ne suffit pas pour qu’on soit en présence d’une véritable politique publique. Cycle des pol publiques: enchainement d’une phase à l’autre n’est pas automatique. Peut prendre fin à l’étape de l’adoption sans être mis en œuvre.
    B- Programme pour aider les chômeurs à devenir de meilleurs parents avec ts, brochures, informations pour les parents. Le programme a fait l’objet de critiques de la part de groupes de défense de la personne qui considérait que ce programme était paternaliste et le programme a été mort après l’adoption.
  • Autre exemple: prog d’aide alimentaire dans un pays en guerre, mais incapable de livrer la nourriture donc de mettre en œuvre le programme.
  • Mise en œuvre partielle:
    • Logique territoriale:
      • Exemple → Groupes de médecine de famille (GMF)
      • Exemple → Villes sanctuaires aux États-Unis
    • Volets/composantes d’une politique:
      • Exemple → Programme fictif de développement de l’entrepreneuriat
        A- GMF: Mise en œuvre prend du temps et d’ici à ce qu’elle soit complété, tous les Québécois n’ont pas accès à un GMF. Donc la mise en œuvre ne se traduit pas par la couverture instantanée pour tous, même que le processus est très long.
        Politique de Trump pour remédier à l’immigration illégale Trump veut exporter les sans-papiers par les forces de l’ordre. Certaines villes se sont déclarés villes-sanctuaires et refusent de collaborer avec les autorités, donc blocage.
        B- Peut être partiel aussi si seulement une composante de la politique est mise en œuvre.
        Politique pour encourager l’entreprenariat chez les Québécois en offrant un cours d’entreprenariat et un prêt pour démarrer des entreprises. partiel parce que seulement le prêt est offert finalement.
  • Les objectifs des décideurs sont-ils bien interprétés?
    • Objectifs multiples et ambigus et/ou mal compris:
      • Exemple → Incarcération des criminels
    • Marge discrétionnaire des agents de première ligne:
      • Exemple → Octroi du statut de réfugié
    • L’un des rôles de l’administration est de mettre en forme les politiques publiques en édictant des règlements et normes secondaires d’application qui viennent préciser les décisions des décideurs. Peut y avoir des problèmes de traduction
      A- Problème de communication ou manque d’expertise des agents de première ligne.
  • Incarcération des criminels: vise de les empêcher de nuire à la société, les punir, dissuader les autres, mais on cherche aussi à favoriser la réinsertion sociale. Quel est l’ojectif prioritaire et sont ils applicables ensemble?
    B- Les agents peuvent bien comprendre les objectifs mais ont une marge de manœuvre pour mettre en œuvre la politique ce qui peut changer la nature même de la politique.
  • Ex: octroi du statut de réfugié au Canada. commissaires prennent leurs décisions dans un tribunal et plusieurs sont suspicieux et font leur travail comme si c’était un interrogatoire, ne donne jamais le statut de réfugié. Alors que d’autres sont beaucoup plus empathique et font une entrevue moins intimidante. Une seule politique, mais des façons de l’appliquer très opposé.
  • Les moyens sont-ils appropriés?
  • Ressources et capacité administrative:
    • Les ressources financières, matérielles et humaines sont parfois limitées et empêchent la bonne réalisation de la politique. Question souvent liée à la mise en œuvre incomplète.
      Inspection des aliments: plusieurs reportages sur le fait que plusieurs aliments sont non conforme on dénonce le manque d’enquêteurs, on est en présence d’un problème de ressource. Aussi, exemple des libérations conditionnelles prisonniers renoncent à leur libération conditionnelle en raison de la lourdeur du processus d’évaluation majorité d’entre eux, évaluation
      • Exemple → Inspection des aliments
      • Exemple → Libérations conditionnelles
    • Choix des instruments de politique:
    • Ex: pour favoriser la participation électorale des Québécois, devrait-on rendre le vote obligatoire, faire des campagnes de sensibilisation ou donner une récompense aux Québécois qui iront voter. Tous les instruments ne sont pas égaux.
      Prévention des aggressions: pour lutter contre les aggressions sexuelles, on augmente le nombre de policiers dans les ruelles sombres la nuit risque que ça ne donne pas grand-chose, car mauvais instrument utilise le bâton et on présume que les aggresseurs sont des hommes qui choisissent leur victime au hasard dans la rue, c’est l’hypothèse causale, mais la plupart des aggressions sont causées par des proches de la victime.
      • Exemple → Prévention des agressions sexuelles
  • La politique est-elle susceptible de donner les résultats attendus?
    • Mise en œuvre donne des indications sur l’efficacité des politique, même si c’est à l’évaluation qu’on peut réellement l’évaluer.
96
Q

La perpective descendante

A
  • Point de départ → Intentions de décideurs/Objectifs officiels
    • On étudie comment ces intentions sont traduites en actes concrets sur le terrain.
  • Postulat → Une mise en œuvre réussie est fidèle au plan initial
    • On considère qu’une mise en œuvre réussie est celle qui est conforme au plan établi. Réduire les écarts entre les objectifs et les actes sur le terrain. On cherche à comprendre pourquoi la mise en œuvre est conforme ou non au plan initial en étudiant les facteurs facilitant et obstacles
  • Visée → Décrire et expliquer les écarts avec le plan initial pour les corriger
    • Pour améliorer l’efficacité
  • Facteurs explicatifs:
    • Objectifs clairs, explicites et cohérents
    • Théorie du changement social plausible
      • Hypothèse causale doit être plausible.
    • Responsabilités de la mise en œuvre:
      • Attribution claire des responsabilités–> quand tout le monde est responsable, personne ne l’est.
      • Mécanisme de suivi et de contrôle–> Cadre de sanction/ incitatif par exemple
      • Nombre d’échelons hiérarchiques et d’acteurs–>. Plus la distance entre le terrain et la décision est grande, plus il y a risque d’écart entre la décision et la mise en œuvre. Si plusieurs acteurs, les choses risquent d’être moins cohérentes
    • Personnel compétent et motivé–> acteurs doivent être au diapason des décisions officielles et engagés envers l’application.
    • Ressources suffisantes
97
Q

Le cas d’oakland

A
  • Cas classique d’échec de mise en œuvre aux États-Unis. –>Une des premières études exclusivement consacrée à l’étude de la mise en œuvre
  • Perspective descendante–>Point de départ les objectifs des décideurs
  • Mise en contexte:
    • Mouvement des droits civils: Années 60, Noires revendiquent leur juste place dans la société américaine. parfois des débordements, le gouvernement veut calmer le jeu.
    • Guerre contre la pauvreté (War on Poverty): Président Johnson lance une guerre contre la pauvreté, Plan national visant à éradiquer la pauvreté à l’aide d’initiatives de développement économique et de programmes sociaux.
  • Programme fédéral de développement (1965):Projet pilote à Oakland, car haut taux de chômage souhaite donner des emplois à la communauté noire du centre-ville.
    • Géré par l’Economic Development Agency (EDA)–>géré par l’EDA qui a peu d’expérience en milieu urbain (plus en milieu rural)
    • Composantes:
      • Construction d’un hangar aérien
      • Développement d’un parc industriel portuaire
      • Construction d’une route
      • Mise sur pied d’un centre de soins de santé
98
Q

Le cas d’Oakland: mise en oeuvre problématique

A
  • Diagnostic après 3 ans → Mise en œuvre problématique:–>Au début tout allait pour le mieux, adhésion des acteurs aux objectifs et projet. Mais après 3 ans, seul une petite partie des fonds ont été dépensés.
    • Seule une part du budget a été dépensée
    • Peu d’emplois créés
    • Délais substantiels de réalisation
  • Les facteurs explicatifs:
    • Objectifs multiples et contradictoires: Le principal objectif était de réduire le chômage de la communauté noire d’Oakland, mais il s’agissait aussi de financer les travaux publics. De s’assurer que les entreprises engagent de la main d’œuvre locale. On a constaté des personnes en charge de ces volets se parlaient très peu et que leurs actes manquaient de cohérence. Contradiction entre l’échéancier serré de la mise en œuvre et le temps que ça prend pour embaucher et former le personnel.
    • Nombre élevé (70) de points décisionnels : plus il y a de points décisionnels, plus il y a de chances que le processus aille moins bien.
    • Nombre élevé (˃ 15) de participants: Une vingtaine d’acteurs, municipal, provincial, fédéral, privé, tiers secteur. Augmente le besoin de négociation.
    • Roulement élevé du personnel: Leader du projet a démissionné en 1966, ce qui a plongé le projet dans un manque de leadership.
  • Trois enseignements:
    1- La mise en œuvre est aussi importante que la conception; La mise en œuvre demande autant d’énergie que la décision
    2- Il faut privilégier la simplicité: Si vous pouvez faire les choses vous-même, c’est préférable. Réduit le risque que quelqu’un est mal compris le projet.
    3- La théorie du programme est importante: Théorie causale est imp0rtante dans ce projet, on subventionnait le capital de l’entreprise plutôt que la masse salariale.
99
Q

deux critiques de l’approche descendante

A
  • Deux critiques de l’approche descendante:
    1- Les buts sont fréquemment implicites et ambigus
    • Pas toujours de documents officiels qui permettent d’identifier la politique publique. Dans ce contexte, ce qui se passe sur le terrain prend une importance particulière.

2- Le rôle des acteurs de terrain est sous-estimé
- Rôle des acteurs de terrain est sous-estimé. Même lorsque la politique est clair, les acteurs de terrain peuvent modifier ou même contourner la politique officielle. Ce n’est pas une question à savoir si la mise en œuvre est fait, mais comment elle est faite.

100
Q

Perspective ascendante

A
  • Point de départ → Actes réels des acteurs de terrain
  • Postulat → La politique publique est ce que font les acteurs de terrain–> Renverse la perspective du top-down. Parle du personnel de première ligne et s’intéresse à ce qu’ils font.
  • Les fonctionnaires de première ligne (street-level bureaucrats) (Lipsky 1980):–>street-level bureacrats fonctionnaires de première ligne ou fonctionnaire de terrain
    • Étude de cas
    • Thèse:
      • Décisions des élus et des hauts fonctionnaires < Rencontre quotidienne entre les citoyens et les fonctionnaires de première ligne
      • Fonctionnaires de première ligne → Concepteurs de politiques–>Fonctionnaires de première ligne serait les véritables concepteurs des politiques publiques.
101
Q

Les fonctionnaires de première ligne

A

Leurs caractéristiques:
Interaction constante avec les citoyens
Des règles encadrent leur pratique mais ils jouissent d’un grand pouvoir discrétionnaire:
Ralentir ou accélérer une décision
Appliquer une sanction ou non
Donner accès à certaines prestations ou non
Communiquer certaines informations ou non
Impact significatif sur la vie des gens
Cumulativement → Réorienter les finalités d’une politique
Exemple → Fonctionnaires de l’immigration en France de 1945-75 (Hassenteufel 2011)

102
Q
  • Trois difficultés majeures pour ceux qui évaluent les politiques
A

1- Comment mesurer et juger les effets d’une politique?
2- Comment expliquer l’efficacité, ou l’inefficacité d’une politique?
3- Comment mettre en place un processus d’apprentissage qui permettra de corriger les éventuelles lacunes et de rendre l’activité étatique plus efficace?

103
Q
  • Le processus d’adoption et de mise en œuvre d’une politique est confronté à trois défis qui correspondent à ses questions :
A

1- Choisir la bonne politique
2- La mettre en œuvre avec succès
3- L’améliorer

  • Choisir la bonne politique : solution au problème est influencée par le cadre organisationnel, limites de la capacité cognitive et compétition entre les différentes visions du monde.
  • Réussir la mise en œuvre : Mise en œuvre est la gestion d’un réseau complexe composé d’une multitude d’acteurs provenant de différents champs, et non comme la simple réalisation de décision prises dans l’arène politique par une hiérarchie bureaucratique.
  • Apprécier les effets d’une politique et tirer les leçons appropriées : Pour déterminer les critères d’évaluation d’une politique, on se fit sur les objectifs de la politique. Plusieurs difficultés :
    1- Les buts à atteindre ne sont pas toujours formulés de manière claire.
    2- La politique évolue au fil de sa mise en œuvre, ce qui entraîne la formulation de nouveaux objectifs ou la modification des objectifs initiaux.
    3- Une politique peut aussi avoir des effets qui n’étaient pas prévus désirables ou indésirables.
104
Q
  • La critique sociologique du modèle bureaucratique
A
  • Dans une perspective juridique, la distinction entre décision et mise en œuvre renvoiere correspond : à toutes les étapes les étapes postparlementaires d’une politique publique prise en charge par l’administration dont la conception juridique est fortement imprégnée de l’idéal type wébérien de l’administration bureaucratique.
  • La mise en œuvre dans la perspective wébérienne doit partir de trois grands principes : neutralité, hiérarchie, spécialisation (taches et compétences) permettent une application stricte des décisions.
  • Merton a démontré certains dysfonctionnements avec le principe de personnalité bureaucratique.
  • Selznick a montré que dans une agence fédérale, des groupes d’intérêts avaient pénétrés.
  • Niveau de la hiérarchie : les gens moins haut gradés sont sur le terrain et jeu de pouvoir autour d’une guerre d’informations entre les gens qui n’ont pas de pouvoir mais l’info et ceux qui ont le pouvoir mais pas l’info. Cascade d’autonomie relative.
  • Donc l’analyse sociologique met clairement au jour les difficultés d’application des principes de base de la bureaucratie.
105
Q

Les facteurs de distorsion entre décision et mise en œuvre

A
  • Les échelons multiples de la mise en œuvre.
     Ex du prgramme d’aide aux chômeurs issus des minorités à Oakland où les objectifs pas du tout atteints, car multiplicité des acteurs faisant le lien entre le lieu de décision et le lieu d’exécution.
     Les difficultés sont donc liées non seulement aux échelons multiples, mais aussi aux divergences entre les entités administratives chargées de celle-ci.
  • Contenu de la décision et marges d’autonomie
     Le flou, les ambiguïtés, voire les contradictions constituent autant de zones d’incertitude dont peuvent se saisir les acteurs chargés de la mise en œuvre. Sinon, les indéterminations laissent une marge d’autonomie qui conduit à de fortes différences dans la mise en œuvre.
     Sinon lorsque la conception et la théorie causale de la décision est en décalage avec le terrain.
106
Q
  • Moyens et contexte de la mise en œuvre
A
  • Moyens financiers : Sont au cœur de la mise en œuvre. Impact sur d’autres moyens comme les moyens humains.
  • Certains problèmes peuvent être causé par le manque de moyens humains (en nombre ou de gens qualifiés), mais aussi des problèmes par rapport aux moyens techniques. À deux niveaux :
    1- Celui de leur existence
    2- Celui de leur usage par les acteurs concernés.
     ex : on veut ouvrir dossier santé en ligne, mais doit s’assurer de la confidentialité donc délai.
107
Q
  • Acteurs de la mise en œuvre
A
  • Agents administratifs en contact avec le public cible.
108
Q
  • Approche centrée sur les interactions d’acteurs
A
  • Partir, non pas de la décision, mais de la mise en œuvre pour l’analyse. Plus précisément des interactions d’acteur.
109
Q

La nature et l’importance de la mise en œuvre

A
  • Deux questions:
    • Qu’est-ce que c’est?
    • Pourquoi s’en soucier?
110
Q

les enjeux de la nouvelle gouvernance

A
  • Efficacité:
    • Type d’instrument de politique privilégié
      • type d’instruments moins invasifs et faire faire peut être efficace, mais bcp moins dans certains contextes.
    • Intérêts, perspectives et horizons temporels différents
      • Comment s’assurer que le réseau d’acteurs aillent dans le sens souhaité.
  • Légitimité et reddition de compte:
    • Inclusion et exclusion des acteurs
      • comment est choisi les acteurs qui font parties du réseau.
    • Partage des ressources
    • Partage de responsabilités
  • Ex: pendant les audiences de la régie de l’énergie sur le prix de l’électricité, Hydro-qc et les entreprises qui consomment bcp d’électricité ont un avantage par rapport aux simples citoyens.
111
Q

L’enjeu de la mise en œuvre:

A
  • La politique existe-t-elle vraiment?
    • Adoption ≠ Garantie de mise en œuvre
    • Exemple → Programme de développement de compétences parentales pour les prestataires d’aide sociale aux États-Unis
  • Avant les études classiques sur la mise en œuvre dans les années 70, on considérait que l’application et l’exécution des politiques publiques n’était pas problématique, que ça allait de soi. On s’est rendu compte que des éléments peuvent faire dérailler la politique à cette étape.
    A- Premier problème est que parfois la politique publique n’existe pas vraiment.
    Donc aucune mise en œuvre. Simple déclaration d’intention ou PL qui tombe dans l’oubli ne suffit pas pour qu’on soit en présence d’une véritable politique publique. Cycle des pol publiques: enchainement d’une phase à l’autre n’est pas automatique. Peut prendre fin à l’étape de l’adoption sans être mis en œuvre.
    B- Programme pour aider les chômeurs à devenir de meilleurs parents avec ts, brochures, informations pour les parents. Le programme a fait l’objet de critiques de la part de groupes de défense de la personne qui considérait que ce programme était paternaliste et le programme a été mort après l’adoption.
  • Autre exemple: prog d’aide alimentaire dans un pays en guerre, mais incapable de livrer la nourriture donc de mettre en œuvre le programme.
  • Mise en œuvre partielle:
    • Logique territoriale:
      • Exemple → Groupes de médecine de famille (GMF)
      • Exemple → Villes sanctuaires aux États-Unis
    • Volets/composantes d’une politique:
      • Exemple → Programme fictif de développement de l’entrepreneuriat
        A- GMF: Mise en œuvre prend du temps et d’ici à ce qu’elle soit complété, tous les Québécois n’ont pas accès à un GMF. Donc la mise en œuvre ne se traduit pas par la couverture instantanée pour tous, même que le processus est très long.
        Politique de Trump pour remédier à l’immigration illégale Trump veut exporter les sans-papiers par les forces de l’ordre. Certaines villes se sont déclarés villes-sanctuaires et refusent de collaborer avec les autorités, donc blocage.
        B- Peut être partiel aussi si seulement une composante de la politique est mise en œuvre.
        Politique pour encourager l’entreprenariat chez les Québécois en offrant un cours d’entreprenariat et un prêt pour démarrer des entreprises. partiel parce que seulement le prêt est offert finalement.
  • Les objectifs des décideurs sont-ils bien interprétés?
    • Objectifs multiples et ambigus et/ou mal compris:
      • Exemple → Incarcération des criminels
    • Marge discrétionnaire des agents de première ligne:
      • Exemple → Octroi du statut de réfugié
    • L’un des rôles de l’administration est de mettre en forme les politiques publiques en édictant des règlements et normes secondaires d’application qui viennent préciser les décisions des décideurs. Peut y avoir des problèmes de traduction
      A- Problème de communication ou manque d’expertise des agents de première ligne.
  • Incarcération des criminels: vise de les empêcher de nuire à la société, les punir, dissuader les autres, mais on cherche aussi à favoriser la réinsertion sociale. Quel est l’ojectif prioritaire et sont ils applicables ensemble?
    B- Les agents peuvent bien comprendre les objectifs mais ont une marge de manœuvre pour mettre en œuvre la politique ce qui peut changer la nature même de la politique.
  • Ex: octroi du statut de réfugié au Canada. commissaires prennent leurs décisions dans un tribunal et plusieurs sont suspicieux et font leur travail comme si c’était un interrogatoire, ne donne jamais le statut de réfugié. Alors que d’autres sont beaucoup plus empathique et font une entrevue moins intimidante. Une seule politique, mais des façons de l’appliquer très opposé.
  • Les moyens sont-ils appropriés?
  • Ressources et capacité administrative:
    • Les ressources financières, matérielles et humaines sont parfois limitées et empêchent la bonne réalisation de la politique. Question souvent liée à la mise en œuvre incomplète.
      Inspection des aliments: plusieurs reportages sur le fait que plusieurs aliments sont non conforme on dénonce le manque d’enquêteurs, on est en présence d’un problème de ressource. Aussi, exemple des libérations conditionnelles prisonniers renoncent à leur libération conditionnelle en raison de la lourdeur du processus d’évaluation majorité d’entre eux, évaluation
      • Exemple → Inspection des aliments
      • Exemple → Libérations conditionnelles
    • Choix des instruments de politique:
    • Ex: pour favoriser la participation électorale des Québécois, devrait-on rendre le vote obligatoire, faire des campagnes de sensibilisation ou donner une récompense aux Québécois qui iront voter. Tous les instruments ne sont pas égaux.
      Prévention des aggressions: pour lutter contre les aggressions sexuelles, on augmente le nombre de policiers dans les ruelles sombres la nuit risque que ça ne donne pas grand-chose, car mauvais instrument utilise le bâton et on présume que les aggresseurs sont des hommes qui choisissent leur victime au hasard dans la rue, c’est l’hypothèse causale, mais la plupart des aggressions sont causées par des proches de la victime.
      • Exemple → Prévention des agressions sexuelles
  • La politique est-elle susceptible de donner les résultats attendus?
    • Mise en œuvre donne des indications sur l’efficacité des politique, même si c’est à l’évaluation qu’on peut réellement l’évaluer.
112
Q

La perpective descendante

A
  • Point de départ → Intentions de décideurs/Objectifs officiels
    • On étudie comment ces intentions sont traduites en actes concrets sur le terrain.
  • Postulat → Une mise en œuvre réussie est fidèle au plan initial
    • On considère qu’une mise en œuvre réussie est celle qui est conforme au plan établi. Réduire les écarts entre les objectifs et les actes sur le terrain. On cherche à comprendre pourquoi la mise en œuvre est conforme ou non au plan initial en étudiant les facteurs facilitant et obstacles
  • Visée → Décrire et expliquer les écarts avec le plan initial pour les corriger
    • Pour améliorer l’efficacité
  • Facteurs explicatifs:
    • Objectifs clairs, explicites et cohérents
    • Théorie du changement social plausible
      • Hypothèse causale doit être plausible.
    • Responsabilités de la mise en œuvre:
      • Attribution claire des responsabilités–> quand tout le monde est responsable, personne ne l’est.
      • Mécanisme de suivi et de contrôle–> Cadre de sanction/ incitatif par exemple
      • Nombre d’échelons hiérarchiques et d’acteurs–>. Plus la distance entre le terrain et la décision est grande, plus il y a risque d’écart entre la décision et la mise en œuvre. Si plusieurs acteurs, les choses risquent d’être moins cohérentes
    • Personnel compétent et motivé–> acteurs doivent être au diapason des décisions officielles et engagés envers l’application.
    • Ressources suffisantes
113
Q

Le cas d’oakland

A
  • Cas classique d’échec de mise en œuvre aux États-Unis. –>Une des premières études exclusivement consacrée à l’étude de la mise en œuvre
  • Perspective descendante–>Point de départ les objectifs des décideurs
  • Mise en contexte:
    • Mouvement des droits civils: Années 60, Noires revendiquent leur juste place dans la société américaine. parfois des débordements, le gouvernement veut calmer le jeu.
    • Guerre contre la pauvreté (War on Poverty): Président Johnson lance une guerre contre la pauvreté, Plan national visant à éradiquer la pauvreté à l’aide d’initiatives de développement économique et de programmes sociaux.
  • Programme fédéral de développement (1965):Projet pilote à Oakland, car haut taux de chômage souhaite donner des emplois à la communauté noire du centre-ville.
    • Géré par l’Economic Development Agency (EDA)–>géré par l’EDA qui a peu d’expérience en milieu urbain (plus en milieu rural)
    • Composantes:
      • Construction d’un hangar aérien
      • Développement d’un parc industriel portuaire
      • Construction d’une route
      • Mise sur pied d’un centre de soins de santé
114
Q

Le cas d’Oakland: mise en oeuvre problématique

A
  • Diagnostic après 3 ans → Mise en œuvre problématique:–>Au début tout allait pour le mieux, adhésion des acteurs aux objectifs et projet. Mais après 3 ans, seul une petite partie des fonds ont été dépensés.
    • Seule une part du budget a été dépensée
    • Peu d’emplois créés
    • Délais substantiels de réalisation
  • Les facteurs explicatifs:
    • Objectifs multiples et contradictoires: Le principal objectif était de réduire le chômage de la communauté noire d’Oakland, mais il s’agissait aussi de financer les travaux publics. De s’assurer que les entreprises engagent de la main d’œuvre locale. On a constaté des personnes en charge de ces volets se parlaient très peu et que leurs actes manquaient de cohérence. Contradiction entre l’échéancier serré de la mise en œuvre et le temps que ça prend pour embaucher et former le personnel.
    • Nombre élevé (70) de points décisionnels : plus il y a de points décisionnels, plus il y a de chances que le processus aille moins bien.
    • Nombre élevé (˃ 15) de participants: Une vingtaine d’acteurs, municipal, provincial, fédéral, privé, tiers secteur. Augmente le besoin de négociation.
    • Roulement élevé du personnel: Leader du projet a démissionné en 1966, ce qui a plongé le projet dans un manque de leadership.
  • Trois enseignements:
    1- La mise en œuvre est aussi importante que la conception; La mise en œuvre demande autant d’énergie que la décision
    2- Il faut privilégier la simplicité: Si vous pouvez faire les choses vous-même, c’est préférable. Réduit le risque que quelqu’un est mal compris le projet.
    3- La théorie du programme est importante: Théorie causale est imp0rtante dans ce projet, on subventionnait le capital de l’entreprise plutôt que la masse salariale.
115
Q

deux critiques de l’approche descendante

A
  • Deux critiques de l’approche descendante:
    1- Les buts sont fréquemment implicites et ambigus
    • Pas toujours de documents officiels qui permettent d’identifier la politique publique. Dans ce contexte, ce qui se passe sur le terrain prend une importance particulière.

2- Le rôle des acteurs de terrain est sous-estimé
- Rôle des acteurs de terrain est sous-estimé. Même lorsque la politique est clair, les acteurs de terrain peuvent modifier ou même contourner la politique officielle. Ce n’est pas une question à savoir si la mise en œuvre est fait, mais comment elle est faite.

116
Q

Perspective ascendante

A
  • Point de départ → Actes réels des acteurs de terrain
  • Postulat → La politique publique est ce que font les acteurs de terrain–> Renverse la perspective du top-down. Parle du personnel de première ligne et s’intéresse à ce qu’ils font.
  • Les fonctionnaires de première ligne (street-level bureaucrats) (Lipsky 1980):–>street-level bureacrats fonctionnaires de première ligne ou fonctionnaire de terrain
    • Étude de cas
    • Thèse:
      • Décisions des élus et des hauts fonctionnaires < Rencontre quotidienne entre les citoyens et les fonctionnaires de première ligne
      • Fonctionnaires de première ligne → Concepteurs de politiques–>Fonctionnaires de première ligne serait les véritables concepteurs des politiques publiques.
117
Q

Les fonctionnaires de première ligne

A
  • Leurs caractéristiques:
    • Interaction constante avec les citoyens: Appliquer une sanction ou non
    • Des règles encadrent leur pratique mais ils jouissent d’un grand pouvoir discrétionnaire:Policier qui ne punit pas même si on roule 110km/h
      • Ralentir ou accélérer une décision
      • Appliquer une sanction ou non
      • Donner accès à certaines prestations ou non
      • Communiquer certaines informations ou non
    • Impact significatif sur la vie des gens
    • Cumulativement → Réorienter les finalités d’une politique
  • Exemple → Fonctionnaires de l’immigration en France de 1945-75 (Hassenteufel 2011)
  • > fonctionnaire de l’immigration
  • On détourné certaines fins de la politique. Sans que la politique en fasse mention, les fonctionnaires ont eu tendance à favoriser les immigrants facilement assimilable comme les portugais par rapport aux turcs par exemple. On aussi eu tendance à favoriser les ouvriers en période de croissance économique et à les défavoriser en période de récession.
  • Écrémage dans les agences de chômage: Agents choisis d’aider un jeune diplômé universitaire qui a perdu son emploi plutôt qu’un homme de 59 ans sans secondaire.
  • Contexte de pratique:
    • Les buts sont souvent multiples, ambigus et contradictoires → Exemple de la police de quartier–>Police de quartier doit dissuader de faire des crimes, mais tisser des liens avec la communauté
    • Les ressources sont souvent insuffisantes → Exemple des travailleurs sociaux de Direction de la protection de la jeunesse (DPJ)–>TS au DPJ caseload trop grands
    • En principe, façon de faire, mais les ts n’ont pas le choix de prioriser certaines tâches.
    • Les règles sont mal adaptées aux cas individuels → Exemple des agents de stationnement dans les quartiers centraux de la Ville de Québec–>Les règles sont mal adaptés aux cas individuels. Ex: règle de stationnement appliquées plus mollement dans les quartiers centraux de Québec, car manque de place de stationnement.
118
Q

La nature et l’importance de l’évaluation

A
  • Deux questions:
    1- Qu’est-ce que c’est?
    2- Pourquoi s’en soucier?
  • La nature de l’évaluation des politiques:
    • C’est une étape du cycle des politiques: Dernière phase du cycle des politiques. On tente de déterminer si elle est efficace. Peut avoir résolu le problème public, dans ce cas, le cycle prend fin. Peut aussi régler partiellement ou pas du tout, ce qui relance le cycle.
    • Définition de Jacob (2010):
    • L’évaluation est une démarche scientifique qui examine de façon systématique et objective les processus, les produits ou les effets d’une politique ou d’un programme public et qui, en fonction de critères définis, porte un jugement sur sa valeur et sur sa contribution. Elle rassemble de l’information sur les interventions publiques afin de produire des connaissances crédibles, pertinentes et utiles à la conduite de l’action publique. (p. 283)
119
Q

Trois éléments importants: importance de l’évaluation

A
  • Trois éléments importants:
    1) Jugement sur la valeur d’une politique: - Permet de conclure si la politique est bonne ou mauvaise
    • Valeur intrinsèque et extrinsèque → Exemple d’un programme de formation de camionneurs pour les chômeurs de longue durée
    • Valeur intrinsèque qualité propre
      Extrinsèque utilité sociale/ pertinence
    • Pertinence: Concerne la relation entre les objectifs et les besoins de la population.
      Sinon, on doit réévaluer. Ex: équiper toutes les écoles du Qc, de Tableau interactifs plusieurs ont dénoncés que cela ne répondait pas à un besoin donc pas pertinent.
    • Efficacité: relation entre les effets et ce qui était attendu. Un programme de réduction du décrochage sera jugé efficace s’il atteint les cibles
    • Efficience: plus pour notre argent.  utilisation de 10 autopatrouilles pour diminuer la vitesse sur l’autoroute ou un photo radar photo radar est plus efficient.
    • Autres critères → Économie, satisfaction, qualité des services, équité, etc.

2- Alimente la prise de décision:

  • Évaluation formative → Améliorer ce qui existe déjà
  • Évaluation sommative → Rendre des comptes et décider du sort de la politique–> évaluation finale

3- Démarche empirique rigoureuse
- Instruments des science sociale

120
Q

L’enjeu de l’évaluation

A
  • En plein essor avec la NGP.
  • Modèle qui met l’accent sur la mesure et atteinte des résultats.
  • Outil de contrôle et de reddition de comptes:
    • Perspective d’amélioration continue (principalement)
  • Outil de contrôle et de reddition de compte (suite):
    • Contrôle interne et ex post (principalement)
  • Questions clés:
    • La politique a-t-elle réglé le problème public? Dans quelle mesure? Pourquoi ou pourquoi pas?
    • Qu’est-ce-qui a bien marché? Qu’est-ce qui a moins bien marché? Quelles leçons tirer de nos erreurs?
    • La politique a-t-elle généré des effets imprévus?
    • La politique est-elle rentable? Nous en donne-t-elle pour notre argent?
    • A-t-on toujours besoin de la politique? Le cas échéant, sous quelle forme?
      • Abandon
      • Réforme
      • Maintien
121
Q

Modèle logique d’une politique

A

Le modèle logique est une façon de représenter une politique de manière à mieux comprendre son fonctionnement et à mieux l’évaluer.
1- Évaluation peut porter sur les besoins de la population. Logique d’une étude de marché. Programme de verdissement: analyse des plaintes et sondage citoyen se plaignent.
2- Objectifs: ce qu’on cherche à changer. Hausser de 20% la présence de végétaux dans la ville.
3- Ressources: matérielles, humaines, techniques, financières nécessaire à la production du service. Employé, argent, information, camion (le avec quoi du programme)
4- Activités: prises et mises en œuvre par le programme pour arriver aux résultats. Dépliant, diffusion, plan, etc. (le comment du programme)
5- Réalisation: Bien et services produit qui peuvent être comptés et mesurés (le quoi du programme). Livrer 2000 dépliants, 5000 plants et sachets de graines, etc.
6- effets. Court-moyen-long terme. Ex: citoyens sont plus sensibilisé à l’importance de verdir le quartier et aux bienfaits. Plusieurs résidents plantent des fleurs. Long terme: lutte contre les ilots de chaleur.

122
Q

gouverne

A
  • Activité
  • réfère à l’acte de gouverner, à la façon dont on répond au problème public. Processus de régulation des situations problématiques au sein d’une collectivité auxquels peuvent des acteurs sociaux, politiques et administratifs.
123
Q

gouvernement

A
  • Acteur
  • Constitué de ceux qui détiennent et exercent légitimement le pouvoir exécutif dans une société politique. Au sens strict, ce sont les élus qui forment le gouvernement (premier ministre et ministres). En élargissant la définition, on pourrait inclure les députés du parti au gouvernement, le personnel politique et certains organismes centraux comme le conseil du trésor et le bureau du PM. Rôle central, mais est seulement un acteur dans la gouverne de la société.
124
Q

Nouvelle gouvernance

A
  • ≠ gouverne
  • ≠ bonne gouvernance
  • Que reste-t-il?
    • C’est une forme différente de gouverne
    • Le rôle du gouvernement y est différent
  • Gouvernance est la même chose que la gouverne dans un sens (pas aidant dans le cours)
  • Second sens: gouvernance a une charge normative qui s’applique aux pays en développement et aux pays développés. On parle ainsi de bonne gouvernance avec des principes promus entre autres par des organisations financières internationales comme la banque mondial et le FMI. Se concentre sur la bonne gestion financière, la lutte à la corruption, l’impartialité et l’équité, liberté de presse, transparence, amélioration du fonctionnement des organisations publiques, la règle de droit, la consultation et la participation publique.
125
Q

les caractéristiques de la nouvelle gouvernance

A
  • Un cadre d’analyse inspiré de Stoker (1998)

1) Une nouvelle configuration d’acteurs:–> qui dépassent le gouvernement au sens strict.
- L’État perd son monopole: l’état perd le monopole de la gouverne. Le modèle centré sur la gouverne unitaire où l’État décide en imposant ses décisions à la société est remis en question. La politique reste importante, mais aussi certains acteurs importants
- De « nouveaux » acteurs émergent:–> État n’est plus seul à décider.  Les acteurs ne sont pas nouveaux en tant que tel, mais le faits qu’ils aient un rôle important est nouveau. Ne se limitent plus au lobying

  • Entreprises privées
  • Syndicats, associations et organismes communautaires
  • Experts
  • Citoyens

2) Une responsabilité partagée de ces nouveaux acteurs face aux problèmes publics:
- Co-construction → Conception des politiques
- Élaboration et conception des politiques déterminer les valeurs, les grandes orientations et les règles qui seront suivies.
- Coproduction → Mise en œuvre des politiques
- mise en œuvre des politiques et la livraison des services.
- Exemple → Fondation Lucie et André Chagnon (Fortin, 2019)
- Fortin analyse le financement de la FLAC et conclu que le financement et l’expertise de la FLAC lui a permis de coconstruire deux interventions publics Québec en forme avec le MSSS et le partenariat avenir d’enfants avec le ministère de la famille. Ainsi influencé les orientations et valeurs des politiques publiques avec ces ressources financières et son exertise. Fortin conclu que les deux projets illustre la coproduction des politiques publiques étant donné que plusieurs oc sont partenaires de ce projet. Sont parties prenantes de la mise en œuvre.

3) Réseaux autonomes d’acteurs interdépendants: Généralement structuré de manière informel, sont composés d’élites du secteur privé et public. Organisations sont interdépendants car aucun acteur n’a le monopole, aucun ne peut imposer sa vision unilatéralement.
- Partage du pouvoir
- Négociation: partage info, personnel, etc. Coordination peut être difficile et donne lieu à des jeux de pouvoir
- Exemple → Gestion intégrée des ressources en eau par bassin versant: : gestion des ressources en eau dans bassin versants: MRC, municipalité, entreprises d’embouteillage, camping, etc, groupe environnementaux, citoyens.
Organsime de bassin doivent faire un plan.  acteurs qui participent ont des intérêts divergents et doivent négocier

4) Recours à des instruments différents de politique: Nouveaux instruments moins invasifs, moins coercitifs. Évite les instruments coercitif et privilégie la capacité du gouvernement à guider.
- Action gouvernementale directe (le « faire ») → -
- Bâton → -
- A-Dans la conception classique: État répond lui-même aux demandesle faire. Ex: État prend en charge toutes les étapes de confection d’un pont.
Bâton: pouvoir de l’État de forcer les acteurs à agir grâce à la hiérarchie administrative, grâce aux lois. Le command and control. Modèle classique, mias moins utilisé avec la nouvelle gouvernance. Cellulaire au volant: on règlemente et des sanctions sont données pour son usage. Policiers et tribunaux font respectés.
- Carotte → +
- Nouvelle gouvernance veut l’usage de la carotte incitatif financier. Moins direct que le bâton, car on influence les comportements en touchant à leur portefeuille. Marché du carbone au Québec
- Sermon → ++
- On privilégie les instruments mous en voulant convaincre avant de contraindre.
- Information, persuasion et marketing social: Mesure d’employabilité destinée aux chômeurs–> scéances d’information pour les chômeurs de longue durée pour les aider à intégrer l’emploi
- Accords volontaires
- Délégation à des organismes autonomes (le « faire faire ») → ++: D- le gouvernement habilite et donc fait faire Régie de l’énergie on confie le prix de l’énergie, décidé après avoir entendu témoins et consulté documentation.
- Instruments participatifs → ++:
consultation citoyenne, jury citoyen, conseil de quartier pour atteindre les objectifs

126
Q

les enjeux de la nouvelle gouvernance

A
  • Efficacité:
    Type d’instrument de politique privilégié
    Intérêts, perspectives et horizons temporels différents
    Légitimité et reddition de compte:
    Inclusion et exclusion des acteurs
    Partage des ressources
    Partage de responsabilités
127
Q

Administration publique traditionnelle

A

Valeurs
- Primauté du droit, équité et ethos du service public

Perspective
- Ressources et activités

Rôle des acteurs
- État unitaire qui décide et fait tout (logique du « faire »)

Instruments
- Action directe, hiérarchie et instruments coercitifs (le «bâton»)

128
Q

Nouveau management public

A

Valeurs
- Flexibilité, esprit entrepreneurial et les trois «E»

Perspective
- Réalisations et effets

Rôle des acteurs
- État décentralisé qui décide mais qui recourt au privé pour l’exécution (logique du «faire faire»)

Instruments
- Instruments de marché (la «carotte»)

129
Q

Nouvelle gouvernance

A

Valeurs
- Collaboration, acceptabilité sociale et expertise

Perspective
- Processus décisionnel et coordination

Rôle des acteurs
- Réseau (pluralité d’acteurs): co-conception et coproduction des politiques publiques (logique du «faire faire » et du « faire avec »)

Instruments
- Information et persuasion (le «sermon»); participation

130
Q

Pourquoi la participation et pourquoi en parle-t-on autant?

A

1- pourquoi la participation…
- Normes sociales ont bcp changé. Société bcp moins hiérarchique qu’en 1950.

  • Un changement de paradigme:
    • Administration publique traditionnelle → État fermé et unilatéral–> Top down participation découragé. Usagés de services et rôle passif sauf aux élections
    • Nouveau management public → Ouverture limitée vers le secteur privé et la satisfaction de la clientèle
      • : ouverture limité vers le privé et la satisfaction de la clientèle rôle plus accru empowerment, mais citoyens considéré comme des clients
    • Nouvelle gouvernance → Plus d’ouverture + potentiel participatif mais…
      • plus d’acteurs s’impliquent, mais les citoyens font rarement partie de ces réseaux pour les élites.  demande connaissances donc en pratique souvent peu de citoyens peuvent participer. Promet beaucoup mais livre peu.
131
Q

Trois justifications de la participation:

A

A) instrumentale: participation vu dans une perspective pragmatique. On veut prendre des décisions qui répondent mieux aux besoins des citoyens.

B) Normative: répond à des impératifs démocratiques d’égalité et je justice sociale. On cherche à inclure un maximum de citoyens dans la prise de décision

C) Symbolique: passer pour des démocrates, des gens à l’écoute de la population. Ils le font pour la forme uniquement. moins noble

132
Q

Mise en contexte de l’étude d’Arnstein (1969) → Développement et aménagement urbain

A

Non-participation
1- manipulation: caractérisée par l’implication de citoyens non informés pour valider les conclusions des décideurs. Donne information biaisée pour soutenir les décideurs.

2- Thérapie

Symbolique
3- Information: relation unidirectionnelle: info valide et réponse aux questions mais sans que le citoyen puisse influencer le débat.

4- Consultation: échange bidirectionnel limité, groupe de discussion, sondages, rien qui garantisse que l’avis sera pris en compte
5- Apaisement: va un peu plus loin. Certains citoyens sont admis dans des organes ayant un pouvoir limité. Ils ne représentent pas nécessairement la communauté dans son ensemble et n’ont pas les compétence ou ressource pour faire valoir leurs intérêts.

Participation réelle
6- Partenariat: vrai négociation entre les citoyens et les décideurs. Réelle influence sur les politique publiques

7- Pouvoir délégué: décideurs transfert des décisions à un organe local ex: tracé des pistes cyclables. Délégation ponctuelle

8- Contrôle citoyen: citoyens ont une majorité de siège dans un conseil décisionnel.

133
Q

Les dimensions du phénomène

A
  • Sélection des participants:
    • Qui participe et comment sont-ils choisis? –> volontaire, tirages, professionnel de la participation, etc.
  • Intérêt des participants → Pourquoi participent-ils?
    • Intérêt matériel direct ou intérêt général et indirect
    • Ex: ville construit un incinérateur devant votre maison. Ou intérêt diffus: ville adopte un plan de transport qui touche les gens moins directement
  • Type de participation:
    • Contexte et nature des interactions → Information, consultation, participation
    • Unidirectionnel, bidirectionnel limité ou vraie participation.
      Interactions entre les participants reçoivent ils le l’info à l’avance
  • Portée de la participation → Nature de l’enjeu
    • large ou restreint proet précis
  • Fréquence de la participation:
    • Régulière ou ponctuelle? Qui décide?
  • Degré d’influence:
    • Simple partage d’opinion, pouvoir de recommandation ou pouvoir décisionnel réel?
134
Q

La participation a une charge normative très positive

Bénéfices:

A
  • charge normative positive= tout le monde « est en faveur de la participation »
  • Les programmes et services publics répondent mieux aux besoins des citoyens
    • Participation permet d’incorporer la préférence des citoyens et leurs besoins
  • Meilleure adhésion aux décisions
    • risque de blocage minimisé
  • Légitimité accrue des autorités publiques
    • Coalition de soutien pour mieux identifier qui est pour et qui est contre un projet ex: j’ai ma passe
  • Permet de bâtir coalitions de soutien à certains projets
    • Plus de légitimité pour les décideurs de prendre une décision.
  • Les citoyens sont mieux informés
    • Meilleur info
135
Q

Coûts et défis de la participation

A
  • Les dispositifs participatifs ont un coût direct
    • Coût pour les dispositifs participatifs, les ressources humaines, matérielles
  • La décision peut être retardée
    • Décision plus longue à prendre. 3e lien évaluation du BAPE prend du temps
  • Risque de conflits, de dérapages, d’obstruction et de perte de contrôle
    • Décideurs ne contrôlent pas à 100% donc peut créer des tensions
  • Les attentes citoyennes peuvent être déçues
  • Les citoyens n’ont pas toujours les compétences nécessaires :
    • Expertise technique
    • Compétences sociales: défendre son opinion à l’oral et à l’écrit
  • Les citoyens sont parfois plus axés sur le court terme ou sur leur intérêt individuel:
    • Citoyens peuvent défendre leurs intérêts personnels ou être axé sur le court terme
    • Le syndrome du « pas dans ma cour » (Not In My BackYard ou NIMBY)–> ex: pas de station de pompage derrière chez eux pour ne pas faire perdre de valeur à son terrain.