exam 2 Flashcards

1
Q

vrai ou faux?

les drogues ont des propriétés criminogènes

A

faux
loi de l’effet: interaction entre la substance (effets, coût), le contexte (répression, accès au traitement) et l’individu (personnalité, santé mentale)
DONC dépend de chacunn

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2
Q

quel est le contexte de la répression?

A

criminalisation d’un problème social, la dépendance

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3
Q

quelles sont les lois en matière de drogue?

A

1961: Loi sur les stupéfiants –>
1996: Loi réglementant certaines drogues et autres substances

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4
Q

en quoi consiste la stratégie canadienne anti-drogue?

A

prévention
traitement
application de la loi (la majorité du budget y est alloué)
réduction des méfaits

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5
Q

vrai ou faux?

les toxicomanes n’obtiennent de l’argent pour se droguer qu’avec le crime

A

faux
emploi,réduction des dépenses, entourage (domicile et nourriture aussi), soutien public (BS), activités périphériques à la vente de drogues (coacher, louer), travail du sexe

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6
Q

vrai ou faux?

tous les toxicomanes vont commettre un crime pour se procurer de la drogue un jour ou l’autre

A

faux

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7
Q

Vrai ou faux?

la trajectoire de criminalité d’un toxicomane et sa trajectoire de consommation varient dans le temps

A

vrai

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8
Q

quels sont les types de crime commis par les toxicomanes

A

acquisitifs: petits vols (voler ses proches), vol à l’étalage, par effraction, rarement avec violence
trafic et micro-trafic : acheter en plus grande quantité pour en vendre une partie
autres : proxénétisme, contrefaçon, carte de crédit volée, encaisser de faux chèques

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9
Q

vrai ou faux?

dans le modèle tripartite de Goldstein, on peut se trouver dans les 3 modèles à la fois

A

vrai

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10
Q

qu’est-ce que la criminalité psychopharmacologique?

A

liée aux attentes
causé par une interaction de situations personnelles : pas de problème de consommation ou de criminalité à la base
usage de drogue (alcool++) –> intoxication –> réaction psychopharmacologie –> criminalité (violente)

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11
Q

qu’est-ce que la criminalité économico-compulsive?

A

dépendance (coka, héroine ++) –> coûts élevés –> diversification des revenus –> crimes lucratifs

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12
Q

qu’est-ce que la criminalité systémique?

A

milieu de la drogue (approvisionnement, distribution) –> duperie, vols, guerres de territoires, gestion de personnel –> intimidation –> voies de fait –> meurtre

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13
Q

quels sont les 3 types de criminalité du modèle tripartite de Goldstein?

A

criminalité psychopharmacologique
criminalité économico-compulsive
criminalité systémique

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14
Q

quel est le modèle proximal/causal inversé?

A

implication délinquante –> argent, contacts, légitimation –> drogues

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15
Q

qu’est-ce que le modèle (corrélationnel) biopsychosocial

A

pas de lien causal, de valeur prédictive
on ne s’intéresse pas à la trajectoire de la personne
facteurs de risque et de protection –> criminalité, consommation/abus de drogues, autres activités délinquantes

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16
Q

quelles sont les critiques faites aux modèles de la criminalité?

A

• Significations des comportements pour l’individu évacuées : Vision linéaire et positiviste (causes) :
o Expliquer ne signifie pas seulement trouver les causes
o Comprendre…
• Peu de prise en compte des facteurs sociaux : Signification tributaires de l’environnement
• Vision réductionniste : personne toxicomane (on devrait considérer que la personne est autre chose que ça)
• Épisodes de non-consommation, de réduction et de contrôle?
• Complexité de la relation drogue-crime évacuée
• Modèles statiques : parcours variable selon les interactions et les événements

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17
Q

quelles sont les caractéristiques des trajectoires?

A

temps
développement
interactions dynamiques entre les systèmes en évolution : liens non statiques
signification de la consommation, des délinquants : processus de construction

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18
Q

quelles sont les trajectoires déviantes?

A

expérimentale/occasionnelle
fréquente
régulière
addictive

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19
Q

quelles sont les caractéristiques de la trajectoire déviante “expérimentale/occasionnelle”

A
pour le plaisir et l'attrait
volontaire
sporadique
peu coûteuse
lors d'événements
pas de lien drogue-crime
cannabis
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20
Q

quelles sont les caractéristiques de la trajectoire déviante “fréquente”

A
pour les sensations fortes, le plaisir
pour l'approbation (estime)
affiliation avec les pairs
autres drogues
petits délits
la personne a une structure de vie (école, travail)
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21
Q

quelles sont les caractéristiques de la trajectoire déviante “régulière”

A
dettes possibles
actes illégaux liés aux dettes
criminalité (vente/micro-trafic, fraude)
consommation ++
renforcement mutuel
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22
Q

quelles sont les caractéristiques de la trajectoire déviante “addictive”

A

difficultés à arrêter la consommation
stratégies d’adaptation et lucratives (++)
la structure de vie tourne autour de la consommation
délits lucratifs croissants

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23
Q

quels sont les facteurs de la progression et du maintien de la toxicomanie

A

substance : tolérance (quantité et fréquence), inconvénient (mode de consommation)
revenus : besoins financiers = délits lucratifs pour consommer
milieux de vie (interaction): milieu d’origine, marginalisation et exclusion sociale, milieux criminalisés
événement marquant: point tournant dans la vie de la personne

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24
Q

quelles sont les pressions pouvant amener l’individu à diminuer, arrêter, interrompre sa consommation

A

des pairs ou de la famille : naissance d’un enfant
internes: prise de conscience, valeurs, santé
organisationnelles: emploi
du milieu délinquant: menace, violence

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25
Q

vrai ou faux?

le style de vie déviant résulte d’un processus de cause à effets

A

faux, c’est un cercle vicieux

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26
Q

le modèle intégratif d’un style de vie déviant apportes certaines choses. quelles sont-elles?

A

importance de la subjectivité de l’acteur
évolution des relations entre drogues et criminalité
facteurs de risque et de protection : importance subjective VS valeur prédictive de l’addition de facteurs, interaction des facteurs influe sur l’intensité

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27
Q

qu’est-ce qu’un style de vie déviant?

A

comportements liés à la signification pour l’acteur: au-delà d’une relation $
construction identitaire: aspirations dans un contexte socioculturel
style de vie considéré comme déviant: transgression de règles qui découlent d’un construit social

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28
Q

vrai ou faux?

la criminalité et la toxicomanie constituent la manifestation de problèmes individuels

A

faux, symptômes d’exclusion sociale et répression y contribue

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29
Q

décris le modèle intégrateur du style de vie déviant

A

occurence
faibles facteurs de risque : revenus légaux, consommation occasionnelle
moyens facteurs de risque: menus larcins, consommation occasionnelle
facteurs de risque sévère: petite délinquance, consommation occasionnelle
engagement déviant:
facteurs de risque moyens: petite délinquance, consommation fréquente
facteurs de risque sévère: délinquance, consommation fréquente
renforcement mutuel:
facteurs de risque moyens: délinquance, consommation régulière
facteurs de risque sévères: délinquance ++, consommation régulière
économico-compulsif : facteurs de risque sévères : délinquance +++, dépendance

de moins en moins de facteurs de progression/maintien et d’interruption

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30
Q

qu’est-ce que la déviance/dépendance selon la perspective sociologique

A

conséquence de l’application de normes et de sanctions et non une caractéristique personnelle
déviant : étiquette sur son comportement déviant
comportement comme un autre, qui peut changer

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31
Q

qu’est-ce que la critical addiction studies?

quels sont ses différentes explication de la dépendance?

A

perspective multidisciplinaire: social, politique, psychologique, économique, légal
attention particulière aux contingences sociales, politiques et culturelles, ce qui contribue à la définition de dépendance
méfaits et bénéfices peuvent être accentué ou crée par les politiques en matière de drogue
spécificité historique et culturelle, intégralité du contexte, contingence sociologique et indéterminisme, inégalités sociales et conséquences différentielles, stratégies multidisciplinaires et multi-voix, conséquentialisme des politiques

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32
Q

que dit la spécificité historique et culturelle?

A

dépendance construit socialement par les acteurs d’institutions ayant certaines idéologies (politique, média, marginalisation)
varie selon l’époque
ex: criminel VS vision de point de repère

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33
Q

que dit l’intégralité du contexte?

A

• Dépendance imbriquée dans un contexte social aux multiples facettes :
o Néolibéralisme : responsabilité individuelle, choix, autonomie
o Consommation de masse : vivre le moment présent intensément
o Mondialisation
o Sous-cultures : raves
o Consommer pour le plaisir VS problématique
o Motifs de consommation (sens de l’expérience)
• Le contexte influence mais ne détermine pas : interaction
• Au-delà d’une simple question de facteurs individuels
ex: conservateur, réduction des méfaits, discours des radios, la drogue permet de gérer les problèmes de la vie, maladies, honte

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34
Q

que dit la contingence sociologique et l’indéterminisme

A

individu en interaction constante avec l’environnement
interactions sociales (micro–>macro)influencent les décisions, comportements et l’expérience
trajectoires multiples
on ne peut pas le prévoir
ex: on ne naît pas comme ça, dépend de la vie de chacun, porte de sortie

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35
Q

que dit les inégalités sociales et les conséquences différentielles?

A

processus biochimiques similaires entre les individus
expérience subjective et conséquences pas déterminées par les propriétés pharmacologiques
expérience et conséquence varient selon la position sociale des individus
inégalités selon la race, classe, genre
ex: stigmatisation, exclusion, contexte de consommation, guerre aux drogués

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36
Q

que dit les stratégies multidisciplinaires et multi-voix?

A

adopter une perspective holistique plutôt que réductionniste
voix de l’expérience
réponses sociales : contrôle, régulation, choix que la société fait (répression?prévention?traitement?)
ex: prise de conscience collective, accueil des médecins qui les stigmatise, allons les voir ou ils sont

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37
Q

que dit le conséquentialisme des politiques?

A

approche philosophique à l’éthique : caractère approprié ou non d’un acte doit être évalué en fonction des conséquences et non des intentions
effets néfastes des politiques en matière de drogue sur les droits humains et la justice sociale
ex: pas éthique de les laisser mourir, mauvaises préoccupations, construction sociale

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38
Q

quelles sont les conclusions du vidéo “pas de piquerie dans mon quartier”

A
lois et sanctions (répression, punition) nuisent aux droits d'individu vulnérables = deviennent plus vulnérables
refus du développement de services
décès +++
exclusion = conséquences
justice pénale VS sociale
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39
Q

qu’est-ce que l’ajournement thérapeutique?

A

suspend le déroulement du procès
engagement d’une démarche selon la volonté : vérification à partir d’une sentence
sentence lourde

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40
Q

quels sont les types de contrainte?

A

judiciaire
institutionnelle
relationnelle

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41
Q

quels sont les types de contraintes judiciaires ?

A

ajournement thérapeutique (moins à qc)
conditions de probation
conditions d’emprisonnement avec sursis
obligation de soins (plus à qc)

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42
Q

qu’est-ce que les conditions de probation?

A

peine en communauté + conditions
l’engagement dans le traitement en est une
le juge s’assure du consentement libre à cette démarche

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43
Q

qu’est-ce que les conditions d’emprisonnement avec sursis?

A

peine de prison en communauté + surveillance

traitement peut être exigé par le juge

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44
Q

qu’est-ce que l’obligation de soins?

A

repousse le prononcé de la sentence
traitement obligatoire pour contrevenant reconnu comme ayant besoin de soins en toxicomanie
tribunaux de traitement en toxicomanie

45
Q

décris les tribunaux de traitement en toxicomanie

A

mesure alternative
mtl seulement
o Personnes criminalisées pour activités liées à la consommation de drogues : voie judiciaire traditionnelle (peines traditionnelles) OU possibilité de traitement sous surveillance judiciaire (PTTCQ) (objectifs : réduire la récidive et favoriser la réinsertion et la réadaptation)
o 2 phases : maison de thérapie interne pendant 3 mois (avec sorties et rencontres avec le juge) et suivi de réinsertion sociale

46
Q

quels sont les critères des tribunaux de traitement en toxicomanie?

A
  • infraction liée à un abus/une dépendance
  • danger/sécurité du public
  • volonté et engagement
  • consentement par rapport au report de la détermination de la peine
  • renonce au délai encouru pour le prononcé de la peine
  • consentement pour la divulgation d’informations
  • plaide coupable
  • pas d’antécédents de violence grave
  • aucune criminalité organisée
47
Q

quels sont les indicateurs de succès des tribunaux de traitement en toxicomanie?

A
  • objectifs atteints
  • amélioration psychologique, physique et sociale
  • abstinence de 3 mois
  • travail, formation, recherche
  • domicile fixe
  • accepte le soutien de réinsertion
  • respect des conditions de remise en liberté
48
Q

qu’est-ce qui se passe en cas de rechute ou de récidive dans le contexte des tribunaux de traitement en toxicomanie?

A

o Rechute :
-Cour informée/audition
-maintien le programme ou détermination de la peine
o Récidive :
-discrétion du poursuivant
-tribunal détermine si on maintien ou non le programme

49
Q

quels sont les contraintes incluses dans les contraintes institutionnelles?

A

contrainte implicite de participation

contrainte contenu/objectifs/moyens

50
Q

qu’est-ce qu’une contrainte implicite de participation?

A

activités thérapeutiques pour favoriser la réinsertion sociale
participation liée à l’obtention de privilèges (sorties)
volonté véritable
reproches éventuels si refus (LC)

51
Q

qu’est-ce qu’une contrainte contenu/objectifs/moyens?

A

participation à l’élaboration de l’agenda clinique au sein du système correctionnel
objectifs et moyens préétablis : même programme pour tous, besoins criminogènes généraux

52
Q

qu’est-ce qu’une contrainte relationnelle?

A

inclut les employés et l’entourage de la personne
rapport de pouvoir : nature asymétrique de la relation et son contexte (qu’est-ce qu’on fait de notre pouvoir?)
variété de contraintes

53
Q

quels sont les enjeux de l’intervention sous contrainte en toxicomanie

A

possibilité de recevoir de l’aide en évitant la stigmatisation du système de justice
caractère illusoire du droit de refuser l’intervention
besoins spécifiques VS programmes qui répondent à une liste de besoins criminogènes préétablis = moins motivant
relation asymétrique : il faut être conscient de notre pouvoir

54
Q

Est-ce que les contraintes extérieures peuvent jouer un rôle de moteur de changement?
Peuvent-elles représenter un obstacle à la mobilisation?

A

contraintes judiciaires et institutionnelles : Pour que ce soit profitable sur une longue durée, la mesure doit être motivante pour nous, mais oui, on peut vouloir faire plaisir à quelqu’un, faire taire le juge ou être influencé par un facteur particulier

contraintes relationnelles : la pression de notre entourage peut créer un stress et ainsi causer une augmentation de notre consommation. Les objectifs peuvent finir par être communs si on prend le temps de demander l’avis de la personne.

55
Q

quel est le but de l’entretien motivationnel?

A

accroître la motivation au changement chez les personnes ambivalentes ou peu disposées au changement en créant un contexte favorable

56
Q

vrai ou faux?

la motivation est un facteur personnel

A

faux
produit d’échanges interpersonnels (santé, finances, valeurs, croyances, relation avec l’intervenant, employeur, école, juge, avocats, justice, réseau social, conjoint, enfants, famille, etc
= individu + entourage + suivi, traitement, programme

57
Q

quelles sont les caractéristiques de la motivation au changement?

A

N’est pas un trait de personnalité, personnel
Spécifique à un comportement, pas généralisée (ex : prêt à arrêter de prendre de la coke, mais pas de fumer du pot)
Produit d’échanges interpersonnels
Dynamique Changement/traitement/conformité : une personne qui refuse un traitement n’est pas nécessairement non-motivée. Ça peut être à cause d’un traitement imposé, non individuel, etc.

58
Q

quelles sont les composantes de la motivation au changement?

A

elles peuvent s’entrecouper
importance du changement (vouloir changer)
disposition au changement (être prêt maintenant)
auto-efficacité (croire en ses capacités) : au départ non. repousser le changement est mieux que de confronter la personne à un échec

59
Q

quelles sont les facteurs de l’esprit de l’entretien motivationnel?

A

• Altruiste : bienveillance, vouloir le bien-être, être axé sur les besoins de l’autre
• Collaboration : reconnaître que l’intervenant connaît la théorie et que la personne connaît mieux que personne sa situation. Le savoir et l’expertise de chacun est important, il faut donc travailler en collaboration.
• Évocation : la personne doit nommer elle-même les raisons qui la poussent au changement (discours-changement), trouver la motivation interne de la personne
• Non-jugement :
o Valeur inconditionnelle : la personne n’est pas seulement toxicomane, elle est humaine (humaniste)
o Soutien, autonomie : soutenir sans faire « à la place », être une béquille constamment nécessaire
o Empathie (et non sympathie) : se mettre à la place de l’autre
o Valorisation : nommer et valoriser les bons coups

60
Q

qu’est-ce que l’ambivalence?

A

expérience humaine normale : présent VS changement (on doit faire pencher la personne)
veut, veut pas
blocage fréquent sur la route du changement

61
Q

qu’est-ce que la résistance/dissonance?

comment faut-il intervenir?

A

pas personnel : en lien avec la relation client-intervenant
• Éviter de plaidoyer pour le changement, d’argumenter. Il faut écouter la personne, que ça vienne d’elle. On peut essayer autre chose : qu’est-ce que tu en penses? Pourquoi tu penses que tu es ici? Que ferais-tu? Qu’est-ce qui a fonctionné (ou pas) auparavant?
• Ne pas s’opposer directement à la résistance
• On invite à de nouveaux points de vue, sans les imposer
• La personne est une source première des réponses et des solutions
• La résistance est un signal pour changer d’attitude

62
Q

quels sont les stades de changement?

A
pré-contemplation
contemplation
détermination/préparation
action
maintien
63
Q

quelles sont les particularités des stades de changement?

A

progression dans chaque stade –> changement de stade
on peut régresser
on doit respecter le rythme de chacun (ados ++)
rencontres avec les parents pour leur expliquer les stades, qu’ils ne sont probablement au même que celui de leur enfant

64
Q

comment agit une personne au stade de pré-contemplation?

A
  • Ne reconnaît pas son problème et/ou ne désire pas changer ses comportements problématiques
  • Est pessimiste quant à sa possibilité/capacité de changer (« anyway je m’en sortirai jamais »)
  • Manque de conscience du problème
Comportements :
•	Argumente, s’oppose, dénigre le point de vue du thérapeute
•	Évite activement ce qu’il faut faire pour changer
•	Blâme les autres pour son problème
•	Est passif en traitement, non engagé
•	Minimise son problème
•	Est hostile à l’égard du thérapeute
•	Fuit toute discussion sur le sujet
65
Q

comment évaluer et intervenir auprès d’une personne au stade de pré-contemplation?

A

Évaluation :
• Qu’est-ce qui vous amène ici? (même si on le sait déjà)
• Qu’est-ce qui préoccupe votre entourage?
• Est-ce qu’il y a des choses qui vous préoccupent à propos de vos difficultés?
• Qu’est-ce qui pourrait devenir un problème? (si la personne ne voit pas de problèmes)
• Quelle importance prennent vos difficultés en traitement?

Intervention
• Relation de confiance : être différent de ce qu’ils ont déjà vécu, écouter et s’intéresser à la personne
• Construire la motivation au changement : favoriser la prise de conscience, semer le doute
• Questions ouvertes
• Exercice des valeurs (10) : tourne souvent autour de la famille = possibilité de faire naître l’ambivalence

66
Q

comment agit une personne au stade de contemplation?

A
  • Reconnaît de plus en plus son problème, mais demeure ambivalent (oui, mais…j’ai peur de perdre si ou ça…)
  • Désire de plus en plus changer ses comportements problématiques
  • Pense à des moyens concrets de changement, mais ne pose pas de gestes de changement
  • Tente de comprendre son problème
  • Idéalisation des comportements encore présents
  • Prêt à soupeser les pours et les contres du changement : balance décisionnelle
  • Crainte (normal) du changement
67
Q

comment évaluer et intervenir auprès d’une personne au stade de contemplation?

A

Évaluation : (la personne l’a amené sur le sujet et pas nous)
• Qu’est-ce qui peut vous arriver si vous continuez à adopter ces comportements?
• De quelle façon ce comportement risque-t-il de vous empêcher de faire ce que vous voulez faire?
• Quelles sont vos plus grandes craintes à l’égard de ce qui risque de vous arriver si vous maintenez votre comportement actuel?
• Quels sont les aspects les plus difficiles anticipés en lien avec un changement

Intervention :
• Comparer le niveau actuel de satisfaction en comparaison au niveau souhaité
• Travailler l’écart entre l’actuel et le désiré
• Travailler le sentiment d’efficacité personnelle
• Exercice des valeurs
• balance décisionnelle
o pour et contre du changement et de la situation actuelle (les pour du changement dépassent les contre)
o pas une question de nombre puisque certains facteurs sont plus importants pour une personne : subjectif
o résolution de l’ambivalence
o seulement à ce stade parce que sinon risque de faire changer la personne d’idée, de gâcher le changement
o débuter par les avantages du comportement actuel, car cela réduit les résistances
o terminer par les avantages du changement : finir sur une note positive, pour que ce soit les souvenirs les plus récents

68
Q

comment agit une personne au stade de détermination/préparation?

A
  • reconnaît son problème
  • les pour surpassent les contre
  • désire changer ses comportements (« il faut que ça change »)
  • pense à des moyens concrets (« as-tu des moyens à me suggérer? »)
  • sur le point de poser des gestes de changement (« je ne sais pas par ou commencer »)
  • planifie comment il va faire pour changer
  • prêt à développer un plan d’action adapté à lui
  • les craintes demeurent
  • on peut donner des conseils, mais il faut que ça vienne de la personne
69
Q

comment on évalue et intervient auprès d’une personne au stade de détermination/préparation?

A

Évaluation :
• prochaines étapes pour modifier votre comportement?
• Quels sont vos plans?
• Quels obstacles prévoyez-vous?

Intervention :
• Fortifier l’engagement
• Cibler les étapes à franchir (quoi, quand, comment?)
• Demeurer réaliste
• Prévoir les obstacles
• Consolider l’efficacité personnelle
• Prévoir les indices de changements (noir-gris-blanc, continuum, graduel)
• Prévoir des renforcements (valorisation par l’intervenant, mais peut aussi venir de la personne elle-même : activités qui l’intéressent, etc.)

70
Q

comment agit une personne au stade de l’action?

A
  • Motivations de plus en plus intrinsèques
  • Tentatives de changement (comportements, relations, environnement qui remplacent la consommation) (« je pense différemment, j’ai repris contact avec ma famille, je vois la différence, je ne consomme plus »)
  • Sentiment d’efficacité augmente
  • Reconnaît les avantages du changement
  • Confiance et espoir
71
Q

comment on évalue et intervient auprès des personnes au stade d’action?

A

Évaluation :
• Quels sont les moyens que vous possédez pour composer avec telle ou telle situation?
• Dans quelle situation éprouvez-vous des difficultés ou avez-vous peur d’en éprouver?

Intervention :
• Aider à progresser vers le changement
• Soutenir la mise en œuvre d’un plan d’action
• Moyens suffisants, utilisables, réalistes et variés
• Objectifs à court terme (et pas trop gros afin que la personne soit en capacité de réussir)
• Prévoir du soutien, des renforcements, etc.

72
Q

comment agit une personne au stade de maintien?

A
  • A fait les changements désirés (« je m’y accroche de plus en plus»)
  • Situations à risque toujours présentes (il faut donc y accorder une attention particulière) (« ce n’est pas facile, mais je continue »)
  • Stratégies de prévention de la rechute (ex : traînent une photo de leurs enfants ou une liste de choses qui vont bien pour se motiver, cela agit comme des techniques d’impact)
  • Sentiment d’efficacité élevée
  • Demeure vigilant
  • Motivé à maintenir les acquis (« je ne veux plus faire comme avant »)
73
Q

comment on évalue et intervient auprès d’une personne au stade de maintien?

A

Évaluation :
• Comment allez-vous faire face à des situations qui vont vous donner envie de refaire comme avant?
• Quel est votre niveau de confiance quant à vos capacités à ne pas vous remettre dans une situation à risque?

Intervention :
• Déterminer les situations à risque de rechute/récidive
• Expérimenter des comportements alternatifs (avant la fin du suivi pour voir si ça fonctionne)
• Plan d’urgence
• Remémorer les progrès
• Renouveler l’engagement (sens du changement/valeurs)

74
Q

vrai ou faux?

après une rechute, on repart de 0 avec le client

A

faux, le travail déjà fait n’a pas servi à rien, les acquis n’ont pas complètement disparus. On repart d’ou on était rendu

75
Q

vrai ou faux?
nous sommes à risque d’abandonner les mesures de changement, de rechuter/récidiver, de s’éloigner des objectifs à chaque stade de changement

A

vrai

76
Q

quelle est la conclusion de l’entretien motivationnel et du modèle transthéorique du changement?

A

“si vous traitez un individu tel qu’ils est, il le restera, mais si vous le traitez comme il devrait être, il le deviendra”

77
Q

quel stade correspond à “l’avant” sur le continuum de l’intervention en toxicomanie/modèle des stades

A

primaire
définition: limiter l’apparition d’un problème
visée: réduire l’incidence : nombre de nouveaux cas
appellation: promotion et prévention
objectif santé : optimiser l’état de santé
préserver l’état de santé

78
Q

quel stade correspond au “pendant” du continuum de l’intervention en toxicomanie/modèle des stades?

A

secondaire
définition: limiter la propagation ou l’aggravation d’un problème
visée: contrôler la prévalence : état des cas existants
appellation: repérage et intervention précoce
objectif santé: stabiliser/améliorer l’état e santé

79
Q

quel stade correspond au “après” du continuum de l’intervention en toxicomanie/modèle des stades?

A

tertiaire
définition: limiter les séquelles ou les incapacités résultant d’un problème
visée: éliminer les conséquences : traiter les cas existants
appellation: intervention curative
1ère ligne: désintox
2ème ligne : réadapt.
3ème ligne: réinsertion
objectif santé: restaurer l’état de santé : soigner

80
Q

la réduction des méfaits correspond à quel moment sur le continuum de l’intervention en toxicomanie/modèle des stades?

A

pendant : stade secondaire

81
Q

vrai ou faux?

la réduction des méfaits a une faible portée : concerne seulement l’individu

A

faux

portée large : entourage et société aussi

82
Q

quelles sont les expériences précurseurs de la réduction des méfaits

A

1960: entretien à la méthadone, un substitut des opiacés
1960: culture de consommation des usagers : partage de connaissances, de trucs sécuritaires
1970: services et soins aux toxicomanes à bas seul d’exigence (existe encore aujourd’hui)
1920 et 1980: British system : prescrire des drogues illégales

83
Q

vrai ou faux?

il faut empêcher et réprimer l’usage de drogues

A

faux
c’est inefficace, le mieux est de minimiser les risques et les dégâts de la consommation
reprise de contrôle suffit
l’abstinence n’est pas pour tout le monde: trajectoires diversifiées

84
Q

quel est le point culminant de la réduction des méfaits?

A

1980 : rencontre entre la toxicomanie et le VIH-Sida
beaucoup d’héroine en Europe
3/4 des consommateurs sont des utilisateurs de drogues par injection (le second mode de transmission du VIH)

85
Q

en quelle année le premier programme d’échange de seringues est mis sur pied?

A

1984, à Amsterdam

86
Q

de quelle façon est né la réduction des méfaits au Québec et au Canada?

A

c’est récent.
Fin 1980 : émergence de la réduction des méfaits en Amérique du Nord
1989 : 1er programme d’échange de seringues au Québec (Montréal) : CACTUS
1990 : 2ème programme d’échanges de seringues au Québec (Québec) : Point de Repères
1998 : Intégration de la réduction des méfaits au sein de la Stratégie canadienne antidrogue
2003 : Ouverture du premier site d’injection supervisée au Canada (Vancouver) : Insite
2014 : 1138 centres d’accès pour du matériel d’injection au Québec : CAMI (pas nécessairement des organismes comme point de repères : CLSC, pharmacies)
2017 : Santé Canada donne son approbation pour l’ouverture de 3 sites d’injection supervisée à Montréal

87
Q

qu’est-ce que la réduction des méfaits?

A

une approche centrée sur la diminution des conséquences négatives de l’usage de drogues plutôt que sur l’élimination de l’usage

88
Q

quel est le centre de l’intervention en réduction des méfaits

A

les méfaits, risques, répercussions résultant de la consommation

89
Q

quels sont les principes fondamentaux de la réduction des méfaits

A

pragmatisme et humanisme

90
Q

parles moi du pragmatisme

A

l’usage de drogue est là pour rester
• L’usage des drogues est une réalité avec laquelle il faut composer : tolérance
• Intervention doit tenir compte des coûts-bénéfices de l’usage (et non la consommation en tant que tel) et porter sur les conséquences négatives
• Intervention doit impliquer une hiérarchie d’objectifs prioritaires et réalistes : étapisme croissante
• = Rupture avec l’idéalisme : Société sans drogues et rétablissement par abstinence seulement

91
Q

parles moi de l’humanisme

A

les usagers de drogues sont des personnes dignes de respect, possédant des droits et un pouvoir d’agir
• Aller à la rencontre des usagers ou ils se trouvent (travail de proximité : pairs aidants, travailleur de rue, unité mobile)
• Offrir aux usagers une variété de moyens (ressources, services) en fonction de leurs besoins (bas seuil d’exigence/haute tolérance)
• Impliquer les usagers dans le respect de leurs droits et en favorisant l’auto-support (empowerment : la personne participe à son changement)
• = Rupture avec le paternalisme : Propagande antidrogue et répression des usagers

92
Q

quels sont les objectifs de la réduction des méfaits?

A
  • Objectifs hiérarchisés, prioritaires et réalistes : besoins plus pressants comblés d’abord (ex : toxicomane itinérant)
  • Réduire les méfaits sociaux (itinérance, isolement social, criminalité
  • Réduire les méfaits pour la santé (maladies infectieuses, troubles mentaux graves
93
Q

Est-ce que la réduction des méfaits est conciliable avec la promotion de la santé?

A

Oui,
• pas de stigmatisation
• améliorent la santé
• responsabilisation des utilisateurs de SPA
• développement du pouvoir de décision et d’action en matière de santé
• responsabilité sociale et solidarité avec autrui dans la vision des problématiques

94
Q

Est-ce que la réduction des méfaits est conciliable avec l’abstinence?

A
  • Oui, s’il y a une/des périodes transitoires qui la précèdent
  • Non, on prône la diminution, si c’est le seul objectif ou la seule condition d’admission
95
Q

Est-ce que la réduction des méfaits est conciliable avec le prohibitionnisme (la guerre à la drogue)?

A

Non,
• Dissuasion de l’usage fondé sur informations partiales
• Campagnes dramatisantes
• Stigmatise, marginalise la personne

96
Q

vrai ou faux?

la réduction des méfaits se concentre sur l’usage problématique de drogues illégales

A

faux

légal et non-problématique aussi

97
Q

quels sont les champs de pratiques de la réduction des méfaits?

A

fourniture de matériel/modification des substances
traitement de substitution
prescription de drogues/approvisionnement en alcool
sites de consommation supervisés (SIS)
testing des drogues
changements politiques
information, éducation, communication (IEC)
travail avec et par les usagers
approche motivationnelle/consommation contrôlée
mesures environnementales

98
Q

parles moi de la fourniture de matériel/modification de substances

A
  • Seringues (et autre matériel)
  • Degré d’alcool
  • Composition du tabac (ex : cigarette électronique)
  • Dosage des médicaments
99
Q

parles moi du traitement de substitution

A
  • Méthadone
  • Buprénorphine
  • Timbres de nicotine
100
Q

parles moi de la prescription de drogues/approvisionnement en alcool

A
  • Opiacés
  • Amphétamines
  • Alcool : projet NAOMI (North America Opiate Medication Initiative)
101
Q

parles moi des sites de consommation supervisés (SIS)

A

la drogue continue d’être trouvée dans la rue

102
Q

parles moi du testing des drogues

A

eztest
• Hors site : test vendu sur Internet (a une efficacité limitée)
• Sur le site : N’existe pas

103
Q

parles moi des changements politiques

A
  • Déjudiciarisation
  • Application discrétionnaire des lois
  • Collaboration policière (avec les sites d’injection supervisée ou les policiers communautaires, par exemple)
  • Orientations novatrices (ex : légalisation de la marijuana)
104
Q

parles moi de l’information, éducation, communication (IEC)

A
  • Matériel écrit et audiovisuel

* Campagnes publiques (ciblées et universelles)

105
Q

parles moi du travail avec et par les usagers

A
  • Travail de proximité (outreach)
  • Empowerment
  • Pairs intervenants
  • Groupe auto support (journal injecteur : dessins, articles, forums, etc.)
106
Q

parles moi des approches motivationnelles/consommation contrôlée

A
  • Intervention brève (lancer des perches mais cela doit venir de la personne)
  • Rééducation à la consommation modérée
  • Alcochoix : réduction/contrôle (et non arrêt), sensibilisation sur les situations à risque de consommation
107
Q

parles moi des mesures environnementales

A
  • Physiques (aménagements comme les sites d’injection supervisée, mécanisme de balloune pour démarrer ta voiture)
  • Communautaires (accompagnements comme TZ ou nez rouge)
  • Politiques (règlementation comme l’âge de la majorité qui fournit quelques libertés)
108
Q

quels sont les obstacles à la réduction des méfaits?

A
  • Idéalisme (morale absentionniste/abstinence)
  • Mentalité guerrière (idéalisme + tolérance 0)
  • Incapacité sociale à accepter les drogues comme forme légitime de prise de risques
  • Criminalisation
109
Q

quels sont les types d’enjeux éthiques actuels de la réduction des méfaits? parles en un peu.

A

Au plan professionnel et déontologique : milieu carcéral (pénitenciers ++), femmes enceintes
Au plan thérapeutique : en regard du modèle d’abstinence, qu’on repousserait, CJ
A plan social : éducation, valeurs collectives
Au plan politique : parti au pouvoir dirige les pratiques mises en place