Exam 2 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la LSJPA ?

A

Population visée: Toutes les personnes qui avaient entre 12 et 17 ans au moment de commettre leur crime

Vise à protéger le public

Loi canadienne

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1
Q

Qu’est-ce que la LPJ ?

A

Population visée: Tout enfant de moins de 18 ans et leurs parents

Vise à mettre fin à la situation de compromission

Loi québécoise

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2
Q

Quel modification a été approté à la LJC de 1984 à 2003 ?

A

Ajout de la notion du principe de responsabilisation des adolescents contrevenants

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3
Q

Après 2003, quels modifications ont été portés à la LSJPA ?

A

2012 – C-10 (durcissement de la LSJPA en se rapprochant du système pour adultes)
2019 - C-75 (désir d’augmenter l’efficacité du système de justice)

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4
Q

Qu’est-ce que la déclaration générale de la LSJPA article 3 ?

A

Article 3. a) Le système de justice pénale pour adolescents vise à protéger le public de la façon suivante :

obliger les adolescents à répondre de leurs actes au moyen de mesures proportionnées à la gravité de l’infraction et au degré de responsabilité;

favoriser la réadaptation et la réinsertion sociale des adolescents ayant commis des infractions;

contribuer à la prévention du crime par le renvoi des adolescents à des programmes ou à des organismes communautaires en vue de supprimer les causes sous-jacentes à la criminalité chez ceux-ci;

b) Le système de justice pénale pour les adolescents doit être distinct de celui pour les adultes, être fondé sur le principe de culpabilité morale moins élevée et mettre l’accent sur :

leur réadaptation et leur réinsertion sociale;
une responsabilité juste et proportionnelle, compatible avec leur état de dépendance et leur degré de maturité;
la prise de mesures procédurales supplémentaires pour leur assurer un traitement équitable et la protection de leurs droits, notamment en ce qui touche leur vie privée;
la prise de mesures opportunes qui établissent clairement le lien entre le comportement délictueux et ses conséquences;
la diligence et la célérité avec laquelle doivent intervenir les personnes chargées de l’application de la présente loi, compte tenu du sens qu’a le temps dans la vie des adolescents.

c) Les mesures prises à l’égard des adolescents, en plus de respecter le principe de la responsabilité juste et proportionnelle, doivent viser à :
renforcer leur respect pour les valeurs de la société;
favoriser la réparation des dommages causés à la victime et à la collectivité;
leur offrir des perspectives positives, compte tenu de leurs besoins et de leur niveau de développement, et, le cas échéant, faire participer leur père, leur mère, leur famille étendue, les membres de leur collectivité et certains organismes sociaux ou autres à leur réadaptation et leur réinsertion sociale;
prendre en compte tant les différences ethniques, culturelles, linguistiques et entre les sexes que les besoins propres aux adolescents autochtones et à d’autres groupes particuliers d’adolescents.

d) Des règles spéciales s’appliquent aux procédures intentées contre les adolescents. Au titre de celles-ci :
les adolescents jouissent, et ce, personnellement de droits et libertés, notamment le droit de se faire entendre dans le cadre des procédures conduisant à des décisions qui les touchent — sauf la décision d’entamer des poursuites — et de prendre part à ces procédures, ces droits et libertés étant assortis de mesures de protection spéciales;
les victimes doivent être traitées avec courtoisie et compassion, sans porter atteinte à leur dignité ou à leur vie privée, et doivent subir le moins d’inconvénients possible du fait de leur participation au système de justice pénale pour les adolescents;
elles doivent aussi être informées des procédures intentées contre l’adolescent et avoir l’occasion d’y participer et d’y être entendues;
le père et la mère de l’adolescent doivent être informés des mesures prises, ou des procédures intentées, à l’égard de celui-ci, et être encouragés à lui offrir leur soutien.

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5
Q

Quels sont les mesures extra-judiciaires que la police peut choisir d’adopter ?

A

Aucune mesure, avertissement ou renvoie à un organisme de justice alternative

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6
Q

Quand le dossier se rend au procureur du DPCP, quels sont les options qui s’offrent à lui ?

A

Fermer le dossier, porter des accusation ou transférer le dossier au délégué de la jeunesse.

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7
Q

Quels sont les options du délégué à la jeunesse dans le processus judiciaire ?

A

Retourner dossier au DPCP, mesures extra-judiciaire et fermer le dossier

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8
Q

Quels sont les principes des mesures extra-judiciaires ?

A

Souvent la meilleure façon d’intervenir
Permettent une intervention rapide et efficace
Présumées suffisantes pour les infractions sans violence
On doit y recourir lorsqu’elles suffisent, même lorsque l’adolescent a des antécédents

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9
Q

Quels sont les objectifs des mesures extrajudiciaires ?

A

Sanctionner rapidement, sans passer au tribunal
Inciter l’adolescent à reconnaître et à réparer les dommages à la victime et la collectivité
Favoriser la participation des parents, de la famille élargie et de la collectivité
Offrir la possibilité à la victime de participer et d’obtenir réparation
Respecter les droits et libertés de l’adolescent
But: évaluer la possibilité, pour un·e adolescent·e ayant commis certains types de délits, de bénéficier de mesures alternatives à la judiciarisation

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10
Q

Critères à considérer par le·la délégué·e concernant le jeune dans pour un programme de sanction extrajudiciaire ?

A

Le jeune admet sa participation au délit reproché
Le jeune accepte librement de faire l’objet de la sanction et en connaît la nature
Sentiment de culpabilité, regrets, conscience des impacts de ses gestes ou crainte des conséquences judiciaires;
Accepte de travailler sur ses facteurs de risque, mais n’est pas à haut risque de récidive

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11
Q

Critères à considérer par le·la délégué·e concernant le délit pour le programme de saction extrajudiciaire ?

A

Peu ou pas de préméditation et de planification
Absence de violence significative
Le plus souvent – le premier délit
Peut-être en groupe, mais pas lié à un gang, pas de complices adultes

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12
Q

Quels sont les exemples de mesures extrajudiciaire ?

A

Faire du travail bénévole
Remettre les objets volés à la victime
Remettre une lettre d’excuses à la victime
Faire un don à un organisme communautaire
Participer à toute autre forme de réparation acceptée par l’adolescent et la victime au moment de la rencontre de médiation

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13
Q

Quel est la différence dans le nom de la mesure extrajudiciaire entre si c’est le juge qui l’ordonne ou le délégué ?

A

Peine spécifique si juge ordonne et sanction extra si délégué

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14
Q

Quels sont les types de peines spécifiques ?

A

Les peines n’impliquant pas l’intervention du DP
Les peines impliquant l’intervention du DP (sans garde)
Les peines impliquant l’intervention du DP (avec garde)

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15
Q

Quels sont les considération pour la peine des jeunes ?

A

doit être juste et proportionnelle à la gravité du délit et à la participation de l’adolescent à l’infraction;
ne peut être plus sévère que celle imposée à un adulte ayant commis le même délit;
doit convenir le mieux possible à la situation particulière de chaque adolescent.

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16
Q

Quels sont les critères de recours à une mise sous garde ?

A

Au moins une des raisons suivantes doit être présente pour recommander un placement sous garde :
Infraction avec violence
Non-respect antérieur des peines ne comportant pas de placement sous garde et accusation actuelle à l’article 137 [défaut de se conformer à une peine] ou 145 [omission de comparaître] ayant porté atteinte à la sécurité du public.
Acte criminel pour lequel un adulte est passible d’un emprisonnement de plus de deux ans et plusieurs sanctions extrajudiciaires (au moins 3) ou déclarations de culpabilité (au moins 2 de même nature pour établir un «pattern»)
Cas exceptionnel ou en raison de circonstances aggravantes

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17
Q

Quels peines n’impliquent pas l’intervention du DP ?

A

Réprimande
Absolution inconditionnelle
Absolution conditionnelle (sans condition de se présenter au DP)
Amende
Indemnité
Restitution
Remboursement
Indemnisation des dommages par des services rendus
Probation sans suivi
Ordonnance d’interdiction, de saisie ou de confiscation.

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18
Q

Quels peines impliquent l’intervention du DP sans garde ?

A

Absolution conditionnelle (avec condition de se présenter au DP)
Travaux bénévoles (OJA)
Probation avec suivi
Programme non résidentiel de groupe
Programme d’assistance et de surveillance intensives

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19
Q

Quels peines impliquent l’intervention du DP avec garde ?

A

Placement et surveillance d’application différée (maison ou juste les weekends)
Placement et surveillance deux tier garde, un tier surveillance
Placement et liberté sous conditions

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20
Q

Il existe trois types de situations où les adolescents peuvent être appelés à purger une peine spécifique pour adolescents auprès des services adultes et pour lesquels le DP demeure responsable:

A

L’adolescent a 20 ans au moment où la peine est imposée;
L’adolescent atteint 18 ans lorsqu’il purge une peine et que le DP désire son transfèrement (dans l’intérêt du jeune OU de la société);
L’adolescent atteint l’âge de 20 ans alors qu’il purge une peine et que le DP n’ordonne pas son maintien dans un lieu de détention pour adolescents (dans l’intérêt du jeune OU de la société).

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21
Q

Qu’est-ce que l’approche punitive (getting tough on crime) ?

A

Implantation de lois favorisant:
Davantage de peines minimales obligatoires et non plus seulement pour des crimes graves.

Augmentation de la sévérité des sanctions (ex. durée)
Truth-in-sentencing
Les délinquants doivent purger un minimum de leur peine (environ 85%) avant leur libération conditionnelle ou toute autre forme de libération conditionnelle.

Détermination de la peine:
Three strikes and you’re out
Emprisonnement à vie obligatoire pour une troisième condamnation pour un felony
Felony = un crime passible de la peine de mort ou d’un emprisonnement supérieur à un an

Diminution du pouvoir discrétionnaire du juge

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22
Q

Quel est le prix du getting tough on crime ?

A

Les coûts associés à l’augmentation de l’emprisonnement surpassent ses bénéfices.
Inverse pour l’intervention : «Sauver» un jeune contrevenant à haut risque d’une longue carrière criminelle peut engendrer des économies entre 2,6 et 5,3 millions de dollars (Cohen et Piquero, 2009)

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23
Q

Comment sait-on que GToC ne fonctionne pas ?

A

L’augmentation de l’emprisonnement a commencé au début des années 1970 (implantation du GToC), tandis que la baisse du taux de criminalité ne s’est manifestée que 20 ans plus tard.

Les États qui ont enregistré la plus forte augmentation du taux d’incarcération ont enregistré des baisses de la criminalité moins importantes que les États où le taux d’incarcération était inférieur à la moyenne.

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24
Q

Pourquoi le GToC est encore utilisé aujourd’hui ?

A

Les gens croient en l’efficacité de la sévérité des peines.

La réadaptation est considérée comme douce et non efficace.

Le manque de connaissance de la recherche facilite l’inertie des programmes

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25
Q

Quels sont les 6 orientations cliniques des DP ?

A

Promouvoir une approche clinique
Développer des programmes d’intervention diversifiés et appropriés
Recourir à l’évaluation différentielle
Assurer la protection du public à court et à long terme
Offrir des services de qualités
Prendre en compte les intérêts des personnes victimes

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26
Q

Quel est le rôle du psychoéducateur avec les jeunes contrevenants ?

A

Évaluer les difficultés d’adaptation et les capacités adaptatives Capacité pour l’arrêt et qu’est-ce qui fait qu’il a commis ses crimes

Déterminer un PI et en assurer la mise en œuvre

Rétablir et développer les capacités adaptatives de la personne

Contribuer au développement des conditions du milieu dans le but de favoriser l’adaptation optimale de l’être humain en interaction avec son environnement

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27
Q

Quels sont les 7 actes réservés du psychoéducateur ?

A

Évaluer les difficultés d’adaptation et les capacités adaptatives d’une personne atteinte d’un trouble mental ou neuropsychologique attesté par un diagnostic ou par une évaluation effectuée par un professionnel habilité;

#Évaluer les difficultés d’adaptation et les capacités adaptatives d’un élève handicapé ou en difficulté d’adaptation dans le cadre de la détermination d’un plan d’intervention en application de la Loi sur l’instruction publique;
#Déterminer le plan d’intervention pour une personne atteinte d’un trouble mental ou présentant un risque suicidaire qui est hébergée dans une installation d’un établissement qui exploite un centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation
#Évaluer un enfant qui n’est pas encore admissible à l’éducation préscolaire et qui présente des indices de retard de développement dans le but de déterminer des services de réadaptation et d’adaptation répondant à ses besoins
#Décider de l’utilisation des mesures de contention ou d’isolement dans le cadre de l’application de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris
#Évaluer une personne dans le cadre d’une décision du Directeur de la protection de la jeunesse ou du tribunal en application de la LPJ
#Évaluer un adolescent dans le cadre d’une décision du tribunal en application de la LSJPA

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28
Q

Quels sont les différents contextes d’évaluation en LSJPA ?

A

Demande de détention avant comparution
Est-ce la bonne mesure pour atteindre les objectifs ?

Demande d’évaluation pour le programme de sanctions extrajudiciaire
Est-ce la bonne mesure pour permettre de sanctionner rapidement et efficacement le comportement délictueux de l’adolescent et prévenir la récidive sans avoir recours aux tribunaux ? Est-ce suffisant et efficace ?

Confection d’un rapport prédécisionnel (RPD) La plus grosse évaluation

Évaluation pré surveillance dans le cadre d’une peine spécifique de placement et surveillance 2-3 de garde, 1-3 de surveillance
Évaluation de l’évolution de l’adolescent au cours de son placement pour déterminer l’intensité du suivi nécessaire, les conditions additionnelles à fixer à l’adolescent et les stratégies spécifiques d’intervention à mettre en place. La seule évaluation qu’on peut ajouter des conditions

Suspension de la surveillance et retour en mise sous garde (gestion des manquements) ne respecte pas ses conditions et sa sentence

Évaluation du niveau de reconnaissance de l’adolescent et des parents face aux manquements à l’origine de la suspension, le sens qui leur est attribué et les moyens à mettre en place pour poursuivre si possible l’intervention dans la communauté. Volet légal (dénonciation) et volet clinique (comment on rattrape ce temps)

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29
Q

Qu’est-ce qui est réservé dans l’évaluation selon la loi 21 ?

A

L’examen d’un manquement aux mesures imposées (la dernière
Le rapport prédécisionnel (RPD) La grosse évaluation!

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30
Q

Qu’est-ce qui n’est pas réservé dans l’évaluation selon la loi 21 ?

A

L’évaluation de la possible participation de l’adolescent au programme de sanction extrajudiciaire.
Le suivi des sanctions extrajudiciaires.
Le suivi des peines (incluant la gestion des manquements ne requérant pas une judiciarisation).

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31
Q

Quels sphères comportent l’évaluation différentiel du jeune ?

A

Qualité de l’adaptation sociale
Facteurs de risque
Facteurs de protection
Risque de récidive
Niveau d’engagement dans la délinquance
Sens de la délinquance

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32
Q

Quel est le but de l’évaluation différentiel du jeune ?

A

Orienter
Faire des recommandations (RPD)
Déterminer l’intensité d’un suivi de peines
Cibler les objectifs d’interventions
Gérer les manquements
Donc protéger le public

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33
Q

Qu’est-ce que la gestion des manquements ?

A

Intervention sur le plan légal et clinique à la suite du non-respect d’une ordonnance ou d’un manquement à une condition imposée.
L’évaluation dans le cadre d’un manquement aux conditions imposées peut mener à la révision de la peine et entrainer des conséquences plus sévères pour l’adolescent

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34
Q

Quel est le but de l’intervention de la gestion des manquements ?

A

Vise avant tout la protection de la société.
Vise la conscientisation et la responsabilisation de l’adolescent
Commande une action rapide pour les situations de risque élevé
S’inscrit dans une stratégie d’intervention (doit s’inscrire dans un cadre clinique)
Cherche aussi à supporter l’encadrement parental (collaboration avec les parents, supporter les parents)

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35
Q

Qu’est-ce que le RPD ?

A

Le RPD est une évaluation approfondie de l’adolescent, de son histoire délictuelle et sociale, du risque de récidive (facteurs de risque et de protection) et des besoins de réadaptation (une évaluation différentielle complète). Anamnèse de la vie du jeune

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36
Q

Quel est le but du RPD ?

A

Apporter un éclairage clinique sur le fonctionnement psychosocial de l’adolescent et déterminer particulièrement les dimensions problématiques. (famille, personnalité, consommation, entre 3h et 6h, majorité des crimes ados)
Recommander au tribunal les peines les plus appropriées à la situation particulière de chaque adolescent.
Transmettre à l’adolescent et à ses parents une évaluation juste de leur situation afin de susciter leur adhésion à l’intervention et leur implication.

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37
Q

quels sont les étapes du RPD ?

A

Collecte de donnée, analyse et jugement clinique
C’est plus qu’une collecte de données, c’est une évaluation psychosociale complète et le début de la conscientisation (pour le jeune et sa famille) et de l’intervention.

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38
Q

Qu’est-ce qui est à faire au moment de la collecte de donnée pour le RPD ?

A

Considérer l’événement dans son contexte
Utiliser des instruments validés
Impliquer les personnes concernées

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39
Q

Comment considérer l’évènement dans son contexte pour la collecte de donnée du RPD ?

A

Facteurs ayant contribué à l’émergence, au maintien, à l’aggravation et à la persistance des conduites délictueuses
Informations exigées au RPD (article 40, LSJPA)
Âge, maturité, caractère et comportement
Désir de réparer
Antécédents
Relations familiales et degré de surveillance
Assiduité et résultats scolaires ou professionnels
Projets de l’adolescent en vue de modifier sa conduite
L’existence de services communautaires et désir de l’ado de recourir à ces services

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40
Q

Quel est l’instrument validé pour évaluer le risque de récidive ?

A

YLS/CMI est généralement l’outil principal

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41
Q

Comment impliquer les personnes concerné dans la collecte de donnée pour le RPD ?

A

Associer les personnes concernées (jeune et parents, mais aussi la victime) à la définition de leurs besoins et à l’identification des objectifs et des moyens pour favoriser l’adaptation optimale de l’adolescent
Adolescent
Parents (autant que possible)
Famille élargie et victime (s’il y a lieu et autant que possible)

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42
Q

Dans l’élaboration du RPD lors de l’analyse quels sont les facteurs à considérer ?

A

Tracer un portrait de la trajectoire développementale de l’adolescent
Identifier les difficultés d’adaptation et les capacités adaptatives de l’adolescent (PAD) ainsi que les ressources et les limites du milieu (PEX)

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43
Q

Qu’est-ce qui est à considérer pour tracer un portrait de la trajectoire développementale de l’adolescent dans l’analyse pour le RPD ?

A

Se référer à ses connaissances sur le développement de la personne, sur les compétences parentales et sur certaines problématiques associées à la délinquance pour apprécier la situation de l’adolescent
Solliciter la collaboration de partenaires pour compléter son analyse lorsque la dynamique du jeune le nécessite (par exemple : en santé mentale, en toxicomanie, en agression sexuelle).

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44
Q

Qu’est-ce qui est à considérer dans l’identification des difficultés d’adaptation et capacités d’adaptation de l’adolescents ainsi que les ressources et limites du milieu ?

A

Identifier la signification et la fonction des comportements délinquants dans l’adaptation de l’adolescent (AFED)
Identifier les facteurs personnels de l’adolescent et les éléments de l’environnement (dont le milieu familial) qui influencent le potentiel d’adaptation et le niveau de responsabilité
Souligner les capacités adaptatives de l’adolescent ainsi que les contextes où il s’adapte le mieux

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45
Q

Le jugement clinique est utilisé dans le RPD pour quels sections du RPD ? 3

A

Pronostic du risque de récidive
Recommandation d’une peine spécifique
Objectifs des interventionsPronostic du risque de récidive
L’effet synergique de l’ensemble des facteurs est examiné en conjonction avec la volonté et la capacité d’apporter des changements de la part de l’adolescent et des parents.

Recommandation d’une peine spécifique
Les recommandations doivent s’inscrire dans le cadre des principes et des critères que le tribunal doit prendre en considération pour la détermination de la peine.
Conditions lors de peine dans la collectivité
Durée de la mise sous garde

Objectifs des interventions
Besoins découlant des facteurs de risque observés  spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporalité (SMART)

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46
Q

Quels sont les objectifs de la détermination de la peine ?

A

Faire répondre l’adolescent de l’infraction qu’il a commise Par l’imposition de sanctions justes, assorties de conséquences significatives Favorisant la réadaptation et la réinsertion sociale de l’adolescent En vue d’assurer la protection durable du public

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47
Q

Quels sont les principes qui guident la détermination de la peine ?

A

Peine pas plus grave que pour un adulte

Peine semblable entre les régions

Peine proportionnelle à la gravité de l’infraction et au degré de responsabilité
La moins contraignante possible
Meilleures chances de réadaptation et réinsertion
Reconnaissance des dommages

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48
Q

Que peut viser la peine ?

A

à dénoncer un comportement
à dissuader l’adolescent de récidiver

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49
Q

Quels autres facteurs sont à considérer dans la détermination de la peine ?

A

Le degré de participation à l’infraction

Les dommages causés à la victime

La réparation des dommages causés

Le temps passé en détention

Les déclarations de culpabilité antérieures

Les circonstances aggravantes et atténuantes

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50
Q

Quels sont les quatre grandes génération dans l’évaluation du risque de récidive ?

A

1iere gen: Jugement clinique non structuré
Moi je pense que.
2e gen: Évaluation actuarielle
Facteurs statiques uniquement
Ne dit pas que faire avec la personne, facteurs statiques
3e gen : Évaluation du risque et des besoins
Ajout des facteurs dynamiques
4e gen: Évaluation intégrée du risque et des besoins
Ajout des facteurs de réceptivité

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51
Q

Qu’est-ce que le YLC-CMI ?

A

Outil standardisé de 4e génération qui est destiné aux professionnels·les qui évaluent les facteurs de risque, les besoins et les facteurs de réceptivité chez des personnes contrevenantes juvéniles afin d’élaborer un plan d’intervention

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52
Q

Quels sont les avantages du YLS-CMI pour les intervenants ?

A

Permet de colliger et de consigner des renseignements relatifs au jeune;

Permet de planifier les services d’intervention;

Simplifie la communication entre les professionnels;

Permet de retracer plus facilement les changements chez le jeune;

Fait office de protection lorsque l’on conteste les jugements à la cour.

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53
Q

Qu’est-ce que la section 1: facteurs généraux liées au risques et aux besoins du YLS-CMI ?

A

Utilisée pour attribuer les cotes et déterminer le niveau de risque en vue de la surveillance en communauté ou de la détermination du classement et de l’accessibilité aux programmes en mise sous garde
Évaluation de 42 facteurs de risque regroupés sous les 8 grands domaines de risque

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54
Q

À quoi sert l’évaluation des points forts dans le YLS-CMI ?

A

Offre un équilibre réaliste entre les forces du contrevenant et les facteurs particuliers de risque.
Leur utilisation dans le plan d’intervention peut constituer un levier motivationnel intéressant.
La recherche démontre que dans certaines conditions, par leur seule présence, les points forts peuvent servir de facteurs de protecteurs et réduire sérieusement les risques de conduite antisociale

55
Q

Que contient la section 1: facteurs liés aux risques et aux besoins du YLSCMI ? Domaines

A
  1. Infractions antérieures et actuelles
  2. Situation familiale / relations avec parents
  3. Éducation et emploi
  4. Fréquentations avec les pairs
  5. Problème d’alcool / drogues
  6. Loisirs et activités récréatives
  7. Personnalité et comportement
  8. Attitudes et orientation
56
Q

Que contient la section 2 du YLSCMI: résumé des risques et des besoins ?

A

les cotes issues de chaque sous-section de même que le niveau de risque

la cote totale liée au risque et aux besoins en additionnant les résultats associés aux sous-échelles

le niveau de risque
Quatre catégories de risque global (faible, moyen, élevé, très élevé)
Niveau est fonction de la sentence (garde vs communauté) et du sexe (gars vs filles)

57
Q

À quoi sert la section 3 du YLSCMI: Évaluation des autres besoins et éléments particuliers ?

A

Ces besoins ne sont pas directement reliés au maintien des conduites délinquantes.

Ils aident l’intervenant
à obtenir un portrait plus global de la situation du jeune et de sa famille.
à identifier les éléments à prendre en compte pour augmenter la réceptivité du jeune et de sa famille aux interventions qui seront proposées.
Tenir compte de ces aspects pour comprendre la dynamique familiale et la dynamique du jeune favorise l’alliance de travail entre l’intervenant, le jeune et sa famille

58
Q

Qu’est-ce que la section 4 du YLSCMI: Niveau de risque et de besoins final et dérogation professionnelle ?

A

La dérogation professionnelle (ou clinique), c’est lorsque l’évaluateur n’est pas en accord avec le niveau de risque offert par l’instrument et qu’il change ce niveau de risque.

Permet à l’évaluateur de tenir compte de toutes les informations dont il dispose

Permet à l’évaluateur de tenir compte d’éléments qui ne sont pas dépeints dans la cotation
ATTENTION:
Si les raisons qui poussent l’évaluateur à déroger concernent des éléments de risque déjà évalués, ce dernier est en train d’attribuer un poids différent à un item déjà pondéré.
Le résultat l’instrument perd alors de sa fidélité et de sa validité prédictive.

59
Q

Quels sont les exceptions qui justifient l’utilisation de la dérogation clinique pour le YLSCMI ?

A

L’évaluation ne s’applique pas à une personne comme elle (facteurs de risque particuliers).
La personne a des facteurs de protection particuliers (ou des forces).

60
Q

Quel est l’Apport du YLS\CMI aux plans d’intervention :

A

Permet de cibler des sous-composantes spécifiques élevées ou modérées afin de les faire diminuer (voir partie 2)

Tout en tenant compte :
De la durée du suivi
De la réceptivité spécifique du jeune (style d’apprentissage, à la motivation et aux caractéristiques sociales et individuelles)
Des forces et des sous-composantes à faible risque

61
Q

Qu’est-ce qu’un objectif smart ?

A

Spécifique: définir l’objectif en séquençage! (différence but et objectifs, définir des sous-objectifs, où-quand-comment-avec qui)
Mesurable: être le plus concret possible dans la définition de l’objectif et son atteinte (“comment je saurai que j’ai atteint mon objectif”?) = définir ensemble des indicateurs clairs
Atteignable: viser les succès et les célébrer!
Réaliste: la théorie des petits pas
Temporalité: associer une ligne du temps pour envisager but et objectifs (petits et grands)? Penser aussi au suivi et réevaluation-ajustements de l’objectif
+ formulation positive (ce que je souhaite et pas ce que j’évite)
+ dans le langage du jeune
+ en “je”

62
Q

Quels sont les autres outils disponnibles pour évaluer le risque de récidive et autre ?

A

Outil «vieillissant»
JESNESS – Inventaire de personnalité Mauvaise prédiction récidive

Outils implantés
YLS/CMI – Youth Level of Service - Case Management Inventory
DEP-ADO – Grille de dépistage de consommation problématique d’alcool et de drogue chez les adolescents et les adolescentes
MAYSI-2 – Massachusetts Youth Screening Instrument

63
Q

Qu’est-ce que le DEP-ADO ?

A

Outil de dépistage de consommation problématique d’alcool et de drogue chez les adolescents et les adolescentes

Questionnaire autorévélé

Clientèle cible
Principalement pour les jeunes de 14 à 17 ans (secondaire 3 à 5) mais peut être utilisé avec les jeunes de 12-13 ans (secondaire 1 et 2) également
Pas une grille spécifique aux jeunes contrevenants
La grille permet le calcul d’un score qui indique à l’intervenant s’il y a lieu de faire une intervention ou une référence à un organisme de première ligne ou un organisme spécialisé en toxicomanie.

64
Q

Qu’est-ce que le MASY-2 Massachusetts Youth Screening Instrument ?

A

Outil de dépistage des troubles de santé mentale (screening)
Destiné spécifiquement aux jeunes contrevenants
Normalisé aux États-Unis
les scores des jeunes Québécois s’y apparentent beaucoup
la version québécoise est en cours de validation et utilisée depuis 2011 par Catherine Laurier (chercheuse) et depuis 2015 en clinique
Permet de dépister les jeunes les plus à risque de présenter un trouble selon 3 zones:
«normale»: ne présente pas de trouble sur cette dimension
«à risque»: les 30%-40% les plus problématiques sur cette dimension
«danger»: les 10% les plus problématiques sur cette dimension
6 sous-échelles et indice d’exposition aux expériences traumatiques:
Alcool/drogues
Colère/irritabilité
Dépression/anxiété
Troubles somatiques
Pensées suicidaires
Troubles de la pensée
Expériences traumatiques

65
Q

Considérer les aspects positifs lors de l’évaluation est important pour

A

Avoir une évaluation du risque plus équilibrée
Obtenir une prédiction du risque de récidive plus exacte
Fournir de meilleures lignes directrices pour l’intervention et la gestion du risque
Augmenter la motivation pour les clients et les travailleurs sociaux
Augmenter l’alliance thérapeutique entre le client et le travailleur social
Être en accord avec les théories sur le désistement (Maruna, 2001) et le Good Lives Model (GLM; Ward, 2002)

66
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de risque ?

A

Conceptualisation:
Un élément qui fait augmenter la probabilité de s’engager ou de poursuivre dans la délinquance.
Opérationnalisation:
Généralement, les facteurs les plus fortement associés avec la délinquance.

67
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de protection ?

A

Conceptualisation:
Un élément qui fait diminuer la probabilité de s’engager ou de poursuivre dans la délinquance.
Opérationnalisation:
Les chercheurs ne s’entendent pas encore

68
Q

Quel est le problème des facteurs de risque et de protection ?

A

Il y a peu de facteurs de protection et de risque qui sont réellement indépendants les uns des autres.

69
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de compensation ?

A

Un facteur de protection qui fonctionne selon un effet direct
Ainsi, un facteur de compensation contribue à augmenter le bien-être chez les individus qui sont exposés à un(des) facteurs de risque, mais aussi chez ceux qui ne sont pas exposés à un(des) facteur(s) de risque.

70
Q

Qu’est-ce qu’une variable modératrice (effet modérateur)

A

Une variable modératrice est une variable qui affecte la direction ou la force de la relation entre une variable indépendante (FP) et une variable dépendante (comportement délinquant)
Il existe un effet modérateur lorsqu’il y a présence d’un effet d’interaction entre le facteur de risque et le facteur de protection

71
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de résillience ?

A

Un facteur de protection qui fonctionne selon un effet ‘tampon’ est appelé facteur de résilience (Luthar, 1993; Vitaro et al., 2004).
Les facteurs de protection apportent un effet «protecteur» seulement chez les personnes à risque. Ils ne peuvent pas exister sans les facteurs de risque.
Ainsi, un facteur de résilience contribue à augmenter le bien-être seulement chez les individus qui sont exposés à un(des) facteurs de risque.
Imaginons maintenant qu’une montagne fait obstacle au vent de face
La montagne permet de protéger lorsque le vent est de face seulement.
L’effet «protecteur» de la montagne ne sert pas le canoteur qui doit affronter un vent de côté ou une absence de vent (comparativement aux bons muscles).
La montagne = facteur de résilience
Effet de résilience en modérant, en atténuant ou en annulant l’effet du facteur de risque (vent de face)
Effet de résilience existe seulement en présence du facteur de risque

72
Q

Quel est la différence entre le facteur de compensation et le facteur de résilience ?

A

Facteurs de compensation (effet direct):
Ils suppriment l’effet des facteurs de risque. Ils peuvent cohabiter avec les facteurs de risque ou exister sans leur présence.
Ils sont beaucoup plus faciles à identifier (comme pour les facteurs de risque).

Facteurs de résilience (effet modérateur):
Ils ont un effet bénéfique seulement chez les populations à risque. S’il n’y a pas présence de facteurs de risque (et donc, de population à risque), l’effet des facteurs de résilience ne peut pas exister.
Ils sont beaucoup plus difficiles à identifier (effet d’interaction).

73
Q

Quel est la différence entre le facteur de protection et la force ?

A

FP = doit avoir un effet protecteur au moment de l’évaluation
(ex. avoir des amis prosociaux)

Force = peut exister sans avoir un effet protecteur présentement (Serin et al., 2016)
(ex. avoir une super bonne relation réciproque avec un autre jeune contrevenant)

La force existerait donc AVANT de devenir un facteur de protection.

Une force existe indépendamment des contextes où la force s’exerce (milieu de vie aversif, antisocial).

74
Q

Définition d’une force dans le S/SAY (Strengths/Structured Assessment for youth; Mathys, 2021)

A

Une force est définie comme les capacités internes ou externes d’une personne ou de sa communauté au sens large, exploitées ou non, qui lui permettent de répondre à ses objectifs de vie de manière prosociale (Ward, 2017; Saleebey, 2006)

75
Q

Définition d’un facteur de protection dans la SAPROF-YV (Structured Assessment of Protective Factors for violence risk - Youth Version; de Vries Robbé et al., 2015)

A

N’importe quelle caractéristique d’une personne, de son environnement ou de sa situation, qui réduit le risque de violence future.

76
Q

Qu’est-ce que la section 1 su S/SAYStrengths / Structured Assessment for Youth

A

Évaluation des forces
(7 grands domaines de risque dynamique du YLS/CMI)
Entre 24 et 26 indicateurs concrets et objectivables reposant sur une articulation entre ressources scientifiques et avis des intervenants psychosociaux consultés
Situation familiale et relations avec les parents
Éducation ou emploi
Éducation ou emploi
Problèmes d’alcool ou de drogues
Personnalité et comportements
Loisirs et activités récréatives
Attitudes ou orientation

77
Q

Que permet le S/SAYStrengths / Structured Assessment for Youth ?

A

Nuancer le niveau de risque du.de la jeune (ex. dérogation clinique)
Nuancer le profil du.de la jeune
Déterminer des pistes (objectifs) pour le plan d’intervention plus mobilisantes pour le.la jeune

78
Q

Qu’est-ce que la section 2 du S/SAYStrengths / Structured Assessment for Youth ?

A

Évaluation des facteurs de réceptivité

79
Q

Quels sont les facteurs mobilisants pour le jeune selon le S/SAYStrengths / Structured Assessment for Youth ?

A

Présence de suivis significatifs (enseignant, éducateur de rue, coach sportif, thérapeute, etc.)
Présence de personnes-ressources (voisin, cousin, relation amoureuse, etc.)
Motivation à la prise en charge
Parentalité qui mobilise
Croyances religieuses qui mobilisent

80
Q

Quels sont les facteurs mobilisants chez la famille selon le S/SAYStrengths / Structured Assessment for Youth ?

A

Stabilité matérielle
Réseau médico-psycho-social
Accessibilité (possible pour la famille de se déplacer, proximité avec services, etc.)
Collaboration des parents

81
Q

Qu’est-ce que le SAPROF-YVStructured Assessment of Protective Factors for violence risk – Youth version

A

Clientèle:
Pour contrevenants de 12 à 23 ans
Durée:
30 à 40 minutes à compléter à la suite d’une entrevue dont la durée peut varier
Description:
Cotation se fait en 3 étapes
Cotation des FP
Identification des «Éléments-clés» et des «Objectifs»
Jugement clinique final sur la protection et le risque (lignes directrices pour ne rien oublier et évaluation par l’évaluateur du poids des facteurs = pas de cote prédéfinie pour chaque item)
Élément-clé (3 maximum) :
Un facteur de protection qui est présent et qui a reçu un score élevé (1 ou 2).
Ces facteurs représentent les plus importants facteurs de protection de l’individu dans la prévention de sa récidive.

Objectif (3 maximum) :
Un facteur de protection qui est absent/pas suffisamment présent, mais qui pourrait être important pour éviter de futurs comportements violents.
Ils fournissent des indications pour la définition des objectifs d’intervention.
Déterminer le jugement final sur la protection contre le comportement criminel à l’égard des autres.

Questions à se poser :
Est-ce que ces facteurs ont un effet protecteur ACTUELLEMENT contre la récidive ?
Est-ce que cela est important pour ce jeune, dans ce contexte ?
= Clinique ++ et non-actuariel ici

82
Q

Quels sont les grands principes de l’intervention en LSJPA ?

A

Centrée sur la responsabilisation de l’adolescent et la modification de son comportement;
Le jeune est une personne en développement;
Chaque jeune est porteur de compétences;
La collaboration avec les parents.

83
Q

Quels sont les grandes balises cliniques de l’intervention en LSJPA ?

A

La finalité de l’intervention;
Le soutien à la mobilisation du jeune et de ses parents;
L’évaluation et analyse continue de la situation;
L’intervention planifiée et concertée;
La formation d’une alliance thérapeutique.

84
Q

Quels sont les grandes caractéristiques de l’intervention en LSJPA ?

A

Les types d’accompagnement (ex. : faire-faire ou faire-avec);
L’intervention continue et individualisée;
Le plan d’intervention centré sur les motifs de l’ordonnance et les risques de récidive en tenant compte des sphères positives de sa vie à partir d’une évaluation rigoureuse de la situation du jeune;
La prise en compte des autres problématiques du jeune si nécessaire.
Elle doit être bâtie sur une collaboration entre le jeune, ses parents et l’intervenant (alliance thérapeutique).

85
Q

Quels sont les types d’activités offertes par le délégué ?

A

surveillance et contrôle, encadrement et aide

86
Q

En quoi consiste la surveillance et le contrôle ?

A

Le DP doit constamment s’informer de l’évolution de l’adolescent, de ses attitudes et de ses comportements relativement aux conditions imposées.

La surveillance est la façon d’exercer le contrôle (externe) par des vérifications directes et indirectes (parents, école, communauté). Couvre feu, appels aléatoires

Objectif : présence constante afin de responsabiliser l’adolescent en l’amenant à adopter des comportements adaptés et conformes aux règles sociales.

87
Q

En quoi consiste l’encadrement du jeune ?

A

Vise à améliorer l’adaptation sociale de l’adolescent par des interventions ciblées sur ses difficultés :
Implication dans des activités prosociales; Vivre des choses positives
Contact avec des situations d’apprentissage; pas trop confrontante
Proposition d’alternatives; réfléchir à d’autres opportunités de comportements
Développement des habiletés sociales.

88
Q

En quoi consiste l’aide offerte au jeune ?

A

Soutien actif fourni au jeune par :
Des conseils et de l’assistance pour qu’il puisse réaliser son projet d’adaptation sociale (on l’aide à réfléchir, comprendre les causes sous-jacentes aux délits, changer ses attitudes, comportements et valeurs…).
Le développement son autonomie, sa capacité d’autorégulation et d’autogouverne.

Le tout à travers une relation avec un adulte en autorité.

89
Q

En conclusion, que doit-on retenir de l’intervention en LSJPA ?

A

Principes, balises et caractéristiques de l’intervention en LSJPA au Québec (notre côté humain)
Jeune = espoir, aspects positifs et capacité à changer, tout n’est pas joué
Soutien et responsabilisation (jeune et parents) dans une alliance thérapeutique de qualité
Évaluation et analyse en continu
Intervention planifiée et individualisée

Trois types d’activités offertes (ou forme d’intervention) : surveillance et contrôle, encadrement et aide

90
Q

Qu’est-ce que le principe du risque du modèle RBR ?

A

Le niveau de service doit s’adapter au niveau de risque du contrevenant.

Allouer en priorité les ressources en matière de surveillance, d’intervention et de programmes aux contrevenants présentant un niveau de risque plus élevé.

« Si ce n’est pas brisé, ne le réparez pas » (Andrews et Dowden, 2006
Modalité (seul, groupe), duré (sur quel période de temps) et fréquence (combien de fois par semaine)

91
Q

Pourquoi trop intervenir sur une personne avec un risque faible augmente le risque de récidive ?

A

Exposition aux pairs déviants, enlever les aspects positifs de sa vie ex emploi, blonde parce qu’ils n’ont plus le temps

92
Q

Qu’est-ce que le principe de besoin du modèle RBR ?

A

Intervenir en priorité sur les aspects les plus liés à la récidive selon la littérature scientifique (c.-à-d. les besoins criminogènes)

Traiter les besoins non criminogènes afin de favoriser le travail sur les besoins criminogènes (lorsque nécessaire)

93
Q

Qu’est-ce qu’un besoin criminogène et un besoin non-criminogène ?

A

Besoins criminogènes
(Facteurs de risque dynamiques, statistiquement associés à la récidive et modifiables dans le cadre d’interventions)
Besoins NON criminogènes
(Facteurs modifiables dans le cadre d’interventions, mais peu ou pas associés à la récidive)
Antécédent est non-criminogène car c’est un facteur statique

94
Q

Quel serait le facteur de risque et le besoin criminogène de l’historique des comportements antisociaux ?

A

FR: Implication précoce et persistante dans un nombre et une variété importante d’actes antisociaux dans différents contextes
BC: Développer des comportements alternatifs non criminels dans les situations à risque (notion d’automatisme)

95
Q

Quel serait le facteur de risque et le besoin criminogène des traits de personnalité antisociale ?

A

FR: Faible maîtrise de soi et de planification, émotivité négative (irritabilité, sentiment d’être injustement traité, être antagoniste)
BC : Développer des compétences en résolution de problèmes, en autorégulation, en gestion de la colère et en stratégie d’adaptation adéquate

96
Q

Quel serait le facteur de risque et le besoin criminogène des attitudes antisociales ?

A

FR : Attitudes, valeurs, croyances et rationalisations favorables à la criminalité;
États cognitifs/ émotionnels de la colère, du ressentiment et du défi;
Identité criminelle versus non-criminelle
BC : Réduire les cognitions antisociales, reconnaître les modes de pensées et les sentiments risqués, développer des alternatives aux modes de pensées et les sentiments risqués, adopter une identité non criminelle

97
Q

Quel serait le facteur de risque et le besoin criminogène de la fréquentation des pairs délinquants ?

A

FR : Association étroite avec d’autres criminels et isolement relatif des personnes prosociales; Soutien social immédiat au crime
BC : Réduire l’association avec les autres criminels, améliorer
l’association avec des personnes prosociales

98
Q

Quel serait le facteur de risque et le besoin criminogène de la famille ou relation conjugale ?

A

FR : Les éléments clés sont les relations harmonieuses et/ou de protection et la discipline et/ou la supervision
BC : Réduire les conflits, établir des relations positives, améliorer la discipline et la supervision

99
Q

Quel serait le facteur de risque et le besoin criminogène de travail et école ?

A

FR : Faible niveau de performance et de satisfaction à l’école et/ou au travail
BC : Améliorer les performances, les récompenses et la satisfaction

100
Q

Quel serait le facteur de risque et le besoin criminogène des loisirs et activités récréatives ?

A

FR : Faibles niveaux de participation et de satisfactions dans les loisirs prosociaux
BC : Améliorer la participation, les récompenses et la satisfaction

101
Q

Quel serait le facteur de risque et le besoin criminogène de problèmes d’alcool ou de drogues ?

A

FR : Abus d’alcool et/ou de drogues
BC : Réduire l’abus de substances, réduire les soutiens personnels (ex. sentiment bien-être) et interpersonnels (ex. amis = toxicomane) pour les comportements orientés vers la consommation, améliorer les solutions de rechange à l’abus de drogues

102
Q

Qu’est-ce que le principe de réceptivité du modèle RBR ?

A

Optimiser la capacité du délinquant à tirer profit de l’intervention
Réceptivité générale

Réceptivité spécifique

103
Q

À quoi réfère la réceptivité générale ?

A

Il faut employer des interventions basées sur des approches behavioristes, d’apprentissage social et cognitivo-comportementales.
Modelage
Renforcement
Jeux de rôle
Développement d’habiletés sociales
Restructuration cognitive des émotions et des pensées
Pratiquer des alternatives non criminogènes de comportements encore et encore dans une variété de situations criminogènes pratiquer beaucoup pour généraliser dans tous les contextes

104
Q

Pourquoi l’approche cognitivo-comportementale est efficace avec les contrevenants ?

A

Elle correspond au mode de pensée concrète et rationnelle des contrevenants
(situation  pensée  sensation corporelle / émotion  comportement  conséquence)

Elle est orientée sur l’action et le moment présent (exercices, mise en pratique, répétition pour développer des compétences).

Elle permet d’expliquer simplement l’influence de notre réalité interne (pensées, sensations, émotions) sur nos comportements dans les situations vécues (permet la réduction du fatalisme).
Permet de réduire le fatalisme du au mode disciplinaire incohérent

105
Q

Qu’est-ce que la réceptivité spécifique ?

A

Adapter le style et le mode d’intervention en fonction des caractéristiques «pertinentes» du délinquant
Motivation
Âge / Sexe / Appartenance ethnique / Identifications culturelles
Personnalité / Capacité d’évoluer en groupe / Troubles mentaux / Styles d’apprentissages
Besoins non criminogènes
Envisager de cibler les besoins non criminogènes aux fins de renforcer la motivation, de réduire les facteurs de distraction et pour des raisons liées à des questions humanitaires
TCC et entretien motivationnel ensemble est plus bénéfique. Fille plus relationnel, homme plus comportementale. Parcours migratoire à considérer ainsi que sa culture. Aller prendre un café, trouver une garderie

106
Q

Quels sont les autres principes en arrière plan du modèle RBR ?

A

Principe 1 : Introduction des services sociaux
Mettre en place des stratégies fondées sur la prestation de services cliniques aux personnes contrevenantes plutôt que de se baser sur des principes de justice rétributive, sur la sévérité du châtiment, la dissuasion ou la neutralisation sélective (voir plus haut)
Principe 2 : Respect de la personne et du cadre normatif
Façon générale d’être et de se conduire auprès des jeunes (respectueux, humain, éthique, juste, moral, légal et décent) et de se conformer au cadre normatif du type d’établissement où œuvrent les intervenants
Principe 3 : Théorie psychologique
Théorie du renforcement personnel, interpersonnel et collectif (cadre théorique) (Andrews, 1982; Andrews et Bonta, 2010)
Principe 4 : Renforcement général des services de prévention de la délinquance
Application de la logique du modèle RBR hors du système de justice pénale-transmettre le modèle aux autres intervenants LPJ
Sensibiliser les autres intervenants des services offerts à l’extérieur du cadre de la LSJPA (comme ceux offerts dans le cadre de la LPJ), des CISSS et CIUSSS (scolaires, communautaires, employabilité, etc.) aux principes cliniques fondamentaux du modèle RBR
Principes 5 à 8 : Risque, besoins et Réceptivité
Principe 9 : Envergure
Cibler autant de besoins criminogènes que possible chez les délinquants à haut risque-maximiser les besoins criminogène le plus que possible, si t’as à mettre des besoins non-criminogène, ça ne doit pas dépasser 50%
Principe 10 : Forces
Évaluer les forces pour améliorer la prédiction et la réceptivité spécifique (on pense au S/SAY ici et à la SAPROF-YV))
Principe 11 : Évaluation structurée
Employer un outil d’évaluation du risque de récidive structuré, fidèle et valide (ex. YLS/CMI)
Intégrer l’évaluation et l’intervention ensemble
Principe 12 : Jugement professionnel discrétionnaire
Déroger du niveau de risque fourni par l’instrument seulement lors de raisons spécifiques
Principe 13 : Milieu ouvert
Les principes RBR sont plus efficaces lorsqu’ils sont offerts dans la communauté (voir plus bas)
Principe 14 : Compétences fondamentales des intervenants
Importance, pour le personnel, de posséder un savoir-être (compétences relationnelles) et un savoir-faire (techniques d’intervention) de haute qualité, reposant sur la théorie, pour renforcer l’efficacité des services offerts (voir plus bas)
Principe 15 : Gestion et encadrement
Pour assurer et maintenir une mise en œuvre intégrale du modèle RBR, les gestionnaires sont responsables de mettre en place des conditions organisationnelles et du soutien
Promouvoir la sélection, la formation et la supervision clinique des intervenants selon les principes du modèle RBR
Mettre en place un système de suivi (monitorage), de retour (rétroaction) et d’ajustements
Détenir des compétences de leadership et d’encadrement ainsi que les compétences fondamentales d’intervenants (savoir, savoir-être et savoir-faire).

107
Q

Quel est la critique du modèle RBR ?

A

Critique: aborde pas les aspect positifs, et impose quelque chose aux gens (faudrait ajouter entrevue motivationnelle pour que la personne se sente plus incluse et moins passive)

108
Q

Avec quelle clientèles le modèle RBR est utilisé ?

A

Adultes (Andrews et al., 1999; Andrews et al., 1990; Lowenkamp et al., 2006)
Juvéniles (Dowden & Andrews, 1999a; Koehler et al., 2013; Lipsey, 2009)
Femmes (Dowden & Andrews, 1999b)
Auteurs d’infractions à caractère sexuel (Hanson et al., 2009)
Toxicomanie (Gutierrez & Bourgon, 2012; Prendergast et al., 2013)

109
Q

Quel est l’évolution du modèle cognitivo comportementale ?

A

L’approche comportementale = Modifier le comportement par ce qui le précède (stimulus)
Le conditionnement classique (Pavlov et son chien) et opérant (Skinner – renforcement/punition positif/négatif)

L’approche cognitivo-comportementale = Modifier les pensées /croyances erronées afin de modifier les émotions et les comportements
Composante comportementale
(modelage, renforcement et désapprobation)
Essentielle pour apprendre de nouveaux comportements

MAIS

Approche cognitivo-comportementale
Ce que je pense  Ce que je ressens / Ce que je fais
Essentielle pour comprendre qu’il y a un lien entre ses pensées, ses émotions et ses comportements

110
Q

Quels sont les 4 grands principes du modèle CC en délinquance ?

A

Les pensées affectent les comportements.

Les pensées antisociales et irrationnelles ainsi que les distorsions cognitives sont à la source de comportements antisociaux et non productifs.

La pensée peut être influencée et modifiée.

Il est possible de changer ce qu’on ressent et comment on agit en modifiant sa pensée.

111
Q

Quel est le but du modèle CC en délinquance sur les pensées ?

A

Adopter des modes de pensée plus réalistes et diminuer les pensées négatives/antisociales.

112
Q

Quel est le but du modèle CC en délinquance sur les émotions ?

A

Moduler l’intensité des émotions (but n’est pas de changer les émotions ou de faire disparaître les émotions négatives).

113
Q

Quel est le but du modèle CC sur les comportements ?

A

Acquérir des compétences interpersonnelles et personnelles (p.ex.: résolution de problèmes, habiletés de communication).
Augmenter les comportements positifs et prosociaux.

114
Q

Quels sont les éléments essentiels pour assurer l’efficacité du modèle CC en délinquance ?

A

Qualité de la relation (savoir-être)
Compétences relationnelles essentielles à mettre de l’avant afin de former une relation de haute qualité avec le jeune (favoriser l’alliance thérapeutique)
Qualité de base à présenter
Créer un environnement favorable
Utilisation de la position d’autorité

Qualité de la structure (savoir-faire)
Compétences à utiliser et à maitriser des techniques structurantes d’intervention
Être un bon modèle
Renforcement efficace
Désapprobation efficace

115
Q

Avant de pouvoir utiliser les techniques structurantes d’intervention, il faut développer une relation positive avec le contrevenant (3 éléments)
Comment assurer la qualité de la relation ?

A

1 - Qualité à présenter chez l’intervenant

Respect, chaleur, ouverture, compassion, souplesse, calme, confiance en soi, authenticité, communication claire, attention, enthousiasme, collaboration
#2 - Créer un environnement favorable
Relation ouverte et flexible où la personne se sent libre d’exprimer ses opinions, ses émotions et ses expériences
Appréciation, respect et bienveillance mutuels
Écoute et réelles expressions de compréhension-comprendre d’où viens la pensée
Discussions agréables et utilisation de l’humour-dédramatisation
#3 - Utilisation de la position d’autorité

Utilisation inefficace  Surveillance des conditions uniquement (inclure la relation d’aide et les besoins)

Utilisation efficace  Ferme mais juste
Surveillance des conditions, mais avoir un rôle respectueux de guide
Comment ?
Expliquer son rôle :
Obligation professionnelle de rapporter les manquements, MAIS AUSSI une responsabilité d’aider la personne à devenir plus prosociale-délicat équillibre
Établir les objectifs ensemble plutôt que de les imposer
Plan de rattrapage: qu’est-ce qu’on peut faire la prochaine fois pour que ça n’arrive plus ?

116
Q

Comment assurer la qualité de la structure pour l’intervention avec le modèle CC en délinquance ?

A

1 Un bon modèle …

Est respecté et apprécié
Démontre les comportements à adopter de façon concrète et vivante
Se récompense pour avoir fait le comportement
Récompense la personne pour avoir fait le comportement souhaité ou une approximation de celui-ci
Met en évidence les similitudes générales entre elle-même et l’autre personne
Reconnaît que l’autre personne peut avoir de bonnes raisons de craindre ou de se méfier du comportement souhaité
Attitude: Moi, j’ai à cœur que ça se passe bien dans ta vie et le reste de ta vie.
#2 Renforcement efficace
Affirmation forte, empathique et immédiate de l’approbation concernant ce que la personne a dit ou fait- récompenser l’effort
Explication des raisons pour lesquelles l’approbation est manifestée-être explicite
Expression du soutien doit être suffisamment intense pour le distinguer des niveaux de soutien, de préoccupation et d’intérêt que vous offrez normalement

117
Q

Qu’est-ce que la motivation au changement ?

A

Ensemble des attitudes et des dispositions comportementales favorables à la modification des comportements (Bergeron et al., 2009)

118
Q

Qu’est-ce que la motivation extrinsèque ?

A

L’action est réalisée pour des raisons externes à l’individu et poussée par quelque chose en échange (punition, récompense, pression sociale, obtention de l’approbation d’une tierce personne).

119
Q

Qu’est-ce que la motivation intrinsèque ?

A

L’action est conduite uniquement par l’intérêt et le plaisir que la personne trouve à l’action, sans attente de récompense externe.

120
Q

Quel est l’objectif principale de la MTC ?

A

Augmentation de la motivation intrinsèque au changement chez la personne
(Miller & Rollnick, 2006)

121
Q

Quels sont les 5 grands principes de la MTC ?

A

L’intervention doit être empreinte d’empathie.
Il est nécessaire de faire ressortir la discordance et l’ambivalence dans le discours de la personne.
Cette approche ne prône pas l’argumentation.
Il faut composer avec la résistance que présente la personne et non tenter de convaincre. Trouver les solutions
Il importe de favoriser le sentiment de compétence personnelle de la personne.

122
Q

Quels sont les trois composantes de la motivation ?

A

Importance perçue du changement
Priorité accordée au changement
Sentiment auto-efficacité

Composantes ne sont pas interdépendantes ou interreliées

Inhibiteur ou catalyseur de la motivation

Utilisation d’une échelle graduée (0 à 10) pour mesurer chaque composante pour comprendre où se situe la personne afin d’entamer une discussion sur sa motivation au changement

123
Q

Quel instrument permet de mesurer les stades de changement ?

A

University of Rhode Island Change Assessment (URICA; McConnaughy et al., 1989)
Instrument mesurant le stade de changement – 32 items

124
Q

Quels sont les stades du changement dans la MTC ?

A

Précontemplation, contemplation, préparation, action, maintien et terminaison

125
Q

Qu’est-ce qui caractérise le stade de précontemplation ?

A

Pas d’intention de changement

Inconscience du problème

Pression de l’entourage

Exemple:
Geneviève se rend chez le thérapeute parce que son conjoint lui a donné un ultimatum: tu vas consulter ou s’est fini entre nous deux.

126
Q

Qu’est-ce qui caractérise le stade de contemplation dans la MTC ?

A

Conscience du problème

En mode réflexion (coûts/bénéfices)

Exemple:
Geneviève sait qu’elle consomme régulièrement une grande quantité d’alcool et que ceci est néfaste pour sa santé et occasionne des conflits avec son conjoint, mais elle considère que les soirées arrosées avec ses amis en valent la peine.

127
Q

Qu’est-ce qui caractérise le stade de préparation de la MTC ?

A

Intention de prendre action dans les prochains mois, mais la personne n’est pas encore en action

Exemple:
Geneviève décide qu’elle ira en thérapie fermée. Elle appelle donc le centre pour obtenir de l’information et pour s’inscrire.

128
Q

Qu’est-ce qui caractérise le stade de l’action en MTC ?

A

Modification du comportement

Étape qui demande la plus grande implication au niveau du temps et de l’énergie

Exemple:
Geneviève intègre le centre de thérapie fermée et cesse sa consommation d’alcool.

129
Q

Qu’est-ce qui caractérise le stade du maintien de la MTC ?

A

Au moins 6 mois après l’arrêt d’un comportement problématique / adoption du comportement désiré

Prévenir les rechutes et consolidation des gains de l’action

Exemple:
Geneviève est abstinente depuis 8 mois. Lorsque l’envie lui prend, elle téléphone à sa marraine pour en discuter ou se rend au groupe A.A. le plus proche dans la journée même.

130
Q

Qu’est-ce qui caractérise le stade de terminaison en MTC ?

A

Atteinte d’un comportement durable et la personne n’a plus à fournir d’efforts pour prévenir la rechute

Exemple:
Geneviève a arrêté de boire de l’alcool il y a maintenant 6 ans. Même lorsque ses amis consomment autour d’elle, ça ne la dérange pas et elle n’a pas le goût de recommencer.

131
Q

Quelles sont les stratégies expérientielles pour favoriser le changement ?

A

Prendre conscience du problème
Vivre des émotions intenses en rapport à celui-ci
Réévaluer l’impact de son comportement sur son entourage
Réexaminer ses valeurs
Balance motivationnelle
«Entretien motivationnel»

132
Q

Quelles sont les stratégies comportementales pour favoriser le changement ?

A

Prise d’engagements
Restructuration de l’environnement
Substitution de nouvelles conduites aux anciennes
Renforcement des nouvelles habitudes
Développer des relations aidantes/positives

133
Q

Dans quels stades de la MTC nous devrions appliquer des stratégies expérientielles ?

A

Précontemplation, contemplation et préparation

134
Q

Dans quels stades de la MTC nous devrions appliquer des stratégies comportementales ?

A

Préparation, action et maintien

135
Q

En conclusion, que doit on retenir de la MTC ?

A

Un changement de soi efficace dépend de notre capacité à faire les bonnes choses au bon moment. Le stade de changement d’une personne nous fournit des informations sur quoi prescrire et proscrire quant au traitement à utiliser. (Prochaska et al., 1994)

Permet de :
situer l’individu dans son processus de changement (pré-intervention et post-intervention)
une évaluation de la réceptivité et de la motivation à l’intervention
une adéquation des besoins et des interventions