Evaluation du risque suicidaire Flashcards

1
Q

Crise suicidaire : définition

A

Crise psychique dont le risque majeur est le suicide (i.e. le suicide est qu’une des sorties possibles de la crise, mais il lui confère sa gravité).

  • Dure de 6 à 8 semaines : c’est donc un état réversible et temporaire, qui a un début et aussi une fin.
  • Pas de cadre nosograhique spécifique, sémiologie polymorphe selon les individus, les pathologies associées et les facteurs de risque –> son identification est difficile mais importante pour créer un espace de prévention et d’intervention.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

3 types de signes d’une crise suicidaire

A

1) Idées et intentions suicidaires de plus en plus envahissantes ;
2) Manifestations de crise psychique : fatigue, anxiété, tristesse, irritabilité, agressivité, troubles du sommeil, perte du goût des choses, sentiment d’échec et d’inutilité, mauvaise image de soi, sentiment de dévalorisation, impuissance à trouver des solutions à ses propres problèmes, troubles de la mémoire, perte d’appétit ou boulimie, rumination mentale, appétence alcoolique et tabagique ;
3) Contexte de vulnérabilité : dépression, impulsivité, trouble psychopathologique, évènements de vie douloureux…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Levier thérapeutique : suggestion de la crise

A

votre travail commun va être de le déloger de cette période de crise, que vous connaissez comme résolvable, ayant une fin. Sans amoindrir sa douleur actuelle (et en la reconnaissant), il va s’agir que vos efforts permettent de transformer/modifier/changer ce qui jusqu’alors paraissait comme obstrué, vers une involution créatrice de sens. L’issue d’une crise étant l’apparition d’un être nouveau, transformé, qui a changé d’état. Ainsi, vous allez l’aider à comprendre qu’il doit abandonner/laisser certaines choses qui l’encombraient avant la crise. En ayant en tête de votre côté que l’état de crise perçu chez le patient a pour fonctionnalité d’avoir inscrit du mouvement, non vertueux certes, mais qu’au moins, une nouvelle recherche de solution s’offre à vous et votre créativité de thérapeute. Vous pourrez utiliser une métaphore (animale, végétale) que le patient choisirait afin d’entrevoir l’avancée de sortie de crise et de le guider au fur et à mesure des séances pour en germer l’éclosion.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Temps du processus de crise

A

• L’événement potentiel : qui vient rompre l’homéostasie psychique (par accumulation ou effraction).
NB : on parle de « suicide situationnel » pour restituer l’inadaptabilité des individus face aux changements/évènements vécus comme inacceptables, survenant en l’absence de maladie mentale.
• L’idéation suicidaire : la pensée me vient.
• L’intention suicidaire : je vais le faire (projet et comportement envisagé).
• La programmation: avec quoi ? Quand ? Comment ? Qu’est ce que je laisse ?

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Progression de la crise

A

🡪 Etat d’équilibre : le sujet fait face à l’adversité et aux difficultés qui se présentent à lui (adaptabilité, facteurs de protection). Élément déclenchant peut venir le déstabiliser et rompre son équilibre.

🡪 Etat de vulnérabilité : incapacité ressentie à trouver des solutions satisfaisantes pour soi, créant des sentiments d’incapacité et de dévalorisation personnelle. La sensibilité au stress est accrue et les réponses adaptatives habituelles indisponibles ou n’ayant plus les mêmes effets. Le biais de négativité ne permet pas d’évacuer la tension et vient témoigner de l’épuisement des ressources cognitives. La sphère émotionnelle, souvent négative, a pour effet d’embrouiller davantage la perception de la réalité, créant une confusion émotive et une désorganisation.

🡪 Etat de crise aiguë : L’individu hypersensible et réactif réagit maintenant de manière disproportionnée, l’intensité ressentie peut se manifester par un grand repli sur soi ou bien par des symptômes très bruyants qui ont la même valeur (témoigner d’un déséquilibre intense et d’une souffrance). Cette phase aiguë peut culminer par un passage à l’acte suicidaire.

🡪 Résolution : si il y a un recadrage du problème de départ et l’apprentissage de nouvelles compétences (coping : capacités à faire face), la crise est considérée comme résolue.
NB : Si la résolution de la crise passe par le soulagement pouvant avoir des conséquences néfastes à moyen terme (alcool, drogue, tabac), on peut noter une amélioration temporaire mais une vulnérabilité qui pourrait précipiter un nouvel état de crise.
NB : En terme psychodynamique, les voies proposées pour résoudre la crise peuvent être pensées par les concepts d’introjection (processus de mentalisation) ou d’incorporation (processus corporel).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Syndrome pré-suicidaire ou syndrome de Ringel

A
  1. Sentiment croissant de constriction situationnelle (deuil, catastrophe, évènements ayant un impact émotionnel), de constriction psycho-dynamique (rigidité des perceptions, appauvrissement des comportements, émoussement affectif) et de constriction affective, des valeurs, des relations.
  2. Retournement de l’agressivité : étant inexprimable, la rage qui consume l’individu fait son retour par des comportements d’auto-agression.
  3. Fuite dans l’imaginaire avec des fantasmes morbides exacerbés, une production répétée de fantasmes de morts.

+ Perte d’espoir et ruminations mentales.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly