Erysipèle Flashcards
Définition brève d’un érysipèle :
Dermo-hypodermite aiguë localisée très fréquente
Principal germe responsable des érysipèles ?
Streptococcus pyogène (Streptocoque du groupe A)
Est ce que les Staphylococcus aureus peuvent-être responsable d’érysipèle ?
OUI, bien que cela soit rare
Quels sont les facteurs favorisant d’un érysipèle ?
Favorisée par la stase veineuse, un traumatisme, l’obésité, le diabète
Physiopathologie de l’érysipèle :
Physiopathologie : hypersensibilité aux antigènes streptococciques
Clinique de l’érysipèle de la face :
Début brutal // Fièvre et frissons // Douleur locale // Malaise général // Infiltration rouge, chaude, douloureuse, indurée, près d’une porte d’entrée et qui s’étend rapidement, limitée par un bourrelet périphérique (important pour le diagnostic différentiel avec la staphylococcie maligne de la face // Peau recouverte de petites vésicules ou phlyctènes // Visage œdématié, adénopathies locales.
Clinique de l’érysipèle des membres inférieurs :
Localisation la plus fréquente // Porte d’entrée (à rechercher systématiquement et à traiter pour éviter les récidives): ulcération chronique, plaie, intertrigo (infection liée à des champignons entre les orteils) // Début brutal // Fièvre et frissons // Grosse jambe rouge aiguë, fébrile et douloureuse // Œdème, chaleur, peau luisante parsemée de pétéchies // Pas de limites nettes (faire un marquage au feutre pour voir l’évolution) // Pas de bourrelet en général
Existe-t-il d’autres localisations possibles d’érysipèle (si oui quelles sont-elles) ?
OUI, au niveau des cicatrices de mastectomies, mais c’est rare
Complications des érysipèles
Complications : récidives, suppurations, adénophlegmon, septicémie (diabétique), glomérulonéphrite, fasciite nécrosante (très grave)
Traitement de l’érysipèle :
En première intention : antibiotiques dirigés contre les streptocoques du groupe A à savoir des bêta lactamines (Amoxicilline) par voie orale pendant 15 jours à domicile.
Critères d’hospithalisation pour un érysipèle :
Critères d’hospitalisation : signes généraux importants, placard inflammatoire avec décollements bullo-hémorragiques faisant craindre la survenue d’une fasciite nécrosante, comorbidités ou contexte social défavorable. (Le traitement antibiotique sera alors administré par voie parentérale).
Quels sont les trois choses à ne PAS faire face à un érysipèle ?
! Ne jamais traiter un érysipèle avec des anti-inflammatoires (AINS et corticoïdes), ni par voie locale, ni par voie générale (il a été montré qu’ils aggravent les lésions et peuvent même faire basculer vers une fasciite nécrosante) !
Pas de traitements locaux (antibiotiques ou anti-inflammatoires). En revanche, le traitement de la porte d’entrée (comme l’éradication d’un intertrigo ou le soin d’ulcère de la jambe) est IMPERATIF.
Pas d’anticoagulants systématiques pour le risque de phlébite (ne sont pas délétères mais il n’a pas été démontré qu’ils diminuaient le risque de phlébite en cas d’érysipèle).
Que doit-on faire de particulier si un érysipèle survient sur un ulcère de jambe ou sur une plaie ?
Situation particulière : Si l’érysipèle survient sur un ulcère de jambe ou sur une plaie, il y a un risque qu’il soit staphylococcique donc on doit adapter le traitement pour qu’il soit efficace sur les staphylocoques en plus de l’être sur les streptocoques du groupe A (Amoxicilline + Acide Clavulanique = Augmentin).