Embodiment Flashcards

1
Q

Que sont les théories de l’embodiment?

A

Depuis 25 ans, de nombreuses théories essaient de mettre en lien les processus perceptuels et moteurs et les capacités cognitives (compréhension du langage, interprétation de l’action).
Selon ces théories, qu’on appelle les théories cognitives de l’embodiment, les capacités cognitives sont initiées par la re-activation des processus qui sont à la base de traitement sensoriel ou pour l’exécution de l’action. Autrement dit, les capacités cognitives de haut niveau dépendent de l’activation de représentations sensorielles et motrices.

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2
Q

Comment fonctionne l’embodiment?

A

l’embodiment fait référence aux pensées (cognition), sentiments (émotion) et aux comportements (corps) basés sur nos expériences sensorielles et sur nos positions corporelles.
Il y a deux modes de fonctionnement :
-bottom-up : explique la manière dont les informations provenant du corps influencent notre cognition.
-top-down : correspond à la manière dont notre cognition va influencer nos mouvements corporels.

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3
Q

Qu’est ce que a dit Rizzolatti et al. 1996 à propos de neurones miroirs?

A
  • la compréhension conceptuelle à travers à la simulation sensorimotrice fait partie des théories de la cognition incarnée et dans le contexte des neurones miroirs et de l’action, il y a un lien direct (direct matching). Le direct matching est un mécanisme à travers lequel les inputs sensoriels et les actions des autres individus sont congruents, et ce processus n’inclus par les processus cognitif de haut niveau (comme par exemple le processus inférentiel).
  • Au niveau des neurones miroirs, les observations de l’activation de neurones miroirs lors de la congruence entre les actions observées et exécutées ont permis aux chercheurs de proposer que l’activité de neurones miroirs corrèle avec le déroulement de l’action.

-les neurones miroirs peuvent être considérés comme « moteurs » de plusieurs façon : la 1ère est que ces neurones déchargent pendent les mouvements actifs et leurs réponses sont sélectives, ils répondent à certains mouvement mais pas d’autres. Cependant, les neurones miroirs peuvent aussi être activés pendent l’observation d’une action. Dans ce sens, les représentations que portent ces neurones sont aussi visuelles et donc on ne peut pas séparer l’effet de représentations motrices des représentations visuelles (une modalité n’est pas supérieure que l’autre).
En second lieu, ces neurones sont retrouvés dans l’aire du cerveau qu’on considère comme motrice. Leurs fonctions peut donc dépendre de leurs localisation anatomique. Les neurones de la zone F5, déchargent quand on fait une action, ce sont donc des neurones moteurs, mais ils répondent aussi aux stimulis visuels et certains neurones miroirs de cette zone ne déchargent pas pendant l’exécution d’une action mais pendant l’observation d’une action. Ces neurones là sont moteurs aussi.

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4
Q

Que sont les théories simulationistes?

A

Théories basée sur les neurones miroirs : nous simulons le point de vue de l’autre et nous utilisons le résultat du processus de simulation pour comprendre l’autre et prédire son comportement.

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5
Q

Quelles sont les deux hypothèses concernant le rôle fonctionnel des neurones moteurs?

A
  • l’activité des neurones miroirs influence l’imitation (Jeannerod 1994).
  • les neurones miroirs sont à la base de la compréhension du sens de l’action.
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6
Q

Dans quelles zones il y a activation de neurones miroirs?

A

Les aires motrices du lobe frontal (F1-F7) et du cortex pariétal postérieur ; sulcus temporal supérieur.

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7
Q

Expliquer l’étude de Rizzolatti et Craighero 2004

A

Les neurones miroirs sont une classe particulière de neurones visuo-moteurs découverts dans l’aire F5 du cortex prémoteur chez les singes. Ces neurones déchargent quand le signe fait une action particulière et quand il observe un individu (humain ou singe) faire une action similaire…
Etude : preuves que le mécanisme des neurones sous tend l’intentionnalité des gestes/actions.

Hypothèse : Si les neurones miroirs sont impliqués dans l’intentionnalité, ils devraient aussi décharger même quand l’action entière n’est pas là, mais quand il y a des indices visuels suffisants pour se créer une représentation de ce qui est fait.

Deux conditions :

  • dans une, le singe voyait une action dirigée vers un objet entière.
  • dans l’autre, le singe voyait la même action mais avec une partie importante cachée.

Résultats : le neurone décharge à l’observation du geste « attraper » et « tenir » (A, full vision).
Le neurone a aussi déchargé quand un aspect activant (une main s’approchant de l’objet et le tenant) était caché (B, hidden condition).
Comme pour la plupart des neurones miroirs, l’observation d’une action mimée n’a pas activé le neurone (C, full vision et D, hidden condition).Remarque : du point de vue physique B et D sont identiques. C’est donc la compréhension du sens derrière les actions qui détermine les décharges dans les conditions cachée.

Conclusion : l’expérience a montré que l’activité des neurones corrèle avec l’intentionnalité des actions. Les aspects visuels des actions observées sont nécessaires à activer les neurones miroirs tant qu’ils permettent de comprendre le sens des actions observées. Si la compréhension de l’action est possible autrement (ex : avec un son), les neurones déchargent pour une action même sans aide visuelle.

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8
Q

Expliquer l’étude de Wicker et al 2003 (intro, méthode, résultats, conclusions)

A

L’empoisonnement alimentaire est une menace dans l’environnement naturel. Quand un individu voit un autre être dégouté après avoir goûté une nourriture, il infère automatiquement que la nourriture est mauvaise et de ne doit pas être mangée.

Hypothèse 1 : du point de vue cognitif, le traitement des expressions faciales dans l’aire corticale visuelle permet une représentation d’un état inféré de dégoût. Cette représentation fait qu’on prend la décision de ne pas manger la nourriture.
Hypothèse 2 : l’hypothèse de « résonnance du sensori-motrice » : le fait d’observer les expressions faciales chez une autre personne évoque une représentation faciale motrice similaire chez celui qui observe.
La représentation motrice et ses conséquences somato-sensorielles associées peuvent suffire pour comprendre le sens derrière l’expression faciale de l’autre?
Hypothèse 3 : pour comprendre le dégout chez les autres, une émotion de dégout apparait aussi chez l’observateur.

Jusque là, il y a des preuves indirectes pour la 3ème hypothèse. Il y a activation de l’insula et de l’amygdale quand les sujets sont exposés aux odeurs dégoutantes ou aux goûts dégoutants.

But de l’étude : montrer que les mêmes aires s’activent pendant l’expérience de dégout et l’observation d’expressions faciales de dégout chez les autres.

Méthode : les sujets étaient 14 hommes (20 à 27 ans).
Deux conditions principales :
-exposition à 3 conditions visuelles (courtes vidéos de 3 secondes de 6 différentes acteurs (3 femmes).
-2 conditions de présentation d’odeurs : liquide avec odeurs dans un verre (10 négatives et 10 positives, odeurs négatives perçues comme étant plus intenses).
Ces deux conditions ont été présentées en bloc, contrebalancé entre les participants. Présentation des odeurs avec olfactomètre délivrant les odeurs en phase avec la mesure de la respiration.

Résultats :
-l’amygdale s’activait pour les odeurs dégoutantes et plaisantes, « with a clear overlap between the two types of activations » (superposition des activations).
Ce résultat est en accord avec les études précédentes. Quant à l’insula, les odeurs plaisantes et dégoutantes étaient séparées : les odeurs dégoutantes activaient la partie antérieure bilatérale de l’insula alors que les odeurs plaisantes activaient la partie postérieure seulement dans l’insula droite.
Ils ont fait des contrastes « observation du dégout- neutre » et « observation de plaisir-neutre » et ont trouvé les activations BOLD dans différents endroits.
Important : des clusters de contrastes ont été trouvés (superposition des activations) entre les « observation de dégout- neutre » et les odeurs dégoutantes- repos ». Ces clusters sont localisés dans l’insula antérieur gauche, dans le passage entre l’insula et le gyrus inférieur frontal. Une autre superposition a été trouvée dans le cortex cingulaire antérieur droit. L’amygdale ne s’activait pas. Régions activées par la vue d’une expression de dégout ET par un ressenti de dégout par analyse de conjonction : insula antérieure et gyrus inférieur frontal gauche + cortex cingulaire antérieur droit.
Discussion : les trouvailles principales de cette étude sont l’observation de dégout qui active automatiquement les substrats neuronaux qui sont activés sélectivement pendant l’émotion de dégout. Cela implique que la compréhension d’expressions faciales de dégout chez les autres, implique les substrats neuronaux activés normalement pendant l’expérience de cette même émotion.
Ces substrats sont l’insula antérieure gauche et le cortex cingulaire antérieur droit.

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9
Q

Expliquer l’étude de Dapretto et al 2006 (intro, méthode, résultats, conclusions)

A

Il a été proposé que les dysfonctionnement des neurones miroirs au début du développement pourrait déclencher une cascade de déficiences caractéristiques du spectre du trouble autistique.
En utilisant l’IRMf les chercheurs ont investigué l’activité neuronale pendant l’imitation et l’observation d’expressions faciales émotionnelles chez 10 enfants présentant un syndrome autistique de type haut-fonctionnement (TED) de 12 à14 ans et demi-
Comparaison avec les 10 enfants tout venants avec un QI non-différents significativement du groupe TED.
Procédure : présentation de 80 expressions faciales émotionnelles exprimant colère, peur , joie, neutre, ou tristesse. Chaque expression était présentée pendant 2s. en ordre pseudo-aléatoire.
Lors de deux sessions (ordre contre-balancé entre les participants) les participants devaient soit imiter soit simplement observer les expressions faciales. Celles-ci étaient présentées grâce à des lunettes compatible pour le scanner.

Résultats :

  • chez les TV il y a des activations dans les régions extra-striées, l’insula, pars opercularis et gyri inférieurs frontaux.
  • les activations étaient plus fortes chez les TV que chez les TED dans les régions antérieures (aires aux systèmes de neurones miroirs) et péri-amygdalien, insulaires, striatum ventral et thalamus.

Les populations TED utilisent moins ces systèmes. Pourquoi ? problème précoce de base ou caractéristiques antérieures autres ? Lien avec la théorie de l’esprit car ils n’auraient pas le système fonctionnel pour déterminer l’état mental d’autrui.

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10
Q

Expliquer l’étude de Dimberg et al 2000 (intro, méthode, résultats, conclusion)

A

Les personnes exposées aux expressions faciales émotionnelles, ont des réactions spontanées (mesurées par EMG) au niveau des muscles pertinents émotionnellement. Ces réactions reflètent d’une part une tendance à imiter les stimulis faciaux. Les chercheurs ont donc cherché si les réactions faciales correspondantes peuvent être activées par les présentations subliminales (masquées) d’expressions faciales émotionnelles (joue ou colère).
Résultats : malgré le fait que l’exposition se faisait d’une manière inconsciente les sujets réagissaient avec des réactions musculaires spécifiques qui correspondaient aux stimuli de joie ou de colère.

Conclusion : ces résultats montrent que les réactions émotionnelles positive et négatives peuvent être activées d’une façon inconsciente et que les aspects importants de la communication émotionnelle de type face à face pouvait se faire à un niveau inconscient.

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11
Q

Expliquer l’étude de Korb, Grandjean et Scherer (2010)

A

Méthode : on demandait aux patients sains de sourire rapidement aux visages de joie et avoir une expression neutre pour les expressions neutres et l’inverse.
Résultats : les visages de joie ont induit une imitation faciale car le muscle zygomaticus s’activait plus rapidement lors des visages de joie que neutres dans les go trials et il y avait plus de nombre de fausses alarmes face aux visages de joie dans le nogo trials.
Les effets d’imitation faciale sont présents pendant que les participants inhibent leurs mouvements faciaux.

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12
Q

Expliquer l’étude de Korb, Rochas, Rieger, Schwab, Niedenthal & Grandjean (2015)

A

Le but de cette étude est d’investiguer sur les différences de genre dans le rôle du cortex moteur et les aires somato-sensorielles, lors de l’imitation faciale et perception de l’émotion.

Il y a 4 hypothèses :

  • Une application de la TMS sur M1 devait réduire l’imitation faciale des sourires et affecter les réponses comportementales dans les deux tâches.
  • Une application de la TMS sur S1 devait affecter les réponses comportementales sans réduire l’imitation faciale, en alternant le traitement et l’intégration de l’information de feedback facial.
  • l’imitation faciale devrait corréler avec l’humeur et le trait d’empathie.
  • Une application de la TMS devrait avoir des différents sur les réponses comportementales et l’imitation des sourires entre les hommes et les femmes.

Déroulement : pendant cette tâche, les gens devaient faire des jugements émotionnels. Il y avait deux sessions : une IRM et une IRMf, dans le scanner pour isoler les régions (giris) d’intérêt (motrices et sensorielles). Pour l’aspect fonctionnel, les gens devaient sourire sur commande, des régions s’activaient pour le sourire. Un questionnaire était aussi passé pour mesurer la sensibilité émotionnelle en termes non verbaux et une stimulation magnétique pour bouger un doigt pour trouver le seuil de déclenchement moteur. Quelques jours après, on appliquait le champ magnétique sur la région M1, S1 (en utilisant le système de neuro-navigation pour être sûrs qu’on applique le champ magnétique au bon endroit) et une 3ème région, vertex (contrôle). Il y avait deux tâches sur les visages morphés (passant de joyeux à colérique) et on demandait à la personne de détecter quand il n’y a plus de colère ou de joie (TR) et une tâche d’intensité (rating). Et on faisait aussi de l’électromyographie (EMG) faciale, pour mesurer le tonus musculaire.
Résultats :
Mesure du temps d’offset : les femmes mettaient plus de temps dans leurs jugements quand une TMS était appliquée sur M1 (en comparaison avec S1 ou VTX). Pas de différence chez les hommes significative chez les hommes (et ils étaient en général plus lents). Autrement dit, chez les femmes, il y a une augmentation de temps de jugement (« disparition de la colère ») quand on applique sur M1, pas sur S1, comparativement à VTX.
Conclusion : la commande motrice est plus importante pour produire les informations du système émotionnel, donc le feedback proprioceptif pour générer cette commande motrice.
Il y a aussi un impact de la mimicry (augmentation du tonus musculaire) produite quand on stimule M1 ou S1 par rapport au VTX, chez les femmes (pas chez les hommes).
Explication : les femmes utilisent plus le système embodiment dans cette tâche, pour faire des jugements émotionnels. Ce système est utile dans les situations ambigües, quand on est intéressé à comprendre l’autre. Remarque : la différence est aussi plus grande entre M1 qu’entre S1, il y a une variabilité individuelle.

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13
Q

Expliquer la simulation et la reconnaissance des expressions faciales

A

A) Une femme perçoit un visage effrayé d’un homme.
B) Cette perception active les régions en lien avec les visages dans le cortex sensorimoteur et autres aires motrices, ce qui peut provoquer l’imitation faciale de l’expression.
C) L’activité somato-sensorielle, motrice et pré-motrice généré de l’activité dans les autres régions du cerveau en lien avec la peur, ce qui provoque les changements physiologiques, comportementaux et cognitifs ou la simulation de ces états.
D) une activation partielle de la peur permet à la femme de reconnaitre implicitement ou explicitement l’expression de la peur chez l’autre.
E) les études récentes montrent la simulation sensorimotrice module la compréhension du percept visuel.
F) la simulation et la réponse émotionnelle à une expression perçue faciale ne demande pas le fait d’être conscient.
G) Les connaissances conceptuelles sur l’émotion contribuent à l’état émotionnel inféré.
H) La proximité et la motivation de comprendre l’autre module la probabilité de la simulation sensorimotrice et que l’imitation faciale apparaisse.

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