Douleurs fréquentes Membre sup Flashcards
Nommer 3 différences entre la présentation d’une douleur d’origine mécanique vs inflammatoire
- Inflammatoire :
● Chaleur, rougeur, gonflement
● Généralisée, sévères, constantes et augmentées par le mouvement
● Rechercher au niveau systémique d’autres problèmes inflammatoires
● Autant lors des mouvements passifs et actifs
● Douleur nocturne - CRP et VS augmentée
- Mécanique
● Soulagée par le repos
● Douleur plus intense lors des mouvements actifs
● Surviennent lors de la sollicitation répétée d’un tendon
● Important de faire ressortir le type de mouvement impliqué
Lien topographique et structure principalement atteinte
Région supérieure de l’épaule
Articulation acromio-claviculaire
Lien topographique et structure principalement atteinte
Région antérolatérales
Coiffe des rotateurs
Lien topographique et structure principalement atteinte
Région postérieure de l’épaule
Muscles scapulaires
Quel muscle s’oppose à la coiffe des rotateurs pour maintenir l’articulation en place
Le deltoïde
Quel muscles permet de compenser et de retenir la tête humérale lors d’une atteinte de la coiffe
Le long chef du biceps brachial
Nommer 3 facteurs de risques d’une pathologie de l’épaule
- Travail avec effort statique au dessus-de la tête
- ATCD d’instabilité gléno-humérale
-Lanceur baseball, nageur, joueur tennis,
Peintre, électricien, travailleur usine
Quels muscles fait partie de la coiffe des rotateurs et leur action principale
o Par le muscle sus-épineux (responsable des premiers 20˚ d’abduction et de l’abduction à 90˚)
o Par les muscles sous-épineux et petit rond (effectuent la rotation externe)
o Par le muscle sous-scapulaire (responsable de la rotation interne de l’épaule)
Nommer les facteurs intrinsèques et extrinsèques de la cause d’une tendinopathie de la coiffe des rotateurs
- Facteurs intrinsèques : Changement dégénératif rapide de la région supraépineuse causant une diminution de l’apport sanguin.
- Facteurs extrinsèques :
o Une rigidité du ligament coraco-acromiale
o Une inflammation de la bourse sub-acromiale
o Une forme de crochet de l’acromion - L’abduction du bras cause une dégénération du tendon supra-épineux qui bouge sous l’acromion et peut être irrité par les facteurs extrinsèques
Nommer des symptômes d’une tendinopathie de la coiffe des rotateurs
- Localisation de la douleur :
o Douleur du côté latéral de l’épaule qui est exacerbé par un mouvement au-dessus de la tête et quand le patient se trouve sur le côté affecté. - Faiblesse, arc de mouvement douloureux, douleur nocturne et signe de conflit positif. Peu probable si moins de 30 ans et aucune faiblesse ni signe de conflit.
Nommer les signes clinique probablement présent à l’examen physique d’une tendinopathie de la coiffe des rotateurs
- Sensibilité à l’acromion latéral ou à l’aspect de l’humérus proximal.
- Abduction de 60º à 120º de l’arc augmente la douleur (moins de douleur passée 120º car mvmt devient plus scapulaire)
- Rotation interne diminue la douleur.
- Des contractures de la capsule gléno-humérale postérieure va diminuer la rotation interne.
- Une faiblesse du supra-épineux et du rotateur externe est commun → peut être causer par de la douleur, déchirure du tendon ou les 2
- Lors de grade sévère, il peut y avoir une dysrythmie de l’épaule.
- JOBE, rotation externe, Napoléon +
Quels tests de l’examen physique devraient être positif dans une tendinopathie de la coiffe des rotateurs
- JOBE, rotation externe, Napoléon +
Expliquer la prise en charge d’une tendinopathie de la coiffe des rotateurs
- Peut être traité par une modification des activités, de la thérapie physique, médicaments anti-inflammatoires ou analgésiques.
- Un renforcement des muscles adjacent de la coiffe et para-scapulaire et un étirement capsule postérieur contractée.
- Si Sx + sévère: injection de cortisone dans la bourse sous-acromiale pour diminuer la douleur et l’inflammation. (JAMAIS dans le tendon directement → risque de rupture). Va aider à faire progresser thérapie physique.
- Si la douleur persiste, une décompression de l’arc sous-acromial est indiquée. On enlève la partie inférieure de l’acromion pour diminuer friction
- Chirurgie
Expliquer la pathophysiologie d’une tendinose
• Le remodelage produit une matrice de mauvaise qualité qui rend le tendon mécaniquement moins apte et plus sujet à donner des problèmes douloureux.
• Dégénérescence du tendon avec absence de signes cliniques et histologiques de réponse inflammatoire -> résultat d’un échec de guérison.
o Souvent causée par une désorganisation architecturale du tendon.
• On observe une augmentation de la vascularisation et de la cellularité (réaction angiofibroblastique) dans les lésions tendineuses chroniques, ce qui est signe d’une tentative inefficace de réparation. Il peut y avoir des dépôts de calcium dans les tissus dégénérés ce qui affecte la biomécanique du tendon.
• La modification de l’activité cellulaire, les interactions entre la matrice, les dépôts insolubles, les charges mécaniques et les cytokines libérées localement pourraient empêcher l’activité normale des ténocytes et contribuer au développement de la tendinose.
Expliquer le processus de guérison d’un tendon (genèse)
- Remodelage de la matrice : Les ténocytes sont impliquées dans le turn-over de la matrice extracellulaire. Ils produisent les protéines de la matrice ainsi que des enzymes de dégradation. L’exercice augmenterait le taux de remodelage du collagène.
- Dégradation des protéoglycanes : Le remodelage des protéoglycanes est beaucoup plus rapide que celui des fibres de collagène.
- Dégradation du collagène : Le remodelage du collagène se fait par les collagénases, des enzymes de la famille des MMP. (métalloprotéinases). Le collagène de type I est relativement résistant à la dégradation, et avec le temps, les liens covalents entre les fibres augmentent.
- Vieillissement normal du tendon : Diminution des ténocytes, l’équilibre penche donc vers le côté de la dégradation de la matrice. Cela cause une accumulation de collagène dénaturé par les enzymes formant des fibres désorganisées et une des glycosaminoglycanes. Le collagène de type I continu à prédominer, mais le collagène de type III peut et entraîner une perte d’élasticité et de souplesse du tendon. Il y a aussi une prolifération d’artérioles et de capillaires anormaux d’aspect immature, correspondant à une métaplasie locale. (transformation d’un tissu cellulaire différencié en un autre tissu cellulaire différencié) locale.
Expliquer la théorie vasculaire d’une tendinose
- Les sites classiques (coiffe des rotateurs, insertion des épicondyliens latéraux) de la tendinose sont à des endroits où la perfusion tendineuse est faible, ce qui rend le remodelage local déficient et le tendon sujet à une déchirure partielle ou complète.
- Lorsque le muscle se contracte, la tension augmente dans le tendon, ce qui empêche le sang de circuler dans ses capillaires créant une ischémie locale.
- Si l’ischémie est maintenue sur longtemps ou si le cycle de contraction/relaxation (mouvements répétitifs) est trop rapide, le tendon peut en souffrir nécrose des ténocytes et tentative de réparation avec du collagène de moins bonne qualité.
Expliquer la théorie mécanique d’une tendinose
• Microtraumatismes répétitifs causent souvent des lésions tendineuses :
o Friction répétée d’un tendon sur une structure rigide (os ou fibres), pression
o Pression répétée d’un tendon sur une surface dure ou encore par des microdéchirures (ex : manche d’outil pour les tendons fléchisseurs des doigts)
o Microdéchirures qui s’accumulent dans un travail répétitif.
• Tant que les charges physiologiques sur le tendon et les microtraumatismes sont sous le seuil de rupture, l’équilibre peut se maintenir, mais une tendinopathie de surutilisation peut survenir.
On observe souvent une augmentation de la vascularisation et de la cellularité (réaction angiofibroblastique) dans les lésions tendineuses chroniques qui pourrait représenter une tentative inefficace de réparation. On peut aussi observer des dépôts de calcium (calcification dystrophique) dans les tissus dégénérés, ce qui peut affecter la biomécanique du tendon et accentuer le problème de base.
Nommer des facteurs de risques extrinsèques d’une lésion liée aux mouvements répétitifs
- Mouvements répétitifs
- Cadence élevée
- Position soutenue ou contraignant
- Utilisation de force
- Environnement froid
- Manque de repos
- Contexte de vibration
- Problème de nature biomécanique ou ergonomique.
Nommer les facteurs de risques intrinsèques d’une lésion liée aux mouvement répétitifs
-> capacité de guérison du patient•
Plus importants : âge + accroissement de la charge globale du travail • Femmes > hommes • > 35 ans • Diabète • Grossesse ou prise de COC • Prise de fluoroquinolones • Hypothyroïdie • Polyarthrite rhumatoïde • Fibromyalgie. • Facteurs psychosociaux (stress, mauvaises relations au travail)
Expliquer le phénomène de fluage des tissus
L’eau dans la matrice extracellulaire permet d’absorber la force appliquée sur un tendon en le rendant plus résistant. Cependant, lorsque la mise en charge est effectuée de façon soutenue ou répétitive, l’eau est déplacée ou vidée du tendon. Ce phénomène est appelé fluage des tissus.
Nommer les lésions de la main et du poignet les plus fréquentes en lien avec les mouvements répétitifs
- Syndrome du canal carpien
- Ténosynovite de DeQuervain
- Ténosynovite des fléchisseurs des doigts
- Rhizarthrose
Expliquer la première ligne de traitement des tendinose/tendinite du poignet et de la main
• Première étape
o La réduction de la douleur est la première étape du traitement.
o Glace, analgésique, AINS (quelques semaines) et attelle.
o Repos complet et immobilisation complète, attelle et infiltration de cortisone peuvent être nécessaires.
o Ténosynovites du poignet de la main Infiltrations de CS utiles.
o Tendinoses Infiltration répétée non recommandée
Expliquer la deuxième ligne de traitement des tendinose/tendinite du poignet et de la main
o Réadaptation, lorsque la douleur est bien maitrisée.
o Elle consiste en une mobilisation progressive des structures par des étirements et des renforcements idéalement supervisés par un physiothérapeute ou un ergothérapeute. La récupération complète est longue et s’étale sur plusieurs semaines, il est important que le patient continu le traitement et qu’il ne se décourage pas. Une fois l’amplitude et la force récupérées, le retour aux activités normales est possible, il faut toutefois avoir repéré les facteurs ayant mené au problème et de les avoir corrigés de manière à diminuer les risques de rechute.
Quel est le muscle le plus souvent lésé lors d’une déchirure partielle ou complète de la coiffe des rotateurs
Le supra-épineux
Quels sont les tests paracliniques à effectuer en cas de doute d’une déchirure de la coiffe des rotateurs
- L’investigation de base comprendra toujours des radiographies (AP thorax, AP épaule, profil de la scapula, vue axillaire) pou/r éliminer une lésion osseuse ou la calcification tendineuse.
- Échographie : Permet de voir épaississement des parois et la présence de liquide dans la bourse sous acromiale. Elle permet donc d’apprécier s’il y a une tendinose et mettre en évidence une déchirure > 1 cm. Ne permet pas d’identifier les petites déchirures et les déchirures partielles.
- Arthrographie (injection de colorant dans l’articulation glénohumérale dans le but de faire une radiographie par la suite) si déchirure complète, le colorant passera dans la bourse sous-acromiale.
- Évaluation la plus fine de la coiffe : IRM, car on peut apprécier la tendinose, l’inflammation de la bourse, la présence de déchirure tendineuse et s’il y a dégénérescence adipeuse du muscle. Toutefois, les délais très longs rendent cette technique difficilement accessible.
Quel est le mécanisme de blessure le plus fréquent d’une rupture de la coiffe des rotateurs chez les jeunes ?
Un trauma
Quel est la prise en charge d’une rupture de la coiffe des rotateurs ?
● On traite comme les autres tendinopathies si la mobilité est préservée -> tx conservateur (glace, AINS, analgésie, prévention, exercices pour le maintien de l’amplitude et pour renforcer la coiffe, infiltration de cortisone)
o Ceci est le traitement conservateur qu’on utilise à la base
o Si complication, récurrence ou incapacité de mouvement, on peut envisager la chirurgie (surtout si patient jeune)
▪ Peut avoir transformation en tissus adipeux du muscle rétracté (déchirure complète), on essaie d’agir avant que ça arrive parce que changement irréversible
● Comme le traitement est le même, il n’est pas nécessaire d’investiguer pour confirmer absolument la présence d’une déchirure
Définir une tendinite calcifiante
C’est un processus dégénératif du tendon, avec des calcifications siégeant, en général, dans le tendon du supra-épineux. (à la hauteur de l’acromion). Elle touche des patients jeunes, dans la trentaine. Il y a alors un gros dépôt calcique dans la coiffe, habituellement à la hauteur de l’acromion, qui devient symptomatique quand une réaction macrophagienne se produit pour l’éliminer. La réaction inflammatoire est importante et très douloureuse. Le suivi radiographique montre alors une fragmentation puis une résorption du dépôt calcique en quelques mois. À long terme, le dépôt peut disparaître complètement et les patients redeviennent asymptomatiques.
Dx par radiographie. Tx : Le traitement dépend de la cause. La séquence habituelle comprend : repos relatif, glace, analgésie, AINS. Pour les cas inflammatoires les plus sévères ou réfractaires au traitement conservateur, l’infiltration de cortisone dans la bourse est très efficace.
Quel patient est plus souvent touchée par une tendinite calcifiante
patient jeune trentaine
Nommer les 5 causes de bursite
- aigue
- chronique
- tendinite calcidiante
- bursite microcristaline
- tendinite calcifiante
Qu’est-ce qu’une bursite microcristalline ?
o Moins fréquent
o Évacuation du calcium par dégradation de la bourse → réaction inflammatoire très intense
o Douleur intense très rapide
o Douleur présente même au repos (comparativement à arthrose/tendinoses)
o Limite mobilisation de l’épaule surtout en flexion/abduction