Développement du langage Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que le langage ?

A

Une fonction d’expression de la pensée et de la communication entre les hommes.

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2
Q

Quelle stimulation auditive précoce marque le début du développement du système auditif ?

A

Le bruit du milieu utérin : les bruits internes (respiration, bruits cardio-
vasculaires ou gastro-intestinaux), les bruits
extérieurs atténués par la membrane utérine et
le bruit puissant du cœur de la mère seraient très
tôt perçus par le fœtus.

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3
Q

Quand le fœtus commence-t-il à traiter, à se familiariser avec le langage et à en distinguer les propriétés linguistiques ?

A

A partir du sixième mois de gestation. Cette
expérience prénatale influencerait par la suite les
capacités perceptives postnatales impliquées dans
le traitement des sons de la parole.

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4
Q

Quand apparaissent les premiers mots de l’enfant ?

A

Aux alentours de 12 mois.

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5
Q

A quoi est lié, sur le plan moteur, l’apprentissage de la parole ?

A

A un processus de maturation et de réorganisation des organes phonatoires (conduit vocal abaissé et accoudé en angle droit).

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6
Q

Combien de mots entrent dans le lexique d’un enfant entre 1 et 5 ans ?

A

Près de 2000 mots, avec un accroissement rapide de celui-ci entre 3 et 5 ans.

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7
Q

Quelle est la différence entre interaction et communication ?

A

> l’interaction définit les conduites de partenaires l’un envers l’autre sans qu’il y ait forcément mise en commun de référent.

> la communication, verbale ou gestuelle, suppose le partage par deux ou plusieurs individus de thèmes conversationnels, autour d’un référent.

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8
Q

Quelles sont les premières formes d’interactions de l’enfant ?

A

L’imitation néonatale et les proto-conversations.

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9
Q

Quel auteur soulignait, en 1977, le caractère précis et social de l’imitation (protrusion de la langue et ouverture de la bouche) chez le bébé ?

A

Bower.

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10
Q

Comment un nouveau-né de quelques heures peut-il imiter un mouvement du visage alors qu’il n’a jamais vu de visage ?

A

On suppose que le bébé dispose d’une capacité d’analyse innée amodale, càd qu’il perçoit naturellement l’équivalence entre sa propre perception des mouvements de sa bouche et les mouvements de la bouche de l’adulte.

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11
Q

Pourquoi l’imitation néonatale, qui constitue quand même un format d’interaction rudimentaire, est-elle si importante ?

A

Elle permet un échange émotionnel fort, et la reconnaissance de l’autre comme partenaire de l’interaction.

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12
Q

Quand l’imitation néonatale disparaît-elle ?

A

Après six à huit semaines. Elle laisse place aux proto-conversations. Celles-ci peuvent cependant prendre la forme d’alternances d’imitations évoquant un dialogue gestuel.

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13
Q

Sur quelle période s’étendent les proto-conversations ?

A

De deux à cinq mois.

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14
Q

Qu’a démontré Bower sur le sourire social, qu’il a été l’un des premiers à étudier ?

A

Celui-ci apparaît aux alentours de 6 à 8 semaines. Bower a également mis en avant l’attirance considérable que le bébé a pour les personnes en interaction avec lui.

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15
Q

Qu’est-ce que Trevarthen (1979) désigne par le terme “intersubjectivité” ?

A

La capacité innée du
bébé à percevoir les émotions chez l’autre et à s’y
accorder, c’est-à-dire à répondre, et à influencer
aussi les émotions de l’autre.

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16
Q

Que révèlent les recherches de Trevarthen sur “l’intersubjectivité” du bébé ?

A

Dès 2 mois, des conversations rudimentaires (verbalisations et babillage alterné) se mettent en place entre l’adulte et l’enfant.

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17
Q

Qu’est-ce que l’expérience de la double vidéo de Murray et Trevarthen (1985)? Que prouve-t-elle ?

A

Le bébé et la mère sont face à face via une caméra. Le bébé grimace et se désintéresse de la situation si l’échange est pré-enregistré (interaction sans synchronie) au lieu d’être en direct. Cela confirme qu’il est sensible, dès deux mois, aux signaux de la communication. L’accordage émotionnel est nécessaire à son engagement dans l’interaction.

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18
Q

Quelle capacité, capitale pour le langage, le bébé acquiert-il à partir de 5 mois ?

A

La capacité de mettre en correspondance la vision et l’audition (voyelles entendus et mouvements de la bouche). L’acquisition du langage se produit dès cette période de la vie.

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19
Q

Comment l’entourage soutient-il le nourrisson dans sa curiosité ?

A

> en initiant des interactions précoces : imitation néonatale, dialogue verbal et gestuel avec l’enfant.

> en adaptant leur langage avec le “parler-bébé” (motherese) avec une intonation et des gestes calmes ou toniques suivant le degré d’excitation de l’enfant.

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20
Q

Que montre l’étude de DeCasper et Fifer en 1980 ?

A

Les bébés de moins de 4 jours ont une préférence pour la voix de leur mère.

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21
Q

Que montre l’étude de Spence et DeCasper en 1986 ?

A

Les nouveaux-nés préfèrent la voix de leur mère à celle d’une étrangère et, préférent la voix naturelle à la voix filtrée (semblable à un enregistrement intra-utérin) de l’étrangère.

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22
Q

Quels travaux soulignent l’influence de l’expérience prénatale sur le reconnaissance des voix et des propriétés prosodiques vocales chez le nouveau-né ?

A

Un peu DeCasper et Fifer (1980) mais surtout Spence et DeCasper (1986).

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23
Q

Sur quoi repose la capacité de discrimation des langues par le nouveau-né ?

A

Sur la reconnaissance des propriétés prosodiques de leur langue maternelle.

24
Q

Quels types de langues les nourrissons sont-ils capables de discriminer (langue maternalle incluse) ?

A

Des langues appartenant à des classes rythmiques différentes. C’est ce que prouve une étude de Nazzi et de son équipe en 1998.

25
Q

A partir de quel âge les nourrissons deviennent-ils capable de discriminer leur langue maternelle d’une langue d’une même classe rythmique ?

A

A partir de 4-5 mois.

26
Q

Qu’est-ce qui caractérise le “motherese”, que les enfants préférent à une langue adressée à l’adulte ?

A

> une modulation de la prosodie de la voix;

> une simplification du vocabulaire et de la syntaxe;

> de nombreuses répétitions;

> des variations de hauteur et une intonation très marquées.

27
Q

Comment évolue la capacité des enfants à distinguer les contrastes phonétiques au cours de leur première année de vie ?

A

> à 1 mois, les bébés peuvent discriminer des sons proches (pa / ba);
à 6 mois, ils présentent une sensibilité aux catégories vocaliques de leur langue maternelle et commencent à ne plus distinguer les constrates vocaliques étrangers;
à la fin de leur 1ère année, ils cessent de discriminer certains contrastes phonétiques qui n’appartiennent pas à la langue qu’ils entendent au quotidien.

28
Q

Qu’indique la régression de la capacité du nourrisson à discriminer contrates phonétiques dans une langue étrangère ?

A

Une spécialisation vers le traitement de la langue maternelle (vers 6 mois : organisation perceptive qui change, vers 10 mois : production avec babillage).

29
Q

Quelles étapes mènent les enfants à extraire, dès la première année de leur vie, des mots dans un flux continu de parole ?

A

> nouveaux-nés capables de distinguer indices prosodiques corrélés aux frontières de mots

> cette sensibilité joue un rôle essentiel entre 2 et 6 mois ;

> à partir de 8 mois, segmentation et mémorisation des mots.

30
Q

Quelles formes prennent les prémices de la production langagière ?

A

> jusqu’à 1 mois : cris, pleurs et sons végétatifs reflétant besoins;

> jusqu’à 7 mois : premières vocalisations et début du contrôle phonatoire (5 mois);

> de 8 à 10 mois : apparition du babillage (qui se particularise progressivement suivant langue maternelle);

> jusqu’à 12 mois : large registre de consonnes et premiers mots;

> jusque et à partir de 16 mois : production moyenne de 50 mots puis premiers verbes (début communication référentielle);

> jusque et à partir de 20 mois : explosition du vocabulaire (spurt lexical) puis premières phrase;

> à partir de 24 mois : organisation séquentielle progressive des énoncés (première ébauche de syntaxe).

31
Q

Quand débute la capacité à l’attention conjointe ? Comment appelle-t-on ce processus ?

A

Vers 5-6 mois, lorsque l’enfant est capable de suivre le regard adulte sur un référent extérieur à la dyade et d’alterner son attention entre l’objet extérieur et le partenaire adulte. On parle de décentration de l’adulte par rapport à la période précédente d’intersubjectivité primaire.

32
Q

Quels changements perceptifs et moteurs permettent à l’enfant de se décentrer de l’adulte ?

A

> l’émergence de la station assise et l’amélioration de l’acuité visuelle entrainent chez le nourrisson une perception différente de l’espace ;

> l’apparition de la coordination vision-préhension (vers 4-5 mois) développe les capacités d’exploration manuelle de l’objet;

> le contrôle de ses productions vocales à partir de 5 mois.

33
Q

Quel est l’un des apports majeurs des travaux de Bruner concernant les formats d’action partagés ?

A

Celui-ci a montré comment progresse, durant la première et au début de la seconde année de la vie, la capacité à reconnaître et à attribuer une signification à l’action engagée envers l’autre par l’un des partenaires de la dyade. Les progrès débutent à partir du moment où il y a reconnaissance mutuelle des actes de l’autre, c’est-à-dire par la capacité à l’attention conjointe sur un objet / l’intersubjectivité secondaire.

34
Q

En quoi la tutelle de l’adulte est-elle nécessaire au début de la communication référentielle ?

A

Elle permet à l’enfant d’acquérir le langage dans le cadre d’une action réutilisée et partagée (ex : jeu “coucou, le voilà !). Cela lui donne progressivement les référents culturels nécessaires au partage des thèmes inhérent à la communication.

35
Q

Quelles sont les différentes phases de la séquence de jeu étudiée par Bruner ?

A

> une phase antécédente : préparation phatique (attirer l’attention et énoncer l’action), disparition (début, action, recherche);

> une phase conséquente : réapparition (annonce de l’action, énoncé, marqueur final), maintien de l’attention sur l’objet (action sur l’objet et onomatopées, commentaire sur l’objet).

36
Q

En quoi le jeu “coucou, le voilà !” est-il une préparation à l’usage du langage ?

A

> analogie entre la forme du jeu et la syntaxe;

> forme du jeu qui rejoint celle de la proto-conversation avec interchangeabilité des rôles;

> séquence du jeu qui ressemble à la relation langagière thème-commentaire.

37
Q

A l’aune de quels critères (au nombre de quatre) Deleau (1985) analyse-t-il les jeux de routine ?

A
  1. systématicité (règles et séquences ordonnées);
  2. répétitivité (à court et long terme);
  3. intentionnalité;
  4. imprévisibilité (base émotionnelle de cette action partagée).
38
Q

Pourquoi le deuxième critère (répétivité) des jeux de routine est-il essentiel ?

A

C’est le facteur constitutif de la ritualisation. Selon Bruner, la récurrence des formats permet la différenciation de l’acte et de l’agent

39
Q

Quand l’enfant commence-t-il à devenir agent du jeu de routine ?

A

A 10 mois, l’enfant devient agent principal du jeu (et l’initie beaucoup plus fréquemment) et l’adulte s’efface un peu. Puis les rôles s’équilibrent, les deux partenaires étant agents à tour de rôle. L’enfant apprend à ne pas monopoliser l’action, à être tour à tour celui qui s’intéresse à l’autre et celui à qui l’autre s’intéresse. Il s’agit d’une règle de communication.

40
Q

Que montre la part active de l’enfant dans l’initiation au jeu, à partir de 10 mois ?

A

Elle montre que l’enfant connaît le jeu de routine et qu’il suppose que le partenaire partage les mêmes règles que lui. On peut y voir les prémisses de l’attribution d’états mentaux à autrui.

41
Q

Quand intervient la décontextualisation de l’objet (du jeu de routine) comme centre d’intérêt des deux partenaires ?

A

A 13 mois, l’enfant pointe le doigt vers l’objet, càd qu’il le traite comme un moyen pour communiquer (et non plus comme un objet à manipuler). C’est le début de la communication référentielle et de l’usage des mots.

42
Q

Citez quatre théories qui cherchent à comprendre comment se met en place la correspondance entre des unités de sons (signifiant) et leur référent sémantique (signifié) ?

A

> la théorie des traits sémantiques de Clark (1973) puis celle du contraste (1987);

> La théorie des contraintes de Markham (1991) - objet entier, exclusivité mutuelle et lien taxinomique;

> La théorie des prototypes de Rosch - niveau sur-ordonné, niveau de base et niveau sous-ordonné (1978).

43
Q

Avec quel autre domaine de compétence langagière la constitution du lexique s’effectue-t-elle ?

A

Le développement grammatical : correct mais incomplet en 2ème année de vie puis plus complet en 3ème.

44
Q

Qu’est-ce qui caractérise la période langagière de 2 à 5 ans ?

A

L’expansion du langage verbal et des images mentales ainsi que les productions symboliques (jeux de faire semblant, dessins…).

45
Q

Selon Piaget, à quelle nouvelle fonction correspond l’essor des productions symboliques lors de la période langagière ?

A

Ces productions recouvrent la fonction sémiotique (ou symbolique) qui émerge vers 18 mois avec les premières imitations différées et montre la capacité de l’enfant à distinguer le signifiant (mot) du signifié (ce qui est désigné). Ce changement permet l’accès à l’utilisation des signes et des symboles dans le langage.

46
Q

Quelle définition Bruner donne-t-il de l’éducation ?

A

Un processus d’assistance , de collaboration, entre l’adulte et l’enfant.

47
Q

Quelle définition Bruner donne-t-il d’une tutelle (adulte-enfant ?)

A

Le fait de fournir ce qui est nécessaire et suffisant pour permettre à l’enfant de mener à bien la tâche proposée. Le terme, plus spécifique que la notion d’étayage, est employé dans la résolution de problèmes.

48
Q

Quelle étude illustre le rôle de l’interaction entre l’adulte et l’enfant, ainsi que celui de l’étayage sur l’émergence de représentations impliquant des inférences et une décontextualisation du référent ?

A

L’étude de Danis et. al (2000).

49
Q

Quelle expérience a mené l’équipe de Danis en 2000 ?

A

17 enfants de 32 mois en moyenne sont filmés en dyade avec leurs parents autour d’un livre d’image. 4 niveaux d’interaction sont retranscrits :

  1. Identification perceptive d’un référent dans le livre;
  2. mise en relation d’ordre perceptif entre deux référents, comparaison;
  3. référence déplacée;
  4. inférence.
50
Q

Quels sont les résultats de l’expérience menée par l’équipe de Danis en 2000 ?

A

> le niveau d’abstraction adopté par le partenaire dépend du niveau que l’autre vient d’exprimer (constante adaptation des deux partenaires l’un par rapport à l’autre);

> ce sont les adultes qui expriment le plus fréquemment des niveaux d’abstraction élevés, créant ainsi une zone proximale de développement;

51
Q

Quelles compétences à la communication l’enfant développe-t-il, avec la tutelle et le soutien de l’adulte, de sa naissance à 2 ans ?

A

L’attention conjointe et la communication référentielle.

52
Q

Quelles sont les grandes lignes de l’évolution de la communication entre enfants, entre 2 et 5 ans ?

A

> avant 2 ans : manifestations d’intérêt social (regards, sourires…)

> à 2 ans (décalage avec apparition communication référentielle adultes): apparition d’interactions courtes et peu coordonnées;

> vers 2 ans et demi : première forme d’interaction soutenue entre pairs d’âge (imitation immédiate)

> vers 4 ans : interations langagières soutenues et coordonnées avec des rôles différents;

> 5 ans : mise en place des capacités conversationnelles.

53
Q

Comment le langage de base, correctement articulé et acquis entre 3 et 5 ans, évolue-t-il par la suite ?

A

Enrichissement du vocabulaire, construction d’une syntaxe élaborée (concordance des temps, des nombres, du genre), progression sur le plan expressif.

54
Q

Vers quel âge l’enfant est-il capable de produire un énoncé de plus de deux mots contenant un syntagme nominal et un syntagme verbal ?

A

Vers 3 ans.

55
Q

Quel courant étudie la relation entre l’énoncé produit et le contexte ou la situation dans laquelle il est produit ?

A

La pragmatique.

56
Q

Quelle est la définition de la pragmatique ?

A

L’étude des usages du langage dans le cadre d’une situation de communication.

57
Q

A partir de quel âge l’enfant commence-t-il à maîtriser le rôle du contexte dans la production et le comportement des énoncés non littéraux (promesse, compréhension états mentaux d’autrui, ironie…) ?

A

6 ans.