De l'idée au marché Flashcards
Pourquoi quelqu’un voudrait qu’on lui administre un médicament ?
Pour le maintien de la fonction : Soit pour la Survie (prévenir, ralentir maladie) ou pour Augmenter la qualité de vie (maladies chroniques/thérapies qu’on ne peut pas guérir, mais on peut améliorer le quotidien d’une personne
Pour moduler la fonction : Choix de vie (fertilité - pilule contraceptive, éveil, sommeil)
Pour la augmenter la fonction : Performance (intellectuelle, sexuelle, sociale, sportive)
Quel est le but premier d’un médicament ?
L’EFFICACITÉ THÉRAPEUTIQUE.
Aborder ici les exemples de cancers (cancer du sein = très répandu, alors que le cancer du pancréas dès qu’on l’a on meurt en peu de temps et le taux de survie est très faible).
Quels sont les principes de tolérance à la prise de risque de faire partie d’une étude clinique ?
La tolérance à cette prise de risque dépend de plusieurs facteurs.
Utilise l’exemple de l’étude contre le rhume pour laquelle on m’indemnise de 2000$, mais que les effets secondaires connus sont les nausées, les vomissements et l’alopécie.
On se demande si le traitement nous fera plus de mal que la maladie que nous avons. Quelqu’un qui est sujet à une maladie est plus tolérant à faire partie de l’étude clinique, puisque c’est son dernier espoir. Par exemple, quelqu’un qui a le cancer et dont aucun traitement n’a fonctionné est plus sujet à être tolérant à faire une étude clinique sur un médicament sur le cancer qu’un patient sain.
Pourquoi dit-on que tout médicament est un poison qu’on a réussi à dompter ?
Élaborer sur Warfarine (Coumadin), qui à la base est un poison sur les rats, mais est bénéfique pour les humains. C’est un anticoagulant.
Tout médicament est un poison qu’on a réussi à dompter. Il est nécessaire d’administrer la bonne dose, au bon patient et pour la bonne condition clinique.
Quelles sont les 3 règles de l’agence règlementaires pour un nouveau médicament ? (y en a 4, mais cette flashcard est celle du début :))
- Innocuité : S’assurer que la molécule est bien tolérée chez l’humain, qu’elle n’est pas toxique.
- Efficacité : On se rappelle le but premier d’un médicament, c’est l’efficacité thérapeutique. Sans valeur thérapeutique la molécule sera refusée dès le début.
- Qualité : S’assurer de la stabilité d’un médicament. Le fait qu’un médicament ait la capacité à rester stable et autant efficace si je l’administre à qqn en Floride et qu’ensuite je me déplace et que je l’administre à qqn au Nunavut. Autrement dit, il doit rester stable lorsqu’exposé à des conditions extrêmes.
Pourquoi les produits de santé naturels n’ont pas besoin de démontrer leur innocuité et leur efficacité ?
Parce que c’est des produits naturels relevés de la nature (bio…) qu’on utilise depuis très très longtemps. Ainsi, il est automatiquement démontré qu’ils sont non seulement efficaces, mais aussi non toxiques et bien tolérer par l’organisme humain.
Toutefois, il faut démontrer leur qualité si on veut les définir comme des médicaments. Autrement, on ne peut pas affirmer que tel produit naturel « guérit » telle maladie/infection…
Principales étapes du développement d’un médicament en résumé.
- Recherche fondamentale : Recherche de la cible causant une maladie/condition clinique. Voir la causalité (si la cible cause bel et bien la maladie). La cible peut être une molécule, enzyme…
- Recherche d’outils pour attaquer cette cible.
- Développement pré-clinique/non-clinique : Évaluation du ADME chez les animaux. On teste des millions/milliards de molécules et des grandes doses sur les animaux pour évaluer l’ADME et TOX. On observe aussi l’innocuité, l’efficacité et la qualité. Finalement, on fait de l’optimisation et des bio-analyses (mettre au point des tests et des études en laboratoire pour le mesurage des substances organisme). Ça prend plusieurs mois avant de commencer les tests sur les humains.
- Premier passage par l’agence règlementaire.
- Développement industriel :
Phase 1 = Test de pharmacocinétique (l’effet du corps sur l’organisme - ADME) et d’innocuité.
20-80 volontaires sains. On teste des centaines de molécules.Phase 2 = Tests d’efficacité. On sélectionne 100 à 300 patients auxquelles on administre
plusieurs doses. On observe le genre de patients à qui on peut administrer la molécule et
pour quelle condition clinique, à quelle dose.Phase 3 = Confirmation du ratio bénéfice-risque favorable. Tester en masse une population
hétérogènes (1000 à 10 000 personnes). Il faut deux études de phase 3 réussies pour envoyer
le dossier pour une deuxième fois à l’agence règlementaire.Deuxième évaluation par l’agence règlementaire et enregistrement pour la mise en marché.Phase 4 = Pharmacovigilance. Après avoir mis le médicament sur le marché, il faut continuer
de suivre les effets de ce dernier sur les humains et de voir comment ces derniers réagissent,
car on découvre des effets secondaires è long terme qu’il était impossible de déterminer dans
les études cliniques de phase 1 à 3 (effets secondaires rares). « ÉVALUATION EN SITUATION
RÉELLE ».
Pourquoi il est nécessaire de lever un brevet dès le début du processus ?
Brevet : Protection de la propriété intellectuelle.
C’est important, car ça donne l’exclusivité de la molécule découverte par la compagnie pendant 20 ans. Généralement les compagnies ont 5 ans pour faire du profit par rapport à leur développement clinique avant la tombée du brevet.
Si je ne lève pas le brevet au début du processus, quand je commence à parler/donner des infos sur ma molécule au grand public, toutes les autres compagnies peuvent utiliser la même idée.
Quelle est l’histoire de la COVID-19 ?
Années 80 : Pieter Cullis = recherches fondamentales sur comment les lipides peuvent former des structures complexes stables (liposomes).
1995 : Première formulation pour augmenter la stabilité d’un médicament (des formulations de
nanoparticules lipidiques qui enrobent les médicaments).
Années 90 : Katalin Kariko cherche à comprendre le potentiel thérapeutique des ARNm en les étudiant.
2005 : Kariko et Weissman qui découvre comment injecter des ARNm synthétiques
inoffensifs dans des cellules humaines.
2010 : Pieter, Kariko et Weissman collabore à l'élaboration de vaccins ARNm et nanoparticules lipidiques. Collaborations avec BioNTech et Pfizer. 2013 : Kariko recrutée par BioNTech pour développer des vaccins ARNm injectables.
Années 2000 : Émergence de coronavirus qui occasionne des syndromes respiratoires aigus. (SARS)
2003 : 1er point de chute du SARS-COV-1 à Toronto hors de la Chine. SARS-COV-1 = apparition
des symptômes en même temps d’être contagieux c’est pour ça qu’il n’a pas duré longtemps.
On détecte que la clé d’entrée du SARS-COV-1 dans les cellules c’est les spicules.
2012 : Émergence de coronavirus causant le MERS en Arabie Saoudite qui était peu contagieux. 2015 : Ré-émergence en Corée du Sud (MERS). 2018 : Ré-émergence en Arabie Saoudite (MERS).
Principe des vaccins ARNm : Rentre dans la cellule, les spicules du virus sont détectés et on crée un/des anticorps en une semaine.
Quels sont les rôles des secteurs privés et publics dans le R&D et quel est le continuum du R&D ?
- Recherche fondamentale : De la maladie à la cible.
- Recherche translationnelle : De la cible à la molécule. (pré-clinique : optimisation, bio-analyse)
- Développement clinique : De la molécule au médicament. (ratio bénéfice-risque, qualité du produit)
Privé vs public :
Le développement clinique est couteux (faut souvent aller dans plusieurs pays pour faire des tests et chaque pays fait sa propre évaluation). Donc le secteur privé investi plus la dedans que dans la recherche fondamentale qui est moins couteuse et car ils en ont les moyens. Le secteur public investi moins dans le développement clinique, mais plus dans la recherche fondamentale.
Quels sont les 4 critères qui comparent la Recherche et le Développement ?
- Circulation de l’information
Recherche : L’information n’a pas de valeur si elle n’est pas diffusée. Donc on cherche à
diffuser l’information.
Développement : Plus une information a de la valeur, moins elle est diffusée. - Nouveauté
Recherche : C’est correct d’avoir des surprises, on le veut en fait pour augmenter les
découvertes.
Découverte : On ne veut surtout pas de surprise, donc on va pas s’en ligner dans toutes les
directions. - Interactions
Recherche : Chercheur évolue à l’intérieur ou à proximité de sa spécialité (collègues, étudiants,
stagiaires)
Développement : On doit faire équipe avec des non-scientifiques pour les finances, l’éthique… - Contrôle
Recherche : Le chercheur est souverain (contrôle tout).
Développement : Le chercheur doit tôt ou tard travailler avec autrui (gestionnaire, avocat,
investisseur…). Ne contrôle pas tout.
Explique les acteurs clés du médicament.
PATIENT (a des besoins survie, qualité de vie…) —-> PHAMA ET BIOTECH (voit des opportunités d’affaires aux besoins cliniques non comblés et se charge de R&D. Pas d’accès au patient) —-> CLINICIEN (vise à combler le besoin clinique du patient en administrant médicament) —-> AGENCES RÈGLEMENTAIRES (vise à protéger le patient contre des médicaments potentiellement nocifs et vise l’efficacité. Étiquetage. Autorise la poursuite du dév. à deux étapes) —-> TIERS PAYEURS (paient/remboursent les médicaments si le ratio bénéfice-risque est favorable. Utilisent des données de la vraie vie). —-> INDUSTRIES DE GÉNÉRIQUES ET BIOSIMILAIRES (vendent à moindre coûts des copies de médicaments) —-> BUREAU DES BREVETS (accorde au compagnies novatrices l’exclusivité. Bloque les industries de génériques et biosimilaires pendant un temps limité) —-> FONDATIONS CARITATIVES, REGROUPEMENTS DE PATIENTS (promotion des besoins cliniques non comblés) —-> Universités (créent connaissance et forme la relève scientifique).
C’est quoi un brevet ? Coûte-t-il cher ? Condition pour l’accord d’un brevet. Qu’est-ce qui est brevetable ?
C’est un contrat qui garanti l’exclusivité de la découverte d’une compagnie. Habituellement les médicaments c’est un contrat de 20 ans. Personne ne peut utiliser l’idée de la compagnie sauf par l’accord du détenteur du brevet en accordant une licence commerciale.
Un brevet coûte cher : on peut le vendre, l’acheter.
Conditions pour l’accord d’un brevet :
Nouveauté : Que personne ait pensé à cela auparavant
Inventivité : Que qqn du domaine n’y penserait pas de manière évidente.
Utilité : Que le médicament ait une application pratique et un impact économique potentiel
Que peut-on breveter ?
Des molécules, formulation, procédés de synthèse, usage. Je ne peux pas breveter une loi ou un produit naturel (gène, animal, extrait purifié)
Explique la perspective du clinicien.
Le clinicien doit traiter l’individu qui est sous ses soins. Chaque patient est unique.
« Prescription off label » : Le médecin a le droit de prescrire un médicament/traitement qui est bénéfique pour le patient, mais qui est hors d’utilisation. L’industrie n’a pas ce pouvoir.
Ex. : J’ai de la perte de cheveux, le médecin peut me prescrire un médicament/traitement qui
agit sur plus que la perte de cheveux ou un médicament qui agit pour qqch d’autre à la base,
mais est bénéfique pour ma condition clinique.
Parce que justement, une maladie a plusieurs cibles thérapeutiques possibles.
Explique la perspective du développeur du médicament.
« Plusieurs maladies peuvent découler d’une cible ».
Médecin vs développeur du médicament
Médecin : Si y a plusieurs médicaments possibles pour traiter l’hypertension, le médecin peut
décider quel médicament il prescrit.
Développeur du médicament : Il considère plus de choses que le médecin (configuration des
obstacles, des coûts, des risques…) —-> ça revient à la perception de valeur qui dépend du
point de vue (pas tout le monde dans le développement d’un médicament paye, bénéficie du
traitement ou prescrivent).
BUT : Vise à répondre à un besoin médical/clinique non comblé.
4 Types de maladie
1. Maladies dominantes
2. Affections mineures
3. Maladies rares (l’industrie commence de plus en plus à financer les médicaments pour les
maladies rares même si ça n’atteint pas une grande partie de la population, car la tolérance
au risque des gens atteints de maladies rares est plus grande et donc même si le ration
bénéfice-risque n’est pas si grand, les médicaments seront quand même approuvés).
4. Maladies négligées
Les choix de l’industrie sont déterminés par des considérations non biologiques.