Critiques Littéraires/ Penseurs Sur La Littérature Flashcards
Proust : “sur la lecture”
•La lecture comme une amitié pure et calme, si nous passons la soirée à lire un livre c’est que nous en avons envie, ce n’est pas de l’amabilité. Une relation honnête, elle nous débarrasse de la laideur des autres, elle s’adresse à un mort.
• La lecture comme moyen de nous emmener aux portes de la vie personnelle de l’esprit, la réflexion des autres peux nous pousser à vouloir nous aussi penser par nous même, de sortir de la surface. Penser par soi-même amène à créer. (Même de grands écrivains aimaient lire avant de se mettre à écrire)
Nietzsche
•Il nous avertit de lecture intensive, qui nous menace de ne plus penser par nous même, et se mettre à réfléchir qu’à partir de nos lectures (des autres) , on ne se pose plus de questions à nous même. Perte de l’instinct de se défendre face aux idées dangereuses.
Schopenhauer :”sur la lecture et les livres “
•Il y a une certaine manière de lire les livres. Il faut les digérer. Pour pouvoir faire le tri des informations, pour en faire une pensée personnelle. Il faut réfléchir sur ce qu’on a lu. Une bonne œuvre ne pas être comprise en une seule fois, il faut la comprendre dans son organisation et donc la lire deux fois.
Analyse de Wolfgang Iser :”l’acte de lecture” 1976
Il y a deux pôles : pôle artistique (auteur)et pôle esthétique (lecteur). Le texte est une structure entre le lecteur et l’auteur. Il y a une interaction entre les deux, l’oeuvre se situe entre les deux pôles. Il faut qu’un texte soit lu pour être une oeuvre. C’est la concrétisation du texte dans la conscience du lecteur qui crée l’oeuvre. Mais dépend de la condition du lecteur (âge, lieu..) chaque lecture est une actualisation du texte. Lecteur rend le texte dynamique, en exerçant sa créativité dessus. Il faut donc que le texte ne soit pas trop contrôlé,et si le texte n’est pas littéraire = risque de brider sa créativité . Auteur et lecteur sur le même plan de créativité. Deux écueils qui peuvent faire que le lecteur s’ennuie : si c’est trop vague ou très clairement dit.
Michel Butor : “Répertoire 2”,1964
S’intéresse à la littérarité d’un texte du côté de l’auteur. Pour que texte ne soit pas littéraire il ne doit pas viser un public, car sinon recette pour plaire , auteur= faiseur de livre. C’est méprisable du côté de l’auteur et du côté du lecteur car va à la simplicité, vers ce qu’il est sûr d’aimer.
Une oeuvre littéraire doit elle aime trouver/saisir son public. Comme une boîte jeté à la mer.
Flaubert : Madame Bovary 1857
•la lecture n’est pas anodine, elle nous forge :ex : Emma devient comme les héroïnes de ses romans stéréotypés (romans d’aventures, romances, femmes qui souffrent, des hommes virils et sensibles) –> il propose donc un livre où l’ennui est roi. Il ne veut pas que ses lecteurs soient comme Emma.
Hans Robert Jauss : “Pour une esthétique de la réception” 1978 + école de Constance en général
On se place du côté de la réception pour comprendre si un texte est littéraire. Il faut toujours en revenir au premier public : et l’écart entre l’horizon d’attente et à l’expérience artistique. Texte littéraire= texte qui change notre horizon d’attente. Sinon= livre de cuisine. N’oblige jamais le lecteur à remettre en question ses goûts et ses croyances. Si on est pas le premier public, il faut fournir un effort pour se placer dans le contexte de l’époque et comprendre ce qui fait la nouveauté du texte .
Gérard Genette
Dans tout texte se cache 1 autre texte = palimpseste
Hypotexte et l’hypertexte
(Ex: un amour impossible de Christine Angot= hypertexte de La princesse de Clèves de Madame de La Fayette)
Roland Barthes, essai critique, 1964
Quand on lit un roman, on ne consomme pas le roman en premier, mais le langage qui nous sert à communiquer. La littérature est relayée au second plan, comme un parasite. Or c’est le deuxième système qui devrait devenir premier.
Langage = matériaux de communication et de littérature.
Quand on lit, il faut faire un effort, changer son regard pour voir que ces mots sont utilisés pour l’esthétique.
Mallarmé
• très haute vision du poète et de la poésie, ne se soucis pas de si on le comprend, c’est au lecteur de s’élever au niveau du poème : si la poésie est un temple, il interdit l’accès aux profanes = que pour les initiés, élite
-> symbole de l’ élitisme littéraire
• on peut apprécier un poème sans forcément en comprendre le sens
• dans les poèmes de Mallarmé, il cherche le mirage interne des mots , cherche à créer quelque chose d’irréel : le poème lui même est une scintillation, ils sont difficiles à raconter car ne raconte pas quelque chose, mais c’est l’expérience de la lecture qui produit quelque chose
• Mallarmé nous oblige à adopter une lecture réflexive
Ses poèmes sont troué, manques beaucoup de choses pour trouver le sens + phrases, des mots qui viennent interrompre le texte
-> c’est donc au lecteur d’être actif mais il n’est pas nécessaire de tout comprendre
La poésie de Mallarmé est hermétique si l’on veut seulement comprendre la signification, mais n’est pas hermétique si l’on prend plaisir à la jouissance des mots , de sons
Yves Bonnefoy
Défend Mallarmé
Un poème ne vise pas forcément à être analysé
C’est l’essence même de la poésie, elle n’est pas la vérité, elle s’abstrait de la fonction première du langage : la communication, pas là pour apporter un savoir.
La poésie est une quête : rendre aux mots leur intensité
Le lecteur ramène sans cesse la poésie au langage, de la signification -> échec de la poésie
Poésie nous fait voir les mots tels qui sont.
-> contre sens en critiquant Mallarmé
Mots comme des bouchons de carafe , reflètent différentes choses sous différents angles, mots polysémique, en fonction de la lumière qu’on leur envoie, différents sens mis au jour.
Roland Barthes, 1ère leçon inaugurale au collège de France
•Le pouvoir est partout, il est pluriel. Il s’agit donc de lutter contre les pouvoirs et non le pouvoir en lui même qui ne disparaîtra jamais.
Pouvoir= parasite du langage
Hommes sont des êtres de langage, tout langage est un classement et tout classement est oppressif , langue permet de dire des choses mais obligé à dire des choses (en français ( pas de neutre : que masculin/féminin = oppressif)
Langue oblige à faire des choix, la langue est fasciste , elle nous oblige à dire d’une certaine façon.
C’est à l’intérieur de la langue que la langue doit être combattue, par le jeu des mots dont elle est théâtre.
3 forces de la littérature :
•mathesis : toutes les sciences sont présentes dans la littérature, elle est donc réaliste et encyclopédique. Ne prétend pas détenir un savoir. “La littérature ne sais pas mais en sait long sur les hommes”
• minisice : force de représentation de la littérature, tente de représenter le réel mais il est pas représentable car multidimensionnel or langage est unidimensionnel = littérature essaye de dépasser cette inadéquation