CP2 - Escalade: Questions Flashcards
2 - Quel est le système de cotation de voies que l’on utilise en France? Quel est son origine?
En 1978, l’UIAA décide d’ouvrir vers le haut l’échelle des cotations rocheuses qui allaient de 1 à 6 (ED), échelle de WELZENBACH.
Depuis, les cotations n’ont fait qu’augmenter et représentent les repères de la pratique. Elles permettent d’évaluer la performance. En bloc, en difficulté, en artif… En SAE, en SNE.
1 - Quelles sont « les modalités de pratique » et « les formes de performance » que l’on trouve en escalade de difficulté ?
En escalade de difficulté, il est possible de rencontrer 3 modalités de pratique: le « à vue », « le flash » et le « après travail ».Les formes de performance s’apprécient « en tête » et « en moulinette »
Dans le milieu scolaire, le « après travail » sera de fait utilisé le plus souvent (implication sur les ouvertures de voies). Les programmes de collège n’ouvrent aucunement la mise en situation de « à vue », hormis dans des situations de travail en bloc. Toutes les évaluations se déroulent sur support connu.
La moulinette, pour des raisons de sécurité, reste prépondérante au collège, voire lycée .L’escalade en tête n’apparaît qu’au niveau 4.
3 - Existe-t-il une correspondance entre la cotation en voie et la cotation en bloc?
Donnez une valeur des niveaux « max » qui se pratiquent aujourd’hui à haut niveau.
Hormis les chiffres et les lettres qui sont utilisées dans l’évaluation de la difficulté d’une voie ou d’un bloc, il n’y a pas de correspondance directe.
Aujourd’hui, les niveaux max sont:
-en difficulté, 9a à vue A.MEGOS, 9b+ après travail (A.ONDRA). Chez les filles, on retrouve le 9A après travail.
-en bloc, des grimpeurs comme D.WOOD, A.ONDRA se situent dans le 8c+ après travail.
Ces cotations évoluent (diminuent) lorsque les performances sont réalisées à vue ou flash. A ce niveau, la différence est énorme.
Voir Actu Internet Escalade : Kairn, 8A.nu…
4 - Connaissez- vous l’historique de la réglementation actuelle concernant l’utilisation du matériel d’escalade en collectivité?
Pour résumer: Les EPI doivent répondre à la norme du décret du 5 août 1994. Ils doivent portés le marquage CE pour être conforme.
En 2008, la référence NF S72-7011 précise les méthodes de gestions des EPI (identification, contrôle et suivi) et les rapports entre le propriétaire et l’utilisateur.
La plupart des équipements de protection du grimpeur : casques,baudriers, mousquetons, cordes, (etc.) sont des Equipements de Protection Individuelle (EPI), ils doivent à ce titre être conformes aux normes applicables en la matière (Décret du 5 août 1994). En conséquence, seuls les EPI portant le marquage CE peuvent être
« (…) vendus, loués ou distribués à titre gratuit (…)». Ceci impose l’achat de matériel portant le marquage CE, la vérification précise de l’ensemble du matériel utilisé et la suppression de tout matériel non conforme.
Jusqu’au printemps 2004, l’article L235.5 du code du travail interdisait de mettre à disposition (prêt ou location) du matériel de protection contre les chutes de grande hauteur ayant déjà été utilisé. Le décret n° 2004-249 du 19 mars 2004 – JORF du 21 mars 2004 a modifié le code du travail en autorisant la mise à disposition et la location des EPI contre les chutes de hauteur dans le cadre d’activités sportives et de loisir. Il corrige une situation législative ingérable introduite en 1992 lors de la transposition en droit français de la directive européenne 89/689/CE sur les EPI.
En juin 2004, l’Afnor publiait une norme expérimentale intitulée : « Mise à disposition d’EPI et matériel de sécurité pour activités physiques, sportives, éducatives et de loisirs dédiés à la pratique de l’escalade, l’alpinisme, la spéléologie et activités utilisant des techniques et équipements similaires ». Ce texte précisait les méthodes de gestion (identification, contrôle et suivi) et les rapports entre le propriétaire et l’utilisateur.
En avril 2008 la norme est homologuée puis publiée sous la référence NF S72-7011. Son domaine d’application concerne : « la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (EPI) contre les chutes de hauteur, contre les chocs et contre les chutes par glissade pour activités physiques, sportives, éducatives et de loisirs, par des professionnels, des associations, des établissements publics ou privés dans les domaines de l’escalade, l’alpinisme, la spéléologie et autres activités utilisant les mêmes techniques et équipements.»
Certains matériels de sécurité ne sont pas classés comme EPI, ils ne sont donc pas concernés par cette norme, toutefois l’obligation générale de sécurité impose la même rigueur.
5 - Décrire en deux lignes les principes des 3 disciplines compétitives.
Difficulté: Gravir la (ou les) voie le plus haut possible, voir jusqu’au sommet sans chuter
Vitesse: consiste à gravir encordé une voie dans le temps le plus court possible. Les voies sont escaladées en moulinette
Bloc: Réaliser un maximum de bloc avec le minimum d’essai
6 - Comment départage t on deux compétiteurs en escalade de difficulté, qui chutent sur une même prise ?
On regarde la façon dont ils ont agit sur la prise:
Contrôlée: le grimpeur se stabilise 3 seconde sur la prise puis chute
Utilisée: le grimpeur contrôle la prise et effectue une action pour atteindre la prise suivante.
Le grimpeur qui a utilisée la prise est devant celui qui l’a contrôlé.
7 - En bloc, la hauteur atteinte est elle prise en compte dans le classement du compétiteur ?
En bloc, on classe les grimpeurs en fonction:
1. Du nombres de blocs réalisés
2. Du nombres d’essais pour réaliser les blocs
3. Du nombre de prise de zone atteinte
4. Du nombre d’essais pour atteindre la prise de zone
La hauteur atteinte n’est pas prise en compte dans le classement.
Pour une “super finale”, quand les 2 premiers sont ex-æquo et qu’il faut les départager si aucun des deux ne réussit le bloc qui doit les départager on regarde celui qui est allé le plus haut dans le bloc.
9 - Qu’est ce que la force de choc ?
C’est la caractéristique la plus importante pour la sécurité du grimpeur ; C’est la force transmise au grimpeur et à toute la chaine d’assurage au moment de l’arrêt de sa chute. Elle se propage le long de la corde vers le point d’ancrage, les mousquetons et la personne qui assure.
Cette force de choc (ou force maximale d’interception- vocabulaire UIAA)
Fc = M x R x SE
• M= masse du grimpeur ( cste)
• SE =constante d’élasticité de la corde
• R = FACTEUR DE CHUTE
8 - Qu’est ce que le facteur de chute?
Le facteur de chute est une valeur utilisé pour déterminer la dureté d’une chute, elle est comprise entre 0 et 2.
R = H / L
R= Facteur de chute
H= Hauteur de la chute
L= Longueur de corde déployé entre le grimpeur et l’assureur
Donc plus R est grand, plus le choc subit par la cordée et le matériel, est important.
10 - Quels types de corde existe-t-il en escalade?
Laquelle (lesquelles) utilisez -vous en milieu scolaire?
Il existe plusieurs types de cordes :
• Les cordes semi-statiques : destinées à la spéléologie, au canyon ou aux travaux en hauteur. Elles sont dotées d’un allongement modéré, qui leur permet toutefois d’absorber suffisamment d’énergie en cas de chute.
• Les cordes dynamiques : de par leur caractéristique et leur réserve de dynamisme, elles amortissent les chocs et absorbent l’énergie de la chute. Elles s’utilisent en escalade ou en alpinisme. On retrouvera les cordes « à simple » utilisées plus particulièrement en escalade, les cordes « à double » et les cordes « jumelées » utilisées plus particulièrement en montagne.
En milieu scolaire, nous utiliserons dans les activités proposées, les cordes à simple.
12 - Quels « types » de ligne d’action peut- on trouver en escalade?
On retrouvera 3 types de lignes d’action associés à une organisation gestuelle très spécifique :
Mode de progression symétrique: ligne d’action CROISEE: grimper d’échelle
Mode de progression à l’amble (grimper en drapeau): ligne d’action ipsilatérale
Mode de progression en dülfer (grimper en opposition): lignes d’action confondues.
11 - Définissez le terme « ligne d’action ».
Pour résumer:
On recherche l’équilibration, pour ce faire on établit un jeu de forces. Ces forces se répartissent selon des “lignes de forces”:
- Les lignes d’appuis (manuelle ou podale): couplage des forces de traction et/ou de poussée par 2 segments de même nature.
- Les lignes d’équilibration ou d’action: servent à contrôler la posture d’équilibre en phase statique ou à réaliser le déplacement en phase dynamique.
Elles correspondent à la résultante des couplages de forces de traction et/ou de poussée intermanuelles et interpodales.
Elles représentent ainsi les synergies fonctionnelles possibles associant les 2 lignes d’action autour desquelles le grimpeur construit son polygone d’équilibration.
En escalade, la construction et le maintien de l’équilibre, par les choix de postures adaptées, suppose une gestion spatio-temporelle subtile et économique de la répartition des forces d’équilibration du corps, sur les prises servant de support au mouvement. Cette équilibration s’obtient par un jeu de force de traction et/ou de poussée, conjuguées ou opposées, appliquées sur les prises, par les membres concernés.
Ces forces se répartissent selon des « lignes de forces » que l’on différencie en fonction de leur rôle dans me contrôle du mouvement.
En effet, lorsqu’elles correspondent au couplage des forces de traction et/ou de poussée sur des prises par deux segments corporels de même nature (membre inférieur ou supérieur), on les appelle lignes d’appuis (manuelle ou podale).
Lorsqu’elles servent à contrôler la posture d’équilibre en phase statique ou à réaliser le déplacement en phase dynamique, on les nomme ligne d’équilibration ou d’action.
13 - Qu’est ce qu’une opposition? Un Dülfer? Un crux? Un effet « de porte » ou de « charnière »?
Une opposition: c’est lorsque on produit des forces de sens opposés avec différents segment du corps
Un Dülfer: Les deux mains et les deux pieds se trouvent alignés sur un même axe (verticale), d’un côté et le bassin de l’autre, le corps étant de ce fait de profil. Les mains sont légèrement plus hautes que les pieds.
On tire avec les mains en poussant avec les pieds
Un crux: séquence, série de mouvement la plus difficile de la voie
Un effet “de porte”: déséquilibre produit sur le grimpeur si celui-ci grimpe à l’amble
14 - Que signifie « séquentialiser une voie »?
Pour résumer:
Séquentialisé c’est réaliser un découpage de l’itinéraire en sections sur lesquels le grimpeur focalisera successivement son attention.
Action directement liée à la notion de lectures prédictives
Le grimpeur expérimenté passera de la lecture de voie aux passages, puis au mouvement et enfin à l’action motrice
Ceci afin de repérer le but final et les buts intermédiaires dans “l’espace de cheminement” et de se faire une carte mental des lieux.
La tâche de grimper implique le repérage d’indices qui pourraient baliser le parcours et orienter les déplacements: Il s’agit de repérer le but final et d’identifier les buts intermédiaires ( ancrages, PME, prises clés, crux….) dans un champ spatial assez lointain que l’on appelle « espace de cheminement ». Il s’agira de se faire en quelque sorte une carte mentale des lieux (importance des représentations).
Ainsi le grimpeur confirmé, dans une voie, procèdera au découpage de l’itinéraire en sections ou passages sur lesquels il focalisera successivement son attention. On parle de séquentialisation de la voie., ce qui réduit le nombre d’alternatives également. Il y a là un aspect technico-tactique très important. A ce titre, les grimpeurs de haut niveau effectuent leur séquentialisation lorsqu’ils sont au pied du mur, dans leur phase d’observation. De la notion de voie, on passe au passage puis au mouvement et enfin à l’action motrice.
Dans le milieu scolaire, nous retrouverons ces capacités à développer, au collège dès lors que l’on parle de mémorisation dans une voie et d’identification de PME…Cependant, cette séquentialisation n’apparait véritablement qu’au niveau 3 de la compétence. On parle alors de prévoir et anticiper son itinéraire, de réguler son déplacement pendant l’action…..On retrouve également au DNB pour la classe de 3ème, une évaluation de l’efficacité du grimpeur dans son déplacement (saccadé, fluide).
15 - Quels sont les facteurs qui guident la sélection d’une ou plusieurs prises?
Il s’agit pour le grimpeur de sélectionner, parmi les prises les plus accessibles, celles dont la combinaison est la plus économiquement adaptée à l’orientation et à la structuration gestuelle du mouvement envisagé.
Cette sélection s’effectue en fonction:
• de leur orientation favorable par rapport à la logique du mouvement envisagé (sens optimal d’utilisation des prises)*
• de leur pertinence ergonomique (taille,forme)
• de leur complémentarité fonctionnelle (relations topographiques)
Cette tâche d’interprétation exige un gros effort d’interprétation qui dépend bien évidemment du niveau d’expertise du grimpeur. Par exemple, une forte structuration de prises comme une fissure, diminue ainsi la complexité informationnelle de la tâche.
Infos sur fiches ressources:
- Pour le niveau 1, il est précisé dans les capacités à acquérir « identifier les voies: le départ, le sommet, le niveau de cotation, la couleur des prises, la densité, l’emplacement et la nature des prises » OU encore « identifier et utiliser des prises permettant des PME simples ».
Pour le niveau 2 « s’équilibrer en organisant son placement en fonction de l’orientation et du type de saisie de la prise…. »