Cours jo9 Flashcards

1
Q

Pourquoi la cassure avec les enfants est difficilement vécu par les parents?

A
  • L’adolescent rejette la vision et les valeurs du foyer : défense des amis devant les parents
  • L’autorité parentale est testée et rejetée : exigences non respectée, au contraire de ce qui est demandée
  • Les pairs sont souvent évoqués par les parents pour expliquer un mauvais comportement
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2
Q

Bien que la cassure avec les parents est difficile, pourquoi est-elle importante?

A

Nécessaire. Les parents auront bien du mal avec leur adolescent, mais cette période est cruciale pour l’appropriation de l’identité et de l’autonomie du jeune.

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3
Q

Quelle est la nuance à apporter dans la création de l’identité de l’adolescent?

A

Oui, il y a une distance avec ses parents. Oui, il est en quête de son identité.

Toutefois, il le fait surtout pour l’approbation de ses amis, car il veut ressembler à ceux qui lui entoure et l’appropriation mène à l’acceptation.

Puisque l’établissement de relations d’amitié est primordial à l’adolescence, et c’est donc plus souvent les valeurs du groupe d’amis qui deviennent celles du jeune et non celles qu’il se bâtit de lui-même.

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4
Q

Que peut-on dire sur la délinquance adolescente?

A

La délinquance est rarement exécutée seul, les mauvais coups sont fait en petit groupe, car l’acceptation des pairs joue un rôle.

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5
Q

Au minimum, combien d’adolescents commettent des actes délinquants ensemble?

A

Deux jeunes, qui font des délits en complicité de faible gravité. 98% des délinquants ont au moins un ami qui a eu des problèmes avec la justice.

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6
Q

Quelles sont les autres raisons qui peuvent lier un jeune à participer dans la délinquance, mis à part les pairs délinquants?

A
  • Jeunes impulsifs
  • Jeunes qui désirent vivre des sensations fortes
  • Jeunes peu surveillés
  • Jeunes qui vivent des échecs scolaires
  • Jeunes qui sont rejetés par d’autres jeunes
  • Jeunes qui ont eu une vie difficile
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7
Q

Qu’est-ce que l’apprentissage social?

A

C’est l’acquisition de connaissances et de compétences grâce à l’observation -> des autres
-> de l’environnement

L’environnement interagit avec la personne, et la personne réagit selon ses cognitions

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8
Q

Comment peut une personne apprendre de son milieu social?

A

L’apprentissage par essais et erreurs n’est pas suffisant pour une socialisation adéquate.

Face à une situation nouvelle, la personne utilise souvent les observations faites dans son milieu social.
- Utiliser les mêmes stratégies de ceux qui s’en sortent positivement même si les résultats ne vont pas être pareils, mais on est conditionné de penser que cela mènera à une réussite

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9
Q

Qu’est-ce que le modeling?

A

On reproduit les comportements de personnes qu’on admire en espérant d’avoir le même résultat, dite positive.

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10
Q

Quelles sont les trois procédés qui déterminent le modeling?

A
  • L’attention
  • La représentation
  • La production
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11
Q

Qu’est-ce que l’attention dans le modeling?

A

C’est ce qui détermine ce que la personne observe et ce qu’elle gardera de son observation, selon certaines caractéristiques:
- de l’observateur
- de la personne imitée
- du comportement observé
- du lien entre les deux individus
- de la récompense obtenue par le modèle

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12
Q

Qu’est-ce que la représentation dans le modeling?

A

C’est la façon dont l’observateur voit le comportement et comment il le garde en mémoire

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13
Q

Qu’est-ce que la reproduction identique?

A

Reproduction de la même manière pour atteindre le comportement (résultat) idéal

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14
Q

Qu’est-ce que l’adaptation?

A

Atteindre le comportement en fonction des capacités (touche personnelle en la modifiant)

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15
Q

Qu’est-ce que la production dans le modeling?

A

C’est de faire l’action, selon ce qui a été observé, ce qui a été et ce qui a été modifié.

Si le résultat de l’acte n’est pas ce qui était attendu, on aura tendance à modifier notre représentation et en produire une nouvelle.

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16
Q

Que disent les théories de l’apprentissage social sur la délinquance?

A

Le délinquant est quelqu’un qui s’est adapté à sa réalité et à son milieu social, souvent en imitant un modèle

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17
Q

Qu’est-ce que la loi de l’imitation de Tarde?

A

L’imitation est un des processus importants de la vie sociale.
- L’humain cherche naturellement à imiter son voisin, lorsque les résultats sont positifs
- Ceux qui ont mieux imité les autres se sont plus reproduits, car le succès est garanti
- On imite pour être accepté, donc on a tendance à faire exactement comme les autres
- On utilise des modèles et la perception des autres à notre endroit pour mieux se définir.

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18
Q

Qu’est-ce que l’association différentielle de Sutherland?

A

Les valeurs et les comportements appris peuvent entrer en conflit selon les différentes cultures présentes en société.

La majorité vont se rallier à la société, mais une petite partie ne va pas se conformer aux règles et va créer leur propres valeurs associées à la culture (création d’une sous-culture)

D’autres personnes vivant dans les mêmes conditions vont s’y joindre, et donc les comportements délinquants sont appris en s’associant à d’autres délinquants, une imitation qui peut durer très longtemps.

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19
Q

Que sont les préoccupations différentielles de Miller?

A

Dans un milieu défavorisé, les préoccupations seront différentes de celles de la classe moyenne. Donc, ils ne vont pas rejeter la culture dominante, mais plutôt, il vont en apprendre une qui leur ressemble plus.

20
Q

Quelles sont les 6 préoccupations propres à une sous-culture délinquante?

A
  • Rudesse
  • Ruse
  • Action
  • Fatalisme
  • Autonomie
  • Trouble
21
Q

Qu’est-ce que la rudesse?

A

Se douter de la société et la regarder d’un mauvais œil

22
Q

Qu’est-ce que la ruse?

A

Abuser du système, avoir des solutions faciles dans la société, comme frauder

23
Q

Qu’est-ce que l’action?

A

Aller à l’encontre de la société

24
Q

Qu’est-ce que le fatalisme?

A

Ne se projette pas à l’avenir, aucun contrôle du futur

25
Q

Qu’est-ce que l’autonomie?

A

Ne prend pas le ordres de la société

26
Q

Qu’est-ce que le trouble?

A

Accepter que le choix de vie n’est pas adapté, conscient que ça pourrait améliorer et prouve qu’elle peut survivre dans la société

27
Q

Qu’est-ce que la neutralisation de Sykes et Matza?

A

Les délinquants se conforment presque toujours à l’ordre social, ils croient aux normes sociales, mais ils acceptent que le crime est nécessaire dans certaines situations et se trouvent donc des raisons de dépasser les limites.

Ils utilisent la rationalisation pour expliquer et justifier leurs actes (p. ex. ce n’est pas pas si la cible du crime est légitime et mérite)

Les délinquants ont souvent des remords face à leurs gestes (se remettent en question), et ils utilisation la neutralisation pour mettre de côté les interdits qui empêchent le passage à l’acte (neutraliser la remise en question)

28
Q

Quelles sont les 5 techniques de la neutralisation?

A
  • Déni de la responsabilité: mettre le blâme sur quelqu’un d’autre
  • Déni des dommages: se dire qu’il n’y aura pas d’impact
  • Nier l’existence d’une victime: dire que la victime mérite
  • Condamner la loi et l’autorité: les lois sont mal fait
  • Invoquer une autorité supérieur, une morale acquise: suivre le nouveau code moral établi par la sous-culture (apprentissage social), car acceptation > respect des lois
29
Q

Qu’est-ce le renforcement différentiel de Burgess et Akers?

A

C’est les réactions des autres qui vont venir modifier les comportements, car les mauvais comportements sont valorisés par les délinquants.

Si les bonnes actions du jeune passent inaperçues, il peut cesser de les faire, il y aura une extinction des comportements positifs.

On apprend donc à agir selon un conditionnement face aux réactions de nos actes.

30
Q

Qu’est-ce que la théorie de la dérive par Matza?

A

La plupart des délinquants respectent habituellement les lois.

La dérive fonctionne bien habituellement, mais se laisse aller dans certaines situations.

Elle s’apprend souvent à la fréquentation de pairs déviants, car le jeune libère ses pulsions et se laisse aller afin de se faire accepter par ses pairs.

31
Q

Qu’est-ce que l’apprentissage social selon Akers?

A

L’adoption d’un style de vie délinquant se fait par l’association à des pairs déviants, selon le conditionnement opérant.

Ce sont les réponses du groupe de référence face au comportement qui ont le plus d’impact.

La délinquance serait le résultat de trois mécanismes:
- Renforcement différentiel
- Définitions favorables au crime
- Imitation de modèles délinquants

32
Q

Qu’est-ce que le renforcement différentiel de Akers?

A

Un comportement a tendance à être répété lorsque les avantages anticipés surpassent les inconvénients, donc plus de récompenses = plus de répétitions.

Les expériences passées renseignent énormément sur la probabilité d’apparition d’un comportement, qui est influencé par l’observation des pairs. Le renforcement vient de notre milieu social.

comportement -> réaction positive -> répétition
comportement -> réaction négative -> extinction

33
Q

Que sont les définitions favorables au crime?

A

Les valeurs et les modes de pensées ont tendance à changer par la fréquentation de pairs délinquants. Pendant longtemps, on peut trouver quelque chose inacceptable jusqu’à temps que nos pairs sont dire que c’est acceptable, car on veut TOUJOURS être accepté par nos pairs.

On croit que d’aller contre la loi peut être morale dans certaines circonstances, car les réactions par les pairs sont positives.

34
Q

Qu’est-ce que l’imitation de modèles délinquants?

A

Le comportement n’est pas seulement modifié par les valeurs et les réactions des pairs.

On a instinctivement tendance à vouloir imiter les gens qui réussissent dans la vie, une personne plus vieille, riche et réussie.

Puisque ces personnes deviennent des modèles de réussite de la vie, les jeunes s’adonnent plus longtemps à la délinquance car ils veulent suivre ce modèle exact.

35
Q

Qu’est-ce que le code de la rue de Anderson?

A

La culture dominante permettrait l’utilisation de la violence lorsqu’il est question de propriété, d’honneur et de la famille.

Les jeunes dans la rue doivent projeter une image intimidante d’eux-mêmes, car la violence est un symbole du respect et ils sont prêts à tout faire pour se faire respecter.

Dans la culture de la rue, on apprend que tous les problèmes peuvent se régler avec la violence.

36
Q

Qu’est-ce que la théorie des pairs et des occasions criminelles de Haynie et Osgood?

A

Plus on passe du temps avec d’autres jeunes sans supervision, plus les occasions criminelles sont présentes.

La qualité de nos relations avec les autres et le temps qu’on passe avec eux vont décider de la présence ou non d’occasions criminelles.

Si le jeune se tient avec des pairs déviants, il sera plus attentionné aux occasions criminelles
Si le jeune est entouré de modèles prosociaux, il ne portera pas son attention aux activités criminelles.

37
Q

Quelles sont les critiques sur la causalité de l’association différentielle?

A

Nous avons pas de données empiriques prouvant que les valeurs et comportements du jeune changent par l’association à d’autres adolescents.

D’ailleurs, les études montrent que les délinquants se tiennent avec moins d’amis, et que c’est les valeurs en commun qui regroupent ces adolescents ensemble.

38
Q

Quelle est la critique sur la causalité lorsqu’il est question de l’ordre temporel des évènements?

A

Selon les études, les pairs commencent à avoir un réel impact sur le jeune à partir de l’adolescence (12-13 ans)

Les délinquants persistants débuteraient les comportements à risque dès l’âge de 8 ans.

Comment peut-on dire que c’est les pairs qui sont le problème si les valeurs sont présentes avant l’association aux pairs? Cette vision commence à un jeune âge et c’est la mise en commun des valeurs qui mène à s’affilier aux pairs déviants.

39
Q

Quelle est la critique sur l’approche causale lorsqu’on parle de l’autosélection?

A

On a tous tendance à s’entendre mieux avec des gens qui ont les mêmes valeurs et activités que nous

40
Q

Quelles sont les 3 autres mécanismes qui peuvent lier les pairs à la délinquance?

A

Habituellement, ces mécanismes vont s’enchaîner:
- Contagion réciproque
- Apprentissage technique
- Réseautage

41
Q

Qu’est-ce que la contagion réciproque?

A

C’est la transmission entre jeunes du goût de la délinquance:
- Initiation mutuelle
- Petite délinquance ensemble
- Plaisir de l’acte (petit délits deviennent graves)

Éventuellement, c’est moins trippant, donc on passe à l’apprentissage technique.

42
Q

Qu’est-ce que l’apprentissage technique?

A

C’est la diversification du crime lorsque les petits délits ne stimulent plus le délinquant.

À la recherche de sensations plus fortes, le jeune fréquente des délinquants plus âgés qui auront de nouvelles techniques.

Donc, c’est une phase axée sur le perfectionnement du savoir-faire. C’est ce perfectionnement qui mène à un vouloir de se protéger, dont le réseautage.

43
Q

Qu’est-ce que le réseautage?

A

C’est l’acquisition d’un réseau criminel.

Un jeune motivé par le crime réalise qu’il ne peut pas réussir seul (p. ex. les délits à 5 sont plus faciles que seuls)

Il va donc aller chercher des centres d’accueil et des centres jeunesse, où il trouvera aussi des apprentis aux techniques délinquantes (professeurs du crime)

Par contre, ce n’est pas le réseau qui poussera le jeune à agir, le jeune va agir s’il a la volonté de le faire (car il se sent protégé par le réseau)

44
Q

Qu’est-ce qui faut retenir du lien entre les pairs et la délinquance?

A

Les causes de la délinquance peuvent provenir de facteurs qui précèdent l’apparition des pairs délinquants.

Les jeunes vont commettre des délits avec les autres jeunes, car c’est plus plaisant.

Sauf que, il faut se rappeler que les valeurs sont déjà présentes chez le jeune. Ces valeurs l’amèneront à faire des délits et à s’associer à des pairs comme lui.

45
Q

Quel est le rôle important des pairs délinquants?

A
  • Actualisation des compétences: le jeune va plus se réaliser si les pairs sont entouré autour de lui (perfectionnement)
  • Accélération de la criminalisation: les jeunes plus vieux sont des modèles donc ils utilisent leurs expériences pour transmettre une meilleure façon d’esquiver l’autorité (désensibilisation du crime)
46
Q

Malgré tout, la fréquentation des pairs s’agit d’un des meilleurs prédicteurs de la délinquance future, pourquoi?

A

Même si ce n’est pas la première source de la délinquance, ils viennent aliment la persistance de la délinquance. Donc, ce n’est pas les pairs qui introduisent la délinquance, mais ils sont ceux qui la laisse persister et s’aggraver dans le temps.