Cours jo11 Flashcards
Qu’est-ce qu’une réaction sociale?
La délinquance est le produit de l’action et de la réaction de l’entourage du jeune. Le délinquant voudra s’identifier à la réaction d’une personne, et le crime est une réaction pour répondre à une réaction.
Qu’est-ce que la déviance primaire de Lemert ?
C’est un comportement dans lequel les interactions ne produisent pas de réactions négatives au mauvais comportement perçu.
Par exemple, fumer avec son groupe de pairs fumeur, donc bien perçu et non réactive.
Qu’est-ce que la déviance secondaire de Lemert ?
Parfois, la déviance primaire peut engendrer des étiquettes, et se transforme en déviance secondaire car le jugement est intériorisé. Ceci aggrave la délinquance au lieu de l’arrêter.
Par exemple, le même fumeur déménage et change d’école, il va fumer avec son nouveau groupe de pairs non-fumeur, qui eux, lui juge et ont une réaction négative à son comportement. Donc, continue à fumer et diversifie sa déviance pour répondre à la réaction.
Qu’est-ce que l’étiquetage de Becker ?
La personne construit son identité à travers les interactions sociales, donc un délinquant est un délinquant s’il se voit ainsi et s’il est vu ainsi. Même s’il y a deux perceptions, celle de l’autrui est plus puissante.
Pourtant, un comportement déviant ne l’est pas nécessairement toujours, c’est simplement une intériorisation de l’étiquette. Au lieu de se résorber, la société et la personne renforce l’étiquette.
Qu’est-ce que la dramatisation du Mal de Tannenbaum?
La plupart des gestes délinquants sont faits par des jeunes normaux, pour tester les limites ou pour s’amuser.
Par la répétition de gestes sur le long terme, on finira par contre à l’identifier aux actes commis. Cette identification change la perception du jeune qu’il a de lui-même, la réaction peut être trop brusque, et donc donne un raison au jeune de répondre à la réaction.
Cela amène les gens à faire des prédictions sur les comportements, qui vont s’autoréaliser, car la stigmatisation mène à la réalisation.
Comment l’étiquette est-elle posée selon la théorie de Tannenbaum?
Elle n’est pas posé dès le premier acte déviant. D’abord, c’est une erreur de parcours, car c’est le premier délit et on peut expliquer les conséquences. Par contre, il y a moins de confiance maintenant.
Puis, l’opinion et la façon d’intervenir change suite à la répétition du geste. Si nous intervenons de la bonne façons, nous allons remarquer un changement dans le comportement. Si nous recourons aux punitions extrêmes, ceux-ci vont mener au jeune à s’opposer plus fortement.
Qu’est-ce que le stigma social de Goffman?
Dans ses interactions, un individu joue un rôle et veut fournir une certaine image de lui-même à son entourage, le rôle change selon le contexte donné.
Les crimes commis sont une façon de renforcer notre rôle.
Que voulons-nous dire par le fait que le stigma social est un précurseur de l’institutionnalisation?
Si on prend des détenus et on les place dans une prison, ces personnes vont s’associer à un groupe de délinquants, et se feront renforcés par le groupe. Si la personne est également renforcé par la Loi, elle va lui faire plaisir, mais sans le montrer au groupe pour garder l’acceptation des délinquants.
Les détenus qui rentrent, deviennent pires en prison.
Qu’est-ce que le devenir déviant de Matza?
Un jeune identifié comme délinquant aura la tendance à se joindre à d’autres jeunes dans la même situation.
Le délinquant n’a pas rejeté les normes sociales, il se donnera des permissions dans certains contextes pour devenir déviant.
C’est souvent l’arrestation qui cristallisera le jeune dans son mode de vie.
Pourquoi l’arrestation s’agit d’un moment changeant pour le cheminement du jeune délinquant?
Quand les actes sont cachés, le vouloir de continuer n’est pas important parce qu’il n’y a pas de réactions. Cependant, lorsque les actes sont exposés, il y a des réactions de l’environnement.
À partir de ces réactions, le jeune a deux options:
1. continuer le crime pour répondre aux réactions (stigma et étiquette qui aggravent les comportements)
2. cesse le crime et demande le pardon
Qu’est-ce que l’intervention radicale de Schur?
La délinquance est fréquente à l’adolescence, peu importe la classe sociale, mais seulement certains jeunes vont se faire poser une étiquette.
L’identification et l’étiquetage mènent à l’aggravation de la délinquance. Et le simple fait de passer dans les système est dangereux.
Quels sont les trois mécanismes qu’implique l’étiquetage?
- Stéréotypage: prendre des décisions selon nos préjugés
- L’interprétation rétrospective: évaluer une personne dans le seul but de trouver un élément qui pourrait influencer le déclenchement d’un acte (ex. trouble de santé mentale)
- La négociation: recommandations sur le portrait de la personne (pas nécessairement valide pour la personne, mais sans considération pour le changement de la personne)
En conséquence, le jeune va intérioriser la recommandation, et il va continuer les comportements car le système ne croit pas en lui.
Qu’est-ce que le blâme réintégrateur de Brathwaite?
Les sociétés plus délinquantes que les autres n’ont pas su utiliser la honte de manière efficace pour condamner un acte. Par exemple, dans les quartiers défavorisés, les personnes sont laissés à eux-mêmes
Lorsqu’un jeune commet un acte délinquant, le blâme doit être utilisé.
Quelle est la distinction entre le blâme réintégrateur et le blâme désintégrateur?
Désintégrateur: blâme la personne en soi, donc son caractère
Réintégrateur: désapprouve le COMPORTEMENT de manière claire, et non la personne. Cela amène à une réconciliation vers la société.
Quelle est la nuance apportée par la théorie du blâme réintégrateur?
Rendre un comportement honteux, c’est éviter qu’il reproduit. À l’inverse, si on blâme la personne, elle va reproduire le comportement car elle va réagir aux réactions de la honte.
Pour être efficace, le système de justice devrait donc condamner le comportement. Nous voyons ces effets avec les mesures extrajudiciaires de la LSJPA.