Cours du 26/09/20 Flashcards
Qu’appelle-t-on stratégie auto-handicapante ?
Une stratégie que l’individu met sciemment en place afin de préserver l’estime qu’il a de lui-même mais qui ne préserve pas l’adaptation sociale ou scolaire.
On dit qu’elles sont
- adaptatives sur le plan affectif
mais souvent
- dysfonctionnelles sur le plan cognitif
Dans quelles situations sont généralement utilisées les stratégies auto-handicapantes ?
Dans les situations où l’estime de soi est menacée, c’est un moyen pour le sujet de la préserver.
Quelles sont les 3 grandes approches de l’estime de soi ?
- l’approche intrapsychique de William James
- l’approche interpsychique de Charles Cooley
- l’approche interactionniste de Susan Harter
Quelle est la théorie de l’approche intrapsychique de William James ?
L’estime de soi est le produit entre :
- le soi perçu (réel)
et
- soi idéal (ce que la personne aimerait être).
L’échec à atteindre ses idéaux produirait des effets négatifs, comme l’anxiété, une basse estime de soi ou la dépression.
Dans quelle mesure adaptation et dysfonctionnement s’opposent-ils ?
Lorsqu’on prend l’être humain dans son ensemble, c’est une opposition très relative :
- ce qui est adaptatif sur un plan (la préservation de l’estime de soi) peut être dysfonctionnel sur un autre (l’engagement dans la scolarité)
Quel est le lien entre échec et estime de soi ?
Tout échec implique une atteinte à l’estime de soi. C’est dans la réaction à cette atteinte que l’on va réussir à préserver ou non l’estime de soi, au prix d’autres atteintes ou non.
Quels sont souvent les enfants les plus touchés par l’échec scolaire ?
Les enfants déjà fragiles sur le plan narcissique
Quelle est la théorie de l’approche interactionniste de Susan Harter ?
L’estime de soi provient de la réussite dans les domaines jugés comme importants pour le sujet.
C’est donc le rapport entre ses réussites actuelles et ses ambitions dans les domaines jugés importants
Qu’ajoute Higgins (1991) dans sa théorie de la discrépance aux concepts de soi réel et de soi idéal ?
le soi devoir : ce que l’on croit devoir être.
ex : le jeune enfant qui pense devoir se conformer aux attentes de ses parents ou de l’enseignant
Quelle est la théorie d’Higgins ?
La théorie de la discrépance :
S’il y a une trop grande différence entre le soi réel et le soi idéal (discrépance), l’élève va ressentir des émotions négatives comme la tristesse ou le découragement.
Si la discrépance se trouve entre le soi réel et le soi devoir, le ressenti sera différent, de l’ordre de l’agitation ou de la menace sur soi.
Qu’est-ce que la discrépance ?
Des écarts entre les différentes représentations de soi :
- soi réel : ce que le sujet croit être
- soi idéal : ce que le sujet aimerait être
- soi devoir : ce que le sujet pense devoir être
Selon la théorie de la discrépance de Higgins (1991), les types de discrépances produisent des types d’émotions différentes, elles-mêmes moteurs de comportements différents, lesquels ?
- La honte déclenche plutôt des comportements
de fuite ou d’évitement. - La joie est un moteur à l’envie de vivre et de progresser, elle est la meilleure source de motivation.
- La culpabilité provoque plus facilement une remise au travail.
Quelles sont les validations expérimentales de la théorie de la discrépance de Higgins (1991) ?
- corrélation entre des auto-évaluations de l’écart entre soi réel et soi idéal d’une part et estime de soi d’autre part
- corrélation entre l’importance accordée aux domaines dans lesquels le sujet excelle et les domaines dans lesquels le sujet échoue d’une part et la préservation de l’estime de soi d’autre part
- corrélation entre la baisse d’importance accordée aux domaines dans lesquels les sujets réussissent peu et l’estime de soi
Quelles sont les différentes stratégies auto-handicapantes présentées dans ce cours ?
Des stratégies issues de la théorie intrapsychique de William James et de la théorie interactionniste de Susan Harter : - le désengagement - la désidentification - l'absentéisme - la procrastination Des stratégies issues de la théorie interpsychique de Charles Cooley - la comparaison sociale - l'auto-complaisance - le pessimisme défensif
Selon Thompson (1995), par extension de la stratégie du désengagement, que peut générer une situation de contrôle en classe par exemple ?
Cela constitue une menace d’être jugé sur ses capacités intellectuelles, ce qui peut susciter chez les sujets en difficulté le recours à une stratégie de protection de l’estime de soi, préférant avoir l’air paresseux que bête par exemple.