Cours 9 Flashcards

1
Q

L’effet inexorable de l’âge
Mise en contexte

A
  • Selon plusieurs théories psychocriminologiques:
  • Comportements criminels = différence(s)
    interindividuelle(s) relativement fixe(s) et stable(s)
  • Est-ce vraiment le cas?
  • Études transversales suggèrent jeune > vieux
  • Inconvénient: comparaisons
    intraindividuelles impossibles
  • Solution: études longitudinales
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Q

L’effet inexorable de l’âge
Les études longitudinales

A

Examen des différences intra- ET inter-individuelles
* Sélection d’une cohorte
* En dépit de comportements criminels ou non
* Mesure différents facteurs de risque
* Mesures répétées
* Changement(s)?

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3
Q

L’effet inexorable de l’âge
Courbe âge-crime

A

Constat général
* Les comportements criminels varient aussi à travers
le temps chez les mêmes individus (intra)
* L’âge est un facteur de risque
* … et de protection!
* Une des observations les plus
reproduites/constantes

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4
Q

Les travaux de David P. Farrington

A
  • Intéressé à cette courbe
  • En 2003, synthèse de ces travaux
    longitudinaux
  • Il tire dix (10) constats généraux sur la relation âge-crime* 1) Comportement criminel atteint un sommet entre 15-19 ans
  • 2) L’activation a lieu généralement entre 8-14 ans et l’abandon entre 20-29 ans
  • 3) Plus les comportements criminels sont précoces, plus ils sont
    persistants/fréquents* 4) Il existe une continuité entre les comportements antisociaux durant l’enfance et
    les comportements criminels durant l’adolescence
  • 5) Quelques personnes sont responsable de la majorité des crimes à l’âge adulte
    (5/50)
  • 6) La spécialisation est très rare à l’adolescence, mais plus fréquente à l’âge adulte* 7) Les comportements criminels font partie d’un problème plus large qui n’est pas
    limité à ces derniers
  • 8) Durant l’adolescence, les comportements criminels sont souvent commis en groupe,
    mais ceci est beaucoup moins observable à l’âge adulte
  • 9) Les motivations sont nombreuses et varient durant l’adolescence (utilitaire,
    sensations, pression…), alors qu’à l’âge adulte elles sont principalement utilitaires
  • 10) La nature des comportements criminels change avec le temps et l’âge
    (diversification)
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5
Q

Courbe âge-crime

A

Bref, il existe une séquence relativement prévisible de stades
1. Activation: âge début
* Précoce v. normale v. tardif
2. Escalade: niveau de persistance
* Faible v. moyenne v. élevé
3. Abandon: âge fin
* Rapide v. normal v. lent
* DONC, les comportements criminels sont normauxComment fait-on pour réconcilier ces observations en apparence contradictoires ?
* Différences interindividuelles v. intraindividuelles
* Inter = propension stable
* Intra= propension variable
* La perspective des parcours de vie!

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6
Q

Comment en est-on arrivé à cette perspective?

A

Glenn Elder (1974)
* Children of the Great Depression: Social Change in Life Experience
* Cohortes de jeunes
* Issus de divers milieux
* Mesures répétées enfance et âge adulte
* Il s’intéressera à leur parcours de vie
* Expériences/évènements de vie marquants
* Influences sur la trajectoire de vieGlenn Elder (1974)
* Observations
* Familles “soutenantes” = vie plus facile/moins rocambolesque
* Plus jeune = mieux adaptés et mieux géré vie
* Tous développés schèmes de pensées particuliers (“le travail est une priorité”…)
* Constat ultime
* L’expérience de la Grande Dépression à l’enfance = laisse des marques durables qui
influencent le reste de la vie
* Le degré d’influence dépend du timing dans le développement

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7
Q

Les parcours de vie

A

Prémisses
Les travaux d’Elder font échos en criminologie
Pour comprendre et expliquer les comportements criminels…
* (1) Il faut s’intéresser à l’ensemble de la vie
* Postulat #1: Pluridétermination des comportements criminels
* (2) Il faut situer la personne dans son contexte développemental et social
* Postulat #2: Dynamisme des comportements criminels
* Les notions de temps et de timing des évènements sont
primordiales
* Comportements criminels varie en fonction de l’âge
(temps) et du contexte (timing)Intérêts
* Les évènements de vie marquants vécus par la personne
* Les mêmes pour tous?
* Non, dépend de la signification donnée
* … mais il y a des évènements généralement reconnus comme des
facteurs de risque et de protection

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8
Q

Théorie interactive de la délinquance

A

Terrence Thornberry (1996, 2006)
* Les facteurs de risque (et leurs sources) varient selon développement
* Petite enfance = famille
* Mauvaises habiletés parentales
* Enfance = école
* Échec scolaire et faible sentiment d’appartenance
* Adolescence = pairs
* Association à des pairs délinquants
* Âge adulte = institutions
* Faible lien et attachement aux institutionsTerrence Thornberry (1996, 2006)
* Composante interactive
* Les évènements interagissent entre eux, par exemple:
* Abus vécus à l’âge t influence crime commis à l’âge t+1
* Crime commis à l’âge t influence crime commis à l’âge t+1
*

* Permet de rendre compte de la relation entre antécédents passés et futurs
* Pilier des tenants des différences interindividuellesEn résumé
1. Les évènements de vie influencent comportements et pensées
* Certains influencent davantage
* L’importance diffèrent selon l’âge et le contexte
2. Les comportements criminels = propension et interaction de celle-ci avec le
contexte
* Propension: évènements lointains qui augmentent le risque
* Contextuelle: évènements récents susceptibles de déclencher le comportement

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9
Q

Deux grandes lignes de recherche

A
  • Carrières criminelles
  • Intérêt = comportements criminels (CRI-2010)
  • Séquence, fréquence, intensité, diversité, persistance, durée…
  • Orientation: abandon (prédiction)
  • Perspective développementale
  • Intérêt = évènements lointains (enfance)
  • Orientation: activation et escalade (prévention)
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10
Q

L’abandon

A

Mise en contexte
* Accent dans la littérature sur activation et escalade
* Abandon négligé
* Pourquoi les personnes arrêtent graduellement à
partir de 20-30 ans?
* Maturité? Déclin capacités physiques?…
* Pourquoi tout monde abandonne un jour?
* Fatigue? Mort?…Conceptualisation
* Deux grandes conceptions de l’abandon du crime (désistement) - Cusson & Pinsonneault, 1986
Le désistement comme un évènement Le désistement comme un processus
Le désistement s’impose Le désistement frôle graduellement les idées
Un seul évènement mène à une fin abrupte Accumulation d’expériences négatives (graduel)
Évènement soudain et marquant (ex. mort d’un complice) Processus impliquant des erreurs, des rechutes, des récidives
En traitement: non-récidive est l’unique indicateur de succès En traitement: ralentissement de la fréquence, l’intensité et la
gravité comme indicateur
Relativement irréaliste (crimes souvent intermittents) Plus réaliste, mais relativement méconnu comme processus

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11
Q

Les points tournants

A

Les points tournants
Sampson et Laub (2003; 2005)
* La petite histoire
* Retrouvent l’échantillon des Gluecks
* Ils sont rendus vieux
* Vécus guerres, drogues dures, incarcération de masse…
* Entrevue après leur carrière criminelle
* Objectif: comment ils expliquent eux-mêmes leur sortie de délinquance Observations
1. Les participants accordent de l’importance à des évènements survenus à l’âge
adulte
2. Les évènements qui favorisent l’abandon sont indépendants de l’histoire de vie
(traumas, régulation parentale à l’enfance…)
3. L’abandon se produit généralement à la suite de points tournants
4. Les points tournants changent la trajectoire de vie de la personne
* Ils redéfinissant les priorités et les intérêts personnels

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12
Q

caractéristiques des points tournants

A
  • Caractéristiques des points tournants
  • Marquent une coupure (contexte)
  • Engendre nouveau réseau social (social)
  • Réseau prosocial (valeurs, normes)
  • Réseau structure les activités routinières (comportemental)
  • Créent un contexte favorable à un changement identitaire (cognitif)
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13
Q

Exemples de points tournants

A
  • Exemples de points tournants
  • Engagement dans une relation intime (mariage)
  • Fonder une famille et/ou avoir des enfants
  • Avoir un travail légitime
  • Effectuer un service militaire
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14
Q

validation et critique

A
  • Plusieurs études ne montrent pas d’association entre points tournants et
    abandon
  • Qualité?
  • Emploi monotone v. stimulant
  • Temporalité?
  • Fonder une famille à 16 ans v. 25 ans.
  • Perception individuelle?
  • Les points tournants n’ont pas le même impact pour tous
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