Cours 8 Flashcards
Les policiers utilisent des anecdotes parce qu’ils sont incapables de faire l’inventaire réel de toutes les règles qu’ils ont apprises. À quoi servent ces anecdotes?
Elles construisent un vocabulaire des précédents. Ce vocabulaire permet de rendre compte de la réalité quotidienne, mais est surtout biaisé en fonction des désordres et crimes qui y sont possibles.
Elles construisent une subjectivité appropriée à ce moment, donc une façon de voir et une façon d’être à ce monde.
Expliquez ce qu’est : être un policier c’est donc d’adopter une attitude spécifique.
Ceci permet de faire face aux situations ordinaires et aux situations nouvelles, puisque l’action n’est pas fondée sur des règles fixes, des recettes ou des connaissances dérivées de cas antérieurs, mais bien sur une façon d’aborder la réalité en tant que policier.
Quelles sont les raisons qui expliquent pourquoi une culture et la culture policière ne sont pas un ensemble de règles.
les gens agissent en conformité sans qu’aucune règle ne soit identifiable dans leur esprit.
Les règles sont insuffisantes pour diriger l’action, elles ne sont qu’au mieux des balises.
la sous culture policière serait dotée de ses propres règles.
Qui proposent de voir la culture comme une boîte à outil qui sert à mettre de l’ordre dans le social immédiat?
Shearing et Ericson.
Comment les anecdotes fonctionnent-elles?
- en offrant des images qui permettent de comprendre l’application d’une attitude (ex: fais comme si tu étais en vacances = soit ouvert, calme et sûr de toi).
- en offrant une bibliothèque de trucs qui sont bien plus que ces recettes. (ex: comment un bon policier est créatif et réussi à détourner la situation à son avantage).
- en laissant des trous ou des silences pour permettre l’interprétation par celui qui écoute. Les trous sont l’invitation à l’autre d’embarquer et de se voir comme partie de l’anecdote.
Quelle est la théorie acteur- réseau de Bruno Latour et de John Law?
un réseau n’est pas un objet réel, tangible. C’est une convergence de personnes et d’objets qui se manifeste, de manière temporaire, autour de concepts, d’idées ou de controverses. Tous les acteurs du réseau sont là parce qu’ils sont actifs dans la discussion, ou dans une forme d’action apparemment dirigée vers ces concepts, idées ou controverses.
Les animaux et les objets inanimés font partis de ce réseau, puisqu’ils peuvent activement modifier la manière de parler et de penser des acteurs humains.
Les réseaux fonctionnent comme des moteurs de production de sens