Cours 7: violence conjugale et prévention Flashcards
L’enquête sociale générale de 2009 rapporte quoi (ESG)?
Elle porte sur la violence conjugale stable depuis 2004.
6% des 19 millions de Canadiens en couple déclarent avoir été victimes de violence physique ou sexuelle ( au cours des 5 dernières années)
Autant que les hommes et femmes
+ fréquent chez les couples en union libre que marié
-ces résultats sont plus proches de la réalité que les données officielles des policiers.
Les données apportées à la polices au Canada en 2007 illustrent quoi exactement?
40 200 incidents de violence conjugale
80% sont des victimes de sexe féminin
Ampleur réelle difficile à estimer (chiffre noir, la source des données…)
–> Il est important de regarder la fréquence, mais aussi la gravité.
De plus, les femmes sont sujettes à des violences majeures envers elles (gestes posés plus graves)
Énumérer les formes de violence conjugale?
- violence physique
- violence sexuelle
- violence psychologique ( regroupe : violence sociale et violence économique = restriction)
Quels sont les théories explicatives de la violence conjugale (4)?
- Théorie de l’apprentissage social
- Théorie de l’attachement
- Théorie féministes
- Théorie développementale
Expliquer la théorie de l’apprentissage social ?
Violence conjugale est apprise en voyant les autres faire. Renforcement +/-. Quand quelqu’un ne sait pas qu’un geste est mauvais dès l’enfance, il peut le reproduire à l’âge adulte.
Expliquer la théorie de l’attachement ?
Dans un contexte de violence, témoin/victime. Mère moins présente, confiante .. Influence le lien mère enfant. L’enfant va peut-être à son tour avoir de la difficulté à s’attacher à quelqu’un, à rabaisser les femmes.
Expliquer la théorie féministe?
Les femmes sont toutes hyper contrôlées par leur conjoint.
Expliquer la théorie développementale?
- Pas vrai que c’est seulement les femmes, certains hommes vivent de la violence conjugale.
- Il y a une modulation des facteurs de risque à travers l’enfance qui te rend plus prédisposé à la violence conjugale.
Quels sont les facteurs de risque PERSONNELS ET BIOGRAPHIQUES à la violence conjugale ?
- Traits de personnalité
- Colérique, hostile, faible estime de soi
- Personnalité antisociale - Histoire d’abus familiaux et/ou violence interparentale antérieur
- Consommation drogues/alcool/médicaments
- Antécédents (judiciaires) chez les hommes (70% des détenus pour violence conjugale).
Quels sont les facteurs de risque SOCIODÉMOGRAPHIQUES à la violence conjugale ?
Âge
- Groupe le plus à risque :16-24 ans
- Risque diminue avec l’âge
Statut socio-économique: un faible revenu augmente les chances de commettre ou d’être victime de violence conjugale.
Statut marital
- Union livre vs mariage (être marié diminue les chances, car engagement plus officiel dans le couple)
- Famille recomposée vs famille « intacte » ou sans enfants
Quels sont les facteurs de risque RELATIONNELS à la violence conjugale ?
En cas de violence conjugale antérieur(s)/répété(s) va avoir lieu dans un temps très court = 15% dans les 24heures et 25% en dedans de 5 semaines.
Séparation
Isolement sociale
Quels sont les facteurs de risque pour les homicides conjugaux ?
Le conjoint a déjà menacé la femme avec une arme/ou menaces de mort
Présence d’une arme à feu dans la maison
Tentative d’étranglement antérieur
Jalousie et contrôle des activités
Violence augmente en fréquence et en gravité
Relations sexuelles forcées/non-consentantes
Abus d’alcool et drogues
Cas de violence conjugale lorsque la femme était enceinte
Énumérer les trois types d’actions préventives?
Prévention primaire (universelle)
• S’adresse à la population générale. Ex : promotion des relations amoureuses saines et non-violentes dans les écoles.
Prévention secondaire (sélective)
• Pour les personnes plus à risque. Ex : Dépistage des signes de VC par les médecins, chez les femmes enceintes.
Prévention tertiaire (spécifique)
• On vise spécifiquement quelqu’un/ou une population. Ex : Intervention policière en matière de VC.
Vrai ou Faux : Peu de pays avaient une infraction officielle de «violence conjugale» à l’époque ?
VRAI. On considérait que ce n’était pas d’ordre public de gérer les problèmes de couple.
Auparavant, la notion de violence de couple était perçue comment ?
C’était privé et non public, alors c’était une approche de non-intervention, à l’époque.
L’approche de non-intervention a été examiné par qui et quand?
Début ’70: mouvements féministes et de défense des victimes forcent à réexaminer cette approche.
Dans les années 80, quel genre de modèle était en action pour la violence conjugale?
C’était le modèle thérapeutique, formel et punitif (+ de recours possible au niveau de la loi).
Au Canada, les politiques d’inculpation aident en quoi?
- Porter une accusation n’est plus la simple responsabilité de la victime.
- Augmenter les dénonciations
- Diminuer la récidive (politique de poursuite)
- Favoriser la participation de la victime
- Réduire le taux d’abandon des poursuites
Qu’est-ce qu’on peut constater en voyant l’étude de Sherman «Policing domestic violence» ?
Problème à la hausse durant les années ‘80
Augmentation des appels à la police
Taux de récidive important
Traitements relativement inefficaces
- On voit l’agresseur comme une victime de son passé, on doit le soigner.
Quelles sont les perspectives dominantes de l’époque des années 80?
- Les modèles théoriques de la VC peuvent guider et informer les pratiques policières.
Perspectives dominantes de l’époque (1980)
1. Perspective traditionelle de la police:
Problème familial, privé.
Pas le rôle de la police de s’en mêler
Les infracteurs ne seront pas punis
2. Perspective clinique
Situation de crise qui requiert intervention/médiation
Médiation peut aider à régler le conflit entre partenaires
Éviter l’arrestation qui pourrait envenimer le problème et la relation
3. Perspective féministe
Violence envers la partenaire est un problème sérieux
La réponse doit être la mm que tout autre type de crime
L’arrestation du conjoint/ de la conjointe violente doit être favorisée
Quels sont les devis de recherche, selon les perspectives, de l’étude sur l’intervention policière de Sherman & Beck de 1984?
Réponses policières dans les cas de violence conjugale mineurs.
- Perspective traditionnelle : Séparation des conjoints ; demande au conjoint de quitter les lieux pendant plusieurs heures et de se calmer les esprits.
- Perspective clinique : policiers reçoivent une formation en médiation et interviennent pour tenter de régler le conflit.
- Perspective féministe : arrestation
Qu’est-ce qu’on constate de l’étude sur l’intervention policière de Sherman & Beck de 1984 ?
- Les arrestations sont plus efficace pour prévenir la récidive que la séparation temporaire ou la médiation (diminue le taux de récidive de moitié).
L’arrestation devient obligatoire partout concernant le conjoint/conjointe violent(e). - La séparation temporaire est l’intervention qui a le plus haut taux de récidive.
- 16 états américains adoptent une loi rendant l’arrestation obligatoire.
- Sherman n’est pas d’accord avec cette nouvelle stratégie qui est selon lui trop hâtive.
Il y a eu réplique de l’étude de l’intervention policière de Sherman & Beck en 1984 dans d’autres villes américaines, quels sont les constats?
On constate que dans la moitié des cas l’arrestation est la meilleure façon de faire … l’autre moitié la récidive était plus intense après l’arrestation (dépend des cas). Donc, résultats mixtes.
- Les personnes ne réagissent pas toutes de la même manière.
- Ceux qui ont plus à perdre = moins tendance à recommencer
- Communauté où c’est mal vue d’être arrêté (principe de dissuasion)
Pourquoi certains récidivent même après une arrestation policière?
Ils avaient moins à perdre, non marié, sans emploi, vivent dans un quartier où la présence policière est plus tolérée socialement, ont des tx de récidive plus élevés si arrêtés (effet criminogénique) — Étiquetage? Affiliation à des pairs délinquants?
L’étude sur l’impact de l’intervention policière de Felson et al. (2005) constate quoi?
L’intervention policière contribue à diminuer le risque de récidive. Peut importe la façon d’intervenir, il faut tout de même intervenir.
Comment L’étude sur l’impact de l’intervention policière de Felson et al. (2005) a-t-elle été effectué ?
- Sondage auprès des américains victimisé: 2564 répondants (6 rencontres sur 3 ans).
- Comparaison avec les cas signalés par la police.
Quels sont les 3 niveaux de «L’intervention graduelle» de Hanmer et Griffiths (2000)?
- 1er niveau: signalement
Lettre à la police envoyée à la victime, lettre à la police envoyée à l’agresseur et surveillance policière. - 2e niveau: 2e signalement/incident
Visite à domicile d’un policier
Surveillance en cocon
2e avertissement envoyé à l’agresseur - 3e niveau: 3e signalement ou +
Visite à domicile d’un policier spécialisé
Alarme portative
Quels sont les résultats de «L’intervention graduelle» d’Hanmer et Griffiths ?
fréquence des cas de VC suivants diminue, l’intervalle de temps entre les signalements grandit.
Quelles actions préventives proposées pourraient être efficace pour diminuer les cas de VC ?
Sensibilisation des citoyens et les victimes à signaler les cas de VC à la police.
- Intervention policière = dissuasive
- Empêche l’escalade
Intervention graduelle en fonction du niveau de risque : graduer notre intervention en fonction du niveau de danger… ex : possession d’arme à feu.
Désarmer l’agresseur
Réseau et support social de la victime
Agir vite
Qu’est-ce que l’ont constate quand on compare les données de l’ESG et de la Police ?
- 47% des homicides familiaux sont des homicides entre conjoints.
- Le taux est stable depuis 2009
- Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être une victime
- La probabilité diminue avec l’âge
Quel est le dilemme mentionné en lien avec la violence conjugale ?
Doit-on procéder à l’arrestation du suspect dans des cas mineurs de violence conjugale ?
Décrivez l’étude de Sherman et de Beck à Minneapolis en 1984.
- Étude sur l’impact de l’intervention policière en matière de VC
- Le comportement de l’auteur de la violence est sous observation pendant six mois
- Entrevues réalisées avec les victimes
- Pour les cas de violence conjugale mineur