Cours 6 Flashcards
Qui a inventé la théorie du soft power?
Joseph Nye.
Qu’avance Joseph Nye avec sa théorie du soft- power (par rapport à la Guerre froide)?
Il dit que si les deux puissances (USA et URSS) sont égales, les USA l’emporteront, car ils ont plus de soft power.
Qu’est-ce qui fait partie du soft power?
Des acteurs non-étatiques de nature variée. Par exemple, les multinationales. Par ailleurs, dans les années 90, les moyens de communication rendent ‘‘l’individu plus puissant’’, ce qui fait émerger de nouveaux acteurs non-étatiques.
Qu’est-ce que la société civile?
L’ensemble des rapports interindividuels qui se déploient dans une société donnée en dehors du cadre d’intervention de l’État. Donc, c’est tout ce qui est en dehors de l’État.
La société civile est-elle quelque chose de bien ou de mal?
Ni l’un ni l’autre. Des choses positives et négatives peuvent se retrouver dans la société civile (exemple du KKK et d’Amnesty International).
Que pensaient les Lumières par rapport à la société civile?
Elle s’oppose à l’arbitraire de l’État et à l’imposition de normes et de pouvoirs par l’État. Donc, elle se dégage de l’emprise de l’État et parfois le conteste (exemple de la Révolution française).
Le terme de société civile revient à la mode dans les années 80; quelle est la réflexion associée?
Qu’est-ce que la société civile si elle n’a aucune liberté face à un régime totalitaire, si ce n’est que de la résistance? = tous les gens de la société civile peuvent avoir autant de pouvoir que le pouvoir de l’État. (‘’Le pouvoir des sans-pouvoirs’’.)
Qu’est-ce qui a changé par rapport à la société civile avec la mondialisation?
Elle n’est plus considérée seulement dans un casdre national. Les mobilisations sont plus larges et atteignent l’échelle internationale. Exemple : dans les années 90, mobilisation internationale contre le néolibéralisme. Après le 11 septembre, mobilisation contre le terrorisme.
À quoi correspondent les “transnational advocacy networks” (réseaux transnationaux de promotion de cause)?
Ce sont des réseaux de gens qui s’articulent autour d’une cause spécifique internationalement. Ils ont un discours commun et ils échangent des informations et des services. Exemple des Anti-Trump Protests (partout dans le monde).
Ça peut être des ONG aussi, comme la NRA (qui fait des campagnes internationales pour généraliser le droit de port d’armes). Ça peut aussi être des mobilisations paysannes contre le “landgrabbing” (achat de terres par les multinationales, privant le paysan de sa semence). Les mouvements peuvent même être religieux.
Comment les médias aident-ils la société civile?
Des journalistes tentent de dépouiller des documents que les gouvernements essaient de cacher. Exemple des Panama Papers (évasions fiscales).
On veut rendre public des problèmes grâce au ‘’naming and shaming’’, avec la publicité (qui signifie ‘’rendre public’’) et ainsi rendre transparent ce que les gens essaient de cacher.
Que sont les ONG?
Les ONG (organisations non gouvernementales) sont des acteurs de la société civile. Surtout celles qui sont internationales. Elles existent depuis le 19e siècle. Plusieurs ont été crées après la Première Guerre mondiale à cause de l’aide humanitaire nécessaire (blessés, reconstruction, etc.).
Nommez des exemples d’ONG ou de causes défendues par celles-ci.
Action contre la faim en France (ils militent pour l’hygiène). Médecins sans Frontières (aide, accès aux médicaments, prix des médicaments, aide aux réfugiés et camps de réfugiés, etc.).
Pourquoi les ONG suscitent-elles des débats?
Car elles prétendent parler au nom de l’humanité, mais elles ne sont pas élues, par exemple.
Quels sont les facteurs de légitimation des ONG?
- Les ONG tirent leur légitimité par le macro (questions globales) ou par le micro (questions particulières, locales). Certaines font les deux.
- Elles prétendent parler au nom de l’humanité (contre l’intérêt égoïste des États) et défendent des valeurs universelles et une éthique générale.
- Elles disent représenter la société civile globale (le pic de l’iceberg).
- Elles estiment avoir une mission d’alerte par le témoignage (plusieurs ONG ont pris la cause syrienne contre Bachar al-Assad et cherchent à montrer les atrocités).
- La transparence fait que ces ONG ne sont plus à l’abri derrière la souveraineté d’un État; ils dénoncent publiquement la corruption, naming and shaming.
- Elles ont de l’expertise, c’est-à-dire de l’expertise alternative (ce ne sont pas des bureaucrates de l’État; exemple de Greenpeace qui recrute des spécialistes, dont certains sont volontaires). Cette professionnalisation leur donne la légitimé de terrain (ils sont prêts et efficaces, plus que l’État).
- Légitimité de désintéressement (elles ne font pas cela pour le profit).
Quels sont les facteurs de délégitimation des ONG?
- Qui sont-elles? Parfois les États créent leurs propres ONG, ce n’en sont donc plus. Les multinationales le font aussi parfois.
- Les gens d’ONG ne sont pas élus; qui représentent-elles? Toute l’humanité? Et les gouvernements élus, qui représentent-ils? Les gouvernements disent qu’ils sont élus donc les ONG nuisent à l’intérêt du pays en question.
- Les ONG n’ont par ailleurs de rendre des comptes. Certaines ONG visent à contrôler les ONG : il faut savoir à quoi nos dons à une ONG servent. On fait donc du ranking pour savoir quelles ONG sont les plus ‘’propres’’.
- La bureaucratisation et l’obsession du financement sont des problèmes chez les ONG. Les États font parfois des appels d’offre pour promouvoir telle cause, et les ONG répondent pour faire l’action en question et sont payées. Les ONG deviennent donc en compétition, ce qui est contradictoire.
- Les ONG ont souvent leur siège social dans les pays du Nord; paternalisme par rapport au Sud.
- Elles découpent aussi la société en tranches lorsqu’elles font des causes pour telle ou telle classe de personnes.
- Une élite technique du pays en question préfère travailler pour une ONG plutôt que pour son pays (question d’éthique).
- Les ONG ne sont pas assez puissantes pour peser sur le monde et vulnérables face aux conjectures politiques. Certains pays ne veulent plus d’ONG contestataires qui critiquent l’État, comme en Russie ou en Chine. On leur interdit le financement extérieur. L’ONG est faible car elle a besoin de l’autorisation de l’État pour exister. Celui-ci peut l’effacer.