cours 5 Flashcards
Que sont les injustices épistémiques ?
Les injustices épistémiques désignent comment l’organisation sociale influence la possibilité de connaître et de faire valoir sa connaissance dans une société donnée. Elles se manifestent lorsque la capacité d’une personne à produire ou à communiquer des connaissances est compromise en raison de son appartenance à un groupe social non dominant
Qu’est-ce que le colonialisme ?
Le colonialisme est une idéologie raciale qui désigne les autres comme inférieurs, liée à l’évolutionnisme social. Il implique une hiérarchisation raciale appliquée aux niveaux légal, économique et culturel. Il permet de légitimer la violence et l’exploitation, souvent sous le couvert d’une « mission civilisatrice » paternaliste. Le colonialisme engendre une colonisation qui renvoie aux différentes formes d’expansion d’une puissance impériale hors de son territoire.
Que sont les épistémologies du Sud ?
Les épistémologies du Sud s’intéressent à la production et à la validation des connaissances qui émergent au fil des actes de résistance de groupes sociaux soumis à une injustice, une oppression ou une destruction systématique du fait du capitalisme, du colonialisme ou du patriarcat. (NOTE PERSO DE ROMANE : cette definition donne l’impression que ces savoirs existent et se créent en reactions donc a la colonisations dans un but de resistance et donc à travers une influence occidentale MAIS cest bs pcq l’auteur qui developpe ce concept met plutot l’emphase sur les savoirs de ces communautés parrallelement à l’occident, comme savoirs uniques à travers leur existence même, aussi il parle bcq de developper une ecologie des savoirs donc de sassurer de mettre en relations tous les savoirs au lieu de crée une epistemologie qui exclue forcement à travers son mecanisme même) L’objectif est de permettre aux groupes opprimés d’élaborer des représentations du monde qui leur ressemblent et de s’approprier le monde pour le changer. Ces épistémologies incluent des approches non-extractivistes et l’écologie des savoirs. Elles questionnent la place de la science occidentale, qui est considérée comme un mode de production de connaissances parmi d’autres et non comme la seule forme légitime de savoir.
Exemples d’injustices épistémiques (2)
- L’injustice testimoniale
- L’injustice herméneutique
Définition de l’injustice testimoniale
La décrédibilisation des connaissances d’une personne en raison de ses caractéristiques sociales, comme le genre, la race, l’ethnicité ou l’orientation sexuelle. Cette injustice peut prendre la forme de silenciation testimoniale ou d’étouffement testimonial
Définition de l’injustice herméneutique
L’impossibilité pour certaines personnes de faire valoir leurs expériences avec leurs propres mots, car la société en légitime d’autres. Il y a un manque de ressources interprétatives collectives pour comprendre leurs expériences. Cette injustice est liée à la marginalisation herméneutique des groupes dominés.
Quelle est la relation entre le pouvoir et la construction des savoirs ?
Les systèmes d’oppression, tels que le racisme et le colonialisme, influencent la manière dont les connaissances sont produites et validées. Les épistémologies du Sud cherchent à déconstruire les savoirs dominants pour valoriser les savoirs expérientiels.
Qu’est-ce que l’ethnocentrisme ?
L’ethnocentrisme est une attitude qui consiste à rejeter les normes et les valeurs d’un groupe social parce qu’elles sont différentes de celles de son propre groupe, et à considérer sa propre culture comme supérieure. Il s’agit d’un système d’oppression lié à l’appartenance ethnoculturelle.
Qu’est-ce que le racisme et le racisme systémique ?
Le racisme est une théorie qui considère que les personnes et les groupes sont inégaux sur la base de leur appartenance ethnique ou raciale. Le racisme systémique est un système qui maintient une répartition inégale des ressources. Il crée des systèmes de privilèges et de désavantages.
Qu’est-ce que la racisation?
La racisation est un processus politique, social et mental d’altérisation, par lequel une personne est perçue comme appartenant à un groupe racial, réel ou supposé.
C’est quoi les savoirs expérientiels et l’auto-santé ?
L’approche d’auto-santé critique les inégalités patient·es/intervenant·es et encourage l’autonomie en renforçant la capacité d’agir. Elle se manifeste par des ateliers pratiques, comme l’auto-examen ou l’utilisation de dispositifs DIY.
Sur quoi s’entendent les féministes quant aux épistémologies féministes ?
Elles s’entendent cependant sur :
L’intégration de la subjectivité
Le caractère situé et incarné du sujet (Haraway)
La connaissance est toujours « Partielle et partiale »
Importance de tenir compte de la relation entre le pouvoir et la construction des savoirs
Quelles sont les étapes de contestation de la Loi sur la laïcité?
- L’adoption de la Loi (2019)
- L’utilisation de la clause dérogatoire (2020)
- Contre-attaque juridique : Le recours devant les tribunaux
- Contestation dans les tribunaux : Les étapes judiciaires
- Mobilisation sociale et politique
- Le rôle des élections et des partis politiques
- La question de la clause dérogatoire et des recours futurs
La contestation de la Loi 21 sur la laïcité a pris diverses formes, tant judiciaires que sociales, avec une forte mobilisation contre ce que beaucoup considèrent comme une atteinte à la liberté religieuse et à l’égalité des femmes, notamment musulmanes. Malgré l’invocation de la clause dérogatoire par le gouvernement du Québec, la bataille continue, et les recours juridiques pourraient évoluer dans les années à venir.
Quels arguments s’opposent dans chacun des topos?
Dans le premier topos, concernant la légitimité du projet de Loi 21, les arguments opposés sont les suivants :
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Certains estiment que le projet de loi s’inscrit dans la continuité de la tradition laïque québécoise et qu’il officialise la laïcité en tant que valeur nationale dans la Charte des droits et libertés. Ils soutiennent qu’il corrige un déséquilibre en donnant la priorité à la laïcité et à l’égalité des citoyens par rapport aux autres droits.
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D’autres soutiennent que le projet de loi contredit la tradition laïque actuelle du Québec et la neutralité religieuse déjà présente dans les institutions publiques. Ils remettent en question la nécessité de cette loi, suggérant qu’elle s’attaque à un problème inexistant et qu’elle perturbe l’équilibre des droits fondamentaux.
En ce qui concerne les impacts des symboles religieux sur la liberté de conscience, les arguments divergent également:
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Les partisans suggèrent que le projet de loi est nécessaire pour lutter contre le sexisme et le fondamentalisme religieux, notamment en empêchant la normalisation des pratiques de prosélytisme. Ils soutiennent qu’il protège les élèves impressionnables de l’influence religieuse.
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Les opposants rétorquent que les symboles religieux sont subjectifs et font partie intégrante de l’identité individuelle. Ils affirment que l’État ne devrait pas interpréter ces symboles et que leur interdiction nuit à la diversité que les écoles publiques devraient refléter.
Dans le deuxième topos, concernant les répercussions du projet de Loi 21, les arguments suivants s’opposent :
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Certains affirment que l’inscription de la laïcité affirme la souveraineté du Québec et distingue son modèle du multiculturalisme canadien. Ils suggèrent qu’elle habilite l’Assemblée nationale du Québec face à l’empiètement judiciaire.
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D’autres affirment que le projet de loi promeut une identité nationale homogène qui exclut les minorités religieuses, ce qui pourrait entraîner du ressentiment et de l’exclusion. Ils estiment également qu’il affaiblit la Charte et porte atteinte à la liberté religieuse.
Concernant l’égalité des sexes, les points de vue divergent:
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Certains partisans considèrent que le projet de loi est un moyen de protéger et d’équilibrer les droits individuels et collectifs, garantissant ainsi l’égalité des sexes en empêchant les pressions religieuses sur l’État.
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Les opposants soutiennent que le projet de loi crée des obstacles à l’emploi pour les minorités religieuses, en particulier les femmes musulmanes, ce qui compromet leur liberté religieuse et conduit à l’exclusion professionnelle et sociale. Ils le considèrent comme du racisme systémique et paternaliste.
Enfin, dans le troisième topos, certains font valoir que l’utilisation de la clause dérogatoire (clauses nonobstant) empêche les contestations judiciaires et fait avancer le débat public sur la laïcité. Les opposants affirment que cela ne mettra pas fin au débat et remettent en question la nécessité d’utiliser cette clause. Certains partisans suggèrent que la clause dérogatoire est justifiée par le soutien populaire au projet de loi et qu’elle affirme la souveraineté du Québec. Les opposants rétorquent que cet argument ignore les voix des minorités, compromet le consensus social et met fin prématurément au débat public. Ils affirment que les auditions parlementaires ont exclu les minorités religieuses, les réduisant davantage au silence.
Quels sont les trois topoï identifiés par Saaz Taher lors des auditions du projet de Loi 21 (devenu la Loi sur la laïcité)?
Saaz Taher identifie trois grands topoï qui se sont dégagés lors des auditions parlementaires sur le projet de Loi 21:
1.
La légitimité du projet de Loi 21: Ce topos examine si le projet de loi est une extension justifiée de la tradition de la laïcité au Québec.
2.
Les répercussions du projet de Loi 21: Ce topos se concentre sur les impacts du projet de loi sur la société québécoise, en particulier en ce qui concerne l’identité nationale et l’égalité des sexes.
3.
Le processus d’adoption et de délibération du projet de Loi 21: Ce topos porte sur l’équité et l’inclusion du processus par lequel le projet de loi a été débattu et finalement adopté.
