cours 3 Flashcards

1
Q

Quels sont les principes fondamentaux de l’intersectionnalité ?

A

Les personnes vivent à l’intersection de plusieurs systèmes d’oppression interconnectés. Les personnes les plus concernées par un problème social devraient avoir la priorité pour le définir et proposer des solutions.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quels sont les mécanismes de normalisation et de marginalisation ?

A

Ils incluent la stratification sociale (distinguer, diviser, hiérarchiser) et l’oppression (stéréotypes, préjugés, discrimination, oppression).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quelles sont les trois approches méthodologiques dans les études intersectionnelles identifiées par McCall (2005) ?

A

Complexité anticatégorielle, complexité intercatégorielle, et complexité intracatégorielle.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Bref historique de l’intersectionnalité

A

Les mouvements sociaux (en particulier ceux des
années 60 et 70) mettent en place les idées centrales de
l’approche
 Mouvements des droits civiques
 Black Power
 Mouvement de libération chicano
 Red Power
 Mouvement des Asio-Américain.es
 Mouvements LGBTQ+
Alliances entre femmes Afro-Américaines, Chicanas et
Latinas, autochtones et asio-américaines
Parrallèlement, les sciences sociales développent des analyses sur le caractère diffus du pouvoir (Foucault), les
perspectives situées (Harraway) et les études subalterns.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Combahee river collective

A

Apprentissages des luttes contre l’esclavage et
la ségrégation raciale
 Organisation : mixité vs séparatisme
 Action : non-violence vs lutte armée
 Théorique : Égalité de droits, justice sociale et
libération
Quatre principes posés par la déclaration
 Proposition d’une politique de l’identité
 L’identité est multiple et mouvante
 Imbrication des systèmes d’oppression
 Lutte simultanée contre 4 systèmes d’oppression

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Qui est Rosa Parks ?

A

Rosa Parks était une militante de longue date du NAACP (National Association for the Advancement of Colored People). Le 1er décembre 1955, à Montgomery, Alabama, elle a refusé de céder sa place à un homme blanc dans un autobus, un acte qui a contribué à déclencher le boycott des bus de Montgomery

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Quand a officiellement commencé et pris fin le Combahee River Collective (CRC) ?

A

e Combahee River Collective a commencé à Boston en 1974 et s’est dissout en 1980. Cependant, Kimberly Springer fait débuter le CRC en 1975.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Que se passe-t-il entre janvier et mai 1979 ? Que fait le CRC dans ce contexte ? Pourquoi ?

A

Entre le 28 janvier et le 30 mai 1979, douze femmes noires ont été assassinées à Boston, la plupart violées et étranglées. La presse blanche locale a gardé le silence sur ces crimes, mais l’hebdomadaire noir Bay State Banner a couvert la réaction de la communauté noire. En réponse à cet événement, le CRC, en collaboration avec des lesbiennes féministes, a rédigé un texte intitulé « Six femmes noires : pourquoi sont-elles mortes ? ». Elles y dénoncent la nature à la fois raciste et sexiste de ces crimes et soulignent l’urgence de traiter de la violence à l’encontre des femmes dans la communauté noire. Elles ont également organisé des actions de sensibilisation et ont fourni des conseils d’autodéfense. Le CRC a pris la tête de cette lutte, malgré le danger que cela représentait, estimant qu’il était nécessaire de redonner de l’espoir aux femmes. Elles ont mobilisé des centaines de personnes, en soulignant que les femmes assassinées étaient noires (NOTE PERSO DE ROMANE : en vrai elles ont fait plus que seulement cet exemplaires, elles en ont sorti plusieurs de suite toujours en ajoutant les victimes de plus, donc encore plus dangeureux pour elles pcq ca a durer dans le temps et a repetition, elles risquaient beaucoup aka leurs vies)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Que veut dire Barbara Smith par “politique de l’identité” ? Quelle critique porte-t-elle à une vision réductrice de la politique de l’identité ?

A

Pour Barbara Smith, la « politique de l’identité » est une politique qui découle de l’expérience matérielle et objective des femmes noires. Elle inclut toutes les dimensions de l’identité, comme le genre, la race, la classe sociale, l’orientation sexuelle, etc.. Elle critique une vision réductrice de la politique de l’identité qui l’envisage comme une identité individuelle, une liberté face aux constructions sociales, sans tenir compte des rapports de pouvoir. Le CRC souhaitait une politique qui prenne en compte toutes leurs identités. L’approche du CRC associait l’identité individuelle à un site social et politique collectif. La politique de l’identité développée par le CRC associait l’individuel et le collectif, le personnel et le politique. L’un des apports majeurs du Collectif fut aussi d’identifier le positionnement des femmes afro-américaines au sein de systèmes multiples de pouvoir : il était indispensable pour leur projet politique de percevoir la race, la classe, le genre et la sexualité comme des systèmes de pouvoir en intersection, façonnant à la fois l’identité individuelle et l’expérience personnelle.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Que veut dire “universalisme” de la manière dont l’utilise Falquet ? Pourquoi dit-elle “dans le meilleur sens du terme” ? Expliquez dans vos mots.

A

Falquet utilise le terme « universalisme » pour décrire l’approche du CRC comme une synthèse qui refuse de sacrifier certaines libérations au profit d’autres. Selon Falquet, le CRC a élaboré une proposition politique autonome, loin de tout essentialisme, s’adressant à tout le monde autour de questions concrètes. Elle précise « dans le meilleur sens du terme » car il ne s’agit pas d’un universalisme abstrait et désincarné, mais d’une proposition qui intègre et prend en compte la diversité des expériences et des oppressions. En d’autres termes, l’universalisme prôné par Falquet et le CRC ne cherche pas à nier les différences ou les spécificités, mais à construire une lutte commune qui vise la libération de toutes et tous. Cela signifie ne pas hiérarchiser ou séparer les différentes formes d’oppression et lutter contre tous les systèmes d’oppression simultanément.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

C’est quoi le cycle de l’oppression ?

A

1.
Stéréotypes : Ce sont des images simplifiées et figées d’un groupe, qui attribuent des caractéristiques et des habitudes à ce groupe à partir de généralisations. Les stéréotypes camouflent les différences et les particularités à l’intérieur du groupe.
2.
Préjugés : Ce sont des opinions défavorables (ou favorables) envers une personne ou un groupe qui ne sont pas fondées sur une expérience réelle. Il est important de distinguer les préjugés du racisme, car les préjugés sont d’ordre individuel tandis que le racisme est un système. Le racisme attribue des positions et des privilèges de manière inégale.
3.
Discrimination : C’est la distinction, l’exclusion ou la préférence envers les membres d’un groupe en raison de leur appartenance (réelle ou supposée) à ce groupe. La discrimination compromet l’exercice d’une liberté ou d’un droit protégés par la Charte des droits et libertés.
4.
Oppression : C’est la discrimination soutenue par des rapports de pouvoir inégaux et systémiques, par exemple dans le gouvernement, les systèmes juridiques, d’éducation, de santé, les lois, les règlements, et les entreprises multinationales. L’oppression peut également être internalisée

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Qu’est-ce que l’intersectionnalité structurelle ? Expliquez dans vos mots.

A

L’intersectionnalité structurelle fait référence à la manière dont le positionnement d’un individu à l’intersection de plusieurs axes d’oppression (comme la race, le genre, la classe, etc.) influence concrètement son expérience de la violence et des mesures pour y remédier. Par exemple, les femmes de couleur subissant de la violence conjugale peuvent faire face à des obstacles spécifiques liés à la fois à la discrimination raciale (difficulté à trouver un logement ou un emploi) et à la pauvreté, ce qui rend leur situation différente de celle des femmes blanches. En bref, l’intersectionnalité structurelle met en évidence comment les systèmes d’oppression s’entrecroisent et créent des expériences uniques pour les individus situés à leurs intersections.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Qu’est-ce que l’intersectionnalité politique ? Expliquez dans vos mots.

A

L’intersectionnalité politique met en lumière la position des individus qui appartiennent simultanément à plusieurs groupes minoritaires ayant des objectifs politiques qui peuvent être contradictoires. Par exemple, les femmes de couleur se trouvent souvent prises entre les luttes féministes et antiracistes, qui peuvent parfois s’ignorer ou se contredire. L’intersectionnalité politique révèle comment les intérêts et les expériences des groupes minoritaires peuvent être marginalisés si on ne prend pas en compte les intersections entre les différentes formes d’oppression.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Quel est le problème mis en lumière par le concept d’intersectionnalité politique défini par Crenshaw ?

A

Le concept d’intersectionnalité politique de Crenshaw met en lumière le problème de la marginalisation des expériences des femmes de couleur au sein des mouvements féministes et antiracistes. Ces mouvements tendent à se concentrer sur les expériences des groupes dominants au sein de leurs propres catégories (par exemple, les femmes blanches dans le féminisme, ou les hommes de couleur dans l’antiracisme), ce qui conduit à l’invisibilisation des problématiques spécifiques aux femmes de couleur. Ainsi, les femmes de couleur sont souvent contraintes de choisir entre les luttes féministes et antiracistes, alors qu’elles sont victimes des deux formes d’oppression.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Crenshaw met en garde contre “le constructionnisme vulgaire” qui tend à confondre deux manifestations du pouvoir. Quelles sont ces deux manifestations distinctes ? Crenshaw met en garde contre le “constructionnisme vulgaire” qui confond deux manifestations distinctes, mais liées, du pouvoir.

A


Le pouvoir exercé dans le processus de catégorisation : Il s’agit du pouvoir de nommer et de catégoriser les groupes sociaux, un processus qui n’est pas unilatéral et où les groupes subordonnés peuvent aussi intervenir. La catégorisation crée des catégories sociales (par exemple, la race, le genre).

Le pouvoir qui induit des conséquences sociales et matérielles de cette catégorisation : Il s’agit du pouvoir qui attribue des valeurs et des hiérarchies aux catégories créées, entraînant des inégalités et des oppressions. En d’autres termes, une chose est de créer des catégories, une autre est la manière dont ces catégories sont hiérarchisées socialement.
*
Crenshaw explique que le problème n’est pas l’existence des catégories en soi, mais les valeurs et les hiérarchies qui y sont attachées et qui entretiennent des inégalités sociales. Il est important de ne pas confondre ces deux aspects du pouvoir pour mener une politique de l’identité significative.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Que veut dire “Le problème le plus pressant rencontré dans la plupart des cas, sinon dans tous, n’est pas l’existence des catégories mais bien les valeurs particulières qui leur sont attachées, et la manière dont ces valeurs créent les hiérarchies sociales et les entretiennent” (Crenshaw 2005:76) ?

A

Cette citation de Crenshaw souligne que le problème fondamental n’est pas la simple existence des catégories sociales (comme la race ou le genre), mais plutôt les valeurs et les significations négatives qui leur sont attribuées et qui justifient la création de hiérarchies sociales. Ces valeurs et ces hiérarchies entraînent l’oppression et la subordination de certains groupes par rapport à d’autres. Ainsi, il est crucial de s’attaquer non seulement à la manière dont les catégories sont construites, mais aussi, et surtout, aux systèmes de valeurs qui les sous-tendent et qui créent les inégalités sociales.

17
Q

Dimension externe
et structurelle des privilèges

A

 Le groupe dominant intègre ses normes dans les structures de la société
 Le groupe dominant trace la frontière entre le normal et l’anormal
 Les privilèges du groupe dominant sont invisibles

18
Q

Dimension interne
et attitudinale des privilèges

A

 La croyance des membres du groupe
dominant que sa position privilégiée lui
revient de plain droit (entitlement =
privilège internalisé)
 Le groupe dominant intériorise la
croyance qu’il est supérieur
 Le groupe dominant a une connaissance
limité des groupes minoritaires (et de leur
vision du monde) et manque d’humilité
 Nos privilèges nous sont invisibles

19
Q

C’est quoi la complexité anticatégorielle ?

A

Cette approche déconstruit les catégories analytiques et remet en question l’utilisation de catégories fixes car la langue (au sens social large) crée les catégories et non la réalité. Elle se méfie du processus de catégorisation qui conduit à l’exclusion et l’inégalité. L’approche privilégiée est qualitative

20
Q

C’est quoi la complexité intracatégorielle ?

A

Cette approche interroge le processus de délimitation des frontières entre catégories, tout en reconnaissant les relations stables que les catégories sociales représentent à un moment donné. Les chercheurs se concentrent sur des groupes sociaux particuliers aux points d’intersection négligés afin de révéler la complexité de l’expérience vécue par ces groupes. Elle permet d’analyser comment les individus situées à une intersection spécifique des catégories structurelles, interprètent leur situation. L’approche privilégiée est qualitative.

21
Q

C’est quoi la complexité intercatégorielle ?

A

Cette approche adopte provisoirement les catégories analytiques existantes pour documenter les relations d’inégalité entre les groupes sociaux. Elle analyse ce qui se passe à l’intersection de plusieurs catégories. Cette approche est celle qui compare les positions structurelles différentes, sur un ensemble d’indicateurs, et tient compte des combinaisons uniques des appartenances marginalisées. Elle est considérée comme la seule approche vraiment intersectionnelle. L’approche privilégiée est quantitative.

22
Q

C’est quoi l’intersectionnalité structurelle ?

A

Comment le positionnement des femmes de couleur, à l’intersection de la race et du genre, rend leur expérience concrète de la violence conjugale et du viol différente de celle des femmes blanches.

23
Q

C’est quoi l’intersectionnalité politique ?

A

La marginalisation de la question de la violence contre les femmes de couleur induite par les politiques féministes et antiracistes.