Cours 4.2 : Attention sélective auditive Flashcards
Qu’est-ce que l’attention ? Processus conscient ou inconscient ?
C’est le moyen auquel on traite activement une partie de l’énorme quantité d’information provenant de nos sens, de notre mémoire, et d’autres processus cognitifs.
=> Implique un processus conscient et inconscient
L’attention et la conscience sont deux concepts qui se chevauchent, mais sont quand même différents …
C’est quoi la différence entre ces deux concepts ?
Attention : Traite une quantité d’information limitée, soit par choix (consciemment) ou automatiquement (inconsciemment)
Conscience : Inclut le sentiment de traiter le contenu
Quelles sont les trois fonctions de l’attention consciente ?
- Attention sélective
- Attention divisée
- Détection du signal
Les 3 fonctions de l’attention consciente sont :
1. Attention sélective
2. Attention divisée
3. Détection du signal
C’est quoi la différence entre les trois types ?
- Attention sélective: Porter attention à certains stimuli/en ignorer d’autres
- Attention divisée : Distribuer de manière prudente/optimale les ressources attentionnelles disponibles dans le but de coordonner la performance à plus d’une tâche à la fois.
-
Détection du signal : Détecter l’apparence d’un certain stimulus
* Inclut tâche de vigilance et de recherche visuelle
Attention consciente - Détection du signal
C’est quoi la différence entre une tâche de vigilence et de recherche visuelle ?
Vigilence :
Position constante de l’attention : on garde l’attention au même endroit sur l’écran => Attente d’une cible
Recherche visuelle:
L’attention change de position constamment et => Recherche active d’une cible .
(On sait à quoi ressemble la cible et on cherche ses caractéristiques dans l’image jusqu’à qu’on la trouve)
Ex: Où est Charlie ?
Attention sélective en perception auditive
C’est quoi ?
Habileté à porter attention à un message entrant et ignorer tous les autres.
Attention sélective en perception auditive
Tâche d’« ombrage » (Cherry – 1953)
[But]
Étudier l’attention sélective, donc expliquer comment nous arrivons à ignorer l’information auditive indésirable et comment nous arrivons à concentrer notre attention sur l’information désirée.
Selon Cherry, nous filtrons l’information indésirable selon les différences physiques (cad basé sur ses caractéristiques) entre l’information que l’on veut traiter et l’information que l’on veut ignorer.
Par exemple :
* Sexe/genre de l’interlocuteur
* Intensité/volume (on peut remarquer un changement dans son intonation)
* Vitesse de parole/accents
* Emplacement de l’interlocuteur, etc.
[Méthode]
Les participants doivent répéter à voix haute le plus fidèlement possible un message oral diffusé à une oreille (parfois en ignorant un 2e message diffusé à l’aitre oreille) dès qu’ils l’entendent (tâche d’ombrage). Ils font de l’écoute dichotique, cad le message est différent dans chaque oreille.
Ensuite, on leur pose des questions de compréhension sur le message à répéter et le message à ignorer.
- C’est quoi le phénomène qui décrit la situation quand on doit faire la différence entre l’information que l’on veut traiter et celle qu’on veut ignorer ?
- Quelles sont les résultats de l’étude ? (message ombré VS message ignoré)
Cocktail party problem
-
Message « ombré »
=> Tâche relativement difficile
=> Rétention du sens relativement bonne -
Message ignoré
=> Les caractéristiques physiques distinctives : remarqué
=> Changements linguistiques : non remarqué
=> Contenu/sens du message : non retenu
Selon une étude de Morray (1959), un mot peut être répété jusqu’à 35 fois dans le canal ignoré et il n’est quand même pas remarqué (donc pas mémorisé)
Attention sélective en perception auditive
Rapport divisé (Broadbent – 1954)
[Méthode]
Les participants font de l’écoute dichotique (nombres diffusés dans les 2 oreilles de manière simultanée)
Il y a deux manières de rapporter les chiffres :
1) Par oreille
2) En ordre
Quelles sont les résultats de l’étude ? Qu’est-ce qu’on peut en conclure ?
1) Par oreille : Rappel = 65% (donc la tâche est plus facile)
2) En ordre : Rappel = 20% (donc la tâche est plus difficile
[Conclusion]
Passer constamment d’un canal à l’autre c’est très difficile
Théorie du filtre (Broadbent, 1958)
Cette théorie a été faite dans le but d’expliquer les résultats en sélection sélective auditive.
Quel type de sélection est faite dans ce modèle ? Quelles sont les composantes de ce modèle ? Pourquoi on l’appelle «Théorie du goûlot» ?
Modèle de sélection hâtive
Composantes : Voir image
On l’appelle théorie du goûlot, car l’information est sélectionnée selon les caractéristiques physiques AVANT d’accéder à la signification du message dans la MLT (pas tout l’information qui peut se rendre au bout du filtre)
Théorie du filtre (Broadbent, 1958)
Quelles sont les étapes (6) du modèle du filtre ?
- Dans ces étapes indique les rôles (3) du filtre sensoriel
- Indique ce qui se passe dans le canal à capacité limité(ou détecteur)
1) Il y a deux messages qui proviennent de canaux distincts (oreille gauche et droite)
2) Les stimuli atteignent la mémoire échoïque de manière simultanée et en parallèle
- Le message n’est pas interprété et est transféré à la prochaine étape (filtre sensoriel)
3) L’information atteint le filtre sensoriel qui :
- Bloque certains canaux (en laissant passer certaines entrées)
- Sélectionne selon les caractéristiques physiques pertinentes
- Message choisi : Caractéristiques physiques filtrées
Donc les propriétés liés à cette caractéristique physique va disparaître et seul le sens du message va continuer dans le système
4) Le message auquel on porte attention atteint le canal à capacité limité (ou détecteur)
- Traite l’information restante (comme le sens)
- Relié à la MLT
- Lié à un système de réponse
5) Le sens est déterminé à l’aide de la mémoire à long terme (va voir d’après nos connaissances ce que le message veut dire)
6) Production d’une réponse
Théorie du filtre (Broadbent, 1958)
V ou F : Selon Broadbent, seuls les stimuli auxquels on porte attention (donc rendu plus loin dans le modèle) peuvent activer la connaissance à long terme (donc la signification dans la MLT).
Vrai
Théorie du filtre (Broadbent, 1958) - Problèmes
Quels sont les problèmes de la théorie du filtre ? (5)
- On peut entendre notre prénom dans le canal à ignorer
- Si le message à suivre passe d’un canal à l’autre, les participants le suivent pour quelques mots
- Un mot « biaisant » dans le canal à ignorer peut changer l’interprétation du message à répéter
- Des synonymes diffusés dans le second canal peuvent ralentir la tâche d’ombrage.
- Des mots conditionnés aux chocs diffusés dans le canal à ignorer peuvent produire une réponse électrodermale.
Théorie du filtre (Broadbent, 1958) - Problèmes
Problème 1 : On peut entendre notre prénom dans le canal à ignorer
Que se passe-t-il si :
1. On entend notre propre prénom mais qu’il n’est pas prononcé avec des caractéristiques différentes que le message du canal à répéter ?
2. Après notre prénom le message nous dit de changer de canal ?
- On entend notre prénom (même si est prononcé avec même caractéristiques physiques que le canal à répéter)
- On va se mettre pendant un bout à répéter le message du canal à ignorer.
Théorie du filtre (Broadbent, 1958) - Problèmes
Problème 2: Si le message à suivre passe d’un canal à l’autre, les participants le suivent pour quelques mots.
Comment ça se fait que c’est un problème selon la théorie de Broadbent ? Comment Treismann explique ce phénomène ?
Parce que le sens ne devrait pas être traité dans le canal à ignorer (juste les caractéristiques physiques). Les gens interprètent le sens de ce qui se passe dans le canal ignoré pcq sinon message ne suivrait pas.
Explication selon Treismann :
Si le message est cohérent (bleu), il passe d’une oreille à l’autre. Les gens vont avoir tendance à répéter ce qui fait le plus de sens même si tout ce qui est diffusé dans le canal ignoré ne devrait pas être répété.
Théorie du filtre (Broadbent, 1958) - Problèmes
Problème 3: Un mot « biaisant » dans le canal à ignorer peut changer l’interprétation du message à répéter
Mackay, 1973
[Méthode]
Un mot est présenté dans le canal à ignorer en même temps que la phrase du canal à répéter. Ce mot est un synonyme à deux sens.
On demande aux participants la meilleure signification de la phrase donnée.
Quelle phrase respecte mieux le sens de « Ils se sont rendus au sommet en matinée » ?
A. Ils se sont rendus au point le plus élevé de la montagne en matinée
B. Ils se sont rendus à une conférence en matinée
Quels est le résultat ce cette étude ? Qu’est-ce qu’on peut en conclure ?
[Résultat]
Les gens choisissent plus fréquemment la phrase reliée au mot entendu dans le canal à ignorer.
[Conclusion]
Ça demande encore ne fois un traitement sémantique du message dans le canal à ignorer. Le traitement en attention sélective ne peut donc pas être hâtif.
Théorie du filtre (Broadbent, 1958) - Problèmes
Problème 4: Des synonymes diffusés dans le second canal peuvent ralentir la tâche d’ombrage
Lewis, 1970
[Méthode]
On diffuse une liste de mot dans le canal à répéter. Dans le canal à ignorer, une liste de mot est présentée en même temps, mais parfois le mot est un synonyme du canal à répéter, parfois non.
Ensuite, on mesure le temps requis pour répéter les mots dans la tâche d’ombrage (par type de mots, cad synonyme VS non-synonyme).
Quel sont les résultats de cette étude ? Comment peut-on les interpréter?
Les gens ne peuvent rapporter de mots du canal à ignorer, mais les mots diffusés en même temps que des synonymes sont répétés plus lentement.
Traitement se fait au niveau du sens pcq le fait qu’on ait deux synonymes semble créer une surcharge dans la système => nous ralenti.
La seule manière d’expliquer ça est qu’on interprète la signification du canal à ignorer et on réalise que c’est le synonyme du canal à répéter.
Une autre preuve qu’on ne fait pas de sélection hâtive.
Théorie du filtre (Broadbent, 1958) - Problèmes
Problème 5 : Des mots conditionnés aux chocs diffusés dans le canal à ignorer peuvent produire une réponse électrodermale.
Corteen & Wood, 1972
[Méthode]
Phase 1 : On conditionne les participants en associant certains mots (ici = noms de villes) avec des chocs électriques faibles . Quand la personne entend un mot associé au choc électrique, son SNA s’active.
Phase 2 : Avec une tâche d’ombrage, on présente un message dans le canal à répéter et en même temps, on diffuse des mots dans le canal à ignorer. Les mots du canal à ignorer sont soit de villes sont associés à des chocs OU des mots complètements non-associés à des chocs.
Quels sont les résultats de cette étude ? Comment peut-on les interpréter ?
Résultats:
Les mots conditionnés du canal à ignorer provoquent une réponse électrodermale dans la tâche d’ombrage.
Quand on présente un nom de ville associé à un choc vs un nom pas associé à un choc, vu qu’il y a eu une réponse électrodermale, alors c’est sûr que le sens a été interprété.
Le sens a été accédé dans le canal à ignorer, donc c’est une preuve qu’on ne fait pas de sélection hâtive.