Cours 4 Flashcards
À QUOI SERT L’ÉVALUATION ?
- Établir le profil clinique de l’auteur d’abus sexuels
- Comprendre sa problématique sexuelle (dynamique de violence)
- Déterminer son niveau de risque de violence
- Identifier les cibles de traitement
- Identifier les mesures à mettre en place en lien à la prévention de la récidive
- Établir le profil clinique de l’auteur d’abus sexuels
- Identifier les caractéristiques du client
- Historique développemental, médical / psychiatrique (anamn.se)
- Les antécédents criminologiques
- La présence de diagnostic (général + paraphilies)
- Les dispositions (ex : niveau de réceptivité.)
- Situer les caractéristiques observées dans l’ensemble des caractéristiques connues des AS
- Déterminer la pertinence des caractéristiques observ.es en lien à la problématique sexuelle
- Comprendre la problématique sexuelle (dynamique de violence)
- Développement relationnel et sexuel
- Manifestations sexuelles problématiques
- Facteurs associés aux acting out sexuels (ex : prédisposant / précipitants)
- Aspects du fonctionnement associés à la problématique sexuelle
- Niveau de reconnaissance face à la problématique sexuelle
- Motivation au traitement
- Trajectoire de violence sexuelle et générale
- Déterminer le niveau de risque de récidive (sexuelle et non-sexuelle)
- Facteurs de risque
- Facteurs de protection
- Divers outils de mesure
- Identifier les mesures à mettre en place pour prévenir la récidive
- Plan de gestion du risque
- Prise en charge clinique / légale
- Plan de sortie
SUR QUOI S’APPUIE UNE BONNE ÉVALUATION ?
• Des sources d’information diversifiées
• Entrevues avec le client (faits objectifs, perceptions subjectives,
Comportements, psychodynamique, relation avec le client)
• Entrevues avec les proches, les victimes, les professionnels qui travaillent avec le
Client, etc.
• Dossier clinique (évaluations antérieures, suivi psychiatrique/ psychologique,
Diagnostic, etc.)
• Dossier criminologique (rapports de police, dossier criminel, antécédents légaux,
etc.)
• Rapport pré-sentenciel
• Rapports d’évaluation psychologique, physiologique et neuropsychologique.
SUR QUOI S’APPUIE UNE BONNE ÉVALUATION ?
- La capacité d’intégration des données recueillies en vue d’émettre des conclusions et des recommandations
- La crédibilité de l’expert (évaluateur)
- La reconnaissance de la qualité du processus d’évaluation par les professionnels du domaine
- Précisions concernant les limites de l’évaluation
2.1. PRINCIPAUX CONTEXTES d’évaluation
- Consultation
• Obtenir un avis d’autres professionnels dans le réseau de la santé Et des services sociaux sur la problématique sexuelle (+ autres). - Traitement
• Identifier les besoins du client
• Identifier les cibles de traitement (parfois)
• Évaluer niveau de reconnaissance
• Évaluer les dispositions au traitement
• Recommander les modalités de traitement à privilégier
• En début de thérapie : établir l’alliance thérapeutique - Légal (pré-sentenciel)
• Évaluer le risque de récidive
• Donner des recommandations sur la prise en charge légale et clinique - Réinsertion sociale (libération conditionnelle)
• Évaluer le risque de récidive
• Prévoir le niveau d’ajustement en communauté selon les progrès réalisés en traitement et le fonctionnement général dans un environnement contrôlé
2.2. LE MANDAT d’éval
NOUVEAU MANDAT
• Toujours clarifier le mandat
• Déterminer si nous sommes la bonne personne pour réaliser l’évaluation spécialisée en délinquance sexuelle.
Quelques questions simples (mais essentielles) à se poser :
Ø Ai-je un quelconque lien avec ce client ?
Ø Ai-je les compétences requises pour réaliser cette évaluation ?
Ø Si besoin, pourrais-je bénéficier du soutien d’un(e) collègue expérimenté(e) ?
Ø Suis-je suffisamment à l’aise avec cette clientèle ? (ex: AS d’adultes versus d’enfants)
Ø Suis-je confortable avec le mandat demandé ?
• Préciser nos limites liées aux :
• Attentes du demandeur (ex : réalistes ?)
• Questions formul.es par le demandeur
• Contexte de l’évaluation (ex : nb de rencontres)
• éléments retenus pour répondre aux questions
• Outils et matériel d’évaluation
Selon le contexte, certaines limites peuvent être précisées de vive voix au demandeur (ex : liées attentes), tandis que d’autres doivent absolument faire partie du rapport d’évaluation (ex : limites «métho»)
L’ÉVALUATION CLINIQUE STRUCTURÉE (TARDIF & FOROUZAN, 2016)
- Jonction de l’évaluation stricte et des interventions thérapeutiques (Tardif, Quenneville, Jacob et Auclair, 2012)
- Modèle évaluation thérapeutique
- Constitue en soi une intervention clinique (Lundrigan, 2001; Chudzik, 2016)
- Doit être utile pour … (Chudzik, 2016)
- Patient
- Clinicien
- Demandeur (contexte évaluation spécialisé en délinquance sexuelle)
- À prendre en compte :
- L’individu à évaluer (AS)
- L’évaluateur
- Le contexte
- Le milieu, etc.
- Les réactions de l’individu : ses expressions affectives et relationnelles
- Format d’entrevue semi-dirigée
L’ÉVALUATION CLINIQUE STRUCTURÉE (TARDIF & FOROUZAN, 2016)
• Utiliser des instruments psychométriques spécifiques en DS
• Distorsions cognitives, fantaisies sexuelles et liens d’attachement
(Howitt, 2007; Swafferet al., 2000)
• Utiliser instruments de prédiction du risque de récidive (Hanson & Harris, 2001;
Walters, Knight & Thornton, 2009) si pertinent au mandat.
• MAIS ne pas se limiter aux instruments psychométriques
• Possibilité de faire étude descriptive : coter et compiler les résultats à des fins statistiques.
• À retenir : L’entrevue d’évaluation n’est pas destinée à obtenir un dévoilement
ou des aveux relativement aux faits d’abus sexuels : permet jamais de définir si coupable ou non. C’est une photo de la situation actuelle avec son propre jugement clinique*****
L’ÉVALUATION CLINIQUE STRUCTURÉE (TARDIF & FOROUZAN, 2016) : lrors de l’entrevue
• Lors de l’entrevue, l’évaluateur et l’AS traitent les informations échangées
• Réactions, expressions affectives et relationnelles
• Buts :
1. Cerner manifestations psychopathologiques
2. Cerner organisation de sa pensée
3. Préciser préconisations pour besoins de traitement, modalités thérapeutiques et mesures d’encadrement
• Rapport complet du fonctionnement psychique de l’agresseur, de sa problématique sexuelle, de sa personnalité, de ses difficultés, de ses compétences et ressources et des caractéristiques de son milieu de vie. (Aubut, 1993; Clounch, 2009)
- Pour la majorité, ils sont incapables de décrire la séquence du passage à l’acte, éléments contextuels et leur motivation.
- Peuvent tenter de détourner processus évaluation, tromper ou séduire l’évaluateur
2.3. L’ÉVALUATION CLINIQUE
L’ÉVALUATION CLINIQUE STRUCTURÉE (TARDIF & FOROUZAN, 2016)
• Fiabilité des informations dépend
• Collecte d’info détaillées
• Clarifications
• Mise en contexte par des exemples
• Mise en place processus de distanciation
• 2 évaluateurs ou collègues
• À retenir : Aucune évaluation clinique ou physiologique ne peut indiquer si l’individu a commis un délit ou s’il récidivera dans le futur. C’est vrm le RISQUE. Des probabilités.
LE RÔLE DE L’ÉVALUATEUR (TARDIF & FOROUZAN, 2016)
• Clarifier le statut légal de l’individu (à défaut expertise peut être rejetée)
• Clarifier le rôle du clinicien
• Connaitre et clarifier les limites de la confidentialité
• Peuvent varier selon contexte législatif et juridique du pays
• Préciser que les propos échangés lors entrevue seront consignés dans rapport transmis à un tiers (police, cour, services sociaux, etc.)
• Attitude de neutralité
• Attitude générale empreinte de patience et de persistance
• Soutenir informations jug.es essentielles notamment p/r contenus sexuels et agressifs et ce, malgré réations de déni
La difficulté ? Le caractère semi-structuré de l’entrevue exige la maîtrise d’une conceptualisation théorique. Elle doit être menée de façon souple …
PARTIE 3 L’ÉVALUATION DU RISQUE DE RÉCIDIVE DES AS
- Facteurs de risque reconnus
- Facteurs de protection reconnus
- Outils actuariels
- Évaluation psychométrique
- Mesures psychophysiologiques de l’attirance sexuelle