Cours 3: Troubles dépressifs et processus décisionnels Flashcards

1
Q

Définition du concept de dépression.

A

C’est un concept qui est très large et qui regroupe beaucoup de choses. Essentiellement, ça se passe entre deux niveaux. On l’utilise à la fois dans le langage courant d’une certaine façon dans notre vie de tous les jours, ce qui est très différent de quand on l’utilise au niveau médical, clinique et pathologique, qui a une connotation différente. Bien sûr. La dépression, est souvent mentionné comme une émotion ou une humeur. « Ah, je me sens dépressif, je me sens déprimé. » Dans le langage courant, c’est comme ça qu’on l’utilise. En clinique, c’est quelque chose de différent, on va parler de la dépression, la dépression avec un D majuscule. C’est le diagnostic qu’on appelle le trouble dépressif caractérisé. Mais entre comment on l’utilise dans le langage courant et comment on l’utilise en clinique dans son état le plus grave, ça peut être aussi une expérience passagère qui est sous-clinique [i.e. dont l’intensité n’est pas suffisante pour émettre un diagnostic ou nécessiter un traitement], dans le fond, des symptômes qu’on va décrire qui sont plutôt normaux. Ça se peut très bien que dans votre vie, vous ayez des périodes plus maussades, plus tristes, vous vous sentez plus déprimé, sans que ce soit nécessairement un trouble ou quelque chose qui doit être adressé par des professionnels.
Et même les professionnels de la santé vont avoir tendance à décrire comme une dépression d’autres phénomènes dont on va parler, comme le trouble d’adaptation, le burnout et même le deuil.

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Q

Exemple de comment on utilise la terminologie de dépression entre le langage courant et au niveau clinique.

A

dans les pays nordiques où on a moins de lumière à partir de l’automne, c’est quelque chose de très fréquent. Et dans le langage courant, on va dire que c’est de la dépression saisonnière. Il y a aussi un diagnostic dans le DSM qui est le trouble affectif saisonnier qui décrit quand les gens développent des symptômes dépressifs significatifs durant cette période. C’est quelque chose qui peut être très problématique pour certaines personnes.

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3
Q

Vrai ou Faux. Tous les symptômes de dépression ne sont pas nécessairement cliniques.

A

Vrai.

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4
Q

Expliquer pourquoi le deuil en soi n’est pas nécessairement pathologique.

A

Non, effectivement. Le deuil, c’est vraiment un cas spécial parce que ça ressemble en tous points à un trouble mental, mais c’est tout à fait normal, sauf dans les cas où il devient pathologique. Quand ça devient pathologique, on appelle ça le deuil compliqué ou le deuil persistant. C’est quand les symptômes sont particulièrement intenses, durent très longtemps, et que ça interfère avec le fonctionnement de la personne de façon soutenue et très grave. On va en parler aussi et davantage dans le cas du stress post-traumatique, parce que c’est là aussi où on va avoir des complications de situations de deuil.

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5
Q

Quand on parle des troubles dépressifs, on parle de quoi?

A

La caractéristique commune, et il y a une citation qu’on a mis du DSM-5 dans le document qui accompagne les capsules. « La caractéristique commune de tous les troubles dépressifs, c’est la présence d’une humeur triste, vide ou irritable, avec des modifications somatiques et cognitives. » On se rappelle somatique, on parle des modifications au niveau des sensations corporelles, au niveau physique. Cognitive, on parle de pensée, évidemment.Et quand on parle d’une humeur triste, ça va un peu de soi, mais une humeur vide, c’est quelque chose d’assez spécifique comme expérience. Il y a une citation du journaliste Andrew Solomon qui lui-même souffre de dépression chronique et qui avait fait un TED Talk très intéressant qu’on a mis aussi en lien, que vous pouvez accéder, qu’on suggère fortement de l’écouter. Il disait « Le contraire de la dépression ce n’est pas le bonheur, mais c’est la vitalité. » Donc vraiment, c’est un manque de motivation et, vous allez le voir dans les symptômes, un manque de plaisir. On dirait que les choses deviennent fades. Et quand on parle d’humeur irritable, l’irritabilité c’est vraiment avoir la mèche courte. Les gens qui vivent ces symptômes vont avoir une tendance à ressentir plus de frustration et de colère. Ils peuvent avoir de difficultés à contenir ces émotions. Par exemple ne pas être capable de trouver deux bas pareils puis soudainement lâcher une lignée de sacres qui va durer pendant deux minutes comme si c’était la pire chose qui t’est arrivée depuis toujours.

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6
Q

Comment les critères diagnostiques sont dans le DSM-5?

A

Ce diagnostic est un bon exemple de comment les critères diagnostiques sont dans le DSM-5, c’est-à-dire, généralement :
- On commence avec les symptômes les plus descriptifs et les plus importants. Ici, c’est le critère A.
- Et on a ensuite un critère qui indique que les symptômes créent une détresse ou une altération du fonctionnement dans des domaines importants parce que, logiquement, on n’a pas un trouble si ça ne cause pas de problème.
- Ensuite, on a des critères d’exclusion, ici c’est de savoir si l’épisode n’est pas causé par des effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affectation médicale. C’est en général ce qu’il va y avoir dans le DSM pour la plupart des troubles mentaux, sauf ceux qui sont justement causés par une substance ou une affection médicale autre.
- Il va y avoir un critère qui dit que ce n’est pas mieux expliqué par, ici, des troubles psychotiques ou des troubles du spectre de la schizophrénie. On va voir ça plus tard ce que c’est.
- Aussi, il ne doit pas y avoir eu, dans ce cas-ci, d’épisodes maniaques ou hypomaniaques dans le passé.
Donc, comme beaucoup de troubles dans le DSM, on ne peut seulement diagnostiquer ce trouble que si on exclut d’autres troubles comme hypothèses alternatives.

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7
Q

Explication du critère A dans le trouble dépressif caractérisé.

A

Le premier critère, le critère A, qui est le plus important, dit que ça prend 5 des 9 symptômes qui doivent être présents en même temps, pendant une même période, une durée d’au moins deux semaines. Un épisode dépressif majeur, ça dure minimun deux semaines. Et ça doit être un changement par rapport au fonctionnement antérieur. On va voir une différence entre comment la personne allait avant et comment elle va maintenant. Et il doit y avoir 1 des 2 premiers symptômes, soit l’humeur dépressive ou une perte d’intérêt ou de plaisir. Ceux-là, sont les plus importants au niveau descriptif, un ou l’autre va être présent. Généralement, on voit les deux.
1. l’humeur dépressive
2. diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir
3. perte ou un gain de poids significatif
4. une insomnie ou une hypersomnie presque tous les jours
5. une agitation ou un ralentissement psychomoteur (ralentissement ou hyperactifs)
6. une fatigue ou une perte d’énergie presque tous les jours
7. un sentiment de dévalorisation, de culpabilité excessive ou inappropriée (ça peut être délirant)
8. diminution de l’aptitude à penser, à se concentrer ou encore une indécision, encore une fois, presque tous les jours
9. les pensées de mort récurrentes.

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8
Q

Définition de l’humeur dépressive.

A

Le premier est l’humeur dépressive présente quasiment toute la journée, presque tous les jours. Ça peut être signalé par la personne. La personne dit qu’elle se sent comme ça. Ça peut aussi être observé par les autres. Ça va être particulièrement vrai, évidemment, chez les enfants et les adolescents, c’est très rare qu’un enfant qui vit un épisode dépressif va être capable de décrire ce qui se passe. Aussi, l’irritabilité, comme ce qui est indiqué, est un signe qu’on voit plus souvent et qui est important chez les enfants.

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9
Q

Définition de diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir.

A

Le deuxième est une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour presque toutes les activités pendant quasiment toute la journée et presque tous les jours. C’est ce qu’on appelle l’anhédonie. En clinique, essentiellement, les gens rapportent deux choses qui sont dans le critère : (1) Un manque de motivation pour faire les choses qui, normalement, sont plaisantes. La personne va prédire que ça ne sera pas plaisant. (2) L’autre aspect est que pendant qu’ils le font, ce n’est effectivement pas agréable, c’est effectivement pas plaisant. ( ex: J’ai pas l’énergie, ça ne me tente pas, pis de toute façon ça va être plate; (on pourrait aussi avoir comme pensée supplémentaire : le Canadien perd tout temps anyway).

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10
Q

Définition du trouble dépressif persistant.

A

On appelle ça aussi la dysthymie, le trouble dépressif persistant est une humeur dépressive qui est présente quasiment toute la journée, plus qu’un jour sur deux pendant au moins deux ans, sauf un an chez les enfants et les adolescents. Et les périodes sans symptômes sont moins de deux mois. Donc, c’est quelque chose qui est long, qui est chronique, généralement moins intense, ça va souvent précéder un épisode dépressif majeur ou ça peut suivre un épisode dépressif majeur. La personne ne qualifiera pas pour le trouble dépressif majeur à ce moment, mais il va rester des symptômes dépressifs qui vont perdurer dans le temps et qui vont être presque constants, mais sans nécessairement atteindre le niveau de gravité d’un épisode dépressif caractérisé.

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11
Q

Pour avoir le diagnostic du trouble dépressif caractérisé, ça prend …

A

5 des 9 symptômes et puis ça va prendre 1 des 2 premiers symptômes, donc soit la tristesse ou l’anhédonie.

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12
Q

Quelles sont les 3 explications de la dépression qui en elles suele ne peuvent pas expliquer complètement ce phénomène-là?

A
  1. Le modèle de Beck ou la triade cognitive de la dépression.
  2. l’impuissance acquise
    3.celle au niveau des neurotransmetteurs.
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13
Q

Explication de l’impuissance acquise.

A

Si vous revenez aux théories behavioristes de l’apprentissage qu’on a parlé, pensez à une situation où une personne va avoir beaucoup de punitions, mais très peu de renforcement dans sa vie. Les renforcements vont augmenter notre motivation à faire certains comportements et au contraire les punitions vont réduire la motivation à faire des comportements. Alors, si on a beaucoup plus de punitions que de renforcements, ce qu’on va avoir, c’est de moins en moins de comportements qu’on veut faire, donc moins de motivation en général. Donc, ce que cette théorie nous dit, c’est que les gens vont développer une dépression parce que leur environnement n’a pas assez de renforcements globalement. Et c’est un cercle vicieux parce que les symptômes de la dépression, vous imaginez ne vont pas non plus mener à énormément de renforcements, il va y avoir une perte de plus en plus grande de motivation et de drive à aller faire des choses, encore plus pour des choses plaisantes.

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14
Q

Comment Aaron Beck va classer les pensées qui sont en faute dans la déressions ( la triade cognitive)

A

Les pensées négatives vont couvrir trois domaines. Une vision négative de soi, une vision négative du monde, puis une vision négative de l’avenir.Les schémas négatifs influencent donc les pensées, mais aussi les comportements et les émotions des gens de façon à se renforcer eux-mêmes (les schémas, c’est-à-dire).

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15
Q

Un des buts de la téharie cognitive quand on traite la dépression?

A

Remplacer les schémas négatifs et donc les pensées négatives qui accompagnent et qui renforcent la dépression par des patterns de pensée et des schémas qui sont plus réalistes.C’est pensée réaliste. On ne va pas remplacer des pensées négatives par quelque chose qui est complètement fantaisiste non plus. On veut que la personne soit capable de s’adapter de façon réelle au monde tel qu’il est.

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16
Q

Comment corriger L’impuissance acquise en thérapie?

A

Une façon qu’on va corriger ça en thérapie est l’activation comportementale, qui consiste à amener la personne à refaire des comportements qui sont satisfaisants, qui sont plaisants et donc qui vont être renforcés. Ce faisant, on va graduellement augmenter la capacité de la personne à se motiver et à faire des choses.

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17
Q

Explication de la théorie au niveau des neurotrasmetteurs.

A

La théorie dit qu’un dérèglement dans la transmission synaptique, dans la façon que nos neurones communiquent entre elles, va jouer un rôle dans la dépression, soit au niveau de la production des neurotransmetteurs, de leur métabolisme et au niveau des récepteurs.

18
Q

Pourquoi est-ce qu’on pense que les neurotransmetteurs joueraient un rôle dans le développement de la dépression?

A

Mais en fait, c’est basé sur l’efficacité des antidépresseurs. Les antidépresseurs ont un fonctionnement qui passe par les neurotransmetteurs. Par exemple, une classe d’antidépresseurs qui est utilisée de façon majeure, c’est les ISRS, les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine. Je ne vous ennuierai pas avec le mécanisme d’action exact, mais en gros, c’est quelque chose qu’on voit une amélioration significative des symptômes dépressifs, surtout ceux qui sont beaucoup plus intenses, quand les gens prennent des médicaments de cette classe-là.

19
Q

Est-ce que le burnout est dans le DSM?

A

Ce n’est pas un diagnostic officiel pour les systèmes dont on a parlé, incluant le DSM. Ça a été récemment inclus dans celui qui est le plus utilisé en Europe et dans d’autres pays, mais dans le DSM, ça n’en est pas un. On va généralement utiliser, si on a à poser un diagnostic officiellement pour le DSM, le trouble d’adaptation ou un autre trouble non spécifié, ce qui ne nous dit rien dans le fond.

20
Q

Quels sont les facteurs qui contribuent au risque de burnout?

A
  1. Le nombre d’heures travaillées (en particulier quand c’est un travail administratif)
  2. Le sentiment de ne pas avoir de contrôle sur les demandes qu’on a au travail
  3. Le manque de support des collègues et des patrons
  4. les stratégies adaptatives problématiques (coping) - consommation de substances
20
Q

Quelles sont les 3 dimensions du burnout? [ÉCI]

A
  1. Épuisement ( « je me sens vidé, j’ai plus rien à donner»)
  2. Le cynisme (l’attitude détachée ou négative envers le travail, les collègues ou les clients - Votre attitude envers une profession que vous avez choisie et que, factuellement, normalement, vous aimez, vient de changer)
  3. L’inefficacité (le sentiment de ne pas accomplir ses tâches efficacement; c’est le sentiment d’être inefficace nous-mêmes ou d’être incompétent)
21
Q

Explication de l’évitement?

A

C’est que comme le travail dans ce cas-ci devient une espèce de stimulus aversif, ça devient déplaisant; les gens vont commencer à éviter de faire certaines tâches, de faire certaines choses reliées au travail. Le plus fréquent c’est, par exemple, ils vont commencer à éviter de répondre au téléphone ou de faire des retours de courriels, des choses comme ça. Et ce que ça va faire, c’est que ça va ensuite contribuer à la perception d’être incompétent ou inefficace.

22
Q

Qu’est-ce qui aide à prévenir le burnout?

A
  1. Avoir un sentiment de contrôle
  2. Équilibre entre le professionnel et le personnel
  3. Prendre soin de soi, le self-care (techniques de relaxation, ça peut être d’aller au spa)
23
Q

Explication des troubles bipolaires.

A

Ce sont des troubles qui sont caractérisés par des grosses fluctuations de l’humeur, en général entre des extrêmes très élevés et très bas.

24
Q

Le diagnostic des troubles bipolaires va dépendre surtout du diagnostic de deux types d’épisodes. Quels sont-ils?

A

Il y a l’épisode maniaque et l’épisode hypomaniaque.

24
Q

Quels sont les 3 diagnostics du DSM des troubles bipolaires.

A
  1. Le trouble bipolaire I
    2.Le trouble bipolaire II
    3.Le trouble cyclothymique
25
Q

Quel est l’agorithme pour diagnostiquer les troubles bipolaires?

A
  1. Dès le départ, si les symptômes qu’on observe arrivent dans le contexte d’un trouble schizoaffectif, qu’on va voir plus en détail plus tard et qui est essentiellement un mélange de symptômes psychotiques et de troubles de l’humeur. Ça va être ce diagnostic qui va primer.
  2. Gardez en tête que les autres exclusions aussi habituelles, lié à une substance ou une autre affection médicale.
  3. Ensuite, si on a un diagnostic présent ou passé d’épisode maniaque, qu’on va voir tantôt. Le diagnostic est de trouble bipolaire I, peu importe la présence d’autres types d’épisodes. Alors, un épisode maniaque, c’est un trouble bipolaire I quasi-automatique.
  4. Si on n’a pas d’épisode maniaque mais qu’on a un épisode hypomaniaque et un épisode dépressif caractérisé, c’est un trouble bipolaire II.
  5. Si on a seulement un épisode dépressif caractérisé, c’est un trouble dépressif caractérisé. On ne parle pas de trouble bipolaire s’il n’y a pas le pôle qui est high.
  6. Et finalement, si on a des symptômes hypomaniaques et dépressifs, mais que la durée, l’intensité ou le nombre ne suffit pas pour diagnostiquer un épisode hypomaniaque ou dépressif, on va parler d’un trouble cyclothymique dans ce cas-ci.
26
Q

Explication de l’épisode maniaque.

A

C’est une période nettement délimitée, durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable, de façon anormale et persistante, avec une augmentation aussi anormale et persistante de l’activité orientée vers un but, ou encore [augmentation] de l’énergie. Et ce qui est à noter, c’est que ça persiste la plupart du temps. C’est presque tous les jours et ça dure au moins une semaine.

27
Q

Au cours de cette période de perturbation de l’humeur il y a au moins 3 symptômes de 7. Quels sont les 7 symptômes possibles?

A

Ils en demandent 4 si l’humeur est juste irritable. Ils doivent être présents avec une intensité significative et représentent un changement notable par rapport au comportement habituel. Et encore une fois, emphase sur notable, ce n’est généralement pas très subtil.
1. augmentation de l’estime de soi ou idée de grandeur
2. réduction du besoin de sommeil
3. plus grande communicabilité et désir constant de parler.
4. une fuite des idées ou une sensation subjective que les pensées défilent.
5. a une distractibilité. L’attention va être trop facilement attirée par des simulés extérieurs qui ne sont pas importants, qui ne sont pas pertinents. Ils vont soit le rapporter ou on va l’observer.
6. une augmentation de l’activité orientée vers un but qui peut être social, professionnel, scolaire ou sexuel, ou une agitation psychomotrice. Les gens vont s’occuper, ils vont être constamment à « on », ils vont avoir des projets sans arrêt, plusieurs, qui vont souvent superposer.
7. un engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquence dommageable : des conduites sexuelles inconséquentes, des investissements commerciaux qui ne sont pas raisonnables, etc.

28
Q

Critère C

A

La perturbation de l’humeur est suffisamment grave pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel ou des activités sociales ou pour nécessiter une hospitalisation pour prévenir les conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui, ou encore il existe des caractéristiques psychotiques (qui ne sont pas nécessairement rares non plus). Les gens peuvent donc avoir une déconnexion assez flagrante de la réalité durant ces périodes.

29
Q

Explication de l’épisode hypomaniaque.

A

A. C’est une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et persistante de l’activité ou du niveau d’énergie pendant la plupart du temps, presque tous les jours, mais là, c’est 4 jours plutôt qu’une semaine. Puis on ne parle pas d’hospitalisation non plus.
B. Donc, durant cette période de perturbation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie de l’activité, au moins 3 symptômes sont présents, ou 4 si l’humeur est seulement irritable, et présents avec une intensité qui est significative, qui représente un changement notable par rapport au comportement habituel. Alors, ça va ressembler, vous allez voir
1. Augmentation de l’estime de soi et idée de grandeur
2. Réduction des besoins de sommeil,
3. Plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler.
4. Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent.
5. Distractibilité.
6. Augmentation de l’activité orienté vers un but.
7. Engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables.
C. L’épisode s’accompagne de modifications indiscutables du fonctionnement qui diffèrent de celui du sujet hors période symptomatique. (différence avec l’épisode maniaque)
D. Alors, la perturbation de l’humeur et la modification du fonctionnement sont manifestes, donc visibles pour les autres.
E. La sévérité de l’épisode n’est pas suffisante pour entrainer une altération marquée du fonctionnement professionnel ou social ou pour nécessité une hospitalisation. S’il existe des caractéristiques psychotiques, l’épisode est, par définition, un épisode maniaque.
F. L’épisode non plus n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance.

30
Q

On peut diagnostiquer un trouble bipolaire II si…

A

si on a aussi la présence d’un épisode dépressif caractérisé avec l’épisode hypomaniaque. Et si on a déjà eu un épisode maniaque, c’est automatiquement un trouble bipolaire I même si l’épisode est dans le passé.

31
Q

Pour avoir un trouble bipolaire II ça prend?

A

Un épisode hypomaniaque et un épisode dépressif caractérisé.

32
Q

Pour avoir un troubel bipolaire I ça prend?

A

Épisode maniaque et épisode hypomaniaque

33
Q

Vrai ou Faux. L’intensité des symptômes dans l’épisode hypomaniaque est moins intense que dans l’épisode maniaque.

A

Vrai, mais notez encore une fois que c’est une question de degrés, ça ne veut pas dire qu’un épisode hypomaniaque, c’est bon ou confortable ou quoi que ce soit, ça reste un immense problème pour les personnes qui en souffrent. les symptômes doivent être présents sur deux ans chez les adultes et un an chez les enfants ou adolescents. Ils doivent être présents plus que la moitié des jours. Il ne doit pas y avoir non plus une période de plus de deux mois libres de symptômes. On ne doit pas en plus avoir évidemment d’épisodes maniaques, hypomaniaques ou dépressifs caractérisés.

34
Q

Définition du trouble cyclothymique.

A

De la même façon que les deux autres, c’est un trouble de l’humeur qui est chronique et fluctuant, qui est caractérisé par plusieurs périodes de symptômes hypomaniaques et de nombreuses périodes aussi de symptômes dépressifs qui sont distincts les uns des autres

35
Q

Quels sont les 3 troubles de l’humeur, chronique et fluctuant.

A
  1. Trouble dépressif caractérisé
  2. Trouble bipolaire
  3. Trouble cyclothimique
36
Q

Différence entre les troubles bipolaires I ou II et le trouble cyclothymique?

A

Contrairement aux troubles bipolaires I ou II qui peuvent être diagnostiqués avec un seul épisode maniaque ou un seul épisode hypomaniaque et, aussi, un épisode dépressif caractérisé dans le cas du II, celui-là en prend plusieurs. Plusieurs périodes de symptômes hypomaniaques qui ne sont pas suffisants, par contre, pour répondre aux critères d’un épisode hypomaniaque [en intensité, en nombre ou en durée]. Et des symptômes dépressifs qui, eux autres aussi, ne sont pas assez sévères pour répondre aux critères d’un épisode dépressif caractérisé.

37
Q

Vrai ou Faux. Le trouble cyclothymique, il est considéré comme un facteur de risque pour les deux autres troubles.

A

Vrai. D’après le DSM-5, entre 15 et 50 % des gens qui vont avoir le diagnostic de trouble cyclothymique vont développer un trouble bipolaire de type I ou II.

38
Q

Est-ce que le spectre des troubles bipolaires peut avoir un impact sur les relations familiales?

A

Oui. On va d’ailleurs fréquemment voir des gens tenter de contrôler leurs symptômes par l’usage de drogues et d’alcool avant qu’ils obtiennent un diagnostic et un traitement, ce qui va encore une fois augmenter le risque d’avoir des problèmes avec la loi et d’autres problèmes sociaux.

39
Q

Comment est le traitement pour les personnes ayant un trouble qui fait partie du spectre des troubles bipolaires?

A

Le traitement est surtout médical. On cherche à stabiliser les gens quand ils vivent un épisode, ce qui peut nécessiter, comme on a mentionné, une hospitalisation, surtout dans le cas d’un épisode maniaque. Et ça, ce n’est pas toujours volontaire. Ensuite, on cherche à éviter la survenue d’autres épisodes. On cherche à prévenir. Ces deux étapes vont nécessiter généralement de la médication. Et puisque c’est un trouble chronique, les gens vont souvent devoir prendre ce qu’on appelle un stabilisateur de l’humeur en continu, un de ceux qui existent, c’est le lithium. Le lithium est particulier parce qu’il doit être très bien contrôlé et il y a une grande expérience maintenant dans le système de santé pour contrôler cette médication. Mais elle a des effets secondaires assez significatifs et assez notables et demande un suivi de très près de la part de médecins ou de professionnels de la santé.

40
Q

Quel est le rôle d’un psychologe pour les personnes ayant un trouble dans le spectre des troubles bipolaires?

A

Alors, le rôle d’un psychologue dans cette situation va être d’aider la personne à accepter le diagnostic, ce qui n’est pas évident, c’est une maladie chronique, après tout, et à gérer le stress en général, tous les stresseurs, et à identifier les signes précurseurs d’un épisode. Donc, le rôle d’un psychologue va être d’aider la personne à s’adapter, à gérer les symptômes et à demeurer stable.