Cours 3 (troubles dépressifs) Flashcards
Quelles sont les 4 conceptions antérieures de la dépression?
1) Peut rarement survenir avant la fin de
l’adolescence (Pensée psychanalytique classique: superego n’est pas suffisamment développé pour permettre à la personne de diriger son agressivité vers soi-même)
2) Fait partie du développement normal à
l’adolescence (Freud avance que l’absence de dépression constitue un trouble psychopathologique, phénomène transitoire)
3) Peut se manifester chez les jeunes, mais est
principalement la manifestation d’un autre trouble
(équivalents dépressifs; dépression masquée)
4) Peut se manifester chez les jeunes, mais elle
nécessite des critères diagnostiques particuliers
Nous pouvons définir la dépression comme 3 éléments, quels sont-ils?
- un symptôme
- un syndrome clinique
- une entité diagnostique
Quelle est la définition de la dépression en tant que symptôme?
Sentiments dépressifs. À lui seul le symptôme est davantage normatif.
Quelle est la définition de la dépression en tant que syndrome clinique?
Plusieurs symptômes permettent d’identifier les enfants déprimés sans pour autant que cela implique qu’ils souffrent d’un trouble de l’humeur
Quelle est la définition de la dépression en tant qu’entité diagnostique?
Trouble de santé mentale défini à partir de critères spécifiques (nombreux symptômes associés,
critères d’intensité et durée).
Quels sont les critères du trouble dépressif majeur?
Critère A : Présence d’un épisode dépressif majeur. Cinq ou plus des symptômes suivants ont été présents durant une même période minimale de deux semaines et représente un changement par rapport au fonctionnement antérieur. Au moins
un des symptômes est le (1) ou le (2).
(1) Humeur dépressive (ou irritabilité chez l’enfant et l’adolescent)
présente la plus grande partie de la journée, presque tous les jours,
comme signalée par la personne (p. ex., se sent triste, vide, désespérée)
ou observée par les autres (p. ex., pleure).
(2) Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes, ou presque
toutes, les activités, la plus grande partie de la journée, presque tous les
jours (signalée par la personne ou observée par les autres)
(3) Gain ou perte de poids ou d’appétit;
(4) Insomnie ou hypersomnie;
(5) Agitation ou ralentissement psychomoteur;
(6) Fatigue ou perte d’énergie;
(7) Sentiment de dévalorisation ou de
culpabilité excessive (qui peut être
délirante);
(8) Difficulté à penser, à se concentrer ou
indécision chronique;
(9) Idées suicidaires.
Critère B : Les symptômes entraînent
une détresse cliniquement
significative ou une
perturbation du
fonctionnement.
Quelles sont les différences entre le trouble dépressif majeur et le trouble dysthymique?
Dans le trouble dysthymique, les symptômes sont moins sévères mais plus chroniques que
ceux du trouble dépressif majeur. De plus, il y a la présence de symptômes dépressifs pendant au
moins 1 an (aucune rémission de plus de deux mois consécutifs).
Quels sont les critères du troubles dysthymique?
Critère A : Humeur dépressive (ou irritabilité) présente pratiquement toute la journée, plus d’un jour sur deux pendant au moins 2 ans (1 an chez les
enfants et adolescents).
Périodiquement, les sujets peuvent fonctionner
relativement normalement pendant des périodes
pouvant aller de quelques jours à quelques
semaines.
L’individu doit aussi avoir deux symptômes parmi les suivants : (1) Perte d’appétit ou appétit accru; (2) Insomnie ou hypersomnie; (3) Baisse d’énergie ou fatigue; (4) Faible estime de soi; (5) Difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions; (6) Sentiments de désespoir
Que signifie l’exclusion du deuil et est-il toujours présent dans le DSM-5?
L’exclusion du deuil signifie que le diagnostic de dépression majeure ne peut être posé
en cas de symptômes dépressifs qui durent depuis moins que 2 mois
suivant la perte d’un être cher. Celui-ci a été supprimé dans le DSM-5.
Pourquoi est-ce que l’exclusion du deuil a-t-il été supprimé dans le DSM-5?
- Le deuil ne dure pas seulement 2 mois (plus souvent entre un et 2 ans);
- Le deuil est un stresseur psychosocial sévère qui peut précipiter un épisode
dépressif majeur; - La dépression liée au deuil survient plus fréquemment chez des personnes ayant des facteurs de risque pour la dépression
- Les symptômes dépressifs associés à la dépression liée à un deuil
répondraient aux mêmes traitements que ceux de la dépression non liée aux
deuils
Comment varient les symptômes dépressifs avec l’âge?
- Enfants: Apparaissent tristes et déprimés
mais n’expriment que rarement des
sentiments de détresse psychologique.
Forte irritabilité, agitation, opposition, plaintes somatiques. - Adolescents: se disent déprimés, problèmes
de sommeil, perte de poids, baisse d’intérêt
pour leurs activités.
Quel est le taux de comorbidité des symptômes dépressifs?
Taux de comorbidité varient considérablement d’une étude à l’autre:
1. Taux plus élevés dans les échantillons cliniques
(problèmes multiples plus susceptibles de faire l’objet
de soins professionnels).
2. Taux plus élevés à l’enfance qu’à l’adolescence.
3. Taux similaires pour les filles (anxiété et conduites
alimentaires) et les garçons (troubles du comportement)
Avec quel trouble, le taux de comorbidité est-il le plus élevé?
Les troubles anxieux
Entre 33% et 66% des sujets dépressifs présentent un trouble anxieux. L’anxiété constitue un précurseur du trouble
dépressif majeur (mais pas dysthymique).
On estime que ___ fois sur ___, le suicide est
relié à une forme de trouble mental,
généralement la dépression. Les idées suicidaires et les tentatives de suicide sont plus _________ chez les filles. Le suicide complété est __ fois plus fréquent
chez les adolescents de sexe masculin que
chez les filles
On estime que neuf fois sur dix, le suicide est
relié à une forme de trouble mental,
généralement la dépression.
Les idées suicidaires et les tentatives de suicide
sont plus ÉLEVÉES chez les filles. Le suicide complété est 4 fois plus fréquent
chez les adolescents de sexe masculin que
chez les filles
Comment pouvons-nous expliquer que le suicide soit 4 fois plus fréquent chez les adolescents que chez les adolescentes?
- Procédés plus violents et irréversibles
- Incidence plus élevée d’abus de substances psychoactives
- Plus forte tendance aux acting-out violents et impulsifs
En fonction de quoi varient les taux de prévalence de la dépression?
- Des échantillons (normatifs ou cliniques)
- Définitions de la dépression (symptôme,
syndrome, diagnostique) - Des méthodes d’évaluation
- Des sources d’évaluation (adolescents >
enseignants > parents) - Prévalence ponctuelle vs prévalence sur une
période de 6 à 12 mois vs prévalence à vie
Quelle est la prévalence à vie du trouble dépressif majeur (APA, 2000)?
Femme : entre 10 et 25%
Homme : entre 5 et 12%
Quelle est la prévalence à vie du trouble bipolaire (répondu aux critères diagnostiques à un moment dans leur vie)?
Entre 0,1 et 2%
Quelle est la prévalence des troubles dépressifs avec l’âge?
Utilisation de critères diagnostiques: prévalence varie de 1 à 9%
- Avant l’âge de 6 ans: - de 1%
- 6 à 12 ans: 2 à 3 %
- Adolescents: 6 à 9%
Il faut souligner qu’une grande proportion de jeunes présentent des symptômes dépressifs même s’ils ne
répondent pas comme tel aux critères diagnostiques de trouble dépressif majeur ou de dysthymie.
Au Québec, Marcotte (1995) obtient un taux de 16%.
Quelles sont les 3 méthodes d’évaluations?
A. Les questionnaires auto-administrés (CDI, BDI…).
B. Les questionnaires remplis par les parents, les
enseignantes ou les amis
C. Les entrevues structurées (DISC, ADIS, K-Sads, etc,)
Comment pouvons-nous expliquer que les cas de dépression sont plus élevés à partir de l’adolescence et plus présent chez les filles, en fonction des explications biologiques?
- Changement hormonaux et maturation pubertaire
(Les niveaux plus élevés d’œstrogènes chez les adolescentes
pourraient les mettre plus à risque de développer une
dépression : résultats équivoques PMDD (3 à 8%), Postpartum (10 à 15%)) - Facteurs génétiques
(Interaction possible entre hormones et prédisposition génétique
(neurotransmetteurs, niveau de cortisol))
Comment pouvons-nous expliquer que les cas de dépression sont plus élevés à partir de l’adolescence et plus présent chez les filles, en fonction du statu pubertaire?
- Corollaires psychosociaux associés au statut pubertaire. (Filles précoces plus à risque : Besoin plus grand d’autonomie, relations plus conflictuelles avec les parents, plus grande prévalence des troubles de comportements, associations avec des pairs plus âgés, plus délinquants, relations amoureuses.)
- « Timing » du processus de maturation pubertaire.
(Effet cumulatif: filles plus vulnérables parce qu’elles sont plus susceptibles que les garçons d’être simultanément confrontées au stress associé au déclenchement du processus de maturation pubertaire et transition scolaire)
Comment pouvons-nous expliquer que les cas de dépression sont plus élevés à partir de l’adolescence et plus fréquents chez les filles, en fonction des explications psychologiques?
- Orientation interpersonnelle: filles accordent plus d’importance aux relations sociales comme source de soutien social et de reconnaissance personnelle
1) Se sentir émotionnellement proche de beaucoup de monde augmente les risque d’être exposé aux évènements de vie stressants d’autrui.
2) Plus affectées par les difficultés interpersonnelles (se sentent plus responsables, victimisation relationnelle)
3) Plus tournées vers les autres et moins sur leurs propres besoins. - Ruminations: tendance à se centrer sur les problèmes et leurs conséquences de façon exagérée et passive (moins axé sur la résolution du problème).
Comment pouvons-nous expliquer que les cas de dépression sont plus élevés à partir de l’adolescence et plus fréquents chez les filles, en fonction des explications psychosociales?
- Prévalence plus grande chez les filles
d’évènements traumatiques (abus sexuels et physiques). - Émergence des problèmes de dépression plus
tôt. - Renforcement des comportements dysphoriques
chez les filles (voir aussi p.427, dernier
paragraphe). - Facteurs d’adversité psychosociale à l’âge adulte (pauvreté, monoparentaux, statut
socioprofessionnel)
VRAI OU FAUX
Les troubles dépressifs ont tendance à être récurrents
VRAI