cours 3 et 4 Flashcards
qu’est ce la méthode clinique ?
La méthode clinique est centrée sur la singularité de l’individu en situation
* Naissance de la clinique: auprès du lit du malade. Passage du savoir abstrait à l’observation empirique
* Progressivement, le laboratoire offre une observation plus raffinée
Quatre règles constitutives de la méthode clinique portant sur la singularité de l’individu en situation ?
a)Concerne un individu-consultant (ou groupe d’individus) en crise
b) Concerne un individu-consultant en situation
c) Est dynamisé par une demande
d)Implique personnellement le praticien psychologue dans une relation avec le consultant
un individu en crise ?
- Dimension « pathique » de l’existence humaine – un vivant « en passage »
- G. Politzer : expérience « dramatique » de l’existence humaine : « L’acte de l’individu concret, c’est la vie, mais la vie singulière de l’individu singulier, bref, la vie au sens dramatique du mot »
un individu en situation ?
Évolution dans un milieu de vie, dans uncontexte socio-culturel déterminé
La consultation psychologique est
dynamisée par une demande ?
- Une personne demande quelque chose à une autre, en attente d’un changement à un moment donné de son existence. Définition du problème. Demande explicite – implicite.
- Qui demande ? Le consultant lui-même ? Des référents qui « envoient » le consultant.
- L’importance de l’analyse de la demande pour fixer le cadre et l’objectif de la consultation.
La consultation psychologique
implique personnellement le praticien
psychologue dans une relation
- Le consultant attend quelque chose du psychologue.
- Les limites de la réponse du psychologue.
- Le psychologue à l’écoute de sa « conversation intérieure ».
Peut-on faire preuve de rigueur scientifique en utilisant une méthode clinique qui insiste sur la singularité de l’individu en situation ?
Si chaque consultation psychologique est différente, elle obéit cependant à des règles communes (comme dans une partie d’échec). Ecouter une demande, la décoder, situer l’influence d’un contexte, prendre en compte ce que le psychologue ressent, autant d’éléments qui vont être utilisés pour faire des hypothèses sur la nature du problème et sa résolution. Loin d’une improvisation subjective.
Peut-on faire preuve de rigueur scientifique en utilisant une méthode clinique qui insiste sur l’implication du psychologue ?
- Analyse critique de l’implication du psychologue grâce à des supervisions, à un travail personnel sur soi, à une observation scientifique de son travail, etc. Une subjectivité partagée.
- Maintenir la tension entre objectivité et subjectivité.
- Impasse quand on cède :
– soit à l’objectification (objectivisme)
– soit à la subjectivisation (subjectivisme)
devoir de confidentialité
▪ nom des patients
▪ supervisions, intervisions, groupes
professionnels
▪ saluer ses patients
devoir de signalement
Par exemple
▪ maltraitance
▪ abus sexuel
▪ violence conjugale
confidentialité en recherche
▪ consentement informé
▪ stockage des données personnelles
▪ stockage des données
▪ publication des données
La notion de santé mentale selon l’OMS, 2004
« Etat de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté »
▪ Un sentiment positif de bien-être
▪ Une croyance en sa propre valeur et celle des autres
▪ Une capacité de gérer le monde intérieur des pensées, des sentiments, des projets
▪ Une capacité de générer, de développer et de maintenir des relations satisfaisantes
▪ Une capacité pour l’esprit de se guérir soi-même après un choc ou un stress
la notion de psychopathologie
est l’étude des troubles mentaux: littéralement « étude des maladies de l’esprit » (grec ancien: Psukhe/esprit – Pathos/maladie – Logos/étude ou connaissance)
définition APA du trouble mentale
Any condition characterized by cognitive and emotional disturbances, abnormal behaviors, impaired functioning, or any combination of these
Approche psychiatrique de la classification
Trouble mental: « ensemble de symptômes (syndrome) et de comportements cliniquement identifiables associés en général à un sentiment de détresse et à une perturbation du fonctionnement personnel
qu’est le Diagnostic and statistical manual of mental disorders (DSM) American Psychiatric Association
▪ Reflète un modèle médical de la psychopathologie
▪ Influencé par les personnes qui l’ont développé
▪ Approche catégorielle plutôt que dimensionnelle
▪ Conséquences liées à l’inclusion de troubles dans le DSM
▪ Questions éthiques
▪ Avantages multiples des manuels de classification (recherche, référentiel commun, classification explicite)
Approche socioculturelle de la classification
Contestation de l’approche psychiatrique classique
▪ Phénomène pathologique mieux compris grâce au contexte socioculturel
▪ Multiples facteurs: genre, classe sociale, origine ethnique, style de vie, etc.
▪ Diagnostic psychiatrique perçu comme une étiquette stigmatisante
▪ Réflexion sur la médicalisation des troubles psychologiques et des conséquences pour les individus
Objectifs évaluation clinique
- Evaluer pour comprendre (Case formulation)
-conceptualisation de cas: établir diagnostic différentiel; mesurer étendue ou gravité troubles psychiques, troubles intellectuels, etc. - Evaluer pour aider (Treatment planning)
- planification traitement: poser indication à psychothérapie; estimer pertinence/probabilité de succès projet thérapeutique - Evaluer pour « monitorer » (Treatment monitoring)
mesure efficacité des interventions: mesurer progrès réalisés et impact du traitement proposé
Inventaire de dépression de Beck
But: Détecter les schémas comportementaux communs aux différents types de personnes déprimées
▪ Mesure largement validée (BDI-II, Brantley et al., 2004)
▪ Développée dans les années 60 par Aaron Beck (Beck et al., 1961)
▪ 21 items, complété en 5-10mn
▪ Score total: niveau général de dépression
▪ Normes: dépression légère, moyenne, sévère, etc.
Inventaire d’anxiété Etat-Trait (STAI)
▪ But: Evaluer l’anxiété en tant qu’état émotionnel lié à une situation particulière (Anxiété-état) et en tant que trait de personnalité (Anxiété-trait)
▪ Mesure largement validée (STAI, Spielberger et al., 1983)
▪ 2 x 20 items, complété en 10-20mn
▪ Score total: niveau général d’anxiété état ou trait
▪ Normes: niveau d’anxiété (mesure continue)
Outcome Questionnaire-10 (OQ-10)
But: Mesurer d’importants aspects de fonctionnement (symptômes, problèmes interpersonnels, qualité de vie)
▪ Développé par Michael Lambert, Brigham Young University
▪ Intérêt: « monitorer » les traitements (évaluation du progrès thérapeutique)
▪ Détecte 85-100% des cas d’échec de thérapie avant la fin du traitement
▪ Mesure largement validée
▪ Version longue (OQ-45), version pour enfant (Youth Outcome Questionnaire (Y-OQ), etc.
▪ Traduit dans 17 langues
▪ 10 items, complété en 2mn
Echelle d’ajustement dyadique (DAS)
But: Mesurer la satisfaction conjugale (consensus, satisfaction, cohésion, affectivité)
▪ Mesure largement validée (DAS, Spanier, 1976)
▪ Comprend 32 items, est complété en 7-10 mn, administrée à chaque partenaire
▪ Score total: degré d’ajustement conjugal
▪ Seuil clinique: <107: couples en détresse (Crane et al., 1990)
Parental Bonding Instrument (PBI)
▪ But: Mesurer la qualité des liens affectifs aux parents dans le passé
▪ Mesure rétrospective du lien à la mère et au père, validée (PBI, Parker, Tupling, & Brown, 1979)
➢ deux sous-échelles: qualité des soins (« care ») et soutien à l’autonomie (« overprotection »)
▪ 25 items, complétée en 5mn
▪ Score total: qualité du lien aux parents dans l’enfance (jusqu’à 16 ans)
Working Alliance Inventory (WAI)
▪ But: Mesurer la qualité de la relation entre thérapeute et patient
▪ Mesure largement validée (Horvath & Greenberg, 1989), qui évalue:
➢ accord sur les tâches et les buts, lien au thérapeute
▪ 12 items (WAI-S), complété en 5mn
▪ Score total reflète qualité de l’alliance thérapeutique