Cours 2 : théories de la récidive et de la persistance criminelle Flashcards
Quelle est la distinction entre persistance et récidive criminelle ?
Récidive criminelle :
- Fait référence à un nouveau contact avec la justice en lien avec un comportement criminel
- Concept a théorique mis de l’avant par les services correctionnels pour des raisons administratives
Persistance criminelle :
• Fait référence à une dimension temporelle
Quelles sont les deux grandes perspectives théoriques de la persistance de l’agir délinquant?
o Explications statiques
Causes établies très tôt dans l’enfance, penchant délinquant établi tôt et sont stables dans le temps
o Explications dynamiques
Décortique l’explication du comportement criminel à travers le temps Chaque tranche de vie doit être abordée de façon distincte Pas de propension criminelle, il y a des contextes. Resituer l’agir délinquant dans un contexte particulier
Résumez la première trajectoire (vulnérabilité génétique et facteurs individuels).
o Facteurs génétiques, prénatal, déficits neurobiologiques
o Difficultés/déficits de l’attention, hyperactivité, habiletés cognitives plus limitées
o Difficultés à l’école, problèmes d’apprentissage
o Décrochage scolaire, habiletés professionnelles limitées, faible estime de soi
o Instabilité de l’emploi, emploi peu stimulant, valorisant et/ou payant
Résumez la deuxième trajectoire (vulnérabilité socio économique et facteurs structurels)
** Un entraîne l’autre, comme une chaîne**
o Milieu multi-problèmes, faible niveau socio-économique, toxicomanie, quartiers défavorisés
o Parents réactifs, impatients, imprévisibles, réactions parfois hostiles
o Tempérament difficile, réactivité importante, humeur négative/changeante
o Biais cognitifs, méfiance/hostilité, décisions impulsives & irréfléchies
o Attitudes antisociales et procriminelles
Résumez la troisième trajectoire (vulnérabilité du milieu familial et des facteurs sociaux).
o Pauvres habiletés parentales, manque de supervision-reconnaissance de l’agir déviant et réponse inadéquate
o Déficits au niveau de l’attachement social (école, activités parascolaires)
o Faible maîtrise de soi, centré sur l’ici et maintenant
o Association avec des pairs délinquants, activités routinières non-structurées, délinquantes
o Manque d’engagement et de persistance travail, relation intime, etc.
Qu’est-ce que le paradoxe de Robins ?
• L’agir délinquant persistant à l’âge adulte n’apparait pas de novo à l’âge adulte
o En continuité avec l’agir délinquant durant l’adolescence
o Une minorité des adolescents impliqués dans la délinquance persiste à l’âge adulte
o Précédé de facteurs qui sont relativement prévisible, peuvent s’articuler sous la forme de trajectoire.
o Tous les multi récidiviste que l’on rencontre à l’âge adulte ont été impliqués dans la délinquance à l’adolescence et même durant l’enfance, mais juste minorité qui vont développer la persistance.
Quelles sont les manifestations associées à la délinquance dans l’enfance ?
o Défi les figures d’autorité, mensonges répétés, agressions physiques et verbales, délinquances mineure, contacts avec les autorités (DPJ, policiers, etc.)
Quelles sont les manifestations associées à la délinquance à l’adolescence ?
o Délinquance juvénile répétée et sérieuse, parfois violente ; premier contact avec les policiers tôt durant cette période, émergence de problèmes concurrents – toxicomanie
Quelles sont les manifestations associées à la délinquance dans la vie adulte ?
o Criminalité adulte sérieuse, parfois violente, trouble de la personnalité antisociale, psychopathie
Comment évolue la délinquance persistante ?
o La délinquance qui persiste change graduellement de forme – son développement est relativement prévisible et hiérarchique – et se caractérise par les principes de rétention, diversification et aggravation
o Apparition (8-10 ans) : homogène et bénigne, petits vols, larcins
o Exploration (10-12 ans) : diversification et aggravation, vols à l’étalage, vandalisme (plupart carrières criminelles arrêtent là)
o Explosion (13-15 ans) : diversification et aggravation, introduction par effraction, cambriolage, vol d’une autre personne
o Conflagration (15-17 ans) : Diversification et aggravation, commerce des drogues, vol de véhicule moteurs, voies de fait, délits sexuels
o Débordement (18-21 ans) : Criminalité plus astucieuse ou plus violente, homicide, fraude
Sur quoi l’accent est-il mis quand il est question de récidive criminelle ?
• Explications dont l’accent porte davantage sur le contexte plus immédiat de l’activité criminelle
o Les théoriciens s’intéressent plutôt aux facteurs immédiats, contextuels et situationnels de la récidive criminelle o La récidive n’est pas perçue dans un cadre plus large de « trajectoire », simplement un moment, une période de la vie de la personne
o S’inscrit dans une perspective de « gestion du risque », prolongement de la mission et visée des services correctionnels actuels. Comment gérer le risque, minimiser la récidive, sur quel facteur doit-on intervenir ?
Qu’est-ce que la théorie du coping ?
- La récidive criminelle est le résultat d’une incapacité ou de difficultés à faire face, gérer et régler adéquatement des situations personnelles difficiles, émotionnellement chargées et/ou stressantes
- Coping : pas vraiment de termes français qui permettent de le saisir, mais fait référence à la capacité d’adaptation, de gérer une situation
- Explique la récidive comme une stratégie d’évitement, car fait pas face à la difficulté
- Individus qui commettent une récidive ont un répertoire de stratégie de coping extrêmement limité, ou contexte particulier ou sont inefficaces
Sur quoi portent les travaux de Zamble et Quinsey ?
• Les récidivistes présentent une vulnérabilité significative face aux stresseurs (conflits, pertes, difficultés, échecs, etc.) qui déstabilise leur émotions/comportements
o Répertoire de stratégie est limité (cognitive, comportemental, social)
o Confiance limitée dans la capacité de gérer adéquatement la situation (autre que comportements criminels)
o Perception de n’avoir aucun contrôle sur la situation stressante/problématique
o Comportement criminel, une stratégie inadéquate afin de gérer ces situations difficiles
Qu’est-ce que les travaux de Zamble et Quinsey ont mis en relief ?
l’importance de comprendre le contexte entourant la récidive afin de l’expliquer.
Quelles sont les principales motivations avancées par les récidivistes pour expliquer leurs gestes ?
- 33 % motivations utilitaire (besoin d’argent)
- 20 % raisons émotives – principalement colère et frustration
- 15 % pas d’explication « c’est arrivé comme ça »
- 10 % perte de contrôle « j’ai perdu la tête »
- 3 % pression des pairs
- 2 % est l’ennui