Cours 1 : perspective historique Flashcards
Quel est l’état de l’évaluation du risque de récidive avant les années 1960 ?
Il y avait très peu d’études avant les années 1960. Elles étaient principalement américaine et celles portant sur la dangerosité étaient surtout issues de la psychiatrie.
Qu’est-ce que la dangerosité ?
- Concept vague (éléments de personnalité, danger mais surtout violence)
- Plusieurs définitions (légales, psychiatriques, sciences sociales) pas de consensus.
- En psychiatrie = danger qu’incarne le malade mental capable d’un passage à l’acte imprévisible et violent (Castel, 1983) Aspect imprévisible tente de prédire…
- Risque de causer un tort physique/psychologique à autrui.
Qu’en est-il de l’évaluation clinique de la dangerosité avant les années 1960 ?
- Pas de suivi après libération, comment clinicien peut réajuster son évaluation ?
- Efficacité de la prédiction ne se pose pas considérant approche très conservatrice.
- Individus « dangereux » maintenus hospitalisés pour de très longues périodes, le maintien peut se faire sur plusieurs années. Une fois libéré, transférés vers des centres hospitaliers.
Pourquoi dis-on que les hôpitaux en milieux sécuritaire sont des endroits « fermés » et « clos ».
- Peu connus et dominés par la psychiatrie
- Pratiques moins transparentes, moins de balises, etc.
- Mouvements anti-psychiatrique des années 60-70 : Changements philosophiques et théoriques, passage de la psychanalyse vers l’intervention biologique/pharmacologique.
Sur quoi l’évaluation repose exclusivement (avant les années 1960) ?
Jugement clinique, instinct, flair, expertise, expérience, cadre théorique personnel. L’évaluation sera pas pareille d’un clinicien à l’autre.
Quand est-ce que les détenus sont libérés (avant années 1960-70) ?
Non pas à la fin de la sentence, mais quand il est considéré comme non-dangereux. Évaluation joue beaucoup sur la durée de la peine.
Qu’est-ce que le cas Baxstrom ?
- Johnnie Baxstrom complète sa peine de prison dans un hôpital psychiatrique affilié aux services correctionnels de l’État de NY en raison de troubles mentaux.
- Demande à être transféré dans un hôpital psychiatrique régulier, mais sa demande est rejetée par son psychiatre
- On ne lui donne pas la chance de porter sa cause devant un tribunal.
- Poursuit alors directeur de l’hôpital (Herold) et obtient gain de cause (ne peut « purger » deux fois sa sentence sans procédures légales)
Quelles sont les retombées du cas de Johnnie Baxstrom ?
- Au « Lendemain » décision, environ 1000 détenus sont transférés dans des hôpitaux psychiatriques non affiliés aux services correctionnels.
- Ils étaient tous maintenus en détention préventive à cause de leur dangerosité (trouble mentaux et violence) pour la communauté.
- Tous déclarés criminellement responsables. Environ moitié retournent en communauté.
- Offre opportunité unique aux chercheurs d’évaluer le jugement clinique de la dangerosité et la capacité à prédire la récidive (efficacité, validité)
- Deux chercheurs américains qui profiteront de ce jugement afin d’étudier l’efficacité de l’évaluation de la dangerosité
Quelle est l’hypothèse de l’étude de Steadman et Cocozza (1974) ?
Les taux de récidive (crime contre la personne) devraient être excessivement élevés considérant leur maintien dans des hôpitaux psychiatriques à cause de leur dangerosité. Étude longitudinale.
Quels sont les résultats observés par Steadman et Cocozza (1974) ?
Très peu d’arrestation ou d’hospitalisation pour comportement violent. Donc les résultats remettent en question la capacité des psychiatres à établir la dangerosité.
Cependant, les résultats doivent être interprétés à la lumière de deux facteurs :
- Au moment libération, patients relativement âgés.
- Raisons autres que la dangerosité peuvent expliquer le maintien à l’hôpital.
L’étude de Thornberry et Jacoby (1979), qui répliquent l’étude de Steadman et Cocozza (1974), tirent quelle conclusion de leur étude ?
Suivi sur en moyenne sur 3 ans :
- 98 individus (sur 414) donc 24 % sont arrêtés durant cette période
- 1/3 pour crime contre bien 1/4 pour méfaits publics
- 46 individus (11 %) pour crimes violents.
- 14 hospitalisations pour comportements violents.
Donc, l’hypothèse selon laquelle les patients de l’hôpital Fairview étaient principalement de probables récidivistes n’est pas confirmé.
Selon l’étude de Hilton et Simmons (2001), quels sont les facteurs qui ne sont pas empiriquement associés aux décisions prises par la commission d’examen de l’Ontario ?
- QI
- Isolement social
- Durée de l’hospitalisation
- Résultats de l’évaluation actuarielle
Selon l’étude de Hilton et Simmons (2001) quels sont les facteurs qui sont empiriquement associés aux décisions prises par la commission d’examen de l’Ontario ?
- Antécédents judicaires de la personne
- Comportements problématiques durant l’hospitalisation (ex : pas prendre médication)
- Se conforme à la prise de médication
- L’opinion du psychiatre
- L’Attrait physique (plus patient attirant, plus susceptible de modifier ses conditions)
Qu’a fait Edwin Megaree comme étude et quelle en a été la conclusion ?
- Une des premières revues systématiques de tests psychologiques utilisés afin de prédire le comportement violent.
- Conclusion : Aucun des tests ne permet une prédiction « satisfaisante » du comportement violent futur.
Quels sont les deux constats que l’on voit apparaître vers le milieu des années 70, début 80 ?
o Sociologues et socio criminologues concluent que le dossier est réglé, que la prédiction de la violence n’est pas réaliste, voire impossible
o Psychiatres, psychologues et psychocriminologues tentent de comprendre pourquoi et de mieux encadrer la pratique par la recherche scientifique empirique, très peu d’études sur la persistance de l’agir