Cours #2 - le terrorisme comme objet scientifique Flashcards
Sur quoi portait les premières études sur le terrorisme?
les principales questions épistémologiques concernaient la définition du terrorisme.
De multiples études, mais aucun consensus n’émerge sur comment définir ce qu’est le terrorisme.
Champ qui peine à gagner en maturité.
Objet scientifique au final relativement marginalisé.
Est-ce que l’étude du terrorisme repose sur seulement une discipline?
Non, plusieurs chercheurs de différents domaines s’y intéressent. Ils ont de la difficulté à s’éloigner de leur champ d’expertise ce qui crée certaines difficultés pour avoir un consensus.
Qu’est-ce qui arrive aux études sur le terrorisme au tournant des années 1990?
Avec les actions terroristes des groupes islamiques, l’intérêt renait pour les études sur ce domaine.
Élargissement des interrogations: questions définitionnelles; modalités d’action, dynamiques des groupes, instruments, recrutement, anti- et contre-terrorisme…
Pourquoi dit-on qu’il s’agit d’un champ d’étude peu structuré?
Débat sans fin autour de la définition du terrorisme;
De forts clivages disciplinaires;
Des clivages géographiques (Amérique du Nord vs monde francophone vs reste du monde);
Un éclatement des approches;
Un manque de continuité;
Tension entre recherche scientifique et demande politique (tentation du ‘policy-oriented’).
Pourquoi est-il difficile de définir le terrorisme ?
Confusion du langage : langage commun versus langage scientifique ;
Multiplicité des contextes dans lesquels le terme est utilisé;
Pluralité d’acteurs → question du terrorisme d’État à soulever.
Les glissements sémantiques mettent le chercheur face à une diversité de situations dans le temps et dans l’espace.
Pourquoi les études sur le terrorisme souffrent de biais?
Usage de sources secondaires;
Traitement journalistique;
Fiabilité des matériaux empiriques;
Coûts d’apprentissage linguistique et de maîtrise du contexte culturel;
Dangers et difficultés d’une recherche de terrain;
« One shot » académique;
Relation ambivalente avec les États.
Quels sont les deux catégories idéals-typiques du terrorisme?
Le terrorisme comme moyen
Le terrorisme comme finalité de l’action violente
Qu’est-ce que le terrorisme comme moyen?
le terrorisme comme une forme de violence politique, comme une stratégie. Définition dominante dans la littérature.
Qu’est-ce que le terrorisme comme finalité de l’action violente?
poursuite de la politique et de la guerre par d’autres moyens
Pourquoi le terrorisme est utilisé?
utilisé à des fins de contestation de l’ordre établi et des systèmes dominants d’autorité (politique, économique et symbolique) qui le régulent.
Quelles sont les trois sources de conflits liées au terrorisme?
Conflit asymétrique et terrorisme comme méthode irrégulière de la guerre ;
Terrorisme comme méthode parallèle à d’autres répertoires de l’action politique ;
Terrorisme comme instrument d’intimidation entre États et conflits importés.
Comment doit être vu le terrorisme dans le cadre du cours?
Une action violente asymétrique préméditée, qui se produit hors des canaux traditionnels du politique et de la violence légitime.
Le terrorisme doit être vu comme un processus, qui sort des règles du jeu politique → le terrorisme relève de l’ordre de la subversion politique et n’émerge que dans une configuration d’affrontement.
Le terrorisme est rarement la seule stratégie employée → Notion de répertoire de violences.
L’aspect stratégique est essentiel, mais pas suffisant → aspect relationnel et organisationnel
L’idéologie joue un rôle plus ou moins appuyé
Le terrorisme possède des effets psychologiques sont hors de proportion avec les impacts physiques → le terrorisme est aussi une forme de propagande.
De quoi dépende les études sur le terrorisme?
Elles sont largement tributaire des évolutions politiques et de l’intérêt social des gouvernements
Qu’est-ce qui a augmenté l’intérêt face aux études?
1990 - attentats des groupes islamistes
Mais surtout 11 septembre 2001
Quel est, selon Andrew Silke, le problème méthodologique principal que rencontrent les chercheurs qui travaillent sur le terrorisme?
A. L’absence de définition consensuelle
B. Le manque de financement « indépendant »
C. Le manque de matériel empirique « neuf »
D. La surmédiatisation et le traitement « journalistique » de l’objet
C. Le manque de matériel empirique « neuf »