Cours 2 - L’éthique et son application à la pratique professionnelle Flashcards
Des auteurs prétendent que le fait de ne jamais déroger des \_\_\_\_\_ nuit à l'efficacité clinique. VS D'autres ne croient pas en la pertinence de poser des gestes non \_\_\_\_\_\_\_\_\_\_\_ si la situation le requiert.
Des auteurs prétendent que le fait
de ne jamais déroger des règles nuit
à l’efficacité clinique.
VS
D’autres ne croient pas en la pertinence de
poser des gestes non déontologiques si la
situation le requiert.
Pourquoi l’éthique?
Tendance chez les professionnel à s’en remettre à leurs
propre systèmes de valeurs au moment de prendre une
décision éthique.
Quel est le rôle de l’éthique?
L’éthique permet la résolution pratique de problématique
nouvelle ou inhabituelle.
Fournit des arguments de réflexion et de discussion.
Amène a des prises de décisions individuelles, directement liées au jugement de chacun.
« …la visée de l’éthique est de conduire à une décision
réfléchie et délibérée plutôt que mécanique, après avoir
interrogé les automatismes, après avoir sondé ses
propres assises et après avoir pris en considération le
sens partagé. […]cette décision doit aussi être justifiable,
l’individu devant être en mesure de répondre de sa
décision aux autres. »
Quand utilise-t-on l’éthique?
Lorsque les lois et les codes de déontologie n’apportent
aucune réponse à la problématique.
Lorsque les codes nuisent au jugement professionnel et
empêche les discussions entre collègues.
Lorsque les codes sont mal adaptés pour certains contextes culturels (pratique dans une petite région vs grand centre urbain).
Lorsqu’il y a dilemme, conflit de valeurs.
L’éthique professionnelle implique de : (3)
- Reconnaître la réalité et l’importance des individus dont la vie est affectée par nos actions professionnelles.
- Comprendre la nature de nos relations et de nos
interventions professionnelles. - Affirmer notre responsabilité.
Les pièges à éviter (4)
- Vouloir être totalement objectif
-Un acte professionnel n’est pas totalement objectif. Des repères, des biais, des valeurs, etc. viennent teinter l’intervention. - Être axé sur les valeurs et les principes moraux
-Nos valeurs et nos principes moraux ne sont pas un code de déontologie. Ils peuvent biaiser notre réflexion s’ils sont la seule et unique ressource dans la prise de décision. - Accorder de l’importance aux circonstances
-Vouloir comprendre TOUTES les circonstances comporte un piège. Même si je considère les circonstances, il demeure possible que le comportement adopté ne soit pas la meilleure solution. - Vouloir retirer un bénéfice / que chacun retire un bénéfice
-Une décision éthique fait des gagnants et des perdants.
Considérer les intérêts du client avant tout c’est correct mais pas toujours aussi simple.
Les valeurs vs valeurs sexuelles
Les valeurs
« Une conception du désirable, explicite ou implicite, distincte d’un individu ou caractéristique d’un groupe, qui influence la sélection des moyens et des fins d’actions à partir de modalités disponibles. » (Gaudreau,1991)
« Une croyance durable à l’effet qu’un mode de conduite
spécifique ou une fin d’existence est personnellement ou socialement préférable à son opposé ou à sa contrepartie. »
Les valeurs sexuelles
« Valeurs qui servent de points de référence dans la vie
sexuelle et dans les conceptions qui permettent d’envisager des phénomènes reliés au domaine de la sexualité. »
Les valeurs terminales et intrumentales
Les valeurs terminales
Représentent les idéaux, les finalités de l’existence, les buts ultimes
Ex. Le bonheur, l’égalité, le respect, la liberté, la sagesse
Leurs contenus renvoient à des fins de l’existence
Les valeurs instrumentales
Sont en quelque sorte des moyens d’existence, des voies de réalisation de l’être humain
Ex. L’ambition, la responsabilité, l’obéissance, l’honnêteté, la politesse
Leurs contenus réfèrent à des modalités d’être ou d’agir
Rôle des valeurs dans l’éthique (4)
- Sont la fin visée par la décision ou l’action
- Justifient nos actions et nos décisions envers les autres
- Permettent un partage de sens
- Mettent de l’avant ce que la décision /action permettra de réaliser (p. ex. respect de la vie privée, plus d’inclusion)
Les valeurs de référence Ou Principes moraux (5)
-Agissent comme de véritable norme
-Ancrées et intégrées profondément chez la personne
-Inspirent presque automatiquement les conduites et les
décisions de la personne
-Entièrement assumées dans les faits et gestes de la personne qu’elle en soit consciente ou non
-Devient la référence dominante
Les principes éthiques de la santé (4)
- Bienfaisance / non-malfaisance : Faire le bien, minimiser les torts, maximiser les bénéfices.
- Respect de l’autonomie / autodétermination : respect du patient dans sa capacité de consentir.
- Caring : partenariat thérapeute-client; être attentif aux besoins globaux du client.
- Équité : agir de manière impartiale; même règle appliquée de la même manière.
Les valeurs de référence en santé publique (3)
- Valeurs de société significative en terme de santé publique
- Valeurs associées aux finalités de santé publique
- Valeurs professionnelles
Valeurs de la société significatives à la santé publique
Valeurs professionnelles
Valeurs associées aux finalités de santé publique
Valeurs de la société significatives à la santé publique Autonomie Liberté Égalité Équité Justice Solidarité Respect de l’environnement Valeurs professionnelles Compétence Rigueur Impartialité et intégrité Responsabilité et imputabilité Transparence Prudence Ouverture Confidentialité et vie privée Valeurs associées aux finalités de santé publique Santé Bien-être Bien commun Bienfaisance et Nonmalfaisance Utilité et efficacité
Les valeurs de référence de la profession (OPSQ)
Valeurs transversales (2)
Valeurs de la profession (3)
Les valeurs de référence de la profession (OPSQ) Valeurs transversales Éthique / Respect Valeurs de la profession Intégrité / Compétence / Dignité humaine
Types de raisonnement
Raisonnement spontané (instinctuel) Raisonnement déductif Raisonnement normatif Raisonnement stratégique Raisonnement casuistique Raisonnement éthique
Raisonnement spontané (instinctuel)
-Présent chez tous les professionnels.
-Surgit rapidement.
-Réponse à une situation en fonction des valeurs, de
l’expérience, des impressions cliniques, des préjugés
sociaux ou culturels, des émotions, des sentiments.
-Survient dans l’urgence, lorsque le professionnel a peu du temps pour prendre du recul.
-Décrit comme le « gros bon sens ».
-Action orientée en fonction de l’instinct du professionnel.
-Comment justifier une action instinctive?
Raisonnement déductif
-Lorsque la conclusion est logiquement déduite à partir de deux prémisses initiales
EXEMPLE
Tout professionnel doit garder le secret professionnel.
Pierre est dans une situation où il peut briser le secret
professionnel
Conclusion : Pierre doit garder le secret professionnel dans cette situation.
Raisonnement normatif
-Implique une autorité, une organisation.
-Est en fonction des règles, des codes qui déterminent un devoir-être et un devoir-faire.
-Conduites déterminées par des obligations morales,
juridiques, culturelles, déontologiques.
-Crainte de la sanction.
-Exemples de questions à se poser :
1. Mon action respecte-elle mon devoir de respect des normes?
2. Quelles règles ou normes s’appliquent dans cette situation?
3. L’action envisagée est-elle conforme à la norme?
Limites du raisonnement normatif
-Perte de sens de l’action.
-Action faite par automatisme, conformisme, peur de la
sanction.
-Perception de la déontologie comme une réglementation rigide, repoussante.
– La déontologie devrait être perçue comme une aide à
la réflexion, à la prise de décision.
– Voir les attributs éducatifs et responsabilisants de la
déontologie.
Raisonnement stratégique
-Objectif : efficacité et performance.
-La fin justifie les moyens.
-Fait perdre de vue
– Le souci de l’autre et de ses besoins
– Le souci de soi
– Les conséquences négatives
– L’intérêt du public
Raisonnement casuistique
-Procède à partir d’une norme générale d’action.
-Le raisonnement s’élabore dans la situation et il n’y aura pas application systématique de la règle / norme dans le contexte où se pose la décision à prendre.
-Il y a interprétation de la norme.
EXEMPLE
Tu ne tueras point – Norme
Cas de légitime défense = exception à la norme donc pas une violation de celle-ci.
Raisonnement éthique
-Impliqué dans des situations plus difficiles, inhabituelles.
-Les implications sont plus grandes.
-Survient lorsque …
– nous avons un manque de référence face à ce qu’il
convient ou non de faire;
– les normes présentes sont non pertinentes;
– les normes présentes sont conflictuelles;
– il y a place à interprétation.
-Perspective autorégulatoire : autonomie, responsabilité,
jugement professionnel, imputabilité.
Processus réflexif
Pourquoi l’utiliser? (4)
-Réfléchir aux raisons qui justifient nos actions.
-Confronter à une situation nouvelle, problématique,
inhabituelle.
-Tenir compte des facteurs cognitifs et émotifs impliqués
dans la situation.
-Mener à des décisions plus analytique et moins déductive.
Processus réflexif
Pourquoi l’utiliser?
-Impact de la routine sur nos actions
Les problèmes rencontrés deviennent familiers.
– Répétition
– Raisonnement spontanée
– Automatisme, rituel dans nos actions
– Sentiment de confort et d’expertise
Il n’y pas de reconnaissances des situations problématiques
Démarche pragmatique (5)
-Façon de résoudre les dilemmes éthiques qui utilise la
réflexion et la délibération.
-Fait émerger une réponse à partir de notre compréhension de la réalité sur le terrain.
-Mise de côté de la règle / norme pour mieux la
contextualiser et l’appliquer le cas échéant.
-Le point de départ n’est pas la norme
-Démarche qui vise à identifier le conflit normatif et à
équilibrer les influences normatives.