COURS 2 Flashcards

1
Q

maladie d’alzh :

A

Début insidieux, progression lente et graduelle. Plusieurs variantes dont la variante langagière. Les premiers signes :

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2
Q

quels sont les premiers signes de la MA ?

A
  • Oublis légers
  • Altération des fonctions exécutives (tâches quotidiennes)
  • Manque du mot
  • Apathie, au début un retrait social et une perte d’intérêt
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3
Q

a quel âge AM ?

A

Il y a une apparition de la MA autour des 70 ans, certains cas rares apparaissent autour des 65 ans (le plus jeune cas en France avait 20 ans) ;

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4
Q

à savoir que plus l’apparition est précoce, plus la progression est…

A

rapide

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5
Q

qu’est ce que les APP (aphasie primaire progressive) ?

A

C’est un trouble dégénératif qui affecte le langage de manière progressive. Ce trouble est en forte comorbidité avec d’autres troubles neuropsychologiques. Souvent en comorbidité avec la Maladie d’Alzheimer ou avec une DFT (Dégénérescence Fronto-Temporale).
Il apparait autour de 60 ans et on estime une durée de vie moyenne de 8 ans, avec un minimum de 4 ans et un maximum de 14 ans.

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6
Q

Il existe plusieurs variantes des APP, notamment les 3 suivantes :

A

APP logopénique
APP non-fluente ou agrammatique
APP sémantique

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7
Q

APP logopénique =

A

anomie, difficultés à répéter des phrases, erreurs phonologiques
(inversions de lettres, de sons avec d’autres mots, il n’arrive pas à produire le mot : la plus fréquente, 86% sont en comorbidité avec une MA).

Préservé :
ü La compréhension des mots et des objets (description d’usage, ils n’arrivent pas à produire le mot mais le sens reste présent)
ü Pas d’erreur au niveau de la grammaire et de la syntaxe
ü Pas de trouble moteur de la parole

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8
Q

APP non-fluente ou agrammatique =

A
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9
Q

APP sémantique =

A

anomie, altération de la compréhension des mots (le patient ne parvient pas à reconnaître les mots ni à parvenir à son sens) et de la reconnaissance des mots, dyslexie et dysorthographie de surface (difficulté à exécuter un mot de façon difficile).
ü Les aspects moteurs de la production, la répétition et la syntaxe de production sont préservés

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10
Q

vrai ou faux : On ne meurt pas directement du TNC mais du fait que le TNC impacte le fonctionnement global du corps et génère des défaillances.

A

vrai

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11
Q

Cas de Monique :
Elle présente un trouble de l’inhibition : désinhibition sexuelle, sociale à caractère irrespectueux,
critiques sur le physique, pas d’agressivité mais se contrarie facilement.

A

TNC FRONTO TEMPORAL

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12
Q

LE TNC FRONTO TEMPORAL =

A

Le début du trouble arrive dans la soixantaine avec une évolution progressive. Il y a une variante
comportementale et une variante verbale.

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13
Q

La variante comportementale :

A

altération des fonctions exécutives et de la cognition sociale (=trouble de la conscience des états mentaux d’autrui type émotions et sentiments). On retrouve de la désinhibition, des comportements persévérants, compulsifs, ou stéréotypés, une apathie, un manque d’empathie. Les troubles du comportement les plus importants sont la désinhibition, l’irritabilité, l’agressivité, l’incurie, la gloutonnerie.

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14
Q

La variante verbale :

A

déclin au niveau des capacités langagières, le discours est plus pauvre, manque du mot et altération de la dénomination de l’objet, difficultés de grammaire et de la compréhension du mot ; et des troubles exécutifs.

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15
Q

par quoi se distinguent les deux versants ?

A

par une analyse de certains facteurs génétiques, mais le diagnostic est davantage fait par bilan neuropsychologiques et orthophoniques.

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16
Q

… % des DFT sont en comorbidité avec une APP sémantique, et …% des DFT sont comorbides avec une APP non-fluente.

A

25%
45%

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17
Q

Dans les DFT à composante comportementale, les troubles du comportement les plus importants sont :

A

la désinhibition, l’irritabilité, l’agressivité, les comportements compulsifs (grignotages), l’incurie, etc.

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18
Q

Cas d’Emma :
Âgée de 83 ans, Emma présente un trouble de la marche, notamment au niveau de l’équilibre postural. Elle présente aussi un « ralentissement » lors de la réalisation de tâches = syndrome dysexécutif (organisation, planification). Mais cela pourrait aussi être des difficultés attentionnelles car elle pourrait être parasitée par son environnement et être perturbée dans l’exécution de sa tâche.
Les capacités attentionnelles faisant partie des capacités exécutives, on revient sur la piste du syndrome dysexécutif. Emma se contrarie vite, elle met du temps à s’apaiser = irritabilité excessive, agitation.

A

Possibilité d’être fronto-temporal mais dans son cas, vu qu’il y a un antécédent d’AVC, c’est un TNC
vasculaire.

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19
Q

Les TNC : TNC Vasculaire…

A

L’AVC va avec l’hypothèse d’un TNC vasculaire. Le
TNC mixte est écarté car il y a la notion de soudaineté.

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20
Q

Le diagnostic du TNC vasculaire peut arriver à tout âge mais généralement c’est autour de … ans. Il est dû à des …. Le tableau clinique est très varié.

A

65 ans
troubles vasculaires

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21
Q

DEF hemiparésie ?

A

Selon l’American Stroke Association, l’hémiparésie est une faiblesse affectant un côté du corps alors que l’hémiplégie est une paralysie d’un côté du corps.

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22
Q

def Accidents Ischémiques Transitoires (AIT) ?

A

ngendrent une altération temporaire (moins d’une heure), elles ne laissent pas de séquelles à long terme.

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23
Q

Cas de Dominique :
Dominique a 72 ans, il se rend au CMRR sur demande de son médecin traitant. Il montre des
difficultés à retirer son manteau, il lui est difficile d’effectuer de grands mouvements avec ses bras.

A

Première piste :
- Pas de l’apraxie car cela à l’air d’être plus lié à l’amplitude de ses mouvements (et non pas une difficulté à faire un geste précis avec une intention).
- Pas un trouble exécutif
- Mais bien de la bradykinésie = lenteur des mouvements volontaires sans perte de muscle
qui se manifeste par une perte d’amplitude et une diminution des expressions faciales, des pas plus petits et plus lents, l’explication est plus biologique et cellulaire que tonique. La bradykinésie est associée à une réduction de l’amplitude des mouvements.

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24
Q

Dominique dit souvent qu’il est fatigué, il a du mal à finir ses phrases. Il a du mal à finir une tâche (faire un dessin car il ne sait pas par où commencer, faire les courses avec la nécessité d’avoir une liste).

A

Pistes :
- Difficultés attentionnelles : oui
- Une fatigabilité importante : il souffre effectivement de fatigabilité sévère
- Trouble dysexécutif : faire ses courses requiert une bonne capacité exécutive.

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25
Q

Dominique fait parfois des mouvements involontaires “comme si mes bras étaient possédés”.

A

Pistes :
- Syndrome de Gilles de la Tourette : Non.
- Dyskinésie : production involontaire de mouvements. C’est typiquement ce que l’on retrouve
dans le Syndrome de Gilles de la Tourette.
- Altération des fonctions exécutives : Non.
- Trouble moteur : Oui car la dyskinésie est un trouble moteur

26
Q

Vous réalisez le MMSE avec Dominique. Vous remarquez alors que la phrase qu’il a écrit est particulièrement petite et déformée.

A

Pistes :
- Une douleur : Pas mentionnée.
- De l’arthrose : Possible mais non-pertinent ici.
- Une micrographie : réduction extrême de la taille de l’écriture qui est souvent progressive
au sein d’une phrase. Oui
- De l’apraxie : Oui. Trouble qui impacte la motricité fine.

27
Q

Vous faîtes le bilan cognitif de Dominique qui obtient un score de 25/30 au MMSE. Un score inférieur à 26 = pathologique.

A

Pistes :
- Pas de troubles cognitifs : Non, car Dominique a un score inférieur (de 1 point certes mais quand même) au score non-pathologique. Attention, on peut avoir un trouble cognitif sans que celui-ci soit neurocognitif !
- Des difficultés attentionnelles : Possible. Peuvent fausser le score.
- Un fonctionnement cognitif légèrement altéré : Oui. 25/30 c’est effectivement léger, et
il peut potentiellement y avoir un TNC mineur.
- Un TNC mineur : Possible.

28
Q

Au vu des éléments connus, quelle est l’hypothèse diagnostique la plus probable ?

A
  • Trouble dépressif caractérisé : plausible mais pas probable ici.
  • Alzheimer : idem, pas pertinent.
  • Korsakoff : difficultés exécutives, troubles moteurs (lien avec l’alcool). Non
  • Parkinson : Oui.
29
Q

Parkinson :

A

Il y a d’abord une apparition des symptômes parkinsoniens puis l’apparition des troubles cognitifs. En général, les symptômes parkinsoniens sont en place depuis un an avant qu’il y ait un TNC, la perturbation survient dans le contexte d’une maladie de Parkinson connue. Les critères du TNC doivent être présents avec un début insidieux et une évolution progressive.

30
Q

Parkinson cara par ?

A
  • Des tremblements de repos (mouvements involontaires) qui vont disparaître quand le patient se met en mouvement (très observé durant le sommeil).
  • Bradykinésie = lenteur des mouvements volontaires
  • Akinésie = bradykinésie très sévère qui rend le mouvement impossible (temporairement)
  • Rigidité dans la marche, tension excessive des muscles, on note des mouvements très
    saccadés
31
Q

quelle est la principale diff qui existe entre akinésie et braydkinésie ?

A

l’akinésie est une difficulté à démarrer le mouvement tandis que la bradykinésie est une lenteur inégale des mouvements.

32
Q

Les syndromes Parkinsoniens (CIM-11) :

A

syndrome clinique caractérisé par quatre signes principaux: tremblement de repos, raideur musculaire, akinésie ou bradykinésie, et troubles posturaux comprenant une démarche trainante, une posture voutée et une perte des réflexes posturaux. La bradykinésie plus un autre signe clinique est nécessaire pour établir le diagnostic de syndrome parkinsonien. Le SP peut résulter de pathologies diverses, parmi lesquelles les troubles neurodégénératifs progressifs tels que la maladie de Parkinson ou le syndrome parkinsonien atypique où la dégénérescence progressive des neurones nigraux et d’autres neurones entraine une carence en dopamine.

33
Q

§ Cas de Yann :
Stage dans un accueil de jour. Cas de Yann, 68 ans : “toi tu vas passer à la casserole, si vous voyez 2
baskets dépasser d’une marmite ça sera moi… Merci de venir me secourir”.
Pistes :

A

De l’agressivité physique : Non
- De l’agressivité verbale : Non
- De l’opposition : On n’a pas mention de refus dans l’énoncé donc non.
- De la désinhibition : Oui.

34
Q

Quand on voit Yann, il a des difficultés à trouver ses mots mais parvient à demander où il se trouve.

A

Pistes :
- Manque du mot patent : Oui.
- Syndrome dysexécutif : Non.
- Désorientation spatio-temporelle : Non, il présente uniquement une désorientation spatiale,
aucune information sur la temporalité.
- Trouble gnosique : Non. Le trouble gnosique concerne la reconnaissance, or ici il n’est pas
question de ne pas savoir ce qu’est l’objet, il a juste du mal à trouver ses mots.

35
Q

Vous cherchez des infos dans le dossier médical de Yann. Son dernier bilan décrit des difficultés à effectuer du calcul mental. Pour qu’il parvienne à réaliser les tâches demandées, il faut séquencer les consignes.

A

Pistes :
- Un déficit de la flexibilité mentale : capacité de passer d’une tâche à une autre, le calcul mental étant un seul et même exercice, c’est non.
- Un déficit de planification : Non. Il n’y a rien à planifier.
- Un déficit de la mémoire de travail : le calcul mental mobilise la MDT car c’est le
processus qui permet d’encoder l’information et de la traiter.

36
Q

Vous lisez également qu’il présente de l’hypertension et de l’apnée du sommeil.

A

Pistes :
- Mauvaise hygiène de vie : On ne sait pas.
- Troubles du sommeil : L’apnée du sommeil peut perturber le sommeil, mais ce n’est pas un
trouble ! Il faut différencier l’environnement qui vient perturber le sommeil (exemple des
travaux dans la rue) et un véritable trouble du sommeil. Non
- Inversion du cycle circadien : Non car c’est quand on vit la nuit et dort le jour.
- Troubles vasculaires : Oui.

37
Q

Les troubles de Yann ont commencé il y a 3 ans, il a fait un AVC il y a 4 mois.

A

Pistes diagnostiques :
- Maladie à corps de Levy : Peu d’éléments laissent penser ça donc non.
- TNC Vasculaire : Non car l’AVC a eu lieu bien après l’apparition des troubles.
- Syndrome confusionnel : peu d’élément donc non.
- TNC Mixte : TNC de base (principalement Alzheimer) + une problématique vasculaire. Il y
a 3 ans il y a eu un diagnostic d’Alzheimer et ensuite il a fait un AVC.

38
Q

ü Le TNC Mixte ou Trouble neurocognitif majeur / léger dû à des étiologies multiples

A

Démence due à la maladie d’Alzheimer et à une maladie cérébrovasculaire concomitante. Il est précisé qu’il doit y avoir l’absence d’une autre maladie favorisant le déclin neurocognitif. C’est forcément MA d’abord et une maladie cérébrovasculaire après. S’il y a eu AVC avant, on ne peut pas poser le diagnostic d’Alzheimer. La chronologie est très importante par rapport à l’hypothèse diagnostique : MA puis AVC et non l’inverse.

39
Q

Démence de la maladie d’Alzheimer, de type mixte, avec une maladie cérébrovasculaire (CIM-11) :

A

Démence due à la maladie d’Alzheimer et à une maladie cérébrovasculaire concomitante.

40
Q

Cas de Jean-Pierre :
Jean-Pierre a 83 ans, il était ingénieur en électronique. Quand on le voit dans la salle commune, J-
P se mobilise difficilement et perd l’équilibre lors du changement de position assise à debout.

A

Pistes :
- Trouble de la marche : On ne sait pas. Donc non.
- Trouble de l’équilibre : Oui. Difficulté au niveau de la mobilisation et de la stabilisation.
- Trouble vasculaire : bien que le trouble vasculaire présente des troubles de l’équilibre, c’est
trop précoce pour le dire donc non.

41
Q

Pistes :
- Trouble mnésique : On n’en sait rien donc non.
- Syndrome dysexécutif : Non.
- Désorientation : On n’en sait rien donc non.
- Fonctionnement cognitif global altéré : le MMSE calcule le fonctionnement cognitif
global donc c’est la seule information certaine que l’on a donc oui. Cut-off = en dessous, le score est pathologique.

A

Le compte-rendu du dernier bilan de J-P a eu lieu il y a 2 mois. Les troubles ont commencé il y a un peu plus d’1 an. Son score MMSE est de 20/30, mais ses capacités sont extrêmement fluctuantes.

42
Q

J-P présente des troubles moteurs tels qu’un ralentissement de la marche et des expressions faciales.

A

Pistes :
- Bradykinésie : Oui car lenteur et baisse des expressions faciales.
- Akinésie : incapacité à réaliser des mouvements. Non
- Rigidité musculaire : la conséquence de la rigidité est un effet saccadé des mouvements donc
non.
- Syndrome Parkinsonien : On ne peut pas savoir pour le moment.

43
Q

L’épouse de J-P dit qu’il crie régulièrement dans son sommeil.

A

Pistes :
- Cauchemar : Oui.
- Sommeil agité : Oui.
- Insomnie : Non.
- Somnambulisme : Probable mais non.

44
Q

Elle vous explique que souvent, et depuis un certain temps, J-P parle de choses qui n’existent pas. Par exemple, il dit être content de s’occuper des animaux alors qu’il n’en a pas.

A

Pistes :
- Euphorie : Non.
- Idées délirantes : On ne peut pas savoir si c’est ça ou des hallucinations, ou les deux. - Hallucinations : On ne peut pas savoir si c’est ça, des idées délirantes ou les deux.
- Désinhibitions : Non.

45
Q

Pistes diagnostiques :

A
  • Maladie de Parkinson : Pourquoi pas mais pas la réponse la plus pertinente - Maladie de Korsakoff : Non.
  • Maladie à corps de Lewy : Oui.
  • Maladie psychiatrique : Non.
46
Q

La maladie du corps de Lewy

A

Début insidieux et progression graduelle, le syndrome parkinsonien arrive à peu près 1 ans après le TNC majeur. Selon le DSM-5, il faut qu’il y ait un TNC avec une fluctuation cognitive très importante, des hallucinations et des signes de symptômes Parkinsonien, des troubles du comportement en sommeil paradoxal (sommeil très agité, cauchemars) et hypersensibilité aux neuroleptiques (les neuroleptiques vont majorer les symptômes parkinsoniens).

47
Q

Altération cognitive (TNC léger spécifié ou pas) → Avancée dans la pathologie → Troubles cognitifs jusqu’à atteindre un stage majeur → un an après, le syndrome parkinsonien arrive (inverse dans l’AVC).

A
48
Q

Caractéristique de cette maladie :

A

les capacités cognitives sont très fluctuantes d’une journée à l’autre, notamment au niveau des capacités attentionnelles. Les hallucinations sont présentes dans 80% des cas (visuelles et/ou auditives), elles peuvent être agréables ou négatives. De manière générale, ces hallucinations sont très réalistes et détaillées ; elles sont d’autant plus difficiles à dissocier d’autres symptômes. Les idées délirantes peuvent porter sur pleins de sujets mais la plupart portent sur le syndrome de Capgras, ils pensent qu’un proche de leur entourage a été remplacé par un imposteur.

49
Q

Cas de Miss Figg
Vous travaillez en maison de repos où vous rencontre Miss Fig qui rend visite à son époux, Harry. Harry est ici suite à un passage aux urgences. Harry est parti de la maison et a disparu pendant 12h. Il a été retrouvé à plusieurs km de chez lui, où il errait sans savoir où il était ?

A

Pistes:
- Désorientation majeure : Oui.
- Idées délirantes : On ne sait pas.
- Hallucinations : On ne sait pas.
- Désinhibition : Non.

50
Q

Miss Fig explique qu’elle est venue lui rendre visite tous les jours depuis que cet événement s’est produit. Elle ne comprend pas car des fois il n’a plus toute sa tête, surtout en fin d’après-midi.

A

Pistes :
- Désorientation : possible mais pas d’éléments décrits qui vont dans ce sens.
- Syndrome crépusculaire : Oui. Majoration très sévère des troubles du comportement en fin de journée (agitation, cris, déambulation, anxiété, pleurs, opposition), il arrive généralement entre 16 et 18 h et est souvent lié à la tombée de la nuit, il arrive plus souvent en hiver qu’en été. Il faut proposer un environnement calme et sécurisant dans la journée
pour prévenir l’apparition du syndrome crépusculaire.
- Idées délirantes : Non.
- Hallucinations : Non.

51
Q

Elle précise que pendant ces moments où il n’a plus toute sa tête, il peut errer dans les couloirs, ou encore s’en prendre aux soignants.

A

Pistes :
- Exaltation : associé à de l’euphorie donc non.
- Agressivité : Oui. Il s’en prend aux soignants.
- Déambulation : Oui. Il erre dans les couloirs.
- Idées délirantes : Possible mais on ne sait pas.

52
Q

Vous vous décidez à aller voir Harry. Il vous explique qu’il est arrivé il y a 7 jours et qu’il occupe cette chambre au 1er étage depuis son arrivée (ce qui est vrai). Tout ce qu’il raconte est cohérent avec ce que dit sa femme et avec son dossier médical.

A

Pistes :
- Orientation temporelle mobilisable : Oui.
- Fonctions exécutives mobilisables : Non.
- Orientation spatiale mobilisable : Oui car sait qu’il est au 1er étage
- Capacités mnésiques mobilisables : Oui.

53
Q

Pistes diagnostiques ?

A
  • Syndrome confusionnel : Oui.
  • Trouble dépressif caractérisé : aucun élément ne va dans ce sens donc non.
  • Maladie psychiatrique : ça pourrait mais ce n’est pas la piste diagnostique la plus probable.
54
Q

ü Syndrome confusionnel

A

Peut toucher des personnes de n’importe quel âge.
= Trouble de l’attention et de la conscience, perturbation temporaire qui dure de quelques heures à quelques jours, les symptômes ne sont pas mieux expliqués que par une autres affection. On observe des fluctuations dans une même journée.
Troubles du comportement : idées délirantes, inversion du cycle circadien, déambulation, trouble de l’humeur avec euphorie, anxiété, signes dépressifs, apathie, etc.
Ce n’est pas un TNC, les causes sont l’alcool, la drogue (cannabis, champi, etc.), médicaments type anxiolytiques, opiacés, etc. Le syndrome peut être causé par des infections type infection urinaire (violente), pneumonie, à la suite d’une chirurgie, déshydratation extrême ou au sevrage d’une substance.
Le syndrome confusionnel est généralement aigu et dure quelques jours ou quelques heures ; mais certains peuvent être persistants et durer des semaines voire des mois. Il faut bien faire la distinction entre le syndrome confusionnel et le delirium. Le delirium est un syndrome confusionnel lié à la consommation d’alcool. Dans le DSM, le syndrome confusionnel est classé avec les TNC mais ce n’en est pas un.

55
Q

Cas de Guy
Vous rencontrez Guy et son épouse. Guy a 80 ans, vous faîtes un entretien individuel avec Guy. Il vous parle de son fils mort récemment, de sa carrière de chercheur au CNRS. Vous verbalisez votre admiration, et Guy dit “bof, d’autres personnes auraient pu le faire ou l’auraient mieux fait”.

A

Pistes :
- Il n’aimait pas sa carrière : Non.
- Se dévalorise : Oui.
- Culpabilise : Peut-être mais pas d’éléments précis à ce sujet
- À une faible estime de lui-même : Oui.

56
Q

Guy vous explique avoir beaucoup de difficultés à sortir de son lit et qu’il n’a plus envie de rien.
Pistes :

A
  • Insomnie : aucune indication sur ça. Non
  • Fatigabilité importante : Oui
  • Asthénie : fatigabilité extrême donc même réponse qu’avant. Oui
  • Apathie : perte de motivation et de prise d’initiative. Oui.
57
Q

Guy vous fait part de son désespoir quant à l’avenir. Il a des hallucinations mentales qu’il décrit comme une tendance à se laisser embarquer par un foisonnement de pensées catastrophes, et ceci est récurrent.

A

Pistes : - Des pensées noires : pensées négatives et pessimistes qui peuvent porter sur soi, sur autrui ou sur le monde. Elles sont plutôt passagères.
- Des ruminations : Oui, scénarios catastrophes récurrents. Ce sont des pensées qui reviennent beaucoup et qui sont associées à des émotions négatives.
- Des cognitions négatives : croyances persistantes concernant le monde, soi-même ou autrui. Non.
- Du découragement : Non.

58
Q

Vous faîtes un débrief à la garante de Guy. Elle vous explique que son épouse fait état de pleurs très
réguliers lorsqu’il est seul.
Pistes :

A
  • Trouble thymique : Oui.
  • Anxiété : Possible mais pas d’éléments pertinents, les pleurs ne sont pas pathognomoniques.
    Non
  • Apathie : Non.
  • Dysphorie : altération de l’humeur caractérisée par de la dépression, de la tristesse, de la
    mélancolie. Oui
    Son épouse dit que l’état de Guy est apparu il y a environ 2 mois.
59
Q

Hypothèses diagnostiques :

A
  • Trouble dépressif caractérisé : Oui. se dévalorise, ruminations, ne sort pas de son lit, asthénie.
  • MA : Non.
  • Schizophrénie : Non.
  • TSPT : Non pas de reviviscence, ni de signes caractéristiques.
60
Q

ü Trouble dépressif caractérisé

A

280 millions de personnes dépressives dans le monde, dont 5,7% sont des personnes de plus de 60 ans. Prévalence globale de la dépression de 28,4% chez les plus de 60 ans (méta-analyse récente). Pour autant, en EHPAD on estime les dépressions entre 35 et 40%.
Selon DSM-5 la dépression est caractérisée par une baisse de l’intérêt et/ou du plaisir (anhédonie), une perte ou un gain de poids sans changement alimentaire, insomnie ou hypersomnie, humeur dépressive, agitation ou ralentissement moteur, perte d’énergie, fatigabilité importante (asthénie), dévalorisation, culpabilité, difficultés à prendre des décisions, ruminations, pensées noires, idées suicidaires.
Tous ses symptômes engendrent une détresse psychologique
significative qui n’est pas imputable à une substance.
Au niveau clinique, on observe une altération des fonctions
exécutives. Il est plus long de créer une alliance
thérapeutique avec les patients dépressifs. On observe des
plaintes mais les propositions ne conviennent pas et ne sont
pas mises en place. Tristesse majeure, dévalorisation
majeure et ruminations majeures. Néanmoins, toutes les
dépressions ne sont pas faciles à détecter, il y a des dépressions souriantes (les patients font beaucoup de blagues et masquent très bien leurs symptômes). Les pensées suicidaires : pensées autour de la mort sauf la peur de mourir. Il faut dissocier les pensées suicidaires des risques suicidaires, on parle de risque uniquement quand on considère qu’il y a un potentiel passage à l’acte : quand le patient commence à élaborer un scénario. Le suicide est la 4ème cause de mort chez les 15-29 ans.