Cours 13 - Administration des instruments de mesures Flashcards
En quoi sont utiles les questionnaires ?
- Une pratique de + en + répandue (Camara et al., 2000)
- Pas de protocole systématique existant (Snyder, Heyman, & Haynes, 2005)
- Plusieurs éléments à considérer (Sabourin et al., 2008) :
- Le choix des questionnaires les plus appropriés
- Obtenir la permission d’utiliser les mesures et payer les redevances si nécessaire
- Traduire et valider les mesures
- Maîtriser les procédés de correction et d’interprétation
- -Développer les compétences pour intégrer ces informations à celles déjà recueillies par le biais des entrevues
Quels sont les diffénts types de questionnaires ?
Différents questionnaires peuvent être utilisés :
- D’intérêt général : apporter un éclairage global sur le comportement sexuel du sujet
- Portant sur un comportement sexuel spécifique du sujet
Quels sont les avantages à utiliser un questionnaire en éval ?
- Économie de temps
- Création d’un score numérique à propos de dimensions psychosociales complexes
- Comparaison des taux de détresse personnelle et/ou conjugale auprès de normes établies
- Identification des zones à approfondir en entrevue
- Analyse comparative du mode de fonctionnement des conjoints et des disparités sexuelles
- Dévoilement d’informations non communiquées en entrevue
- Enrichissement de la discussion lors de la rétroaction et du bilan
- Établissement d’un profil de base sur lequel l’évolution de la personne pourra être appuyé
Qu’est-ce qu’un test projectif ?
De « performance » : le client effectue une tâche qui est ensuite codifiée par l’intervenant
- Vise l’obtention d’informations inaccessibles consciemment
Exemples :
- Analyse d’un dessin (« house tree person »)
- Le Rorschach (1921 ; test des taches d’encre) contient un système de codification validé empiriquement et comporte des normes auxquelles comparer le client
- Nécessite une formation
Qu’est-ce qu’un test d’intelligence ?
De « performance » : permettent d’explorer des diagnostics comme TDAH, enjeux cognitifs et/ou intellectuelles, etc.
- Nécessite une formation
- Ex.: Échelle d’intelligence de Wechsler (WAIS-IV ; 2011) comporte différentes tâches renseignant sur capacités cognitives (vocabulaire, mémoire, arithmétique et capacités visio-spatiales)
- Ex.: Mini mental (Folstein et al., 1975) explore les fonctions cognitives mentales (jugement, mémoire, organisation, orientation) et perceptives (schémas corporels et spatiales)
Qu’est-ce qu’un questionnaire auto-rapporté ?
Type le plus utilisé en évaluation psychologique et sexologique (OPQ, 2001) :
- Utilisent la perception que le client a de lui-même
- Leur création découle généralement d’un processus rigoureux en termes d’analyses statistiques et de standardisation
- Chaque questionnaire comporte ses consignes de correction et codification
- Résultats en chiffres (données brutes) ne sont jamais dévoilés au participant, à moins qu’ils soient d’une interprétation statistique (intervalle de confiance ou illustration sur la courbe normale) et clinique, permettant de comprendre leurs significations et relativiser
Qu’est-ce que l’auto observation ?
L’observation quotidienne du comportement et des pensées distorsionne moins les résultats que lorsque les sujets rapportent les faits de mémoire
- Plutôt rare en évaluation (mais peut parfois être utilisé en intervention)
- -Ex.: Les colonnes de Beck
- Ex. : Trudel et Campbell (s.d.)
Comment reconnaître un bon quesitonnaire : les valeurs psychométrique -» la fidélité
La reproductibilité des résultats obtenus à ce test
- ▪Degré avec lequel le questionnaire est libre d’erreur aléatoire : les réponses aux items d’une même échelle sont corrélées et se rapportent au même concept?
- Indique la stabilité temporelle du questionnaire, et du construit qu’il mesure
- Indice statistique le + utilisé pour estimer la fidélité = consistance interne (alpha de cronbach de -0.70)
- Exemples de mesures peu fidèles :
- Un test d’intelligence donne un QI de 115 aujourd’hui et de 76 le lendemain
- Un test de pathologie classe un patient comme schizophrène profond alors qu’une « version parallèle » de ce test le classe comme étant épuisé
Comment reconnaître un bon quesitonnaire : les valeurs psychométrique -» la validité
La validité d’un test réfère au degré avec lequel celui-ci mesure effectivement ce qu’il a pour but de mesurer
- Pour évaluer la validité, il faut des critères externes, et il faut ensuite comparer les résultats obtenus au questionnaire avec ces critères:
- La force du lien (coefficient de corrélation) indique la force de la validité
Exemples :
- Test d’image corporelle→confort avec la nudité lors des relations sexuelles
- Test de dépression→Présence d’idéation suicidaire
- Test évaluant les comportements sexuels à risque→présence d’ITSS
- Test de schizophrénie→durée et sévérité des hospitalisations
Que faire avec les résultats des tests ?
La codification de la plupart des tests peut être faite sans que le clinicien connaisse le client : il en va tout autrement de l’interprétation
- le clinicien possède d’informations sur son client (motif de consultation, histoire personnelle, antécédents, etc.), + l’interprétation sera pertinente
Que peuvent donner les résultats en parralèle aux entrevues ?
Trois possibilités :
- les résultats aux différents tests/entrevues sont convergents
- les résultats sont complémentaires
- les résultats sont divergents
La standardisation
L’uniformité de la démarche d’administration et de correction du test
Conditions de passation standardisées :
- Matériel à utiliser
- Limites de temps
- Consignes orales
- Rétroaction sur la performance de l’individu
- Ne s’applique pas lorsque répondu en ligne ou à la maison
Quelle est la différence entre les données brutes et les données interprétées ?
Exemple de questionnaire pour les traumas interpersonnels
Agression sexuelle :
- Vous êtes-vous déjà retrouvé(e) dans une situation où vous avez été forcé(e) à vous engager dans une activité sexuelle? Vous êtes-vous déjà retrouvé(e) dans une situation sexuelle contre votre gré?
- Questionnaire d’expériences sexuelles précoces (Vaillancourt-Morel et al. 2015)
Traumas interpersonnels généraux : Bremner et al. 2007 (Early Trauma inventory – ETI)
Traumas cumulatif : polyvictimisation
- Childhood Cumulative Trauma Questionnaire (Godbout, Bigras & Sabourin, 2017) :
- Donne un score pour chaque type de trauma ET un score de trauma cumulatif variant de 0 à 8