cours 12 Flashcards
Que sont les vaginoses bactériennes?
La vaginose bactérienne est le terme clinique décrivant une altération de la composition du microbiote vaginal (flore de Döderlein).
Cette flore dominée par l’espèce Lactobacillus devient sévèrement appauvrie en lactobacilles protecteurs et se caractérise par la prolifération massive d’une flore mixte anaérobie, avec un nombre de
bactéries multiplié par 100 à 1000. Ex: La prolifération des bactéries Gardnerella vaginalis, Ureaplasma urealyticum & Mycoplasma hominis.
Quelles sont les différences entre une vaginite et une vaginose?
La vaginite est l’inflammation du vagin, souvent associée à l’inflammation de la vulve, (vulvite), essentiellement d’origine sexuellement transmissible. Ex. Vaginite à Chlamydia Trachomatis.
Elle ne doit pas être confondue avec la vaginose qui, elle, n’est pas sexuellement transmissible, et qui n’est due qu’à un déséquilibre de la flore vaginale, même si
certaines vaginoses entraînent un certaine inflammation de la muqueuse vaginale.
Une vaginose peut se produire sans qu’il y ait eu contact sexuel.
Qu’est-ce que la Gardnerella vaginalis?
Autres noms: Haemophilus vaginalis,vulvite et vaginite.
La Gardnerella vaginalis est une bactérie qui est en cause dans des infections des organes génitaux féminins superficiels telles que la vulvite ou la vaginite. La Gardnerella vaginalis se localise de façon normale au niveau de la flore vaginale de la femme. Cette bactérie peut dans certaines conditions, devenir pathogène et provoquer une vaginose bactérienne, avec une perturbation de la flore vaginale normale (flore de Döderlein). Elle représente 90% des cas de vaginoses bactériennes.
Que peut-on dire sur l’épidémiologie de la gardenella vaginalis?
Occident
➢On estime actuellement que la vaginose bactérienne à GardnerellaVaginalis est encore plus courante que la candidose « champignons ».
➢Diverses études portant sur les femmes qui fréquentent les cliniques de santé ont révélé que de 10 à 64 % des femmes en souffrent.
Contamination plutôt rare chez l’homme
Qu’est-ce que l’Ureaplasma urealyticum?
Autres noms: Urétrite non gonococcique (UNG), urétrite non spécifique (UNS), mycoplasme génital
Les espèces du genre Ureaplasma sont des bactéries uréase-positive qui se présentent sous la forme de cellules sphériques ou coccoïdes ovoïdes; ce sont les micro-organismes auto-reproducteurs les plus petits, leur diamètre variant entre 0,2 et 0,8 μm. En 2003, U. urealyticum a été divisé en deux espèces différentes : U.urealyticum (qui inclut 10 sérovars) et U.parvum (qui inclut 4 sérovars)
Que peut-on dire sur l’épidémiologie de l’Ureaplasma urealyticum (urétrite non gonococcique)?
Monde entier
Femmes:
Présente dans les voies génito-urinaires (muqueuse du col utérin ou du vagin) de 40 à 80 % des femmes actives sexuellement, qui sont pour une bonne part en santé et asymptomatiques.
Hommes:
On la trouve également dans l’urètre des hommes, mais moins fréquemment. La colonisation est associée au jeune âge (moins de 20 ans)
Qu’est-ce que la mycoplasma hominis?
Autre nom: Maladie inflammatoire pelvienne (MIP)
Étiologie ➢ M. hominis est une bactérie Gram négatif intracellulaire pléomorphe mesurant entre 0,2 et 0,3 µm de diamètre, qui appartient à la famille des Mycoplasmataceae et à la classe des Mollicutes. M. hominis est l’un des plus petits organismes capables d’autoreproduction
Que peut-on dire sur l’épidémiologie de la mycoplasma hominis (maladie inflammatoire pelvienne)?
Monde entier
Les deux sexes:
Les patients immunodéprimés, les patients souffrant
d’agammaglobulinémie et les patients prenant des médicaments immunodépresseurs sont particulièrement à risque;
➢ M. hominis ne persiste généralement pas chez les enfants après la naissance, mais 17 % des fillettes prépubères sont infectées par cette bactérie au niveau vaginal.
Femmes:
Jusqu’à 80% des femmes seraient porteuses.
Hommes:
Jusqu’à 50% des hommes seraient porteurs
Quels sont les facteurs de risque de la vaginose bactérienne?
➢ La douche vaginale;
➢ L’utilisation de dispositifs contraceptifs intra-utérins;
➢ Les partenaires sexuels nouveaux ou multiples;
➢ Le tabagisme;
➢ Le stress chronique;
➢ L’utilisation de contraceptif oraux.
Décrivez les modes de transmission congénitales des vaginoses bactériennes.
Ureaplasma urealyticum (risque inconnu): Les femmes infectées peuvent transmettre la bactérie au fœtus ou au nouveau-né de trois façons : infection intra-utérine ascendante, diffusion hématogène par le cordon ombilical ou passage à travers la filière pelvi-génitale maternelle infectée qui peut entraîner la colonisation de la peau du nouveau-né
Mycoplasma hominis (risque inconnu):
➢ Le risque de transmission verticale de la mère à l’enfant est
élevé, mais ne perdure par longtemps après la naissance.
➢ Les infections intra-utérines sont rares, mais possibles.
➢ La bactérie ne semble pas causer de pathologie spécifique chez
le nouveau-né.
Pour les vaginoses bactériennes quels sont les signes et symptômes chez les femmes?
Chez les femmes:
50% des cas sont assymptomatiques
Leucorrhées (Fréquent):
Pertes vaginales homogènes, blanchâtres, grisâtres, parfois bulleuses et abondantes.
Démangeaisons et sensation de brulûre (Fréquent):
Notamment après les rapports sexuels. Elles sont dues à l’hyperdesquamation de la muqueuse vaginale.
Une odeur désagréable (Fréquent):
Odeur de poisson pourri, due aux germes anaérobies .
Un pH vaginal > 4,5. (Fréquent):
> 4,5.
Quels sont les signes et symptômes de vaginose bactérienne chez les hommes?
Urétrite (30-40% des UNG): Urétrite non gonococcique (UNG) persistante caractérisée par un écoulement urétral et un gonflement du méat urinaire. On le croit aussi possible chez la femme.
*Bien entendu, chez l’homme les bactéries causant la vaginose bactérienne ne s’appellent pas une vaginose. On parle plutôt d’urétrite non spécifiée ou d’urétrite non gonococcique, d’urétrite à Ureaplasma urealyticum & Mycoplasma hominis
Pour la femme, quelles sont les complications possibles des vaginoses bactériennes?
Endocervicite (Rare)
Inflammation du col de l’utérus possiblement à l’origine de douleurs, pertes et/ou saignements anormaux en dehors des règles.
Endométrite (Rare)
Inflammation de la cavité utérine possiblement à l’origine de fièvre, douleurs, pertes et/ou saignements anormaux en dehors des règles. Ces endométrites peuvent être associées à des troubles de la fertilité.
Salpingites (Rare)
Infections des trompes de Fallope possiblement à l’origine de fièvre, douleurs, pertes et/ou saignements anormaux en dehors des règles. Ces salpingites peuvent être associées à des troubles de la fertilité
Pour l’homme, quelles sont les complications possibles des vaginoses bactériennes?
Prostatite (Rare)
Certaines inflammation de la prostate seraient dues à l’une de ces bactéries, mais l’association entre ces germes et cette pathologie est contestée par quelques experts.
Épidydimite (Rare)
Certaines inflammation de l’épidydime seraient dues à l’une de ces bactéries, mais l’association entre ces germes et cette pathologie est contestée par quelques experts.
Quelle est la période d’incubation des vaginoses bactériennes?
Il n’y en a pas.