Cours 11 : Prévention de la maltraitance Flashcards
Être un enfant avait pas mal plus de chance d’être rushant dans l’antiquité et les siècles suivants que maintenant. Quels types de maltraitance [sévère] envers les enfants étaient tolérés à a) l’antiquité et b) 18e siècle?
a) Antiquité : intanficide, rapports sexuels entre adultes et enfants, et discipline physique sévère.
b) 18e siècle : humiliation et terreur comme moyen de discipline (histoires d’horreur, assister à des exécutions).
Quels catégories d’enfants étaient les plus susceptibles de vivre de la maltraitance avant la que la contraception ne devienne répandue?
Les enfants féminins et les enfants handicapés.
Deux importantes publications ont précédé la mobilisation de la communauté médicale contre la maltraitance (19e et 20e siècle). Quelles sont-elles?
19e siècle : le médecin légiste français Ambroise Tardieu décrit pour la première fois le concept de l’enfant maltraité avec des descriptions et des conséquences.
20e siècle : publication de l’article The battered-child syndrome par le pédiatre américain Henry Kempe (comment reconnaître un enfant qui en est victime,
son importance de la communauté médicale).
La situation de la maltraitance au Québec a beaucoup évolué au cours des derniers siècles. On partait de loin puisqu’en Nouvelle-France on observait des abus physiques, sexuels, de la négligence et des infanticides comme ailleurs. Les écrits de 1850 à 1920 sur la discipline suggéraient d’ailleurs les châtiments corporels et approuvaient une violence physique modérée à sévère. Identifiez les événements marquants qui ont fait changer les choses et leurs conséquences en a) 1920, b) 1951 et c) 1979
a) 1920 : mort d’Aurore Gagnon l’« enfant martyre ». Remise en question de la punition corporelle. Le discours sur la discipline devient moins sévère.
b) 1951 : première loi obligeant l’État à protéger les enfants (des dangers moraux et physiques, propose la substitution de parents jugés indignes de prendre soin de leur enfant).
c) 1979 : première version de la LPJ (Reconnaît la primauté de l’autorité parentale. Il s’agit d’un système de dépistage qui oblige les professionnels qui travaillent avec des enfants à faire un signalement lorsqu’il y a un risque pour l’enfant au sens large [compromission du développement de l’enfant]. Tout le monde a l’obligation de signaler lorsqu’il y a un risque d’abus physique ou sexuel.)
Compléter la définition de la maltraitance selon l’OMS (2002) «La maltraitance de l’enfant s’entend de toutes les formes de (1) ___________ __________physiques et/ou affectifs, de sévices sexuels, de (2) _________ ou de traitement négligent, ou d’(3) __________ commerciale ou autre, entraînant un préjudice (4) _______ ou _______ pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité, dans le contexte d’une relation de (5) __________, de ________ ou de _______.»
- mauvais traitements
- négligence
- exploitation
- réel ou potentiel
- responsabilité, confiance, pouvoir
Selon la définition de la maltraitance de l’OMS, est-il nécessaire de prouver qu’un comportement a un préjudice réel sur l’enfant pour pouvoir parler de maltraitance?
Non, on peut parler de maltraitance dès qu’il y a un préjudice potentiel.
On reconnaît quatre types de maltraitance. Les nommer. :)
La violence physique, la violence psychologique, violence sexuelle, négligence.
Définir la violence physique selon Krug et al. (2002).
Actes commis par un tuteur qui entraînent des dommages corporels ou risquent d’en entraîner.
Nommer quatre formes de violence physique, donner des conséquences et/ou une petite description.
- Le syndrome du nourrisson secoué (hémorragies, fractures, traumatisme crânien, mort, conséquences à long terme : retard mental, handicap, perte de vision, touche surtout enfants < 9 mois, auteurs surtout ♂ car lorsqu’ils le font = conséquences plus graves = hôpital = situation détectée).
- Syndrome de Münchhausen par procuration (La maladie de l’enfant est induit par le parent, qui l’amène consulter par la suite. Exemple : administrer des anticoagulants pour provoquer des saignements, du laxatif, etc. Auteur surtout ♀ qui ont des problèmes de santé mental, un dx trouble factice par procuration, enfants -4 ans, souvent détecté, plus évident).
- Syndrome de l’enfant battu (Rare, provoque blessures graves).
- Châtiments corporels (Encore très courant, même si
interdit dans certains pays. Ne l’est pas dans d’autres si ne compromet pas développement de l’enfant. Peut entraîner des blessures + risque de développer des comportements violents. Lié à la culture, certains châtiments sont plus acceptables socialement
-> très difficile de trouver consensus -> ce qui est clair : formes sévères ne devraient pas être tolérées
(même si acceptable dans sa culture d’origine).)
Compléter la définition de la violence psychologique selon Krug et al. (2002) : «Le fait de ne pas veiller à offrir un (1) _________ convenable et positif, et de commettre des actes qui nuisent à la (2) ________ et au (3) _________ ________ de l’enfant. Parmi ces actes, citons le fait de (4) _______ les mouvements d’un enfant, le (5) __________, le fait de (6) __________, les (7) _________ et l’(8) ________, la (9) __________, le (10) _____ et d’autres formes non (11) ________ de traitements hostiles.»
(1) environnement
(2) santé
(3) développement affectif
(4) limiter
(5) dénigrement
(6) ridiculiser
(7) menaces
(8) intimidation
(9) discrimination
(10) rejet
(11) physiques
Définir la violence sexuelle selon Krug et al. (2002).
Actes que commet un tuteur sur la personne d’un enfant pour en retirer un plaisir sexuel.
Quel est l’enjeu principal de la violence sexuel qui le distingue des autres.
La détection : peu verbalisation et de blessures physiques, se remarque surtout par des changements comportementaux et ce n’est pas tout le monde qui est outillé pour les détecter.
Quel type de violence est considéré comme le moins familiale et qu’est-ce que cela permet?
La violence sexuelle.Cela permet d’impliquer les membres de la famille dans le processus de protection de l’enfant.
Compléter la définition de la négligence selon Krug et al. (2002) : «La négligence, ou (1) ________ ou (2) _______ __ _____, renvoie au fait qu’un parent ne veille pas au (3) _________ de l’enfant – s’il est en (4) _______ de le faire – dans un ou plusieurs des domaines suivants : (5) ______, (6) ______, (7) _________ ________, (8) ________, (9) ______ et conditions de vie (10) _______ _______. La négligence se distingue donc des situations de (11) ________ en ceci qu’elle ne survient que dans les cas où la famille ou les tuteurs disposent de (12) __________ _________.»
(1) privation
(2) défaut de soins
(3) développement
(4) position
(5) santé
(6) éducation
(7) développement affectif
(8) nutrition
(9) foyer
(10) sans danger
(11) pauvreté
(12) ressources raisonnables
Pour quelle raison est-ce qu’on estime obtenir de plus bas taux de négligence que ce qui a réellement lieu au Québec?
On aurait de la difficulté à la mesurer. Pourtant, il s’agirait de la forme la plus populaire/répandue de maltraitance.
Faisons un peu d’épidémiologie. La prévalence maltraitance globalement en _______ dans les sociétés occidentales.
Au Québec, indiquer si le type de maltraitance est en augmentation ou en diminution :
__ Négligence
__ Exposition à la violence conjugale
__ Abus physique
__ Mauvais traitements psychologique
hausse.
↓ Négligence (3,6 enfants/1000)
↑ Exposition à la violence conjugale (2,8 enfants/1000)
↑ Abus physique (2,8 enfants/1000)
↓ Mauvais traitements psychologique (1,3 enfants/1000)
Qu’est-ce qui pourrait expliquer la hausse de la maltraitance dans les sociétés occidentales?
Une meilleure sensibilisation = gens plus enclins à détecter et à dénoncer.
Quels sont les enjeux liés à l’étude du phénomène de la maltraitance (3)?
- Enjeux de définitions : pas de consensus, ex. est-ce que la négligence est une forme de violence? → difficile de comparer les études.
- Continuum de gravité et seuil critique (à partir de quel moment c’est trop? souvent on obtient des taux plus bas que réalité).
- Limite liée à la mesure du phénomène : analogie de l’iceberg =
a) La pointe - cas qui sont connus des services de protection de la jeunesse.
b) Un peu plus bas, près de la surface - cas connus des policiers, des tribunaux mais pas légalement déclarés ou reconnus.
c) Assez profond - cas connus par des professionnels qui n’ont pas de pouvoir d’investigation.
d) Au plus bas - cas inconnus des professionnels.