Cours 10 - Plasticité du métabolisme Flashcards

1
Q

Pourquoi est-il important d’étudier la plasticité du métabolisme dans le cadre des limites de la vie ?

A

Mieux comprendre le fonctionnement général des enzymes et des métabolites en étudiant leurs comportements dans des conditions extrêmes, d’identifier ou de construire des enzymes pour des différentes applications.

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2
Q

Vrai ou Faux:

L’étude de la plasticité du métabolisme contribue uniquement au domaine des biotechnologies.

A

Faux. Elle contribue également à une meilleure compréhension des enzymes et des métabolites, ainsi qu’à l’astrobiologie pour la découverte de la vie extraterrestre.

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3
Q

De quels extrêmes parle-t-on en lien avec les organismes extrêmophiles ? (8)

A

On parle du pH, du sel, de la température, de la pression, de la rareté d’eau, du manque de nutriments, de la présence de métaux toxiques et des rayons (rayons X, UV, radioactivité).

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4
Q

Vrai ou faux :

Les organismes extrêmophiles sont souvent adaptés à une seule condition extrême à la fois.

A

Faux.

Une bonne partie des organismes extrêmophiles sont adaptées à plusieurs conditions extrêmes à la fois, une caractéristique appelée « polyextrêmophilie ».

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5
Q

Quels types de rayonnements peuvent être supportés par certains extrêmophiles ? (2)

A

Ils peuvent supporter les rayons X, les rayons UV et la radioactivité.

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6
Q

Comment considère-t-on souvent les organismes extrêmophiles en termes d’évolution ?

A

On les considère comme des formes de vie ayant réussi à s’adapter à des conditions rigoureuses et à conquérir de nouvelles niches écologiques.

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7
Q

Quelle hypothèse alternative existe concernant l’apparition de la vie et les conditions extrêmes ?

A

L’hypothèse alternative propose que la vie aurait apparu sous des conditions extrêmes, suivie d’une tolérance à des conditions plus modérées.

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8
Q

Vrai ou faux :

Les hypothèses selon lesquelles la vie est apparue dans des conditions extrêmes ou qu’elle s’y est adaptée sont mutuellement exclusives.

A

Faux.

Les deux possibilités ne s’excluent pas et peuvent coexister.

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9
Q

Que peut-on dire de l’ancienneté de la vie bactérienne et des archées ?

A

La vie bactérienne et des archées est très ancienne et a évolué à une époque où le monde était très différent de celui d’aujourd’hui.

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10
Q

Quand la vie est-elle apparue sur Terre selon les connaissances actuelles ?

A

La vie est apparue très tôt dans l’existence de la Terre en tant que corps planétaire.

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11
Q

Quel type d’organisation a prédominé durant une longue période après l’apparition de la vie ?

A

La vie est restée longtemps unicellulaire.

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12
Q

Quels sont les trois critères souvent mentionnés pour définir la vie, bien qu’il n’y ait pas de consensus général ?

A

Les trois critères sont la reproduction, la croissance et le métabolisme.

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13
Q

Quelles sont les deux grandes catégories de processus métaboliques et leur rôle ? (Métabo 1)

A

Anabolisme : Construction de structures carboniques complexes nécessitant de l’énergie.

Catabolisme : Déconstruction de structures pour libérer l’énergie qu’elles renferment.

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14
Q

Vrai ou faux :

Le catabolisme est une condition essentielle pour le métabolisme.

A

Faux.

Le catabolisme n’est pas un critère essentiel, car il existe d’autres sources d’énergie.

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15
Q

Quel type de réactions biochimiques aurait marqué les débuts de la vie sur Terre ?

A

Des réactions auto-catalytiques à partir de modules organiques abiotiques, dont l’ARN est un exemple.

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16
Q

Qu’est-ce qui marque l’apparition de LUCA (Last Universal Common Ancestor) dans le processus de formation de la vie ?

A

La fermeture de l’espace réactionnel par une membrane a complété le processus, marquant l’apparition de LUCA.

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17
Q

Quelles sont les caractéristiques principales de LUCA ? (5)

A

LUCA connaît :

  • ARN et ADN,
  • Le code génétique,
  • La chiralité des acides aminés et les protéines.
  • Il possède des membranes, synthétise de l’ADN grâce à une ADN polymérase,
  • Utilise l’ATP comme monnaie énergétique et connaît l’ATP synthétase.
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18
Q

Quelle source d’énergie LUCA utilise-t-il et comment l’obtient-il ?

A

LUCA utilise des gradients d’ions comme source d’énergie, mais ne les génère pas nécessairement.

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19
Q

Quel est le mode de nutrition de LUCA, et quelles sont ses sources principales de carbone ?

A

LUCA est autotrophe et dépend du CO2 et du CO comme sources de carbone.

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20
Q

Où est-il plausible que LUCA ait vécu ?

A

Il est plausible que LUCA ait vécu autour de cheminées hydrothermales.

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21
Q

Vrai ou faux :
LUCA était probablement la seule forme de vie à exister à son époque.

A

Faux.

Il est possible qu’il y ait eu d’autres formes de « vie » dont on ne trouve plus de traces aujourd’hui.

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22
Q

Dans quel type d’environnement les archées ont-elles été initialement identifiées, et quelle est leur importance dans l’arbre de la vie ?

A

Les archées ont été initialement identifiées dans des environnements extrêmes et sont reconnues comme la « troisième branche de la vie ».

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23
Q

Pourquoi n’est-il pas certain que nous connaissions toutes les archées ?

A

Parce que les primers « universels » de 16S rRNA, utilisés en métagénomique, ne détectent pas toujours toutes les archées.

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24
Q

Quels types d’environnements sont associés à des conditions de pH bas ou élevé ?

A

Des environnements tels que des lacs alcalins ou des sources acides, y compris sous-marines.

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25
Q

Quels défis rencontrent les organismes vivant dans des environnements à pH bas ou élevé ? (3)

A
  • Maintenir un pH intracellulaire « physiologique » malgré des pH extracellulaires extrêmes.
  • Préserver la structure des protéines, qui peut être affectée (ex. : ponts de sel).
  • Maintenir le gradient de protons intracellulaire pour l’ATP synthase.
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26
Q

Pourquoi est-il important pour les organismes de maintenir un gradient de protons intracellulaire ?

A

Parce que l’ATP synthase, qui est universelle, dépend de ce gradient pour produire de l’ATP.

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27
Q

Quelles stratégies permettent de maintenir un pH intracellulaire permissif ? (3)

A
  • Utilisation de pompes à protons, de transporteurs/antiporteurs.
  • Modification des lipides membranaires pour éviter la diffusion.
  • Mise en place de systèmes de tampon cytoplasmique.
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28
Q

Comment les organismes atténuent-ils un gradient de protons inversé dans des conditions de pH extrême ?

A
  • En inversant le potentiel membranaire par l’importation d’ions positifs comme le K+.
  • En compensant le ΔpH inversé par une augmentation du potentiel membranaire.
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29
Q

Quels sont les deux composants principaux de la force motrice de protons (PMF) ?

A

La PMF dépend du ΔpH (gradient de protons)

et du Δψ (potentiel électrochimique de membrane).

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30
Q

Pourquoi la force motrice de protons (PMF) est-elle essentielle ?

A

Elle est indispensable à la génération d’ATP.

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31
Q

Quels types d’organismes ou de structures utilisent des pompes à protons pour générer la PMF ? (3)

A

Les bactéries, les mitochondries et les plantes.

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32
Q

Comment les acidophiles compensent-ils un grand ΔpH ?

A

Ils inversent leur potentiel membranaire (Δψ) en important des ions positifs, comme le K+.

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33
Q

Quelle stratégie est utilisée par les alcalophiles pour compenser un ΔpH inversé ?

A

Ils augmentent leur potentiel membranaire (Δψ).

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34
Q

Quelles caractéristiques universelles liées au métabolisme et à l’énergie peut-on observer chez les organismes ?

A

Le pH intracellulaire tolérable est restreint et universel, l’ATP est universel et peut être remplacé par l’ADP comme forme de stockage d’énergie sous forme de liaison chimique réversible.

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35
Q

Quelles propriétés du potentiel membranaire (Δψ) et de la force motrice de protons (PMF) sont observées ?

A

Le PMF doit être maintenu, mais le potentiel membranaire (Δψ) est modulable et peut même être inversé.

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36
Q

Quels types d’environnements sont associés à des conditions de salinité élevée (halophilie) ?

A

Des environnements tels que des lacs à haute salinité, y compris sous-marins, et des bassins de marées.

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37
Q

Quel est le principal défi pour les organismes halophiles vivant dans des environnements à haute salinité ?

A

Gérer la pression osmotique pour conserver l’eau intracellulaire, qui est essentielle aux réactions biochimiques.

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38
Q

Quelles sont les deux stratégies principales utilisées par les halophiles pour contrer la perte d’eau due à la pression osmotique ? (2)

A
  • Accumuler des solutés organiques compatibles, tels que le glycérol, la glycine, la bétaïne, le saccharose ou le tréhalose, souvent synthétisés par la cellule.
  • Adopter la stratégie « salt-in », où les ions K+ sont importés pour compenser les ions Na+ extracellulaires.
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39
Q

Quels solutés organiques sont fréquemment utilisés par les halophiles pour compenser la perte d’eau ? (5)

A
  • Le glycérol,
  • La glycine,
  • La bétaïne,
  • Le saccharose
  • Le tréhalose.
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40
Q

Quelle particularité est observée dans les enzymes des halophiles et pourquoi ?

A

Les enzymes des halophiles doivent tolérer et souvent dépendre de la présence d’ions, grâce à la fréquence élevée d’acides aminés hydrophiles.

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41
Q

Vrai ou faux :

Les solutés organiques compatibles utilisés par les halophiles servent uniquement à contrer la salinité.

A

Faux.

Ces solutés peuvent également compenser la perte d’eau liquide due au gel.

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42
Q

Qu’est-ce qu’un soluté organique compatible et pourquoi est-il qualifié de “compatible” ?

A

Un soluté organique compatible est une petite molécule organique métaboliquement inerte, qualifiée de « compatible » car elle n’interfère pas avec les réactions métaboliques.

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43
Q

Quels rôles principaux jouent les solutés organiques compatibles dans les cellules des halophiles ? (3)

A
  • Ils contrent la pression osmotique du sel environnant.
  • Ils apportent une coquille d’hydratation aux protéines, requise pour leur fonctionnement.
  • Ils maintiennent le turgor et le volume des cellules.
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44
Q

Donnez trois exemples de solutés organiques compatibles fréquemment utilisés par les halophiles.

A

Les sucres, les acides aminés et les polyols.

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45
Q

Comment les solutés organiques compatibles aident-ils à contrer la pression osmotique due au sel environnant ?

A

Ils limitent la perte d’eau intracellulaire par osmose grâce à leur très haute concentration intracellulaire, qui compense la pression osmotique extérieure.

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46
Q

Quel rôle jouent les solutés organiques compatibles dans la stabilisation des structures cellulaires ?

A

Ils apportent une coquille d’hydratation aux protéines, à l’ADN et aux membranes, stabilisant ainsi leur conformation requise pour un fonctionnement optimal.

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47
Q

Quelles conditions extrêmes sont observées dans le lac Kyros, un exemple d’environnement halophile extrême ? (3)

A
  • Une concentration de MgCl₂ supérieure à 5M, qui agit comme un sel chaotrope dénaturant en brisant les ponts hydrogène.
  • Très peu d’eau disponible.
  • Absence d’oxygène.
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48
Q

Quelle est la particularité de l’écosystème du lac Kyros par rapport à la salinité extrême ?

A

Le lac Kyros abrite tout un écosystème, et non un seul organisme, avec des indices de présence d’organismes méthanogènes (anaérobies) et de réduction de sulfate (respiration de sulfate).

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49
Q

Quels types de micro-organismes sont représentés dans l’écosystème du lac Kyros ?

A

Les archées et les bactéries.

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50
Q

Quelle incertitude subsiste concernant les organismes vivant dans le lac Kyros ?

A

On ne sait pas encore comment les organismes du lac Kyros accommodent la chaotropicité de leur environnement.

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51
Q

Quel effet théorique pourraient avoir des sels chaotropes à basse ou très basse température sur les macromolécules biologiques ?

A

Les sels chaotropes pourraient permettre des mouvements et une flexibilité des macromolécules biologiques à basse ou très basse température.

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52
Q

Dans quel contexte les sels chaotropes pourraient-ils être considérés comme permissifs, selon la théorie ?

A

Dans un contexte astrobiologique, les sels chaotropes pourraient avoir un effet permissif en facilitant la flexibilité et le fonctionnement des macromolécules biologiques.

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53
Q

Quel est le principal défi lié à la gestion de l’eau intracellulaire dans les environnements halophiles ?

A

Conserver suffisamment d’eau intracellulaire pour permettre les réactions biochimiques et métaboliques, tout en gérant la pression osmotique.

54
Q

Pourquoi l’eau est-elle presque irremplaçable en tant que solvant biologique ?

A

Parce qu’elle joue un rôle essentiel dans les réactions biochimiques et la formation de la coquille d’hydratation des protéines.

55
Q

Quels mécanismes peuvent partiellement remplacer l’eau dans les environnements halophiles ?

A

Les solutés organiques compatibles pour l’hydratation des protéines et, dans une certaine mesure, les ions potassium (K+).

56
Q

Dans quels secteurs industriels utilise-t-on des enzymes tolérantes au sel ?

A
  • Dans la production et le soin du cuir, où des protéases sont utilisées.
  • En bioremédiation, où des xylanases sont employées pour traiter des milieux ou sols dégradés.

NOTE: Une salinité accrue, mais pas extrême.

57
Q

Quels types d’environnements sont associés aux organismes psychrophiles ?

A

Les poches d’eau dans la glace antarctique, les zones sous la glace et les sols de permafrost.

58
Q

Quelle est la limite inférieure de température pour une vie métaboliquement active chez les psychrophiles, et quel est le temps de génération associé ?

A

La limite inférieure se situe en dessous de -20 °C, avec un temps de génération de 160 jours.

59
Q

Quels sont les principaux défis auxquels les organismes psychrophiles doivent faire face à basse température ?

A
  • Lenteur des réactions biochimiques et manque de flexibilité des enzymes et lipides.
  • Éviter la cristallisation de l’eau, qui peut déchirer physiquement la cellule.
60
Q

Quelles stratégies permettent d’augmenter la flexibilité des protéines dans les environnements à basse température ?

A
  • Augmenter l’expression de chaperonnes et d’enzymes.
  • Réduire les interactions intramoléculaires pour les rendre plus faibles.
61
Q

Comment les lipides des organismes psychrophiles sont-ils adaptés à la basse température ?

A

Les lipides sont structurés pour augmenter leur fluidité, ressemblant davantage à des détergents, avec des caractéristiques moins polaires que d’habitude.

62
Q

Quels mécanismes les psychrophiles utilisent-ils pour éviter la cristallisation de l’eau intracellulaire ?

A
  • Augmenter la salinité intracellulaire pour abaisser le point de congélation.
  • Utiliser des solutés « anti-freeze » compatibles.
  • En cas de températures extrêmement froides, entrer en état de vitrification, où l’eau se solidifie en verre amorphe sans former de cristaux.
63
Q

Vrai ou faux :

L’état vitrifié permet un métabolisme actif.

A

Faux.

En état vitrifié, il n’y a pas de métabolisme actif, ce qui permet la survie, mais pas une vie active.

64
Q

Quel type d’enzymes a été identifié grâce aux recherches sur les organismes psychrophiles, et dans quel but sont-elles utiles ?

A

Des protéases actives à basse température, utiles pour traiter des tissus délicats.

65
Q

Quels types d’environnements sont associés aux organismes thermophiles ?

A

Les cheminées hydrothermales sous-marines et les sources chaudes.

66
Q

Quel organisme emblématique est souvent cité dans les études sur les thermophiles ?

A

Thermophilus aquaticus.

67
Q

Quelle est la limite supérieure connue pour une vie active dans des environnements à haute température ?

A

Elle se situe actuellement autour de 120 °C, avec la possibilité qu’elle soit encore plus élevée.

68
Q

Quels sont les principaux défis pour les organismes vivant à des températures élevées ? (2)

A
  • Éviter la dénaturation des protéines.
  • Maintenir la compartimentalisation cellulaire grâce à des membranes lipidiques stables.
69
Q

Pourquoi l’eau reste-t-elle liquide à des températures extrêmement élevées dans les profondeurs marines ?

A

Parce que le point d’ébullition de l’eau augmente avec la pression, permettant à l’eau de rester liquide jusqu’à 400 °C.

70
Q

Quelles stratégies permettent d’augmenter la thermostabilité des protéines chez les organismes thermophiles ? (2)

A
  • Compactation des structures protéiques par des points d’interaction forte ou une compactation globale.
  • Expression accrue de chaperonnes, aussi appelées Heat Shock Proteins.
71
Q

Comment les membranes des thermophiles sont-elles adaptées à la haute température ?

A

En modifiant leur structure et leur composition pour maintenir un état cristallin/liquide stable.

72
Q

Quelle modification énergétique potentielle peut être utilisée par les thermophiles à haute température ?

A

Remplacer l’ATP par l’ADP, qui est plus thermostable, ou par l’AMP après hydrolyse.

73
Q

Quelle avancée biotechnologique majeure a été rendue possible grâce aux recherches sur les organismes thermophiles ?

A

L’identification de DNA polymérases thermorésistantes, ainsi que d’autres enzymes, nécessaires pour la PCR.

74
Q

Quels types d’environnements sont associés aux organismes piézophiles ?

A

Les profondeurs marines, comme la Fosse des Mariannes avec une pression de 1000 ATM, et les environnements souterrains.

75
Q

Où trouve-t-on une grande fraction de la biomasse des bactéries et des archées dans des environnements de haute pression ?

A

Dans les zones de subduction entre plaques tectoniques, où cette biomasse pourrait représenter plus de 80 % de la biomasse totale de bactéries et d’archées.

76
Q

Quel mode de nutrition est typique des organismes vivant sous haute pression dans les zones souterraines ?

A

Ils sont autotrophes, plus précisément lithotrophes.

77
Q

Quelle est l’implication de ces découvertes sur les piézophiles pour l’astrobiologie ?

A

Ces organismes suggèrent la possibilité de formes de vie similaires dans des environnements extraterrestres soumis à des pressions extrêmes.

78
Q

Quel est le principal défi pour les piézophiles face à une pression élevée ?

A

Éviter la compression de la cellule.

79
Q

Quelles stratégies les piézophiles utilisent-ils pour maintenir la fluidité de leurs membranes sous haute pression ?

A
  • Altération des lipides membranaires en augmentant la proportion de lipides non saturés.
  • Utilisation possible d’osmolytes.
80
Q

Quels sont les principaux défis de survie en cas de pression basse ou dans le vide spatial ?

A

Le manque d’eau et l’acquisition de carbone, mais pas de problème biophysique particulier lié à la pression basse.

81
Q

Pourquoi l’hypothèse de vie souterraine à plus de 10 km sous la surface terrestre est-elle importante pour l’astrobiologie ?

A

Elle ouvre des perspectives sur la possibilité de formes de vie similaires dans des environnements souterrains sur d’autres planètes, bien que peu de données soient disponibles actuellement.

82
Q

Quels types d’environnements sont associés à des organismes radiotolérants ?

A

Des sites contaminés par des radiations, ainsi que des environnements extraterrestres.

83
Q

Quelle dose d’irradiation est considérée sécuritaire pour un fœtus humain, et comment se compare-t-elle à ce que peuvent supporter des bactéries radiotolérantes ?

A

Une dose inférieure à 50 mGy est considérée sécuritaire pour un fœtus humain,

Tandis que des bactéries radiotolérantes peuvent supporter des irradiations de 5 à 10 kGy.

84
Q

Quand les mécanismes de tolérance aux radiations auraient-ils pu évoluer ?

A

Ces mécanismes pourraient avoir évolué avant la création de la couche d’ozone, qui absorbe les rayons UV, ou dans des sites où la radioactivité naturelle est élevée.

85
Q

Quels sont les principaux défis liés à l’exposition aux rayonnements UV, X ou à la radioactivité pour les organismes ?

A
  • Ionisation et création de radicaux libres.
  • Mutations entraînant une perte d’intégrité de l’information génétique.
  • Radiolyse des protéines et des acides nucléiques.
86
Q

Quelles stratégies les organismes radiotolérants utilisent-ils pour maintenir l’intégrité de leur génome sous irradiation ?

A
  • Multiplication du génome pour permettre une recombinaison.
  • Surexpression des protéines impliquées dans la réparation de l’ADN et la recombinaison.
87
Q

Comment ces organismes réduisent-ils les dommages causés par la radiolyse ?

A

En utilisant préférentiellement de petits acides aminés, qui sont moins sujets à la radiolyse.

88
Q

Quelle stratégie permet de réduire les effets des espèces réactives de l’oxygène (ROS) générées par les radiations ?

A

L’augmentation des défenses contre le stress oxydatif, comme l’expression accrue de systèmes antioxydants.

89
Q

Quelles sont les trois observations principales concernant les organismes extrêmophiles ?

A

Observation 1 : L’universalité de certains principes biologiques, comme l’utilisation de l’eau liquide, l’ATP, et les gradients d’ions pour l’énergie.

Observation 2 : L’adaptabilité des structures macromoléculaires (protéines et lipides) et les défis liés à la recherche sur ces organismes.

Observation 3 : Le potentiel biotechnologique des extrêmophiles, notamment pour la découverte d’enzymes et de métabolites secondaires, et leur abondance possible sur Terre.

90
Q

Quels aspects universels des organismes vivants sur Terre sont également observés chez les extrêmophiles ? (4)

A
  • Les structures basées sur le carbone, comme l’ARN, l’ADN, et les protéines.
  • Les voies principales du cycle de Krebs (TCA) et de la respiration, bien que variées.
  • L’utilisation de gradients d’ions pour produire de l’énergie.
  • L’universalité de l’ATP pour le stockage d’énergie et du couple redox NADP(H)/NAD(H).
91
Q

Pourquoi les extrêmophiles sont-ils importants dans le contexte de l’astrobiologie ?

A

Parce que les conditions extrêmes similaires à celles auxquelles les extrêmophiles peuvent survivre sont présentes sur plusieurs corps de notre système solaire,

Suggérant la possibilité de formes de vie extraterrestres.

92
Q

Quel critère essentiel pour la vie, observé chez les extrêmophiles, est rempli par de nombreux corps du système solaire ?

A

La présence d’eau liquide, considérée comme indispensable pour la vie.

93
Q

Quels corps célestes du système solaire sont considérés comme prometteurs pour la recherche de vie, et pourquoi ?

A

Mars, où de l’eau, possiblement liquide, est présente, et les lunes de Jupiter et Saturne, qui possèdent des océans d’eau liquide gelés en surface.

Sur Terre, la vie existe dans des conditions comparables.

94
Q

Pourquoi la cryptobiose n’est-elle pas considérée comme une forme d’extrémophilie ?

A

Parce que les cryptobiotes subissent des conditions extrêmes sans s’y reproduire, contrairement aux extrêmophiles.

95
Q

Quels types de tolérance sont remarquables chez les cryptobiotes ?

A

La tolérance aux rayons et à la dessiccation complète.

96
Q

Quelle est la principale différence entre la cryptobiose et une vie active ?

A

Pendant l’abiose, il n’y a aucune activité métabolique, ce qui correspond davantage à un état de « survie » qu’à une vie active.

97
Q

Quel rôle jouent les solutés organiques compatibles dans la cryptobiose ?

A

Ils jouent un rôle clé en protégeant les structures cellulaires et en permettant la tolérance aux conditions extrêmes.

98
Q

Quels organismes, autres que les tardigrades, peuvent entrer en cryptobiose ?

A

Les plantes, les vers (C. elegans), les crustacés et certains vertébrés ectothermes/poïkilothermes, avec des mécanismes tels que l’anhydrobiose et la « freeze tolerance », bien qu’il n’y ait pas de métabolisme actif dans ces états.

99
Q

Quelle est la principale différence entre l’hibernation chez les mammifères et la cryptobiose ?

A

Chez les mammifères, la cryptobiose est inconnue.

L’hibernation est un état hypo-métabolique temporaire, avec une presque-cessation des activités métaboliques,

Tandis que la cryptobiose implique une absence totale de métabolisme.

100
Q

Quels deux états interdépendants caractérisent l’hibernation chez les mammifères ?

A

Un état hypo-métabolique et une hypothermie.

101
Q

Qu’est-ce que la distribution de la capacité d’hiberner dans l’arbre évolutionnaire suggère à propos de ce trait ?

A

Cela suggère que le potentiel d’hiberner est conservé dans une grande partie des animaux, mais qu’il n’est pas toujours utilisé ou déclenché.

102
Q

Quelle est la différence entre les hibernateurs obligatoires et les hibernateurs facultatifs ?

A
  • Les hibernateurs obligatoires (endogènes) hibernent quelles que soient les conditions externes.
  • Les hibernateurs facultatifs déclenchent ou non le programme d’hibernation en fonction des conditions externes.
103
Q

Vrai ou faux :

Les espèces proches des hibernateurs hibernent toujours.

A

Faux. Souvent, des espèces proches des hibernateurs n’hibernent pas.

104
Q

À quelle fin principale sert l’hibernation chez les animaux ?

A

L’hibernation est une adaptation temporaire, souvent saisonnière, pour faire face à des périodes d’indisponibilité de nourriture ou d’énergie, en réduisant le coût de maintien de la température corporelle à 37 °C.

105
Q

Quelle est la différence entre l’état d’hibernation et le sommeil en termes d’activité cérébrale ?

A

Pendant l’hibernation, l’animal est dans un état de torpeur ou de léthargie profonde, avec bien moins d’activité cérébrale que pendant le sommeil.

106
Q

Qu’est-ce que le phénomène d’IBA (interbout arousal) durant l’hibernation ?

A

Ce sont des réveils périodiques qui interrompent la torpeur au cours de l’hibernation.

107
Q

Pourquoi l’inactivité et la baisse de température corporelle durant l’hibernation ne sont-elles pas des processus passifs ?

A

Ces processus sont actifs, contrôlés et régulés, et non le résultat d’un simple épuisement.

108
Q

Quelle observation remet en question l’idée d’un simple mécanisme de thermostat dans la régulation de l’hibernation ?

A

Le métabolisme diminue avant la température corporelle, suggérant une régulation plus complexe.

109
Q

À quel niveau est réduit le métabolisme des hibernateurs pendant l’hibernation ?

A

Le métabolisme est réduit à 2 % de la normale, avec une forte diminution des battements de cœur et de la respiration.

110
Q

Quelles fonctions essentielles sont maintenues grâce à l’énergie disponible pendant l’hibernation ?

A

L’énergie est utilisée pour la respiration, la circulation réduite et certaines fonctions cérébrales, comme la régulation du « thermostat setpoint ».

111
Q

Que se passe-t-il si la température extérieure descend en dessous du point de congélation pendant l’hibernation ?

A

L’activité métabolique augmente pour produire de la chaleur (thermogenèse).

112
Q

Quels mécanismes et sources d’énergie soutiennent la thermogenèse chez les hibernateurs ?

A
  • La thermogenèse se produit dans les adipocytes bruns, riches en mitochondries.
  • Elle est principalement alimentée par la bêta-oxydation des lipides.
  • Le taux de corps cétoniques circulants augmente de plus de 15 fois pour produire de l’ATP.
113
Q

Quel est le rôle principal de l’ATP synthétase dans la chaîne respiratoire normale ?

A

L’ATP synthétase utilise l’énergie du gradient de protons pour produire de l’ATP, un processus qui reste partiellement actif pendant l’hibernation.

114
Q

Comment les mitochondries du tissu adipeux brun produisent-elles de la chaleur ?

A

L’UCP-1 (protéine découplante 1) dans les mitochondries transforme l’énergie des protons traversant la membrane en énergie thermique, générant de la chaleur au lieu d’ATP.

115
Q

Pourquoi l’éveil, qu’il soit définitif ou lié à un IBA (Interbout Arousal), doit-il être ordonné ?

A

Pour activer le métabolisme simultanément à la montée de la température corporelle.

Si ce processus n’est pas coordonné, il y a un risque d’ischémie-reperfusion.

116
Q

Qu’est-ce que l’ischémie-reperfusion et quel est son principal effet nocif ?

A

L’ischémie-reperfusion est une intoxication due aux espèces réactives de l’oxygène (ROS),

qui peuvent également déclencher des réponses apoptotiques et inflammatoires.

117
Q

Vrai ou faux :

Les hibernateurs possèdent des mécanismes pour contrer l’ischémie-reperfusion.

A

Vrai

118
Q

Pourquoi les lésions de reperfusion peuvent-elles être plus graves que le manque passager d’oxygène ?

A

Parce que lorsque la chaîne de transport d’électrons reprend trop rapidement après une ischémie/anoxie,

Elle produit des lésions de reperfusion, aggravées par la production excessive d’espèces réactives de l’oxygène (ROS), ainsi que par l’apoptose et l’inflammation.

119
Q

Quel phénomène se produit au niveau du complexe I de la chaîne respiratoire lors d’une lésion de reperfusion ?

A

Le complexe I tourne à l’envers (reverse electron transport) et génère des ROS, augmentant ainsi les dommages.

120
Q

Quel est le rôle du complexe II (succinate déshydrogénase) dans ce processus, et comment contribue-t-il à la chaîne respiratoire ?

A

Le complexe II régénère l’ubiquinone (Q) en ubiquinol (QH₂), tout comme le complexe I, participant ainsi à la chaîne respiratoire,

Mais potentiellement amplifiant la production de ROS en conditions de reperfusion rapide.

121
Q

Quelle double fonction remplit la succinate déshydrogénase (SDH) dans la cellule ?

A

La succinate déshydrogénase fait partie à la fois du cycle de Krebs (TCA) et de la chaîne respiratoire.

122
Q

Qu’arrive-t-il au fumarate et au succinate pendant l’hypoxie à température normale ?

A

Le fumarate s’accumule en raison du Purine Nucleotide Cycle (PNC) et du cycle de Krebs (TCA).

La succinate déshydrogénase (SDH) du complexe II transforme ce fumarate en succinate en inversant son activité normale.

123
Q

Que se passe-t-il avec le succinate accumulé lors de la reprise du métabolisme après une hypoxie ?

A

La succinate déshydrogénase (SDH) métabolise rapidement le succinate accumulé, ce qui surcharge la chaîne respiratoire en ubiquinole (QH₂), entraînant un influx excessif d’électrons.

124
Q

Comment le complexe I réagit-il à l’excès d’ubiquinol lors de la reperfusion ?

A

Le complexe I se met à fonctionner en mode inverse (reverse electron transport, RET), dissipant les électrons et produisant des espèces réactives de l’oxygène (ROS).

125
Q

Quel est le principal effet nocif de la surproduction d’ubiquinol et du RET lors de la reperfusion ?

A

La création d’espèces réactives de l’oxygène (ROS), qui provoquent des dommages cellulaires, notamment via l’apoptose et l’inflammation.

126
Q

Quel est le rôle des ROS dans les lésions de reperfusion ?

A

Les ROS, produits lors de la reperfusion, provoquent une intoxication cellulaire qui déclenche des réponses apoptotiques et inflammatoires,

constituant un des mécanismes majeurs des lésions de reperfusion.

127
Q

Pourquoi les animaux en hibernation sont-ils relativement résistants aux lésions par reperfusion ?

A

Parce qu’ils inhibent rapidement le complexe II (SDH),

ce qui évite l’accumulation de succinate avant la baisse de leur température corporelle.

128
Q

Pourquoi serait-il intéressant pour les humains de limiter les lésions de reperfusion, et cela est-il envisageable ?

A

Limiter les lésions de reperfusion pourrait prévenir les dommages cellulaires causés par les ROS.

Il semble que cette approche soit possible, offrant des perspectives intéressantes pour des applications médicales.

129
Q

Quelle étape clé doit être rétablie en priorité lors de la reperfusion pour limiter les lésions?

A

La respiration, en particulier la dernière étape au complexe IV de la chaîne de transport d’électrons, doit être rétablie en même temps ou avant le reste du métabolisme.

130
Q

Quelle technique est utilisée pour rétablir la respiration de manière contrôlée pendant la reperfusion ?

A

La technique HOPE (hypothermic oxygenated perfusion) est utilisée pour rétablir la respiration dans des conditions hypothermiques et oxygénées.