Cours 10 - deuil et postvention Flashcards
Qu’est-ce que le deuil ?
Ensemble des émotions et pensées liées à la perte d’un être cher.
Réaction normale de l’organisme.
Deuil = réaction universelle, instinctive et adaptative.
Quelles sont les premières réactions typiques lors de la phase aiguë du deuil? (immédiatement après le décès)
Choc, engourdissement, déni.
Quel est le rôle adaptatif du déni dans le deuil ?
- Atténue la douleur
- Donne du temps et de l’énergie pour accepter la mort et faire face aux implications pratiques.
Quelles sont quelques implications pratiques à gérer après un décès?
Coroner, funérailles, enfants, succession, etc.
Quelles émotions sont fréquemment associées au deuil ?
Tristesse, culpabilité, colère, regret, désespoir, peur, etc.
Comment évoluent les émotions au fil du deuil ?
Par vagues, variables d’un jour à l’autre. Le type d’émotions vécues, leur intensité et le rythme auquel elles se succèdent diffèrent d’une personne à l’autre.
Que signifie la phase d’intégration du deuil? (rétablissement)
Se caractérise par la capacité de la personne endeuillée à :
- reconnaître qu’elle a fait son deuil
- penser à la personne décédée avec sérénité
- reprendre le travail
- retrouver du plaisir
- rechercher la compagnie et l’amour d’autrui
Quand parle-t-on de deuil complexe et persistant ?
Quand la phase aiguë dure plus d’un an et nuit au fonctionnement.
Quels sont les symptômes du deuil complexe et persistant ?
Tristesse chronique, préoccupations importantes par rapport au défunt, refus d’acceptation, vouloir rejoindre personne, idées suicidaires, etc.
Quelles comorbidités sont fréquentes avec un deuil complexe ?
Dépression majeure, trouble de stress post-traumatique.
Le deuil normal comprend une phase _____ et une phase _____.
Le deuil problématique comprend une phase _____ et un ________.
- Phase aiguë, d’intégration
- Phase aiguë, deuil complexe et persistant
Les endeuillés du suicide sont confrontés à quels défis unique par rapport à leur expérience de deuil?
Stigmatisation, imprévisibilité, culpabilité, traumatisme, colère.
*Plus à risque de développer un deuil complexe et persistant
Quelles sont les autres particularités du deuil par suicide? (2)
- Besoin de comprendre pourquoi
- Sentiment culpabilité de ne pas avoir empêché le suicide :
*Surestimation de sa propre responsabilité
*Particulièrement présent chez les parents.
*Contribution d’un trouble psychiatrique (soulagement)
Pourquoi le sentiment d’abandon est fréquent chez les endeuillés par suicide ?
Car ils se demandent pourquoi leur lien n’a pas suffi à empêcher le suicide.
Quelles sont les sources de colère dans le deuil par suicide?
Colère envers la personne décédée, soi-même ou le système.
Comment se manifeste la stigmatisation après un suicide ?
La cause de décès est souvent attribuée à l’environnement social de la personne décédée : recherche de coupables (faute), ostracisation, honte dans la famille, auto-stigmatisation.
Quel est le rôle des groupes d’endeuillés par suicide ?
Animées par des intervenants spécialisés en deuil par le suicide, les groupes permettent de :
Réduire l’isolement, offrir du soutien entre pairs dans un espace sécuritaire où il est possible de parler sans se sentir jugé par les autres.
Qu’est-ce que la postvention?
Ensemble des interventions qui se déploient après un suicide dans…
*milieu où le suicide a eu lieu
*milieux qui étaient fréquentés par la personne décédée
Quels sont les objectifs principaux de la postvention ?
*diminuer la souffrance individuelle;
* renforcer la capacité des individus à faire face à l’adversité;
*diminuer les risques d’effet d’entraînement (contagion);
*augmenter le sentiment de sécurité du milieu;
* favoriser un retour au fonctionnement habituel pour le milieu touché
Quelles sont les trois catégories de personnes ciblées par la postvention ?
- Personnes directement touchées par l’événement
- Les personnes vulnérables (mais non directement touchées)
- Toute la population du milieu où on intervient
Qui sont les personnes directement touchées par l’évènement, et pourquoi s’agit-il du groupe le plus à risque de développer des conduites suicidaires après l’évènement?
*Personnes endeuillées (parents, fratrie, famille, amis proches)
*Témoins du geste ou du corps inanimé : risque de traumatisme.
* Important de s’intéresser aux réactions engendrées par l’événement
*Soutien à court terme et suivi pour repérer les complications à moyen et long terme.
Que faut-il faire pour les personnes vulnérables après un suicide ?
Être proactif pour les repérer activement et les orienter vers les ressources d’aide, car vulnérables (troubles mentaux, cmpt suicidaires, endeuillés par suicide, etc).
Quels sont les objectifs d’une postvention auprès de toute la population (milieu)?
- d’augmenter les connaissances sur la santé mentale;
- d’accroître la capacité de reconnaître les signes de détresse chez soi et chez l’autre;
- de faire connaître l’existence des ressources;
- d’augmenter l’acceptabilité sociale du fait de recevoir de l’aide
*Bref, créer un petit réseau de sentinelles!
Quelles sont les actions à mettre en place pour prévenir un effet d’entrainement après un suicide?
- Communiquer les bonnes informations
- Effectuer une veille sur les médias sociaux
- Commémorations
Quelles informations transmettre?
- Indiquer que la personne est décédée par suicide (éviter de préciser le moyen utilisé)
- Nommer et normaliser les sentiments souvent provoqués par un suicide (ex.: tristesse, incompréhension, inquiétude, colère, etc.).
- Recadrer les mythes et préjugés
- Services d’aide disponibles et comment y accéder
Pourquoi effectuer une veille sur les médias sociaux pour prévenir un effet d’entraînement?
- Repérer les personnes vulnérables au suicide;
- Être une source de soutien pour les personnes en détresse et les endeuillés par suicide;
- Transmettre les informations adéquates
- Favoriser l’accès aux ressources et augmenter l’acceptabilité de la demande d’aide
Que faire pour les commémorations à la suite d’un suicide?
- Tenir compte des souhaits et besoins de la famille et des proches
- Éviter la glorification du suicide : mettre l’accent sur la vie et les qualités du défunt, pas sur les circonstances de sa mort.
- Offrir un accès à des ressources psychologiques pour les participants
- Informer sur les services de soutien en santé mentale
Pourquoi faut-il éviter le debriefing psychologique ?
Inefficace pour prévenir symptômes du trouble de stress aigu ou du trouble du stress post-traumatique (même que parfois peut augmenter les sx)
Inefficace pour améliorer le fonctionnement social et occupationnel à la suite de l’événement traumatique
Quels sont les facteurs associés aux impacts négatifs du debriefing ?
- Intervention PONCTUELLE sans rencontre de suivi
- Interruption des mécanismes de protection (refoulement, déni) par un rappel trop hâtif (plus le débriefing est éloigné du traumatisme dans le temps, moins il risque de provoquer impact négatif)
- Plus le débriefing est éloigné du traumatisme dans le temps, moins il risque
de provoquer un impact négatif
*Entendre les témoignages d’autres personnes est parfois nuisible (la personne est centrée sur la gestion de ses propres réactions émotionnelle)
Quelles personnes sont ciblées dans le protocole postvention de l’UQAM ?
Personnes endeuillées
Personnes stressées ou bouleversées
Personnes vulnérables
Personnes inquiètes
Quel est le rôle de l’équipe d’aide aux endeuillés dans le protocole de l’UQAM?
soutien émotionnel ponctuel;
référence vers services spécialisés;
orientation sur rituels & commémorations pour éviter glorification suicide;
suivi dans les jours/semaines/mois suivants pour assurer soutien adéquat
Comment agit l’équipe de postvention de l’UQAM auprès des personnes stressées ou bouleversées ?
- Rencontre de groupe ou individuelle sur demande
- Suivi individuel pour les participants qui expriment le besoin
- Suivi individuel pour les participants vulnérables repérés par l’équipe
Comment agit l’équipe de postvention de l’UQAM auprès des personnes vulnérables ?
- Contacte les responsables du milieu pour repérer les personnes vulnérables en fonction des signes de détresse.
- Communique avec elles de manière individuelle et confidentielle afin d’évaluer leur risque suicidaire, leur vulnérabilité et leurs besoins.
- Les oriente vers des services immédiatement accessibles, si nécessaire.
- Assure un suivi pour veiller à ce qu’elles reçoivent l’aide requise.
Que faut-il faire pour les personnes inquiètes mais peu touchées ?
- Une intervention ciblée est rarement nécessaire, l’information suffit généralement.
- Ces personnes sont rejointes de la même manière que le grand public.
- Une communication conforme aux bonnes pratiques en matière de suicide
contribue à apaiser leurs inquiétudes. - Diffuser les numéros d’urgence, les lignes d’aide et les ressources de soutien interne et externe est essentiel.