Connaissance de soi: Les sources de connaissance de soi & motivation Flashcards
Les sources de connaissances de soi
Nos comportements et états affectifs
L’introspection
Les autres
Théorie de l’auto-perception (Bem, 1972)
Quand nos attitudes ou sentiments sont incertains ou ambigus, nous inférons ces états en observant nos comportements et la situation dans laquelle ils apparaissent
Être récompensé pour une activité que l’on aurait effectuée spontanément va-t-il augmenter ou diminuer l’intérêt pour cette activité ?
Généralement diminuer car changement d’attribution (= être récompensé)
Expérience: Les marqueurs magiques et le ruban rouge (Lepper, Greene & Nisbett, 1973)
A l’école, enfants de 40 à 64 mois (3 ans et demi à 5 ans et demi)
Trois conditions :
- Récompense attendue
- Pas de récompense
- Récompense non attendue
Mesure de l’intérêt pour la tâche 7 à 14 jours plus tard: plus de temps passé à jouer avec les marqueurs pour groupe contrôle et récompense surprise
–> la récompense crée un effet de surjustification
Effet de surjustification
Donner une explication, une justification, là où ce n’était pas nécessaire
–> Tendance à croire que nos comportements sont induits par des raisons externes, ce qui nous amène à sousestimer le poids de facteurs internes
Modèle de l’humeur en tant qu’information
(Schwarz, 2011)
Notre humeur est souvent utilisée comme une information
C’est également le cas pour inférer ce que nous aimons, par exemple notre vie en générale
Néanmoins, cette information n’est utilisée que lorsque nous ne sommes pas conscients d’être en train de l’utiliser
Etude de Schwarz & Clore sur satisfaction générale p/r à la vie & météo du jour
Si météo non mentionnée –> gens dans état ensoleillé + satisfaits de leur vie que gens dans état pluvieux
–> état affectif du moment utilisé pour généraliser
Définition Introspection
Processus par lequel les individus regardent en eux mêmes et examinent leurs pensées, leurs sentiments et leurs motivations
Définition Attitudes
« Tendances à évaluer une entité avec un certain degré de faveur ou de défaveur, habituellement exprimées au travers de réponses cognitives, affectives et
comportementales »
(Eagly & Chaiken, 1993)
–> attitudes non observables directement
L’introspection est-elle efficace?
Non, pas vraiment. L’introspection ne permet pas une meilleure évaluation/prédiction que par autrui.
Etudes montrant les limites de l’instrospection
- Daffodils day (predictions sur autrui + correctes que sur soi)
- Etude sur humeur et déterminants: observateurs comprennent lien entre humeurs et divers déterminants aussi bien que les participants ayant accès à l’introspection
Les problèmes avec l’étude des attitudes
Souvent les individus:
- n’ont pas accès à ces attitudes (blindspot)
- ne souhaitent pas nécessairement les rapporter
Comment avoir accès aux attitudes?
Développement de mesures dites implicites ou plutôt indirectes:
Test d’association implicite (IAT) pour capter les associations dans le cerveau qui donnent attitudes implicites
Limites des mesures indirectes
Que mesure-t-on réellement avec les mesures indirectes ?
Mesure d’une attitude personnelle ou d’une connaissance culturelle ?
Théories de la conscience de soi
(Wicklund, 1975 ; Carver & Scheier, 1990)
- Quand nous tournons notre attention sur nous, nous nous comparons avec nos standards
- Si il y a écart: Dans un premier temps, nous essaierons de diminuer cet écart
- Si nous n’y parvenons pas => état aversif
- Soit nous désinvestissons la dimension
- Soit nous évitons de penser à nous-mêmes par tous les moyens (drogue, alcool… ; théorie de l’échappatoire)
L’introspection peut-elle nuire à la qualité de nos décisions? Expérience.
Oui.
Expérience sur les choix de posters.
Groupe “raisons” (introspection): moins de satisfaction 25 jours plus tard sur leur choix de poster
Les limites de l’introspection d’après Baumeister
L’introspection nous permet d’avoir accès au CONTENU de nos pensées et sentiments
Néanmoins, elle ne permet pas de connaitre les PROCESSUS qui nous amènent à avoir ces pensées ou sentiments
En quoi les autres sont-ils une source de connaissance de soi?
- Par le regard des autres
- Par la comparaison aux autres
Expérience montrant que le regard d’autrui serait nécessaire à l’acquisition même de la notion de concept de soi
Test du miroir avec singes élevés en société et singes élevés en isolation:
Echec par singes élevés en isolation: pas de “comportement vers la marque”
Théorie de l’interactionnisme symbolique (Cooley, 1902)
Très peu de ce que nous sommes ne vient de « l’intérieur »
Ce que nous savons de nous dérive pour l’essentiel du regard qu’autrui porte sur nous
Perception qu’autrui a de moi –> Perception que j’ai de moi
Le looking glass self: le soi miroir
Problème avec l’interactionnisme symbolique
Suppose un lien évident entre la perception qu’autrui a de moi et ma perception de cette perception
MAIS
- Autrui cache souvent ce qu’il pense de nous
- Nous ne voulons pas réellement voir certaines choses
Direction des relations entre les variables:
- façon dont je suis perçu
- façon dont je pense être perçu
- façon dont je me perçois
Relations bilatérales: pas que dans 1 sens
Relation circulaire: les variables se renforcent l’une l’autre
Effet de projection sociale
Pourquoi se comparer d’après Festinger?
Besoin d’auto-évaluation comme besoin fondamental
=> Avoir des opinions incorrectes ou une évaluation erronée de nos capacités peut être fatal
Quand nous comparons-nous d’après Festinger?
Pour Festinger, nous avons recours à la comparaison sociale uniquement quand il n’existe pas de moyens objectifs d’évaluation
Nous le faisons surtout lorsque nous sommes incertains
A qui nous comparons-nous?
Nous préférerions nous comparer avec des gens similaires à nous…
- sur la dimension focale
- sur les attributs reliés
La comparaison sociale peut-elle être automatique?
Gilbert, Giesler et Morris (1995) suggèrent que la comparaison sociale est automatique
=> Dans un premier temps, nous nous comparerions avec tout le monde
=> C’est seulement dans un second temps que nous nous « dé-comparerions » lorsque ce n’est pas pertinent
Les trois motivations dans la connaissance
de soi
(Baumeister, 1998)
- Le besoin d’évaluation
- Le besoin de rehaussement de soi
- Le besoin de cohérence (self-verification)
Le besoin d’évaluation
Nous recherchons une évaluation précise de ce que nous sommes (Festinger, 1954 ; Trope, 1983)
Le besoin de rehaussement de soi
Nous recherchons les informations qui nous donnent une image valorisante de nous-mêmes (Greenwald, 1980)
Le besoin de cohérence (self-verification)
Nous recherchons les informations qui confirment ce que nous pensons déjà de nous-mêmes (Swann, 1987)