Comprendre et traiter les dépendances avec substances Flashcards
Le DSM-5 propose des critères diagnostiques spécifiques à chacune des 10 catégories de substances psychoactives. Lesquelles?
- Alcool
- Caféine
- Cannabis (marijuana, haschich)
- Stimulants (cocaïne, amphétamine, métamphétamine)
- Tabac
- Hallucinogènes
- Inhalants
- Opioïdes
- Sédatifs, Hypnotiques, Anxiolytiques
- Autres substances (ou substances inconnues)
Pour chacune des dix catégories de substances psychoactives, trois diagnostics principaux sont possibles (sauf la caféine). Lesquelles?
- Intoxication à la substance
- Sevrage à la substance
- Trouble lié à l’utilisation de la substance
Qu’est-ce que l’usage d’une substance ?
Utilisation d’une substance qui n’entraîne pas de dommages.
Qu’est-ce que l’usage à risque ?
Dans certaines circonstances ou situations de consommation, cette consommation apparemment socialement acceptable est susceptible d’entrainer des dommages
- Représente la transition entre l’usage et la dépendance
L’intoxication à une substance se caractérise par: (3)
- Une utilisation récente d’une substance précise
- Des symptômes précis, selon la substance consommée, qui se manifestent pendant ou suite à son utilisation
- Des changements comportementaux ou psychologiques cliniquement significatifs qui se développent pendant ou peu de temps après l’utilisation de la substance. Ces changements comportementaux varient en fonction de la substance consommée
Par quoi se caractérise la tolérance à une substance?
• Le besoin de l’individu de consommer des quantités plus importantes de la substance
pour obtenir l’intoxication désirée
ET/OU
• Lors de l’utilisation continue d’une même quantité de la substance, les effets ressentis
par le consommateur sont considérablement diminués
Par quoi se définit le sevrage?
À la suite de l’arrêt de la consommation, après avoir consommé fréquemment une substance pendant une période de temps prolongée (environ à tous les jours pendant au moins quelques mois), des symptômes se présentent à l’intérieur d’un laps de temps approximatif (p.ex. une semaine).
Vrai ou faux? Les durées de consommation et d’arrêt de la consommation nécessaires à l’apparition de symptômes de sevrage sont les mêmes peu importe la classe de substances consommée.
Faux. Les durées de consommation et d’arrêt de la consommation nécessaires à l’apparition de symptômes de sevrage varient en fonction de la classe de substances consommée.
Vrai ou faux? Les symptômes rencontrés lors du sevrage varient en fonction de la classe de substance consommée.
Vrai. Les symptômes rencontrés lors du sevrage varient en fonction de la classe de substance consommée.
Vrai ou faux? L’intensité et le nombre de symptômes de sevrage rencontrés varient d’un individu à l’autre.
Vrai. L’intensité et le nombre de symptômes de sevrage rencontrés varient d’un individu à l’autre.
Quelles sont les caractéristiques principales du trouble lié à l’usage d’une substance (DSM-5)? (5)
- Inclut une gamme de symptômes cognitifs, comportementaux et physiques
- La personne continue de consommer la substance, malgré les conséquences négatives significatives
- Peut comprendre des symptômes de tolérance et de sevrage
- L’utilisation répétée de la substance entraîne des changements dans les circuits neuronaux qui persistent dans le temps, et ce, malgré la désintoxication
- Les effets comportementaux de ces changements neuronaux se manifestent par les rechutes répétées et la sensation de manque (craving) lorsque l’individu s’expose à des stimuli rappelant la substance consommée
Afin de correspondre au diagnostic de ce trouble, l’individu doit présenter…
Un mode d’utilisation problématique d’une substance menant à une souffrance cliniquement significative ou à de la détresse, caractérisé par la présence d’au moins deux des dix critères diagnostiques suivants, à un moment quelconque d’une période continue de 12 mois :
- La substance est souvent prise en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu
- Présence d’un désir persistant ou d’efforts infructueux pour diminuer ou contrôler l’utilisation de la substance
- Une grande quantité de temps est passée à des activités nécessaires à l’obtention de la substance, à son utilisation ou à récupérer de ses effets
- Désir intense (craving) ou sentiment d’urgence quant à la consommation de la substance
- Utilisation récurrente de la substance résultant en l’incapacité de remplir adéquatement ses obligations professionnelles, scolaires ou familiales.
- L’utilisation de la substance est poursuivie malgré la présence persistante ou récurrente de problèmes sociaux ou interpersonnels causés ou exacerbés par les effets de la substance
- Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs sont abandonnées ou réduite à cause de l’utilisation de la substance
- Utilisation récurrente de la substance dans des situations où cela pourrait être dangereux physiquement
- L’utilisation de la substance est poursuivie bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant et récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par la substance
- Tolérance caractérisée par l’un des symptômes suivants :
a. Besoin de quantités notablement plus importantes pour obtenir l’intoxication ou l’effet désiré
b. Effets notablement diminués lors de l’utilisation continue d’une même quantité de la substance - Sevrage caractérisée par l’un des symptômes suivants:
a. Syndrome de sevrage caractéristique de la substance - Développement d’un syndrome spécifique d’une substance causé par l’arrêt (ou la réduction) de l’utilisation prolongée et massive de cette substance
b. La substance (ou une substance très proche) est consommée pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage
Qu’est-ce que sont les facteurs prédisposants?
Certaines caractéristiques sociodémographiques prédisposent des individus à développer un trouble lié aux substances, indépendamment de la substance consommée.
Quels sont les facteurs prédisposants à la dépendances aux substances?
− Sexe: être un homme
− Âge: être un adolescent ou un jeune adulte
− Statut matrimonial: être célibataire
− Statut socioéconomique: avoir un faible statut socioéconomique
− Scolarité: avoir un faible niveau de scolarité
Que permet la connaissance des facteurs de risque, notamment les facteurs individuels et environnementaux?
− D’élaborer des actions préventives ciblées, de façon adaptée et précoce
− De préciser le diagnostic psychiatrique et d’établir un pronostic
− D’établir un indice de gravité du trouble lié aux substances
Quels sont les facteurs individuels de vulnérabilité?
- Le tempérament: Ensemble d’attitudes, de conduites et de comportements stables dans le temps, dont certains sont fortement prédictifs des troubles liés aux substances.
- La comorbidité psychiatrique: Le développement d’un trouble psychiatrique à l’enfance ou à l’adolescence augmente les risques de développer un trouble lié aux substances.
- L’influence des événements de vie sur le fonctionnement psychique.
VOIR LES EXEMPLES
Quels sont les facteurs de risque environnementaux?
- Les facteurs culturels et sociaux
- Les facteurs familiaux
- L’influence des pairs
VOIR LES EXEMPLES
Le modèle de Marlatt conceptualise la rechute d’un trouble lié à l’utilisation de l’alcool en présentant 2 facteurs, lesquels?
- Les facteurs précipitants de la rechute
- Les facteurs de maintien de la dépendance
Que postule le modèle de Marlatt?
Le modèle postule qu’un individu ayant entamé un changement de comportement tel que l’abstinence devrait vivre une hausse du sentiment d’efficacité personnelle lié à ce comportement.Cette hausse du sentiment d’efficacité personnelle devrait continuer d’augmenter si le comportement d’abstinence se maintient, alors qu’elle pourrait être entravée par des situations favorisant la rechute (situations à haut risque)
Donner des exemples de facteurs précipitant la rechute: Les situations à haut risque selon le modèle de Marlatt.
- Stress important souvent causé par un déséquilibre dans la balance plaisirs/obligations
- Stress important causé par un évènement soudain ou peu commun
- Reprise de contact avec des lieux ou des individus associés à la consommation
- États émotionnels négatifs (anxiété, dépression, colère)
Même si le modèle de Marlatt considère les situations à haut risque comme les déclencheurs de la rechute, il stipule que c’est la _____ qui détermine s’il vivra une rechute.
«réponse de l’individu à la situation» Un individu offrant une réponse adéquate à une situation à risque (p. ex. quitter les lieux ou entretenir un dialogue interne positif) est moins sujet à vivre une rechute qu’un autre qui en est incapable
Selon le modèle de Marlatt, qu’implique une augmentation et une diminution du sentiment d’efficacité personnelle?
- Les individus qui réussissent à répondre adéquatement aux situations à haut risque vivront un sentiment d’efficacité personnelle accru envers leur capacité à maîtriser ces situations lorsqu’elles se présenteront de nouveau, ce qui diminue la probabilité d’une rechute
- Les individus qui ont un faible sentiment d’efficacité personnelle envers la maîtrise des situations à haut risque sont plus à risque de vivre une perte de motivation à l’égard de l’abstinence et de de vivre une rechute
Que cause les attentes envers les résultats de la consommation d’alcool?
Lors de situations à haut risque, les individus n’offrant pas de réponse adéquate à ces situations ont tendance à idéaliser les effets de la consommation à court terme. Le consommateur à risque place donc toute son attention envers ces bénéfices et néglige les conséquences négatives à long terme.