CM2 Flashcards

1
Q

CHAPITRE 2 :

A

L’évaluation psychométrique de l’enfant : de Binet à aujourd’hui

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2
Q

Par quoi passe la compréhension des tests ?

A

La compréhension des tests passe par la pratique : c’est en les utilisant qu’on va les comprendre.

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3
Q

NTRODUCTION

I. L’échelle métrique d’intelligence de Binet et l’invention du QI

A
  • Alfred Binet (1857-1911) élève de Charcot (1825-1893)

Alfred Binet : l’invention du QI

-Fondateur de la revue “L’Année Psychologique” (1894)

Cette revue existe toujours et est une des revues les plus cotées.

Au départ, c’était une revue axée sur le développement de l’enfant mais aujourd’hui elle est large.

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4
Q
  • Jules Ferry (1881) & Dr. Simon -> Binet & Simon (1905)
A

Jules Ferry rend l’école obligatoire et Binet va être sollicité. Certains enfants vont être en difficulté et Binet va être sollicite par le ministère de l’instruction. Il va concevoir avec le docteur Simon le premier test au monde d’évaluation de l’intelligence.

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5
Q
  • Premier test d’intelligence basé sur « l’âge seuil » (=âge mental)
A

Il s’agit avec ce test de détecter les élèves ayant besoin d’un enseignement spécial. Comporte un certain nombre d’épreuves testant les fonctions psychiques supérieures (raisonnement, mémoire…). Teste des choses du quotidien.

Les tests commencent à partir de 3 ans.

Ces tests font appel à une méthode nouvelle, originale. Cela permet de calculer “l’âge seuil” que l’on appelle aujourd’hui l’âge mental.

Le test mesure le niveau d’âge auquel l’élève parvient, et à partir de là, on va calculer la différence entre l’âge chronologique de l’élève et le test auquel il parvient.

C’est la première fois qu’on quantifie les retards.

C’est une révolution car cela n’a jamais été fait auparavant.

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6
Q

Les items de Binet et Simon (1905) :

A

A 3 ans : L’enfant peut montrer son nez, sa bouche, son œil…

Est capable de nommer “clef” “couteau”…

Est capable d’énumérer une gravure

Répéter 2 chiffres

Dire son nom de famille

A 4 ans : L’enfant est capable de comparer deux nombres

Répéter trois chiffres

Jouer à des jeux de patience

Recopier un carré

A 5 ans : L’enfant peut faire des comparaisons esthétiques

Compter jusqu’à 4 jetons

Nommer les couleurs

Distinguer matin, après-midi, soir

….

Jusqu’à 14-15 ans

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7
Q
  • William Stern (1871-1938) :
A

Quotient intellectuel (QI) - QI = (AM / AR) x 100 - Exemple : AC 10 ans, AM 9 ans = 90

Stern va utiliser l’échelle de Binet Simon pour inventer le concept de QI.

A partir de là, l’expression “âge seuil” est devenue “âge mental”.

(Aujourd’hui le QI ne se calcule plus de cette manière).

Cette méthode= instrument d’évaluation. Ce principe d’outil d’évaluation va être repris aux Etats-Unis.

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8
Q
  • 1909 : Adaptation du Binet-Simon
A
  • 1909 : Adaptation du Binet-Simon par Lewis Terman (1877-1956) (psychologue américain)

Adaptation du Binet-Simon pour évaluer également l’intelligence des adultes, pas seulement les enfants

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9
Q
  • 1916 : Echelle de Terman-Stanford
A
  • 1916 : Echelle de Terman-Stanford (QI de type Stern) (Etats-Unis).

Par la suite, cette échelle va être reprise, adaptée, mise à jour.

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10
Q
  • Aujourd’hui : Echelle de Stanford-Binet
A

Aujourd’hui : Echelle de Stanford-Binet

Cette échelle va plus tard devenir l’échelle de Stanford-Binet. Terman ne va pas reconnaitre la parentalité avec Binet, alors l’échelle deviendra Stanford-Binet.

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11
Q
  • En France :
A
  • En France, première révision du Binet-Simon en 1949
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12
Q
  • René Zazzo (1910-1995)
A
  • René Zazzo (1910-1995) révision de 1966 (NEMI) ; puis G. Cognet en 2006 (NEMI 2)

(NEMI= Nouvelle échelle métrique de l’intelligence)

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13
Q

Que peut-on dire sur le test NEMI ?

A

NEMI 2 : Il est très valorisé car c‘ est un test franco-français, et car il est moins cher que les autres.

Dans ce test, il n’y a pas de QI.

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14
Q

II. Arnold Gesell et les échelles de développement psychomoteur

A

Arnold Lucius Gesell (1880-1961) pédiatre américain

  • 1924 : filme le développement moteur dès la naissance

Premier psychologue à filmer le développement de l’enfant.

A partir de ça, il va mettre en relation l’évolution des comportements moteurs avec la maturation et le développement psychologique. Il va ainsi élaborer le premier inventaire du développement psychomoteur qui permet de calculer un QD (quotient de développement).

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15
Q
  • Inventaire du développement psychomoteur : calcul d’un QD
A

Le QD est l’équivalent du QI mais avec des échelles portant sur le développement psychomoteur. Intérêt de ces échelles= non-verbales, contrairement au Binet-Simon. Les épreuves sont non verbales, on ne donne pas de consignes. ET cela permet de voir l’évolution des bébés même très jeune, dès la naissance, contrairement au Binet-Simon. Ces inventaires vont être très utilises aux USA pour suivre le développement des nouveau-nés et des prématurés.

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16
Q
  • 1951 : adaptation en France par Odette Brunet et Irène Lézine
A
  • 1951 : adaptation en France par Odette Brunet et Irène Lézine

Échelle de Brunet-Lézine= échelle de développement psychomoteur de la première enfance.

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17
Q

C’est le premier Baby Test :

A

C’est le premier Baby Test : « Echelle de développement psychomoteur de la première enfance » (révisée en 1965, puis en 2001)

La forme révisée de ce test évalue essentiellement quatre domaines à partir des comportements moteurs :

-> Moteur ou postural

-> coordination oculomotrice

-> langage

->relations sociales

Seul test permettant d’évaluer le bébé et même le prématuré.

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18
Q
  • Echelles de Gesell reprises
A
  • Echelles de Gesell reprises par André Thomas et Saint-Anne Dargassies pour évaluer les bébés prématurés
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19
Q

III. Les échelles de Wechsler

A

David Wechsler (1896-1981)

  • 1939 : nouvelle échelle de mesure de l’intelligence.

Dans ces tests, il abandonne la notion d’âge mental et de QI de Stern au profit d’une nouvelle méthode statistique de calcul de l’intelligence.

On identifie une classe d’âge, on regarde les comportements des classes d’âge et on crée une courbe de Gauss, puis on crée des classes et on situe les individus dans des classes.

Ces échelles sont les plus utilisées aujourd’hui et ont été adaptées dans quasiment toutes les cultures. En psychométrie, il faut adapter et réviser les tests car il y a une évolution des individus, de la culture, de la technologie…

Il faut réviser en particulier lorsque l’on utilise des tests verbaux.

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20
Q

QI dans cette échelle :

A
  • Calcul statistique du QI
  • Echelles verbales (QIV) et échelles de performances non verbales (QIP)

Dans les trois premières versions des échelles de Wechsler, il y avait ces deux échelles distinctes. Pour chacune de ces trois échelles, un QIV et un QIP. Cela sert a calculer un QIT (QI total).

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21
Q
  • Pour les échelles de Wechsler = évaluation selon l’âge
A

Selon l’âge :

-> Echelle WPPSI-R de 3 à 6 ans

-> Echelle WISC III de 6 à 16 ans

-> Echelle WAIS III de 16 à 89 ans

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22
Q
  • Version WISC IV :
A
  • Version WISC IV : 10 subtests obligatoires et 5 optionnelles

On n’a plus 2 sous-test, mais 4.

On évalue certains processus cognitifs (mémoire de travail, capacite et vitesse de traitement…)

-> Indice Compréhension Verbale

-> Indice Raisonnement Perceptif (ex : suites logiques, dominos)

-> Indice Mémoire de Travail

-> Indice Vitesse de Traitement

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23
Q

Version WISC V :

A

Version WISC V : 15 subtests au total et 7 pour calculer le QI total

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24
Q

-> Vers une “disparition progressive” du QI total

A

-> Vers une “disparition progressive” du QI total (cf. structure WISC 5)

Demande sociale mais aussi officielle par rapport à ce test, exemple= reconnaissance du handicap.

On n’a plus 4 mais 5 catégories.

-> Indice Compréhension Verbale

-> Indice Visuospatial

-> Indice Raisonnement fluide

-> Indice Mémoire de Travail

-> Indice Vitesse de Traitement

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25
Q

Qulle version de ce test utilise-t-on aujourd’hui ?

A

On utilise aujourd’hui la WISC V.

(Voir diapo) : Il y a beaucoup de test dans la WISC V, en on peut calculer plusieurs indices différents. On n’est pas obligé de faire passer toutes les épreuves, tous les indices.

Les échelles de Wechsler s’inspirent beaucoup des travaux en psychologie cognitive.

26
Q

III. Le K – ABC

A

K-ABC (Kaufman-Assessment Battery for Children), élaboré par Kaufman (1983)

Pour évaluer les enfant de 2 a 12 ans

  • Premier test d’intelligence basé sur les apports de la neuropsychologie (et aussi psychologie cognitive)
27
Q
  • Travail sur la spécialisation interhémisphérique :
A
  • Travail sur la spécialisation interhémisphérique (idée que chaque hémisphère cérébral est plus ou moins dédié à certains types de traitements) :
  • Hémisphère gauche -> traitement analytique (traitement séquentiel)
  • Hémisphère droit -> traitement global (traitement parallèle, simultané d’informations)

Ce découpage est arbitraire, il ne faut pas le prendre à la lettre. Ce n’est pas une exclusivité pour chaque hémisphère, mais une spécialisation.

Ces traitements arrivent dès le plus jeune âge. Au début, les enfants utilisent un traitement plus global, puis un traitement plus analytique et séquentiel se met en place.

La même performance à un test ne reflète pas forcément la même mise en œuvre de mêmes processus. Il ne suffit pas d’évaluer avec les tests pour tout comprendre.

28
Q

-K-ABC-II (révision 2004)

A
  • K-ABC-II (révision 2004) + K-Clacic (version informatique)
29
Q

4 échelles :

A

4 échelles :

-Echelle des processus simultanés (ex : il faut analyser en même temps plusieurs sources d’informations, ex : classer des séries d’images)

-Echelle des processus Séquentiels (ex : on demande à un enfant de reproduire quelque chose)

-Echelle des processus Composés

-Echelle de connaissances (lecture, mathématiques, vocabulaire… ->compétences plutôt scolaires)

  • Evolution : NEPSY. La NEPSY est l’échelle inspirée de la psychologie cognitive la plus utilisée aujourd’hui
30
Q

IV. Les tests piagétiens

A

Piaget n’était pas un promoteur des évaluations par tests. Il y a des auteurs qui, après le décès de Piaget, ont utilisé ses travaux pour faire des tests. Ces tests ne sont plus très utilisés.

Une chose importante en psychométrie= standardisation. C’est le fait de faire passer la même chose de la même manière à tous les sujets.

Piaget est fondamentalement, radicalement opposé à cette standardisation. Pour lui, il faut faire ressortir ce qu’il y a de nouveau, de diffèrent. Pour lui, il faut utiliser des épreuves qui permettent de voir ce qui se passerait dans une situation inattendue.

31
Q

Méthode originale :

A

Méthode originale : conversation guidée avec l’enfant. Cette méthode n’est pas standardisée.

Thèmes = célèbres épreuves piagétiennes

Méthode clinico-expérimentale ou méthode critique. C’est avec cette méthode qu’il a découvert tout ce qu’il a découvert.

Pour Piaget, ces tests ont pour but de découvrir des nouvelles choses, car si c’était standardisé, on saurait à l’avance ce qui se passerait et cela n’aurait pas d’intérêt.

32
Q

Exemple d’épreuve piagétienne :

A

Exemple = Epreuve de conservation des quantités de liquides

Première phase : Un verre a rempli et un verre b vide. Il faut mettre dans le verre B la même chose que dans le verre a.

Deuxième phase : on prend un troisième récipient de forme différente et on demande de verser le contenu du verre b dans le nouveau récipient. On demande aux enfants si le contenu de a et de c est le même, les enfants vont se tromper la plupart du temps.

Après la mort de Piaget, certains ont utilisé ces méthodes et en ont fait des tests= les test “piagétiens”.

33
Q

Il y a essentiellement 3 tests piagétiens, plusieurs tests standardisés :

A
  • EPL (échelle de la pensée logique)
  • TOF (test des opérations formelles)

Quasiment plus utilisé.

  • UDN (Utilisation des nombres)

Aujourd’hui= UDN 3.

34
Q

IV. Approche psychométrique et développement de l’enfant : une critique majeure

A

Il y a beaucoup de critiques qui peuvent être formulées par rapport à la psychométrie. Quand on se donne pour objectif d’évaluer l’intelligence, cela devrait forcément reposer sur une conception de l’intelligence. Toute évaluation de l’intelligence, quelle qu’elle soit, repose sur une conception de l’intelligence. On peut donc se dire que l’évaluation ne mesure que certains aspects de l’intelligence.

35
Q

La psychométrie de l’enfant ne peut…

A

La psychométrie de l’enfant ne peut pas être qualifiée de développementale. Autrement dit, l’approche psychométrique présuppose effectivement qu’il y a un développement avec l’âge mais ni Binet a l’origine du premier test, ni tous les auteurs ayant conçu les différents tests d’intelligence n’ont cherché à évaluer les processus et les mécanismes à l’œuvre.

36
Q

Lorsque l’on fait…

A

Lorsque l’on fait le calcul des performances dans différentes épreuves, on considère que ces épreuves ont équivalentes du point de vue de l’intelligence, du développement de l’intelligence.

Les connaissances évaluées ne permettent pas d’évaluer le poids que cela joue dans le développement, car tous les tests ne s’appuient pas sur des théories spécifiques.

37
Q

Critique au sens large :

A

On a besoin des tests, la méthode standardisée est nécessaire, mais la psychométrie, ce n’est pas la psychologie du développement. La psychométrie ne renseigne pas sur les processus de développement.

Le risque d’assimiler le test à un processus de développement est important, il ne faut pas faire cela. On ne peut pas se baser uniquement sur la mesure de la performance à un test. C’est la manière d’exploiter, d’analyser, d’interpréter le résultat en fonction des connaissances qui est important.

38
Q

Cette critique-là…

A

Cette critique-là vaut pour tous les tests, a l’exception des test piagétiens car ils ont une théorie derrière : la théorie piagétienne. On évalue donc avec un cadre théorique bien précis, stipulant d’éléments du développement. Mais la limite, c’est qu’on a tendance à s’enfermer dans la théorie.

39
Q

Les méthodes d’étude du bébé :

A

Quelques difficultés :

Pas de langage

-Réponses verbales

-Compréhension des consignes

Périodes de veille (ou d’attention) relativement courtes

On sera toujours très dépendant de l’état de veille dans lequel se trouvera le bébé au moment de l’expérience. Périodes de veille (ou d’attention) relativement courtes.

Etc.

40
Q

Utiliser des réponses présentes chez le bébé.

A

Utiliser des réponses présentes chez le bébé.

41
Q

VD mesurées (réponses) :

A

-Indices physiologiques (vont nécessiter l’utilisation de dispositifs d’enregistrement)

Rythme cardiaque, (le rythme cardiaque du bébé aura tendance à diminuer dès qu’il fera attention à quelque chose. On va donc dans les expériences introduire un évènement, et si le bebe fait attention à cet évènement, son rythme cardiaque va diminuer. Cela voudra dire qu’il aura perçu quelque chose).

Electroencéphalogramme.

42
Q

-Indices comportementaux :

A

Exploration visuelle (comportement visuel : qu’est-ce que le bébé regarde et pendant combien de temps, VD= temps de fixation. On peut relever cette fixation visuelle dès la naissance en salle d’accouchement.

Succion non nutritive (en dehors du repas, il suffit de placer quelque chose dans la bouche du bébé et il a une réponse de succion. Succion= activité rhythmique. On peut la caractériser avec le rythme de succion. Celui-ci a tendance à augmenter dès lors que le bébé prête attention a quelque chose

43
Q

Préférence visuelle :

A

Fantz dans les années 60.

Durée des regards portés sur l’une ou l’autre des cibles (A ou B). Contrôler la position des cibles.

Si on présente deux cibles au bébé, en premier, le bébé aura tendance à orienter son regard vers la cible la plus complexe visuellement.

Exemple : On va présenter deux cibles et on va les changer de place à chaque fois, et le bébé va regarder plus longtemps la cible plu complexe (et il s’oriente). S’il regarde plus longtemps la cible complexe, cela veut dire qu’il les discrimine, il les différencie. Il va en regarder plus une que l’autre.

Les bébés regardent plus longtemps le pattern comparativement à la cible uniforme.

Utilisée pour l’examen visuel du bébé (ex : on peut savoir qu’il a un problème s’il regarde autant les deux cibles, cela veut dire qu’il ne les différencie pas).

44
Q

Utilisée pour étudier les capacités de discrimination perceptive :

A

Utilisée pour étudier les capacités de discrimination perceptive (est-ce que le bébé fait la différence entre les deux choses présentées).

Deux cibles (A et B). Si une cible est plus regardée que l’autre (temps > 50%), alors « préférence », sinon difficile de conclure. Si une cible est plus regardée que l’autre, cela veut dire qu’il l’a perçu.

Limite : parfois, le bébé peut regarder autant la cible A et la cible B, mais alors on peut difficilement conclure qu’il ne les différencie pas. Le bebe peut différencier des cibles mais il peut les regarder autant l’une que l’autre.

Exemple : discrimination des visages humains. On se demande si le bébé va différencier les visages humains des autres stimulations.

*Le nouveau-né regarde plus longtemps un pattern qui est compatible avec un visage humain

*Il regarde plus longtemps le visage de sa mère qu’un autre visage

*Mais ceci n’est plus vrai si elle a les cheveux couverts (il faut attendre deux-trois mois)

45
Q

Autre exemple : discrimination des mouvements biologiques

A

Univers composé d’objets mobiles et d’objets immobiles. Dans les objets mobiles, certains sont artificiels et d’autres sont biologiques, vivants.

On se demande si le bébé va différencier les mouvements d’origine biologique et d’origine non biologique.

VD ici : pourcentage de temps passé à regarder le mouvement biologique. Ici, ce pourcentage est supérieur à 50% alors il fait la différence entre mouvement biologique et non biologique.

46
Q

Préférence visuelle + réaction à la nouveauté :

A

Quand quelque chose est nouveau= temps de fixation plus important.

Phase de familiarisation : On familiarise le bébé avec une cible A

Phase test : cible A et cible B

Si tps B > tps A alors réaction à la nouveauté

Réaction à la nouveauté => discrimination

Exemple d’expérience : (voir diapo 18). Est-ce que le bébé va discriminer des formes géométriques différentes. Dans l’expérience 1, le bébé va normalement plus regarder le triangle car c’est nouveau. Il a déjà été habitue au cercle.

Expérience 2 : Les formes sont incrustées dans des carrés. On va s’apercevoir qu’il n’y aura pas de regard préférentiel pour la nouvelle cible. Les nouveau-nés explorent la périphérie des choses. Ici pour le bébé, les stimuli sont les mêmes car ce sont deux carrés. Il n’explore pas ce qu’il y a à l’intérieur.

47
Q

Phase de familiarisation : cible A

A

Phase de familiarisation : cible A

Phase test : cible A et cible B

Si tps B > tps A alors réaction à la nouveauté

Autre expérience (Simion et al., 2009)

On fait cette expérience mais avec les stimuli de mouvement aléatoire et de mouvement biologique.

Quand on présente l’un des deux en premier, le temps de fixation pour l’autre doit être plus grand.

Proportion de temps passé à regarder le nouveau stimulus est plus importante que celle passée à regarder l’ancien.

48
Q

Peut-on appliquer la méthode des préférences à d’autres modalités sensorielles ?

A

Est-ce que le bébé discrimine les odeurs et si oui, est-ce qu’il discrimine l’odeur maternelle ?

On place les bébés dans un dispositif expérimental simple. Placés sur les dos, autour d’eux, un dispositif sur lequel on peut mettre une odeur a et b (voir diapo 19). On va regarder quel est le temps passé à tourner la tête du côté d’une odeur ou d’une autre. Le nouveau-né va orienter préférentiellement la tête du côté ou il y a l’odeur du sein maternel. Il discrimine donc les odeurs.

On se demande alors si le bébé serait capable de distinguer l’odeur du sein de sa mère et de celui d’une autre femme. Encore une fois, le bébé va préférer l’odeur de sa mère, même si les odeurs sont très proches.

49
Q

La méthode d’habituation :

A

Réponses utilisées (VD) : durée de fixation visuelle, rythme de succion, rythme cardiaque, etc.

Cette méthode peut s’appliquer à plein de VDs.

50
Q

Principe :

A

-Présentation répétée du stimulus A

Diminution de la réponse (Habituation)

Le caractère nouveau du stimulus disparait, la VD va diminuer.

Une fois que le bébé sera habitué, on va changer de stimulus.

51
Q

-Présentation d’un stimulus B (phase test)

A

Si récupération de la réponse (déshabituation) alors discrimination de A et B

Sinon, pas de discrimination

Si le bébé perçoit la différence quand on change de stimulus, alors récupération (temps de fixation plus long etc.) et cela veut dire qu’il discrimine les stimulus. Sinon, s’il ne détecte pas le changement de stimulus, cela veut dire qu’il ne les discrimine pas.

(Voir diapo 20) : temps de fixation visuel de la cible A. On peut voir que ça diminue au fur et à mesure (habituation).

52
Q

La méthode d’habituation:

2 grandes procédures :

A

2 grandes procédures : habituation à essais fixes et habituation contrôlée par l’enfant

53
Q

Procédure d’habituation à essais fixes :

A

Nombre d’essais, durée et intervalle inter-essais (fixés à l’avance, on détermine à l’avance combien de fois on va présenter le stimulus etc.)

54
Q

Calcul d’un taux d’habituation :

A

d1 = durée moyenne des 2 (ou 3) premiers essais

d2 = durée moyenne des 2 (ou 3) derniers essais

Taux d’habituation : d2 / d1

55
Q

Limites :

A

-Rythme d’habituation différent selon les bébés

Certains enfants seront habitués au bout du 6eme essai, et d’autres seront habitues au bout du 15eme.

-Comportement du bébé pendant la passation

N’est pas constant, peut être un peu erratique. Au début, le bébé est bien concentré, et ensuite quelque chose le déconcentre.

56
Q

Procédure d’habituation contrôlée par l’enfant :

A
  • Le comportement du bébé déclenche l’apparition d’un essai

On va mettre un prompt (par exemple, une petite lumière) et dès que le bébé regarde l’écran, on va déclencher le stimulus. Tant que le bébé regarde l’écran, l’essai continue. Dès qu’il se détourne, on arrête l’essai. Puis on attend quelques secondes et on recommence.

  • Changement du stimulus A par B selon critère (exemple : critère de Cohen = 3 essais consécutifs avec une durée de fixation inférieure ou égale à la moitié de la moyenne des trois premiers essais)

On prend les 3 premiers essais, et on a mesuré les 3 temps de fixation. La moyenne des 3, c’est le critère. On rajoute des essais à chaque fois, et à chaque fois qu’on rajoute des essais, on recalcule la moyenne des trois derniers essais.

57
Q

Exemple : Kellman & Spelke (1983)

A

Travail sur l’unité de l’objet : Si on s’intéresse au signal d’entrée, on se rend compte que ce qui rentre est très fluctuant. Comment arrive-t-on à reconnaitre l’image malgré cette variation. Le fait de ne pas voir l’objet complètement ne nous empêche pas de le reconnaitre.

On se demande si le bébé perçoit l’unité d’un objet même si l’objet est partiellement caché.

Stimulus : un objet occultant (cube, voir diapo 22), et une barre.

58
Q

On va habituer le bébé…

A

On va habituer le bébé avec l’évènement a (la barre fait des allers-retours)

Ensuite on va présenter au bébé b et c. Si le bébé perçoit comme nous, il va regarder c plus longtemps car ce sera nouveau (il aura l’habitude de b). Pour le bébé, b sera moins intéressant car c’est équivalent à ce à quoi il a été habitué. Mais quand on lui montre c, il y a récupération, car pour lui c’est nouveau, c’est différent.

Le fait qu’il y ait un mouvement aide les bébés à percevoir les objets. Si c’est statique, il ne les perçoit pas, il faut attendre 8 mois pour qu’il y ait perception de l’unité de l’objet.

59
Q

Comment étudier les capacités de discrimination auditive ?

A

La perception de la parole chez le bébé :

On s’intéresse à la perception des phonèmes chez les bébés. Phonèmes= plus petites unités de paroles qui ne veulent rien dire. 800 phonèmes en tout sur Terre pour toutes les langues réunies.

On se demande si les bébés différencient les phonèmes de leur langue mère.

Pour les stimuli auditifs, possibilité d’utiliser la succion non nutritive comme réponse. On met au bébé une tétine avec un capteur de pression qui envoie un signal à un ordinateur qui enregistre ce type d’activité. Avec le graphique formé, on va pouvoir faire notre étude.

Quand le bébé s’habitue à quelque chose, le rythme de succion diminue.

60
Q

Discrimination de phonèmes proches de la langue maternelle :

A

/pa/ & /ba/. On se demande si le bébé fait la différence entre les 2. On habitue d’abord les bébés avec “pa”. Au début, rythme de succion élevé car c’est une situation nouvelle, il est attentif à la stimulation. Puis le rythme de succion diminue progressivement.

Ensuite déshabituation : on va changer de stimulus et on va utiliser “ba”. Si les bébés discriminent bien les phonèmes, on va observer une récupération de la réponse : le rythme de succion va s’accélérer à nouveau. C’est ce qu’on observe. Les bébés font donc bien la différence entre les phonèmes de leur langue maternelle.

Les bébés sont plus forts que nous pour cet exercice. Ils ont la capacité de discriminer n’importe quel phonème de n’importe quelle langue. Plus tard, ils perdent cette capacité et ne la conservent que pour leur langue maternelle.

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Q

Quelques données / habituation :

A

La vitesse d’habituation augmente avec l’âge

Temps d’habituation plus long pour les stimuli complexes

La vitesse d’habituation serait liée au quotient intellectuel (QI) quelques années plus tard.

Enfants avec des difficultés cognitives= habituation très longue. Habituation liée au niveau cognitif.