CM 1 Flashcards
Définir la perception sociale. Quel est son objectif ?
Ensemble des processus par lesquels nous nous donnons une connaissance des autres et de nous-mêmes (Yzerbyt, 1999)
Son objectif est de servir les intérêts des personnes et de guider leurs actions.
Explicitez ce que représentent les théories naïves
Ce sont des structures de croyances +/- partagées et +/- explicites qui nous permettent d’appréhender et d’expliquer les caractéristiques d’autrui.
Dites naïves car s’inscrivent dans une LOGIQUE SOCIALE et non PAS SCIENTIFIQUE. Visent à DONNER DU SENS et non à détecter des déterminants ou des faits objectifs.
Quels sont les deux modèles antagonistes quant à la formation d’impression ?
- Modèle additif ou algébrique (Anderson, 1974) : nos impressions résultent de la somme des traits de personnalité qu’on attribue à une personne.
–> Impression générale est fonction de l’importance accordée à un trait spécifique et de l’éval qu’on fait de ce trait (en termes de désirabilité).
–> Dans la perception qu’on en a, les traits ne sont pas interdépendants. - Modèle gestaltiste : “le tout est plus que la somme des parties” ; la perception d’un élément est influencée par ce qui l’entoure et entraîne l’inférence d’éléments cohérents avec lui.
–> Analogie avec perception visuelle.
–> Esprit humain n’assimile pas passivement les stimuli
–> Recherche constante de cohérence
–> Qui va jusqu’à l’inférence d’infos qui ne sont pas présentes.
=> Un tel modèle suppose un système de croyances qui guident l’organisation des informations et l’inférence de nouveaux traits sur la base de cette info.
=> Notion de SCHEMA (“structure cognitive qui regroupe les attributs d’un concept ou d’un type de stimulus et les relations entre ces attributs”)
Explicitez la formation d’impressions selon Asch, 1947. Sur quels postulats repose cette définition ?
L’impression forme une unité dépendante des éléments qui la composent mais non réductible à la somme de ces éléments (approche Gestaltiste de la perception).
Repose sur 3 postulats :
1. Les gens seraient capables de se former une impression cohérente sur quelqu’un à partir de quelques traits de personnalité = NOTION D’INFERENCE
2. Certains traits contribueraient plus à l’impression formée que d’autres.
3. Un trait donné serait interprété différemment selon les autres traits connus = EFFET DE PRIMAUTE
Effet de centralité = certains traits contribuent plus à l’impression formée que d’autres
Comment fonctionnent les théories implicites de la personnalité (Bruner & Tagiuri, 1954) ?
Théories qui ne peuvent pas être énoncée de façon formelles car ne reposent sur aucun critère scientifique de validité.
Deux modèles :
Modèle typologique : l’individu dispose d’une panoplie de “personnes-types” qui se caractérisent par une conjonction de traits.
E.g. : Politicien = malhonnête, manipulateur, beau parleur
Artiste = Intelligent, Fainéant, Original
Modèle dimensionnel : “constituer des groupes de traits susceptibles de se retrouver chez une même personne”
Dressez une synthèse sur les théories naïves (TIP) et la formation d’impression
Les théories naïves (TIP) :
–> Sont partagées socialement
=> Si on fournit liste de ces traits à participants et qu’on leur demande de ranger les traits qui vont ensemble, leurs productions suivent la même logique (Rosenberg et al., 1968)
–> S’organisent selon deux dimensions :
1. La première “horizontale” qui semble renvoyer à la sociabilité, la sympathie ou à la moralité.
2. La seconde “verticale” qui semble renvoyer à l’efficience, à l’intelligence ou encore à l’assertivité.
–> Ces dimensions semblent davantage de nature évaluative que de nature descriptive.
Explicitez la bi-dimensionnalité du jugement social selon Peeters, 1979 ; 1992 et Abele & Wojciszke (2007)
–> La prise de perspective détermine quelle dimension est traitée en priorité lors de la formation d’impression.
() La perspective D’ACTEUR de l’action amène à focaliser sur les traits relatifs à la réussite/échec potentiel de l’action
=> Dimension verticale.
() La perspective D’OBSERVATEUR amène à focaliser sur les conséquences de l’action pour l’observateur (nuisible ou pas)
=> Dimension horizontale
–> La profitabilité pour soi guide la prise d’informations (traits) de la dimension verticale.
–> La profitabilité pour autrui guide la prise d’informations de la dimension horizontale
MAIS, en situation d’interdépendance (e.g. professionnel), la compétence peut être profitable pour autrui.
Explicitez la théorie de la valeur sociale (Beauvois, 1982, 2005)
–> Les traits de personnalité permettent de situer les personnes sur des échelles de valeur.
–> Différent du modèle de Peeters, 1979 ; 1992 et Abele & Wojciszke (2007) parce qu’il concerne la VALEUR DE L’INDIVIDU et plus ce que la possession du trait lui apporte et les conséquences pour autrui.
–> La valeur sociale est constituée de deux dimensions :
1. L’utilité sociale (dimension verticale)
=> Valeur économique d’une personne
2. La désirabilité sociale (dimension horizontale)
=> Qualités sociales et morales d’une personne
–> Pour comprendre les jugements ordinaires, il faut prendre en compte : l’objet, le sujet et le rapport social qui les unis.